[Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
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Inconnu à cette adresse, de Kathrine Kressmann Taylor
[Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
Inconnu à cette adresse, de Kathrine Kressmann Taylor
Quatrième de couverture :
1er août 1933. " Tu es un libéral, Martin. Tu vois les choses à long terme. Je sais que tu ne peux pas te laisser entraîner dans cette folie par un mouvement populaire qui, aussi fort soit- il, est foncièrement meurtrier."
18 août 1933. "Tu dis que nous persécutons les libéraux. Max, que nous brûlons les livres. Tu devrais te réveiller : est- ce que le chirurgien qui enlève un cancer fait preuve de ce sentimentalisme niais? Il taille dans le vif, sans états d' âme. Oui, nous sommes cruels. La naissance est un acte brutal; notre renaissance l' est aussi."
1932. Martin Schulse, un Allemand, et Max Eisenstein, un Juif américain, sont marchands de tableaux en Californie. Ils sont aussi unis par des liens plus qu' affectueux - fraternels. Le premier décide de rentrer en Allemagne. C' est leur correspondance fictive entre 1932 et 1934 qui constitue ce petit livre inédit en France, écrit par une Américaine en 1938, et salué à l' époque aux Etats- Unis, comme un chef- d' oeuvre. Incisif, court et au dénouement saisissant, ce livre capte l' Histoire avec justesse. C' est un instantané, une photographie prise sur le vif qui décrit sans complaisance, ni didactisme forcené, une tragédie intime et collective, celle de l' Allemagne nazie.
Mon avis :
C' est une nouvelle qui se lit extrêmement vite, aussitôt commencée aussitôt terminée. Pourtant elle dégage quelque chose de très fort, aussi bien par les mots à découvert que ce qu' ils laissent suggérer... On assiste à la dégradation constante de la relation de ces deux individus, qui avaient une amitié exemplaire, et que la distance géographique n' aurait jamais laissé soupçonné une pareil dénouement... C' est évident hélas, que Martin l' allemand, s' est laissé engrainer dans un mouvement qui le dépassait et le subjuguait. C' est évident aussi que le Max n' était plus qu' un caillou dans la botte de son ami, et c' est pourquoi le mépris pour son origine est sans cesse suggéré et même parfois revendiqué! Un mouvement sans précédents s' agite autour de lui, et il considère que sa place doit être parmi ce mouvement. Malgré ses réserves, ses doutes, Martin, considère que " ses escouades en chemises brunes sont issues de la populace. Elles pillent, et elles ont commencé à persécuter les juifs. Mais il ne s' agit peut- être que d' incidents mineurs : la petite écume trouble qui se forme en surface quand bout le chaudron d' un grand mouvement".
Les mots sont très durs, assez écoeurants au final, mais renferment une puissance incroyable, sur ce que nous , observateurs du passé et de l' Histoire considèront comme l' une des plus grandes catastrophes humaines de tous les temps... Alors à lire les propos de Martin on peut avoir une idée sur l' engrenage de grandes masses allemandes conquises par la rhétorique d' Hitler, jusqu' au point pour son propre cas, de donner le nom d' Adolph à son petit dernier! La fin est absolument jubilatoire à mon sens, Max aura un culot incroyable, et répondra à la juste mesure à tout le mépris dont il fut victime lui et sa soeur Griselle.
Je voudrais vous faire part d' une des lettres, la plus importante selon moi, car elle marque un réel tournant dans le récit, pesez les mots c' est très intense et écoeurant!
"Le 9 juillet 1933
Cher Max,
Comme tu pourras le constater, je t' écris sur le papier à lettres de ma banque. C 'est nécessaire, car j' ai une requête à t' adresser et souhaite éviter la nouvelle censure, qui est des plus strictes. Nous devons présentement cesser de nous écrire. Il devient impossible pour moi de correspondre avec un juif; et ce le serait même si je n' avais pas une position officielle à défendre. Si tu as quelque chose d' essentiel à me dire, tu dois le faire par le biais de la banque, au dos de la traite que tu m' envoies, et ne plus m' écrire chez moi.
En ce qui concerne les mesures sévères qui t' affligent tellement, je dois dire que, au début, elles ne me plaisaient pas non plus; mais j' en suis arrivé à admettre leur douloureuse nécessité. La race juive est une plaie ouverte pour toute nation qui lui a donné refuge. Je n' ai jamais hai les juifs en tant qu' individus - toi par exemple, je t' ai toujours considéré comme mon ami-, mais sache que je parle en toute honnêteté quand j' ajoute que je t' ai sincèrement aimé non à cause de ta race, mais malgré elle.
