[Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
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Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
Je viens de visionner le film éponyme de François Truffaut.
Il s'agit d'une production Britannique.
C'est assez bien fait. Les décors reconstitués sont impressionnants.
Cela fait tout de même un peu (beaucoup) mal au coeur de voir tous ces gros plans tout au long du film de tous ces livres qui brûlent sous nos yeux.
Quelques chapitres du livre ont été coupés et donc le cheminement de l'histoire est moins fluide que dans le livre.
Conclusion : malgré la très bonne qualité du fim (selon moi) le livre lui reste très supérieur.
Il s'agit d'une production Britannique.
C'est assez bien fait. Les décors reconstitués sont impressionnants.
Cela fait tout de même un peu (beaucoup) mal au coeur de voir tous ces gros plans tout au long du film de tous ces livres qui brûlent sous nos yeux.
Quelques chapitres du livre ont été coupés et donc le cheminement de l'histoire est moins fluide que dans le livre.
Conclusion : malgré la très bonne qualité du fim (selon moi) le livre lui reste très supérieur.
Invité- Invité
Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
Livre extrêmement intéressant, mais l'ambiance assez particulière m'a souvent mise mal à l'aise.
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Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
Saphyr a écrit:
Soit... Mais je crois que je vais le relire quand même. C'est pas parce qu'on n'a plus d'excuse qu'il faut renoncer à faire des folies
Tu l'as lu Saphyr ?
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Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
Je n'engagerai pas le débat "livre supérieur ou non au film", mais la musique de Bernard Herrmann apporte indéniablement un supplément d'âme à l'histoire.
Dernière édition par alexielle63 le Jeu 28 Juil 2011 - 22:05, édité 1 fois (Raison : suppression du lien)
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Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
Oui, mais dans le film, des chapitres entiers du livre ont été supprimés et quelques scènes du début (le vieux dans le square) ne trouvent finalement pas d'explication à la fin du film.
Je trouve que les premiers chapitres ont été très (trop?) fidèlement adaptés et ensuite il a fallu avancer plus vite dans l'histoire sinon le film aurait duré 10 heures.
Je trouve que les premiers chapitres ont été très (trop?) fidèlement adaptés et ensuite il a fallu avancer plus vite dans l'histoire sinon le film aurait duré 10 heures.
Invité- Invité
Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
C'est le sort que subissent tous les bouquins quand ils sont adaptés à l'écran, le scénariste en collaboration avec le réalisateur - comme c'est le cas pour ce film - s'accaparent de la matière avec le souci artistique de rester fidèle tant que possible à l'histoire, à la pensée de l'auteur, tout en y incorporant la leur ; sinon ça n'a aucun intérêt. Si Truffaut et son scénariste ont estimé que le vieux dans le square n'apportait rien à leur vision du film, ou s'ils ont préféré privilégier certains chapitres au détriment d'autres, ça se traduit inévitablement par des coupes. D'autant que les films à l'époque devaient être assujettis à un format non dépassable. Je suis d'accord, ce film est loin d'être un chef-d'oeuvre, il a même assez mal vieilli. Mais il contient toutes les qualités, artistiques, émotionnelles, pour donner envie à ceux qui n'ont pas lu le livre de se jeter dedans ; c'est ce qui s'est produit dans mon cas. Je peux comprendre aussi que le jeu d'Oskar Werner - et son romantisme allemand à la louche - agacent ceux qui ont pris connaissance avant du bouquin car leur vision de Montag ne correspond pas forcément à celle que Werner a réussi à imposer - je dis bien imposer, Truffaut dans ses mémoires raconte les prises de bec qu'ils avaient ensemble à ce propos.
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Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
Je crois que c'est plus subtil que cela.
Le problème est bien que le vieux dans le square a un rôle très important dans la fin de l'histoire (dans le livre). Il apporte à l'histoire un cheminement logique absent de l'adaptation cinématographique.
Dans le film, on montre le vieux dans le square (comme dans le livre) mais à la fin du film ce personnage n'apparait plus alors que c'est lui qui permet au fuyard de faire les rencontres surprenantes de la fin de l'histoire.
En bref, puisque la scène du vieux dans le square n'est pas ensuite exploitée à la fin du film, elle ne présente aucun intérêt. Il aurait fallu la supprimer aussi. Le spectateur qui n'a pas lu le livre est en droit de se demander ce que signifiait cette scène du vieux dans le square qui apparaît inutilement mystérieuse puisqu'elle ne connait finalement aucun prolongement.
