[Lakhina, Gouzel] Convoi pour Samarcande
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[Lakhina, Gopuzel] Convoi pour Samarcande
[Lakhina, Gouzel] Convoi pour Samarcande
[Lakhina, Gouzel]
Convoi pour Samarcande
Les éditions noir sur blanc 24 août 2023
475 pages
Quatrième de couverture
Dans les années 1920, en URSS, la famine fait rage dans la région de la Volga. Le gouvernement soviétique met sur pied des convois d’évacuation pour sauver les enfants. C’est l’un de ces trains que l’officier de l’Armée rouge Deïev prend en charge, avec à son bord cinq cents enfants, qu’il doit acheminer de Kazan, la capitale du Tatarstan, jusqu’à Samarcande. Pour atteindre le Turkestan, terre d’abondance épargnée par la famine, il faut faire un long voyage de milliers de kilomètres à travers les forêts de la Volga, les steppes de l’Oural, puis les déserts d’Asie centrale.
Au cours de ce périple, Deïev et ses passagers rencontrent des femmes et des hommes qui les aident et les nourrissent – héros du quotidien, bandits ou fonctionnaires au double visage. Avec la commissaire Blanche et l’infirmier Boug, il tente de protéger les enfants de la faim, de la soif, de la peur et du choléra. Deïev devra faire face aux fantômes de son passé, aux crimes commis au nom du pouvoir soviétique, et à la cruauté de son pays, pour lequel la vie humaine a si peu de valeur. Par son courage et sa bonté, cet homme sauve des centaines de vies ; en s’élevant contre les crimes de l’État soviétique, il montre un chemin possible vers la rédemption.
Mon avis
Une terrible famine ravage la Russie, l’Ukraine et quelques pays proche du bassin de la Volga, d’autant plus, que l’aide internationale tarde à se mettre en place alors que les cadavres s’entassent dans les rues. Dès lors des convois ferroviaires sont organisés vers Samarcande pour sauver des centaines d’enfants dont certains sont déjà très affaiblis. Ce livre c’est l’histoire de l’un de ces trains, le trajet est une horreur, les enfants meurent, bientôt remplacés par d’autres au cours du long périple, (en première page, ou l’on comprend la longueur du voyage, grâce à une carte bien détaillée) pendant six semaines le convoi de Deïev parcourt quelques milliers de Km, et rencontre toutes sortes de gens, des bandits, des tchékistes ou des Basmatchi du Turkestan toujours prêts à tuer, cependant, tous vont aider à sauver les enfants, tous ces gens sont semblent porteurs d’humanité. Certes on tombe dans l’horreur, lorsque qu’on découvre les expédients utilisés pour tromper la faim, qu’importe que ce soient poux ou cafards, racines ou soupes de sable, combien d’enfants sont morts très vite remplacés par d’autres errant dans la steppe ou couchés sur les rails. Ces faits qui font partie de l’histoire de tant de familles qui ont coûté des milliers de vies, reste un trou noir dans la mémoire collective, (cette phrase je l’ai copiée) Gouzel Lakhina a réussi à mettre de la poésie et de la drôlerie dans ce terrible drame, sans oublier les magnifiques personnages.
Lu sur la couverture arrière du livre-Une épopée extraordinaire, sous la plume d’une magicienne.
Mon résumé étant assez long, je me suis abstenue d’évoquer plus, cependant beaucoup de faits sont véridiques, vraiment c’est un gros coup de cœur…5/5
Convoi pour Samarcande
Les éditions noir sur blanc 24 août 2023
475 pages
Quatrième de couverture
Dans les années 1920, en URSS, la famine fait rage dans la région de la Volga. Le gouvernement soviétique met sur pied des convois d’évacuation pour sauver les enfants. C’est l’un de ces trains que l’officier de l’Armée rouge Deïev prend en charge, avec à son bord cinq cents enfants, qu’il doit acheminer de Kazan, la capitale du Tatarstan, jusqu’à Samarcande. Pour atteindre le Turkestan, terre d’abondance épargnée par la famine, il faut faire un long voyage de milliers de kilomètres à travers les forêts de la Volga, les steppes de l’Oural, puis les déserts d’Asie centrale.