Le juif est le bouc émissaire universel. Il doit bien y avoir une raison à cela, et ce n' est pas la superstition ancestrale consistant à les désigner comme les " assassins du Christ" qui éveille une telle méfiance à leur égard. Quant aux ennemis juifs actuels, ils ne sont qu' accessoires. Quelque chose de plus important se prépare.
Si seulement je pouvais te montrer -non, t' obliger à constater- la renaissance de l' Allemagne sous l' égide de son vénéré Chef... Un si grand peuple ne pouvait pas rester éternellement sous le joug du reste du monde. Après la défaite, nous avons plié l' échine pendant quatorze ans. Pendant quatorze ans, nous avons mangé le pain amer de la honte et bu le brouet clair de la pauvreté. mais maintenant, nous sommes des hommes libres. Nous nous redressons, conscients de notre pouvoir; nous relevons la tête face aux autres nations. Nous purgeons notre sang de ses éléments impurs. C' est en chantant que nous parcourons nos vallées, nos muscles durs vibrent, impatients de s' atteler à un nouveau labeur; et nos montagnes résonnent des voix de Wotan et de Thor, les anciens dieux de la race germanique.
Mais non... Tout en t' écrivant, et en me laissant aller à l' enthousiasme suscité par ces visions si neuves, je me dis que tu ne comprendrais pas à quel point tout cela est nécessaire pour l' Allemagne. Tu ne t' attacheras, je le sais, qu' aux ennuis de ton propre peuple. Tu refuseras de concevoir que quelques-uns doivent souffrir pour que des millions soient sauvés. Tu seras avant tout un Juif qui pleurniche sur son peuple. Cela, je l' admets. C 'est conforme au caractère sémite. Vous vous lamentez mais vous n' êtes pas assez courageux pour vous battre en retour. C' est pourquoi il y a des pogroms.
Hélas, Max, tout cela va te blesser, je le sais, mais tu dois accepter la vérité. Parfois, un mouvement est plus important que les hommes qui l' initient. Pour ma part, j' y adhère corps et âme. Heinrich est officier dans un corps de jeunesse, sous les ordres du baron Von Freische. Le nom de ce dernier réhausse encore notre maison car il rend souvent visite à Heinrich et à Elsa, qu' il admire beaucoup. Quant à moi, je suis débordé de travail. Elsa ne s' intéresse guère à la politique; elle se contente d' adorer notre noble Chef. Elle se fatigue vite, ce dernier mois. Cela peut signifier que le bébé arrivera plus tôt que prévu. Ce sera mieux pour elle quand le dernier de nos enfants sera né.
Je regrette qu' on doive mettre ainsi fin à notre correspondance, Max. Il n' est pas exclu que nous nous retrouvions un jour, sur un terrain où nous pourrons développer une meilleure compréhension mutuelle.
Cordialement. Martin Schulse.
A lire et à relire!!! Un chef d' oeuvre!
Quatrième de couverture :
1er août 1933. " Tu es un libéral, Martin. Tu vois les choses à long terme. Je sais que tu ne peux pas te laisser entraîner dans cette folie par un mouvement populaire qui, aussi fort soit- il, est foncièrement meurtrier."
18 août 1933. "Tu dis que nous persécutons les libéraux. Max, que nous brûlons les livres. Tu devrais te réveiller : est- ce que le chirurgien qui enlève un cancer fait preuve de ce sentimentalisme niais? Il taille dans le vif, sans états d' âme. Oui, nous sommes cruels. La naissance est un acte brutal; notre renaissance l' est aussi."
1932. Martin Schulse, un Allemand, et Max Eisenstein, un Juif américain, sont marchands de tableaux en Californie. Ils sont aussi unis par des liens plus qu' affectueux - fraternels. Le premier décide de rentrer en Allemagne. C' est leur correspondance fictive entre 1932 et 1934 qui constitue ce petit livre inédit en France, écrit par une Américaine en 1938, et salué à l' époque aux Etats- Unis, comme un chef- d' oeuvre. Incisif, court et au dénouement saisissant, ce livre capte l' Histoire avec justesse. C' est un instantané, une photographie prise sur le vif qui décrit sans complaisance, ni didactisme forcené, une tragédie intime et collective, celle de l' Allemagne nazie.
