[Ardone, Viola] Les merveilles
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[Ardone, Viola] Les merveilles
[Ardone, Viola] Les merveilles
[Ardone, Viola]
Les merveilles
Albin Michel 21 août 2024
379 pages
Quatrième de couverture
Elba porte le nom d’un fleuve : c’est sa mère qui l’a choisi. Seuls les fleuves circulent librement, lui disait-elle, avant de disparaître mystérieusement. Depuis, Elba grandit seule dans cet endroit qu’elle nomme le monde-à-moitié : un asile psychiatrique, à Naples.
C’est là qu’elle pose son regard d’enfant, sur le quotidien de cette « maison des fêlés, avec dedans plein de gens qui ressemblent à des félins », nourrissant de ses observations son Journal des maladies du mental. Jusqu’au jour où le jeune docteur Fausto Meraviglia décide de libérer les patients, comme le prévoit une loi votée quelques années plus tôt en 1978, et de prendre Elba sous son aile. Lui qui n’a jamais été un bon père apprend le poids et la force de la paternité.
Après le succès du Train des enfants et du Choix, Viola Ardone poursuit son exploration de l’Italie du XXe siècle. Une ode aux mots qui rendent libre et au pouvoir des femmes, par l’une des grandes voix de la littérature italienne d’aujourd’hui
Mon avis
Dès que l’on commence la lecture on se trouve directement dans la maison des fêlés, dedans c’est plein de gens placés ou trouvés devant une église. Il y a les calmes et les agités. Dans ce demi-monde il y a Elba, la narratrice qui nous annonce l’arrivée de la Nouvelle, c’est comme cela qu’elle sera désignée car elle ne parle pas, il est vrai qu’au début c’est comme çà, il y a aussi Colavope, puis Loupiote, puis les infirmiers et les gardiens, ensuite toujours rien. Et enfin, les fous. L’autre moitié, Elba nous dit qu’elle n’a pas idée de ce que s’est. Dans la première moitié, nous sommes à l’asile, nous découvrons le quotidien des personnages, mais voici l’arrivée d’un nouveau médecin qui veut révolutionner leur mode de vie avec une nouvelle approche des soins. J’ai apprécié Alba qui est jeune femme inventive et courageuse qui réussit à changer de vie, tout en ayant peur de sortir de son cocon, mais grâce à l’amitié paternelle de Meraviglia, le nouveau médecin, on peut imaginer qu’elle s’en sortira. Là je n’en dévoile pas plus. Un roman assez difficile à comprendre, mais une belle écriture, une ode à la vie ou les chapitres s’enchaînent pour mieux nous faire découvrir le parcours avec une montée en puissance. Des thèmes tels les relations avec les familles, la psychiatrie, le féminisme etc.. Tout cela en fait un bon roman, décrivant la vie en cet endroit. 4, 5/5
Les merveilles
Albin Michel 21 août 2024
379 pages
Quatrième de couverture
Elba porte le nom d’un fleuve : c’est sa mère qui l’a choisi. Seuls les fleuves circulent librement, lui disait-elle, avant de disparaître mystérieusement. Depuis, Elba grandit seule dans cet endroit qu’elle nomme le monde-à-moitié : un asile psychiatrique, à Naples.
C’est là qu’elle pose son regard d’enfant, sur le quotidien de cette « maison des fêlés, avec dedans plein de gens qui ressemblent à des félins », nourrissant de ses observations son Journal des maladies du mental. Jusqu’au jour où le jeune docteur Fausto Meraviglia décide de libérer les patients, comme le prévoit une loi votée quelques années plus tôt en 1978, et de prendre Elba sous son aile. Lui qui n’a jamais été un bon père apprend le poids et la force de la paternité.
Après le succès du Train des enfants et du Choix, Viola Ardone poursuit son exploration de l’Italie du XXe siècle. Une ode aux mots qui rendent libre et au pouvoir des femmes, par l’une des grandes voix de la littérature italienne d’aujourd’hui
Mon avis
Dès que l’on commence la lecture on se trouve directement dans la maison des fêlés, dedans c’est plein de gens placés ou trouvés devant une église. Il y a les calmes et les agités. Dans ce demi-monde il y a Elba, la narratrice qui nous annonce l’arrivée de la Nouvelle, c’est comme cela qu’elle sera désignée car elle ne parle pas, il est vrai qu’au début c’est comme çà, il y a aussi Colavope, puis Loupiote, puis les infirmiers et les gardiens, ensuite toujours rien. Et enfin, les fous. L’autre moitié, Elba nous dit qu’elle n’a pas idée de ce que s’est. Dans la première moitié, nous sommes à l’asile, nous découvrons le quotidien des personnages, mais voici l’arrivée d’un nouveau médecin qui veut révolutionner leur mode de vie avec une nouvelle approche des soins. J’ai apprécié Alba qui est jeune femme inventive et courageuse qui réussit à changer de vie, tout en ayant peur de sortir de son cocon, mais grâce à l’amitié paternelle de Meraviglia, le nouveau médecin, on peut imaginer qu’elle s’en sortira. Là je n’en dévoile pas plus. Un roman assez difficile à comprendre, mais une belle écriture, une ode à la vie ou les chapitres s’enchaînent pour mieux nous faire découvrir le parcours avec une montée en puissance. Des thèmes tels les relations avec les familles, la psychiatrie, le féminisme etc.. Tout cela en fait un bon roman, décrivant la vie en cet endroit. 4, 5/5
lalyre- Grand sage du forum
-
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Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Ardone, Viola] Les merveilles
Merci Lalyre pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Ardone, Viola] Les merveilles
Mon avis
Ce récit commence en 1982, on fait connaissance avec Elba, quinze ans, née à l’asile où sa mère a été internée car elle avait fauté. Internement abusif bien sûr. Elba a grandi avec elle dans ce lieu puis est allée à l’école des bonnes sœurs avant de revenir (en se faisant passer pour malade mentale) afin de retrouver sa mère. C’est elle qui s’exprime dans la première partie de ce roman. Le phrasé est brut avec des phrases courtes, qui choquent, qui percutent. C’est même un peu « cru ». Elle décrit le monde des fêlés, le monde à moitié avec les calmes et les agités. Certains ne devraient pas être là, les soins ne sont pas forcément adaptés. On « soigne » à coups de cachets, de sangles, d’électro chocs, parfois …. Écouter les malades ? Non, pas besoin …
Cette première partie n’est pas simple à lire, parce qu’elle renvoie des images de traitements injustes et violents pour les personnes hospitalisés. C’est révoltant car souvent les médecins ne vérifient pas le diagnostic énoncé. On peut se retrouver à l’asile parce qu’on dérange en n’étant pas d’accord avec sa famille….brrrr…. Malgré tout, j’ai eu le sentiment d’une présentation assez édulcoré du lieu et de ses habitants. Comme si l’auteur tenait à les rendre tous attachants.
