[Murice, Patrice] Le voleur de cathédrale [Moyen-âge XIIè siècle]

Patrice Murice, Le voleur de cathédrale

Informations générales

Auteur	MURICE Patrice
Genre littéraire	Roman historique
Époque concernée	[Moyen-âge XIIè siècle]
Éditeur	France-Empire
Nombre de pages	342
ISBN	2-7048-0992-5

Quatrième de couverture

Laon, par une nuit de septembre 1111. Gobert, chevalier de la confrérie Notre-Dame, est de garde à la cathédrale avec deux compagnons. Au petit matin, les chanoines découvrent les trois hommes endormis sur le sol, tandis que sous la voûte de l’autel pend le cadavre d’un prêtre atrocement mutilé. Horreur ! Les reliques exposées pour la fête de la Vierge on été dérobées…

Ainsi commence le mystère en cette veille de procession, et pour Gobert une série de malheurs qui l’entraîneront irrésistiblement dans une hallucinante aventure.

Patrice Murice vit à Lille où il mène carrière dans l’enseignement. Littéraire de formation, admirateur d’Umberto Eco, Ken Follet et Robert Merle, il mêle ici avec habileté, à la manière de ses maîtres, l’Histoire (la révolte de Laon en 1112) et la fiction.

Mon avis

Au niveau du contenu…

En plein cœur du Haut Moyen-Age, la société urbaine est en pleine ébullition. Les temps sont durs en ce XIIème siècle… C’est dans ce décor que l’auteur place avec brio les bases de son intrigue… assez originale.

La description du contexte social, politique ou encore économique est assez exhaustive. L’auteur ne ménage pas les représentations, et décrit un Moyen-Age méconnu, en présentant les mécanismes de l’ordre seigneurial, les us et coutumes, les tensions sociopolitiques, etc…

Ajoutons également que le suspens est ménagé jusqu’à la toute fin… La découverte de l’identité de notre voleur peut s’avérer un véritable coup de théâtre !

Au niveau du style…

Après un début assez lent, le rythme démarre sur des chapeaux de roues après la disparition du trésor de Notre-Dame.

Le style d’écriture est précis et foisonne d’expressions et de vocabulaire médiéval, judicieusement récapitulé dans un lexique à la fin de l’ouvrage.


En quête d’Histoire…

Ici point de mystère, et nul besoin de moult éclaircissements. Les faits narrés sont très bien documentés, et l’exactitude historique ne laisse pas la place au doute.

En ce qui concerne les protagonistes, l’auteur récapitule les personnages historiques l’ayant inspiré à la fin du roman. Nous y retrouverons, parmi tant d’autres, l’évêque Gaudry (dont les frasques ne sont pas un mystère), Guibert de Nogent, Louis VI dit « Le Gros », etc…

Pour en savoir plus sur les révoltes urbaines du XIIème siècle (et bien entendu à propos de la révolte de Laon) :

BARTHELEMY Dominique, L’ordre seigneurial, Nouvelle Histoire de la France médiévale, tome 3, Ed. Du Seuil, Coll. Point Histoire, Paris, 1990

En conclusion…

Un moment de lecture excessivement instructif, tout en étant très agréable!
Ma note : 8/10