Mon avis :
C' est une nouvelle qui se lit extrêmement vite, aussitôt commencée aussitôt terminée. Pourtant elle dégage quelque chose de très fort, aussi bien par les mots à découvert que ce qu' ils laissent suggérer... On assiste à la dégradation constante de la relation de ces deux individus, qui avaient une amitié exemplaire, et que la distance géographique n' aurait jamais laissé soupçonné une pareil dénouement... C' est évident hélas, que Martin l' allemand, s' est laissé engrainer dans un mouvement qui le dépassait et le subjuguait. C' est évident aussi que le Max n' était plus qu' un caillou dans la botte de son ami, et c' est pourquoi le mépris pour son origine est sans cesse suggéré et même parfois revendiqué! Un mouvement sans précédents s' agite autour de lui, et il considère que sa place doit être parmi ce mouvement. Malgré ses réserves, ses doutes, Martin, considère que " ses escouades en chemises brunes sont issues de la populace. Elles pillent, et elles ont commencé à persécuter les juifs. Mais il ne s' agit peut- être que d' incidents mineurs : la petite écume trouble qui se forme en surface quand bout le chaudron d' un grand mouvement".
Les mots sont très durs, assez écoeurants au final, mais renferment une puissance incroyable, sur ce que nous , observateurs du passé et de l' Histoire considèront comme l' une des plus grandes catastrophes humaines de tous les temps... Alors à lire les propos de Martin on peut avoir une idée sur l' engrenage de grandes masses allemandes conquises par la rhétorique d' Hitler, jusqu' au point pour son propre cas, de donner le nom d' Adolph à son petit dernier! La fin est absolument jubilatoire à mon sens, Max aura un culot incroyable, et répondra à la juste mesure à tout le mépris dont il fut victime lui et sa soeur Griselle.
Je voudrais vous faire part d' une des lettres, la plus importante selon moi, car elle marque un réel tournant dans le récit, pesez les mots c' est très intense et écoeurant!
"Le 9 juillet 1933
Cher Max,
Comme tu pourras le constater, je t' écris sur le papier à lettres de ma banque. C 'est nécessaire, car j' ai une requête à t' adresser et souhaite éviter la nouvelle censure, qui est des plus strictes. Nous devons présentement cesser de nous écrire. Il devient impossible pour moi de correspondre avec un juif; et ce le serait même si je n' avais pas une position officielle à défendre. Si tu as quelque chose d' essentiel à me dire, tu dois le faire par le biais de la banque, au dos de la traite que tu m' envoies, et ne plus m' écrire chez moi.
En ce qui concerne les mesures sévères qui t' affligent tellement, je dois dire que, au début, elles ne me plaisaient pas non plus; mais j' en suis arrivé à admettre leur douloureuse nécessité. La race juive est une plaie ouverte pour toute nation qui lui a donné refuge. Je n' ai jamais hai les juifs en tant qu' individus - toi par exemple, je t' ai toujours considéré comme mon ami-, mais sache que je parle en toute honnêteté quand j' ajoute que je t' ai sincèrement aimé non à cause de ta race, mais malgré elle.
Le juif est le bouc émissaire universel. Il doit bien y avoir une raison à cela, et ce n' est pas la superstition ancestrale consistant à les désigner comme les " assassins du Christ" qui éveille une telle méfiance à leur égard. Quant aux ennemis juifs actuels, ils ne sont qu' accessoires. Quelque chose de plus important se prépare.
Si seulement je pouvais te montrer -non, t' obliger à constater- la renaissance de l' Allemagne sous l' égide de son vénéré Chef... Un si grand peuple ne pouvait pas rester éternellement sous le joug du reste du monde. Après la défaite, nous avons plié l' échine pendant quatorze ans. Pendant quatorze ans, nous avons mangé le pain amer de la honte et bu le brouet clair de la pauvreté. mais maintenant, nous sommes des hommes libres. Nous nous redressons, conscients de notre pouvoir; nous relevons la tête face aux autres nations. Nous purgeons notre sang de ses éléments impurs. C' est en chantant que nous parcourons nos vallées, nos muscles durs vibrent, impatients de s' atteler à un nouveau labeur; et nos montagnes résonnent des voix de Wotan et de Thor, les anciens dieux de la race germanique.