Deuxième partie, 2019, c’est Fausto Meraviglia, maintenant âgé qui partage ses pensées. Il était « le jeunot », le médecin qui a débarqué à l’asile et qui, tenant compte de la loi 180 (de 1978) a voulu changer les méthodes en offrant aux patients « une ouverture sur l’extérieur ». Il raconte ses combats, ses déceptions, les difficultés rencontrées … Et on découvre cinquante ans après ce qu’il pense de tout ça.
Nous continuons cette lecture avec les années 1988 et 1989 et une dernière partie sur la journée du 31 décembre 2019.
J’ai été emballée lorsque j’ai lu « Le choix » de Viola Ardone et j’attendais beaucoup de ce nouveau titre. Je suis plus mitigée. Peut-être que j’attendais trop ou que le thème général de la folie n’était pas pour moi. Mais je ne regrette en rien ma lecture. La relation que la mère d’Elba tisse avec sa fille est merveilleuse, délicate et vaut à elle seule le détour.
L’écriture de l’auteur (merci à la traductrice) est poétique, pleine d’humanité. La lire c’est un plaisir. Elle ose aborder des sujets qui n’ont rien d’évident. Elle bouscule le lecteur, elle nous oblige à aller plus loin, à nous questionner sur tout ce qu’elle évoque.
Ce récit commence en 1982, on fait connaissance avec Elba, quinze ans, née à l’asile où sa mère a été internée car elle avait fauté. Internement abusif bien sûr. Elba a grandi avec elle dans ce lieu puis est allée à l’école des bonnes sœurs avant de revenir (en se faisant passer pour malade mentale) afin de retrouver sa mère. C’est elle qui s’exprime dans la première partie de ce roman. Le phrasé est brut avec des phrases courtes, qui choquent, qui percutent. C’est même un peu « cru ». Elle décrit le monde des fêlés, le monde à moitié avec les calmes et les agités. Certains ne devraient pas être là, les soins ne sont pas forcément adaptés. On « soigne » à coups de cachets, de sangles, d’électro chocs, parfois …. Écouter les malades ? Non, pas besoin …
Cette première partie n’est pas simple à lire, parce qu’elle renvoie des images de traitements injustes et violents pour les personnes hospitalisés. C’est révoltant car souvent les médecins ne vérifient pas le diagnostic énoncé. On peut se retrouver à l’asile parce qu’on dérange en n’étant pas d’accord avec sa famille….brrrr…. Malgré tout, j’ai eu le sentiment d’une présentation assez édulcoré du lieu et de ses habitants. Comme si l’auteur tenait à les rendre tous attachants.
Deuxième partie, 2019, c’est Fausto Meraviglia, maintenant âgé qui partage ses pensées. Il était « le jeunot », le médecin qui a débarqué à l’asile et qui, tenant compte de la loi 180 (de 1978) a voulu changer les méthodes en offrant aux patients « une ouverture sur l’extérieur ». Il raconte ses combats, ses déceptions, les difficultés rencontrées … Et on découvre cinquante ans après ce qu’il pense de tout ça.
Nous continuons cette lecture avec les années 1988 et 1989 et une dernière partie sur la journée du 31 décembre 2019.
J’ai été emballée lorsque j’ai lu « Le choix » de Viola Ardone et j’attendais beaucoup de ce nouveau titre. Je suis plus mitigée. Peut-être que j’attendais trop ou que le thème général de la folie n’était pas pour moi. Mais je ne regrette en rien ma lecture. La relation que la mère d’Elba tisse avec sa fille est merveilleuse, délicate et vaut à elle seule le détour.
L’écriture de l’auteur (merci à la traductrice) est poétique, pleine d’humanité. La lire c’est un plaisir. Elle ose aborder des sujets qui n’ont rien d’évident. Elle bouscule le lecteur, elle nous oblige à aller plus loin, à nous questionner sur tout ce qu’elle évoque.
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Cassiopée- Admin
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Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
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