[Denizeau, Laurent] De nos vulnérabilités. Habiter le monde en ces temps d’incertitude
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[Denizeau, Laurent] De nos vulnérabilités. Habiter le monde en ces temps d’incertitude
De nos vulnérabilités. Habiter le monde en ces temps d’incertitude
Auteur : Laurent Denizeau
Éditions :yakapa.be (2023)
59 pages
Quatrième de couverture
La fragilité est inhérente à notre condition humaine. Et pourtant, la culture ambiante de performance, de réussite et de dépassement de soi y compris dans l’épreuve amène à penser la vulnérabilité uniquement du côté de la personne fragile ou des conditions précaires de vie. L’incertitude auquel le monde nous expose aujourd’hui nous confronte à nos croyances en la maîtrise du monde, au contrôle absolu de nos vies.
Mon avis
Ce petit livre fait partie d’une collection qui invite à marquer une pause dans la course du quotidien, à partager des lectures en équipe, à prolonger la réflexion par d’autres textes. Huit titres sont édités chaque année, à destination des professionnels mais également des lecteurs qui le souhaitent.
Ici, l’auteur se pose la question de comment éduquer à l’incertitude ?
Il parle du culte de la performance, de la course à l’excellence, du toujours plus, toujours mieux, sans se poser, sans être malade, sans s’arrêter …. C’est comme si on n’avait pas le droit de dire non, de dire stop,… Il faut toujours et encore être compétitif et disponible, présent sur tous les fronts…mais qu’en est-il de l’humain, du dialogue oral (et pas par textos) où l’on prend le temps d’échanger, de se regarder, de se parler ?
Pour les enfants, c’est la même chose. Un enfant a-t-il encore le droit de s’ennuyer ? Est-ce que ce n’est pas souvent la course à l’activité, au remplissage ? Le temps non utilisé, sans objectifs, est-il du temps perdu ?
Il développe également une réflexion intéressante sur le burn out, l’épuisement (qui littéralement, signifie vidé de son eau, donc de ce qui l’aide à vivre). Le rendement maximum, demandé sans cesse, « bouffe » toute l’énergie alors oser dire non ? Refuser, si on le juge nécessaire, c’est réussir à s’affirmer.
Nos représentations de l’existence sont en décalage avec notre expérience du monde. On doit tout gérer : sa vie, ses émotions… On n’a plus le choix ? Et si on décidait de mettre à distance l’excellence et d’accepter sa vulnérabilité ? Vulnérable ? Ce n’est pas être incapable, être dépendant, être fragile… c’est simplement reconnaître qu’on a des limites et qu’elle ouvre sur d’autres défis à relever. Vaste projet…..
« Ne pas savoir, ne pas projeter – par impossibilité –, c’est aussi ouvrir le champ des possibles ».
Un petit recueil à partager pour amener des débats constructifs !
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