Mais non... Tout en t' écrivant, et en me laissant aller à l' enthousiasme suscité par ces visions si neuves, je me dis que tu ne comprendrais pas à quel point tout cela est nécessaire pour l' Allemagne. Tu ne t' attacheras, je le sais, qu' aux ennuis de ton propre peuple. Tu refuseras de concevoir que quelques-uns doivent souffrir pour que des millions soient sauvés. Tu seras avant tout un Juif qui pleurniche sur son peuple. Cela, je l' admets. C 'est conforme au caractère sémite. Vous vous lamentez mais vous n' êtes pas assez courageux pour vous battre en retour. C' est pourquoi il y a des pogroms.
Hélas, Max, tout cela va te blesser, je le sais, mais tu dois accepter la vérité. Parfois, un mouvement est plus important que les hommes qui l' initient. Pour ma part, j' y adhère corps et âme. Heinrich est officier dans un corps de jeunesse, sous les ordres du baron Von Freische. Le nom de ce dernier réhausse encore notre maison car il rend souvent visite à Heinrich et à Elsa, qu' il admire beaucoup. Quant à moi, je suis débordé de travail. Elsa ne s' intéresse guère à la politique; elle se contente d' adorer notre noble Chef. Elle se fatigue vite, ce dernier mois. Cela peut signifier que le bébé arrivera plus tôt que prévu. Ce sera mieux pour elle quand le dernier de nos enfants sera né.
Je regrette qu' on doive mettre ainsi fin à notre correspondance, Max. Il n' est pas exclu que nous nous retrouvions un jour, sur un terrain où nous pourrons développer une meilleure compréhension mutuelle.
Cordialement. Martin Schulse.
A lire et à relire!!! Un chef d' oeuvre!
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
Je l'ai rajouté récemment à ma LAL
Thot- Admin
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Localisation : Suisse
Genre littéraire préféré : Je lis de tout, mais j'aime moins la science-fiction.
Date d'inscription : 02/06/2008
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
je suis d'accord : c'est un petit bijou, tout en finesse et la chute est fantastique !
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
C'est un livre très court. La fin du résumé que j'ai posté ci dessus résume très bien ma pensée, "c'est un instantané une photographie prise sur le vif qui décrit sans complaisance, ni didactisme forcené, une tragédie intime et collective, celle de l'Allemagne nazie." J'ai bien aimé cette vision, de l'amitié entre deux personnes brisée par la guerre, par le biais d'une correspondance. L'auteur reprend les lettres de deux amis, ne rajoute rien d'autres, ne porte aucun jugement de valeur. J'ai aimé, je vous conseille de lire ce livre qui se lit en même pas une heure.
Tres jolie critique "invité".
Tres jolie critique "invité".
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
Je suis inscrite depuis peu, et voulais faire une critique de ce petit bijou. Un vrai coup de coeur, un chef d'oeuvre !
Effectivement, ça donne une assez bonne idée de ce qui a pu se passer à l'époque dans la tête de pas mal de personnes, même si je ne peux pas me résoudre à l'admettre. Quant à la chute, je me suis trouvée affreuse de la trouver jubilatoire. Preuve que si on ne sort évidemment pas indemne quand on a vécu une telle époque, on ne le sort pas tout à fait non plus à la lecture ce livre. A lire absolument !
Effectivement, ça donne une assez bonne idée de ce qui a pu se passer à l'époque dans la tête de pas mal de personnes, même si je ne peux pas me résoudre à l'admettre. Quant à la chute, je me suis trouvée affreuse de la trouver jubilatoire. Preuve que si on ne sort évidemment pas indemne quand on a vécu une telle époque, on ne le sort pas tout à fait non plus à la lecture ce livre. A lire absolument !
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
Mes impressions :
Un thème toujours intéressant, que le style épistolaire rend encore plus vivant. Cependant, tout va trop vite. Cette histoire est réellement une bonne idée et j’aurais aimé qu’elle soit plus approfondie. Ici, il y a toutes sortes de sentiments, de la colère, de la l’incompréhension mais le revirement de situation est trop soudain. Il suffit de quelques lettres pour mettre fin à des années d’amitié même si le contenu de ces lettres a quoi donner froid dans le dos.
Il aurait été intéressant d’avoir le point de vue de chacun des personnages, de savoir comment se déroulait leur vie dans leur pays, comprendre pourquoi les choses peuvent changer à ce point.
