[Marin, Léo et Ghyslène] L'enfant du volcan

[Marin, Léo et Ghyslène]
L’enfant du volcan
Albin Michel 1 février 2023
314 pages
Quatrième de couverture
Saint-Avre, village de la Creuse vidé par l'exode rural. Le château, devenu un orphelinat, vient d'accueillir des enfants d'ailleurs, dont Mila, une petite Réunionnaise, arrachée à son île et à sa famille. La fillette trouve auprès d'Ernestine et d'Hector, les épiciers du village, un peu de réconfort. Or, l'attachement profond qui se crée entre ce couple sans enfant mais débordant d'amour et cette gamine livrée à la solitude et au racisme semble contrarier les autorités administratives...
Avec son fils Léo, Ghyslène Marin, puisant aux sources de son propre passé, signe un roman où la fiction se mêle à l'histoire. Au-delà de la grande sensibilité avec laquelle il décrit le lien qui se crée entre des êtres blessés, L'Enfant du volcan donne chair à cet invraisemblable drame vécu par des milliers d'enfants déplacés entre 1962 et 1984 vers des communes dépeuplées de la métropole, dans une totale indifférence.

Mon avis
Nous allons suivre l’histoire d’enfants et principalement de la petite Mila 10 ans et le vieux couple, Hector un peu arriéré et sa femme, Ernestine qui tient l’épicerie, c’est là que la petite Mila va rencontrer Ernestine, la fillette trouve un peu de réconfort auprès de ce couple âgé. La narration se partage entre les souvenirs d’Ernestine, principalement de son regret de n’avoir pas eu d’enfant et de Mira. C’est une histoire familiale intense et bouleversante, c’est aussi la rencontre de personnages magnifiques en quête d’un lien familial, Je ne vais pas répéter la quatrième de couverture, simplement que l’on peut imaginer les souffrances de ces enfants enlevés de leurs familles, dont l’exemple de la petite Mila dont l’innocence et la blessure infligée par ce qu’elle vit, nous serre le coeur. Cette histoire a un style sensible parce qu’on y parle de l’enfance sacrifiée mais aussi du désir d’enfance et des questions se posent par des thèmes extrêmement douloureux, le besoin de savoir d’ou on vient, une histoire qui prend sa source dans un épisode honteux de l’histoire de France à l’époque de la désertification des campagnes, j’ai le coeur serré en imaginant la peur et la souffrance de ces enfants sacrifiés. Ce premier roman est très inspiré par l’émouvante histoire de Ghyslène Marin qu’elle a écrit avec son fils Léo m’a vraiment émue…..Gros coup de coeur