Au cours de ce périple, Deïev et ses passagers rencontrent des femmes et des hommes qui les aident et les nourrissent – héros du quotidien, bandits ou fonctionnaires au double visage. Avec la commissaire Blanche et l’infirmier Boug, il tente de protéger les enfants de la faim, de la soif, de la peur et du choléra. Deïev devra faire face aux fantômes de son passé, aux crimes commis au nom du pouvoir soviétique, et à la cruauté de son pays, pour lequel la vie humaine a si peu de valeur. Par son courage et sa bonté, cet homme sauve des centaines de vies ; en s’élevant contre les crimes de l’État soviétique, il montre un chemin possible vers la rédemption.
Mon avis
Une terrible famine ravage la Russie, l’Ukraine et quelques pays proche du bassin de la Volga, d’autant plus, que l’aide internationale tarde à se mettre en place alors que les cadavres s’entassent dans les rues. Dès lors des convois ferroviaires sont organisés vers Samarcande pour sauver des centaines d’enfants dont certains sont déjà très affaiblis. Ce livre c’est l’histoire de l’un de ces trains, le trajet est une horreur, les enfants meurent, bientôt remplacés par d’autres au cours du long périple, (en première page, ou l’on comprend la longueur du voyage, grâce à une carte bien détaillée) pendant six semaines le convoi de Deïev parcourt quelques milliers de Km, et rencontre toutes sortes de gens, des bandits, des tchékistes ou des Basmatchi du Turkestan toujours prêts à tuer, cependant, tous vont aider à sauver les enfants, tous ces gens sont semblent porteurs d’humanité. Certes on tombe dans l’horreur, lorsque qu’on découvre les expédients utilisés pour tromper la faim, qu’importe que ce soient poux ou cafards, racines ou soupes de sable, combien d’enfants sont morts très vite remplacés par d’autres errant dans la steppe ou couchés sur les rails. Ces faits qui font partie de l’histoire de tant de familles qui ont coûté des milliers de vies, reste un trou noir dans la mémoire collective, (cette phrase je l’ai copiée) Gouzel Lakhina a réussi à mettre de la poésie et de la drôlerie dans ce terrible drame, sans oublier les magnifiques personnages.
Lu sur la couverture arrière du livre-Une épopée extraordinaire, sous la plume d’une magicienne.
Mon résumé étant assez long, je me suis abstenue d’évoquer plus, cependant beaucoup de faits sont véridiques, vraiment c’est un gros coup de cœur…5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Lakhina, Gouzel] Convoi pour Samarcande
Merci Lalyre pour ta belle critique, je le note
louloute- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Lakhina, Gouzel] Convoi pour Samarcande
Je le Louloute aussi. Merci Lalyre!
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Localisation : Québec
Emploi/loisirs : Retraité
Genre littéraire préféré : Roman historique
Date d'inscription : 07/01/2012
Re: [Lakhina, Gouzel] Convoi pour Samarcande
Un coup de cœur pour moi aussi !
Iakhina Gouzel aborde le traumatisme collectif du point de vue de tous les participants, chacun avec sa propre vérité, avec l'expérience du chagrin qui lui a été causé. Une nouvelle tentative de comprendre les événements d'il y a un siècle sans diffamer les uns ou élever les autres.
Cette jeune écrivaine déconstruit sans cesse les pages terribles de l’histoire russe. Elle ose aborder des sujets qui éveillent sans doute horreur, honte et culpabilité parmi des lecteurs assez âgés pour avoir le souvenir de ce que leurs parents leur ont raconté. En exprimant la douleur et l'amertume de l'inconscient collectif, elle tente de les réconcilier avec le passé.