Bref, une lecture vraiment intéressante, agréable mais un peu trop légère à mon goût.
Un thème toujours intéressant, que le style épistolaire rend encore plus vivant. Cependant, tout va trop vite. Cette histoire est réellement une bonne idée et j’aurais aimé qu’elle soit plus approfondie. Ici, il y a toutes sortes de sentiments, de la colère, de la l’incompréhension mais le revirement de situation est trop soudain. Il suffit de quelques lettres pour mettre fin à des années d’amitié même si le contenu de ces lettres a quoi donner froid dans le dos.
Il aurait été intéressant d’avoir le point de vue de chacun des personnages, de savoir comment se déroulait leur vie dans leur pays, comprendre pourquoi les choses peuvent changer à ce point.
Bref, une lecture vraiment intéressante, agréable mais un peu trop légère à mon goût.
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
Incroyable comme un livre construit sur un échange de courriers peu être aussi fort.
On ressent sans effort ni ambiguïté les liens qui les unis, l'évolution des événements qui les désunis, leur trait de caractère.
Je resterai toujours ébahie devant la "fertilité" d'une masse sous l'emprise d'idéologie aussi folle et meurtrière.
En tout cas un magnifique livre. Chapeau bas !
On ressent sans effort ni ambiguïté les liens qui les unis, l'évolution des événements qui les désunis, leur trait de caractère.
Je resterai toujours ébahie devant la "fertilité" d'une masse sous l'emprise d'idéologie aussi folle et meurtrière.
En tout cas un magnifique livre. Chapeau bas !
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
C'avait été un coup de coeur pour moi également. J'ai voté en ce sens.
B
B
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
Lu et re lu.
Puissant fort. A lire absolument. Comme dit Mimi c'est un livre qui se vit
Puissant fort. A lire absolument. Comme dit Mimi c'est un livre qui se vit
Christiane 38- Grand sage du forum
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Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
Je l'ai lu hier soir...
C'est clair, net, vif et incisif.
On se prend tout en pleine figure. D'un certain côté, comme Voyager en Lecture, j'aurais aimé faire davantage connaissance avec les personnages : l'évolution de leurs personnalités et de leurs sentiments est si rapide qu'elle semble incroyable.
Cependant, nous savons que cela s'est produit un nombre de fois incalculable. Des milliers, voire des millions d'individus, d'êtres humains se sont transformés en un monstre impitoyable et fou.
Nous découvrons ce qui est arrivé à deux d'entre eux.
C'est tout simple, malheureusement. C'est parce qu'il est court que le récit est percutant et différent de tout ce que j'ai pu lire sur le sujet.
J'ai beaucoup aimé.
C'est clair, net, vif et incisif.
On se prend tout en pleine figure. D'un certain côté, comme Voyager en Lecture, j'aurais aimé faire davantage connaissance avec les personnages : l'évolution de leurs personnalités et de leurs sentiments est si rapide qu'elle semble incroyable.
Cependant, nous savons que cela s'est produit un nombre de fois incalculable. Des milliers, voire des millions d'individus, d'êtres humains se sont transformés en un monstre impitoyable et fou.
Nous découvrons ce qui est arrivé à deux d'entre eux.
C'est tout simple, malheureusement. C'est parce qu'il est court que le récit est percutant et différent de tout ce que j'ai pu lire sur le sujet.
J'ai beaucoup aimé.
Pistou 117- Grand sage du forum
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Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
Je l'ai lu il y a fort longtemps, mais j'en garde un excellent souvenir !
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
J'ai trouvé que la façon d'aborder l'histoire (et l'Histoire) était vraiment originale. L'échange de lettres est très bien fait et on ne s'ennuie absolument pas, c'est prenant et palpitant. Alors je regrette, comme Voyager, que la nouvelle n'ait pas été plus longue, plus étoffée, plus détaillée. Cela va trop vite et à peine commencé le livre est déjà terminé. Quel dommage !
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
Un superbe livre, court car cet échange de courrier se déroule sur une année et demie (12/11/1932 à 3/03/1934) et il faut imaginer le temps d'acheminement des lettres entre les Etats-Unis et l'Allemagne. Le fait le plus marquant est que cette œuvre a été écrite en 1938 donc en plein cœur des évènements ! Que l'on arrête donc de dire : "on ne savait pas"...
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
La démonstration qu'avec peu de pages on peut construire une histoire émotionnellement dévastatrice.
