[Manook, Ian] Le chant d'Haïganouch

Albin Michel   Septembre 2022
EAN : 9782226457127
380 pages

C'est la suite de "L'oiseau bleu d'Erzeroum".
Présentation de l'éditeur :
Ils en rêvaient : reconstruire leur pays et leur histoire. Comme des milliers d’Arméniens, Agop, répondant à l’appel de Staline, du Parti Communiste français et des principales organisations arméniennes de France, quitte sa famille et embarque en 1947 à bord du Rossia dans le port de Marseille. Mais au bout du voyage, c’est l’enfer soviétique qu’il découvre et non la terre promise.
Sur les bords du lac Baïkal, Haïganouch, une poétesse aveugle, séparée de sa sœur lors du génocide de 1915, aujourd’hui traquée par la police politique, affronte elle aussi les tourments de l’Histoire.
Des camps de travail d’Erevan aux goulags d’Iakoutsk, leurs routes se croiseront plus d’une fois, au fil d’une odyssée où la peur rencontre l’espoir, le courage et l’entraide. Agop et Haïganouch parviendront-ils à vaincre, une fois de plus, les ennemis de la liberté, pour s’enfuir et retrouver ceux qu’ils aiment ?

Toujours magnifiquement écrit, le roman (se déroulant entre 1946 et 1960) ne perd jamais en intensité et on en apprend encore (!) sur les déportations et exterminations ordonnées par le tyran Staline.
On tremble pour les personnages souffrant en URSS. On s'attache à ceux restés en France et qui, malgré les absents, construisent leur vie et transmettent leur fierté d'être arméniens à leurs enfants. On voue aux gémonies les êtres abjects et on bénit les bonnes âmes. Bref, un véritable page turner qui vous emporte jusqu'à la fin... dont je ne vous dirai rien  
Sans en dévoiler plus sur les circonstances, on y rencontre aussi le jeune Boris Eltsine et, pour un bref mais intense échange, un certain François Mitterand.

C'est un deuxième coup de coeur.

C'est intéressant, je ne savais pas que des Français étaient partis pour l'Arménie à cette époque...

Merci pour cette critique, c'est un auteur sur lequel il faudra que je me penche un jour (quoique je ne connaisse pas grand-chose à l'Arménie).

Merci Dulcie pour ta critique, j'aime beaucoup cet auteur

Je l'ai lu l'année et j'ai préféré le précédent j'étais moins emballé sur ma lecture et pourtant j'attendais sa sortie

@elea : les deux romans parlent plus du peuple et surtout des tragédies qu'il a vécues que du pays. Et, comme c'est très bien documenté, on apprend énormément de choses sur l'histoire de cette région mais aussi sur l'Histoire mondiale entre 1915 et 1960.

@angèle : dommage que tu aies été moins emballée.
Moi j'aurais voulu qu'il ne s'arrête pas là où il s'est arrêté