Au fur et à mesure que l'action progresse, des secrets sur les « dysfonctionnements » de la toute récente URSS sont révélés. Iakhina Gouzel peint les scènes avec tact et délicatesse, sans pointer un doigt accusateur.
Intéressant, brillant, excitant, effrayant, sentimental. Avec des héros particulièrement attachants. Avec des aventures inimaginables et des rebondissements inattendus.
Un seul bémol : la traduction de Maud Mabillard est souvent laborieuse avec beaucoup de répétitions. Je ne connais pas l’étendue du lexique russe mais le français est riche en synonymes qui peuvent éviter ce genre de lourdeur.
Phrases très maladroites comme :
« L’enfant était toujours couché, immobile, regardant de tous ses yeux, et seul le vent… »
Serait-il un monstre à plusieurs yeux ???
Ou :
« Il y avait trois fois plus de gamins des rues que de grabataires morts.
-Tu viens de me dire qu’il en était mort ?
-Un enfant est mort…
-Mais tu viens de me dire qu’il en était mort beaucoup ! »
C’est du niveau d’un enfant de maternelle !
Citations :
N’ayant aucune possession, même pas des habits ou des chaussures, privés de parents et de maison, et souvent même de souvenirs d’enfance, les enfants n’étaient maîtres que d’une chose : la langue. C’était leur richesse, leur patrie et leur mémoire.
La bonté exige du courage. Elle doit avoir du culot et les dents pointues, sinon ce n’est pas de la bonté, c’est de l’apitoiement.
Iakhina Gouzel aborde le traumatisme collectif du point de vue de tous les participants, chacun avec sa propre vérité, avec l'expérience du chagrin qui lui a été causé. Une nouvelle tentative de comprendre les événements d'il y a un siècle sans diffamer les uns ou élever les autres.
Cette jeune écrivaine déconstruit sans cesse les pages terribles de l’histoire russe. Elle ose aborder des sujets qui éveillent sans doute horreur, honte et culpabilité parmi des lecteurs assez âgés pour avoir le souvenir de ce que leurs parents leur ont raconté. En exprimant la douleur et l'amertume de l'inconscient collectif, elle tente de les réconcilier avec le passé.
Au fur et à mesure que l'action progresse, des secrets sur les « dysfonctionnements » de la toute récente URSS sont révélés. Iakhina Gouzel peint les scènes avec tact et délicatesse, sans pointer un doigt accusateur.
Intéressant, brillant, excitant, effrayant, sentimental. Avec des héros particulièrement attachants. Avec des aventures inimaginables et des rebondissements inattendus.
Un seul bémol : la traduction de Maud Mabillard est souvent laborieuse avec beaucoup de répétitions. Je ne connais pas l’étendue du lexique russe mais le français est riche en synonymes qui peuvent éviter ce genre de lourdeur.
Phrases très maladroites comme :
« L’enfant était toujours couché, immobile, regardant de tous ses yeux, et seul le vent… »
Serait-il un monstre à plusieurs yeux ???
Ou :
« Il y avait trois fois plus de gamins des rues que de grabataires morts.
-Tu viens de me dire qu’il en était mort ?
-Un enfant est mort…
-Mais tu viens de me dire qu’il en était mort beaucoup ! »
C’est du niveau d’un enfant de maternelle !
Citations :
N’ayant aucune possession, même pas des habits ou des chaussures, privés de parents et de maison, et souvent même de souvenirs d’enfance, les enfants n’étaient maîtres que d’une chose : la langue. C’était leur richesse, leur patrie et leur mémoire.
La bonté exige du courage. Elle doit avoir du culot et les dents pointues, sinon ce n’est pas de la bonté, c’est de l’apitoiement.
Dulcie- Grand expert du forum
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Nombre de messages : 1081
Age : 68
Localisation : Pyrénées Orientales
Genre littéraire préféré : Roman historique
Date d'inscription : 10/01/2023
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