La façon dont les personnages changent en peu de temps, à cause du contexte, à cause de la vengeance, me laisse sans voix, je suis encore sous l'emprise de ce texte.
Gros gros coup de coeur même si ça fait mal
La façon dont les personnages changent en peu de temps, à cause du contexte, à cause de la vengeance, me laisse sans voix, je suis encore sous l'emprise de ce texte.
Gros gros coup de coeur même si ça fait mal
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
Découvert grâce à vos suggestion, j'espère le trouver rapidement.
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
Petit livre lu il y a pas mal de temps, mais qui a laissé des souvenirs intacts dans ma mémoire. Cette échange de lettres est vraiment édifiante où l'on voit la dégradation de l'homme. Il y a des idéologies qui occultent tout, même la meilleure des amitiés et surtout l'humanité qu'il peut y avoir en chaque être humain.
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
Moi aussi j'ai lu ce livre il y a quelque temps, et ça a été également un coup de cœur. Et vos commentaires m'ont donné envie de le relire !
lili78- Grand sage du forum
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Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
C'est un livre très court sur l'echange de lettre entre 2 amis pendant la guerre.C'est un livre èmouvant et dure à la fois.
angele13127- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : un peu de tout sauf fantasy
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Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
J'avais du lire ce livre pour un cours, et je l'avais adoré. Depuis, je l'ai lu et relu, il s'agit d'une véritable merveille.
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
Acheté hier et lu en 15min j'ai adoré
Je suis resté sans voix en lisant la fin de l'histoire...
Je suis resté sans voix en lisant la fin de l'histoire...
- Spoiler:
- La vengeance est un plat qui se mange froid...
Dernière édition par alexielle63 le Lun 11 Juin 2012 - 13:26, édité 1 fois (Raison : ajout des balises spoiler)
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
J'ai failli passer à côté, mais je vais me le procurer. Attention de ne pas en dire trop, déjà qu'il est court...
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
Je l'avais lu au collège et je l'avais beaucoup aimé même s'il est triste. Bonne lecture à ceux que ce livre tente!
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
Une lecture très forte, qui m'aurait échappé sans vos avis.
On voit bien la puissance de l’endoctrinement à l'époque en Allemagne. On voit bien aussi la pleine conscience des événements par les autres pays...
Court et jubilatoire.
On voit bien la puissance de l’endoctrinement à l'époque en Allemagne. On voit bien aussi la pleine conscience des événements par les autres pays...
Court et jubilatoire.
Invité- Invité
Re: [Kressmann Taylor, Kathrine] Inconnu à cette adresse
Je l'ai lu hier soir en meme pas 1h. En fait il n'y a pas grand chose à en dire, juste a faire connaitre.
Tres court, tres poignant, tres vrai aussi malheureusement.
Nous decouvrons comment deux amis, si proches, si fraternels, peuvent se dechirer si rapidement à cause d'un seul homme.
Comme dit plus haut, la chute est pour le moins incroyable ! Je n'en dirai pas plus
Tres court, tres poignant, tres vrai aussi malheureusement.
Nous decouvrons comment deux amis, si proches, si fraternels, peuvent se dechirer si rapidement à cause d'un seul homme.
Comme dit plus haut, la chute est pour le moins incroyable ! Je n'en dirai pas plus
Invité- Invité
Parfait !
Ce livre est tout simplement incroyable. L'art de tout dire dans si peu de mots. L'art de tout faire ressentir, de tout faire imaginer, dans quelques pages... dans quelques lettres...
C'est un livre que j'ai lu en moins d'une heure car au-delà du fait qu'il est très court, il est aussi impossible de le fermer sans l'avoir fini.
L'histoire fait frissonner, fait se poser des questions, et fait pleurer. L'auteur offre aux lecteurs de très belles pages d'écriture, et fait ainsi peur aussi du fait que ce livre date d'avant la guerre 39-45...
A lire, relire et faire connaître à tous.
C'est un livre que j'ai lu en moins d'une heure car au-delà du fait qu'il est très court, il est aussi impossible de le fermer sans l'avoir fini.
L'histoire fait frissonner, fait se poser des questions, et fait pleurer. L'auteur offre aux lecteurs de très belles pages d'écriture, et fait ainsi peur aussi du fait que ce livre date d'avant la guerre 39-45...
A lire, relire et faire connaître à tous.
Invité- Invité
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