[Cusset, Catherine] L'autre qu'on adorait
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[Cusset, Catherine] L'autre qu'on adorait
[Cusset, Catherine] L'autre qu'on adorait
Résumé :
"Quand tu penses à ce qui t'arrive, tu as l'impression de te retrouver en plein David Lynch. Blue Velvet, Twin Peaks. Une ville universitaire, le cadavre d'un garçon de vingt ans, la drogue, la police, une ravissante étudiante, une histoire d'amour entre elle et son professeur deux fois plus âgé : il y a toute la matière pour un scénario formidable. Ce n'est pas un film. C'est ta vie." L'autre qu'on adorait fait revivre Thomas, un homme d'une vitalité exubérante qui fut l'amant, puis le proche ami de la narratrice, et qui s'est suicidé à trente-neuf ans aux États-Unis. Ce douzième roman de Catherine Cusset, où l'on retrouve l'intensité psychologique, le style serré et le rythme rapide qui ont fait le succès du Problème avec Jane, de La haine de la famille et d'Un brillant avenir, déroule avec une rare empathie la mécanique implacable d'une descente aux enfers.
Mon avis :
Voici un roman très personnel, un roman qui nous raconte la vie de Thomas. Professeur de littérature aux Etats Unis, féru d'art, notamment de cinéma, sa vie est un tourbillon qui emporte ses proches dans sa joie et son attraction. Thomas est un jouisseur, tout n'est que plaisir. Pourtant, comme il le dit lui-même : "[...] les gens ont quand même une vie intérieure."
Quelle est la vie intérieure de Thomas ? C'est ce que ce roman nous donne à découvrir. Plutôt ce que sa vie a été. Dès le résumé, nous savons que Thomas n'est plus et c'est Catherine la narratrice (l'autrice ?) qui va nous conter ce qu'elle sait de Thomas. De ses amours, de ses voyages entre la France et les Etats-Unis, de sa famille, de ses amis, de son goût pour le bon vin, de son goût pour la musique et Proust. De tous ces éléments qui mis bout à bout ont fait Thomas, du moins aux yeux de la narratrice.
Difficile de limiter les contours entre ce qui est réel et ce qui est imaginé dans ce roman tellement tout semble trop vrai.
J'ai aimé l'écriture, le style agréable, j'ai voyagé d'un continent à l'autre mais je n'ai pas été touchée par Thomas, par son histoire. J'ai presque lu son cas de façon clinique ; peut-être parce que je connaissais la fin avant le début, et qu'hormis dans Love Story d'E. Segal, ce procédé ne me convient pas en tant que lectrice.
Je n'ai pas compris le découpage du roman en deux parties que je n'ai pas comprises : il n'y pas eu d'avant /après. C'est un texte chronologique et linéaire, si ce n'est le prologue qui nous fait déjà lire la fin.
Impossible de ne pas fredonner Avec le temps de Léo Ferré en lisant ce roman, dès le titre, la chanson s'ancre dans le lecteur.
Elo- Grand sage du forum
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