Ce genre d'erreur rend l'oeuvre beaucoup plus difficile à appréhender pour le spectateur alors que, précisément, l'oeuvre de Bradbury est d'une limpidité et d'une logique peu communes.
Je crois qu'avoir lu le livre avant de visionner le film permet de se rendre compte de ce grand déséquilibre qui existe entre un premier tiers du livre très bien adapté et les deux tiers suivants grossièrement survolés dans le film.
Le problème est bien que le vieux dans le square a un rôle très important dans la fin de l'histoire (dans le livre). Il apporte à l'histoire un cheminement logique absent de l'adaptation cinématographique.
Dans le film, on montre le vieux dans le square (comme dans le livre) mais à la fin du film ce personnage n'apparait plus alors que c'est lui qui permet au fuyard de faire les rencontres surprenantes de la fin de l'histoire.
En bref, puisque la scène du vieux dans le square n'est pas ensuite exploitée à la fin du film, elle ne présente aucun intérêt. Il aurait fallu la supprimer aussi. Le spectateur qui n'a pas lu le livre est en droit de se demander ce que signifiait cette scène du vieux dans le square qui apparaît inutilement mystérieuse puisqu'elle ne connait finalement aucun prolongement.
Ce genre d'erreur rend l'oeuvre beaucoup plus difficile à appréhender pour le spectateur alors que, précisément, l'oeuvre de Bradbury est d'une limpidité et d'une logique peu communes.
Je crois qu'avoir lu le livre avant de visionner le film permet de se rendre compte de ce grand déséquilibre qui existe entre un premier tiers du livre très bien adapté et les deux tiers suivants grossièrement survolés dans le film.
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Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
Ton invitation me réconforte et me donne la force de poursuivre. Je viens de revoir le film et de relire le bouquin. Non, non, je ne vais pas entamer un long billet de justification. Je déteste la personne dont je dois parfois jouer le rôle afin de sauvegarder mes certitudes. D’autant qu’en relisant mon commentaire du 29 juillet, c’est vrai, j'aurais pu être moins prosaïque. Peut-être étais-je dupe moi-même ? De ma mauvaise mémoire ? De mon interprétation ? Avant d’aller plus loin, je voudrais savoir si le vieux dans le square auquel tu fais allusion, qui porte le nom de Faber dans le livre, est bien le vieux que l’on voit se faire fouiller par Montag, et, sentant au toucher qu’il cache des livres sous son manteau, le laisse néanmoins poursuivre son chemin sans rien dire ?
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Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
J'en conclus que tu as revisionné la scène, François, et que nous parlons donc bien du même.
Mais dans le fond, ce vieux, tel qu'il est traité dans le film, c'est-à-dire de façon fugitive, l'espace de quelque secondes pour une scène de fouille, quel élément nous permet de penser qu'il s'agit du même ? Je veux dire... du vieux dont tu parles, du vieux Faber ?
Mais dans le fond, ce vieux, tel qu'il est traité dans le film, c'est-à-dire de façon fugitive, l'espace de quelque secondes pour une scène de fouille, quel élément nous permet de penser qu'il s'agit du même ? Je veux dire... du vieux dont tu parles, du vieux Faber ?
Invité- Invité
Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
Eléments qui permettent de constater que le vieux qui apparaît dans le film est bien le Faber du livre :
- Dans le livre le vieux Faber est présenté pour la première fois dans un square
- Il est habillé exactement comme dans le film
- Cela se passe exactement au moment de l'histoire
- Ce personnage apparait pendant la première tranche du film où les premiers chapitres sont très bien adaptés dans le film, je veux dire de façon très précise.
Ensuite, dans le livre, ce personnage prend toute son importance puisqu'il est à l'origine de la découverte des personnages qui connaissent par cœur, pour chacun d'eux, un livre.
Dans le livre, cette découverte n'est pas fortuite comme dans le film. C'est Faber qui initie Montag. Et cela a son importance puisque l'une des subtilités de Bradbury et de montrer tout au long du livre le cheminement intellectuel du personnage qui :
- admet d'abord une réalité (interdiction de détenir des livres)
- s'interroge sur le bien fondé de cette réalité
- conteste de façon ponctuelle cette réalité
- la conteste de façon plus volontaire
- puis finalement, Montag est mûr pour découvrir une autre réalité : la société pourra brûler tous les livres ils ne disparaîtront jamais vraiment puisque chaque personne peut en mémoriser un chapitre, une page, un livre entier.
Et c'est dans ce cheminement vers une nouvelle réalité que Faber est important puisqu'il constitue le trait d'union entre ces deux mondes. Il est le passeur, l'initiateur. Il symbolise l'espoir. Il est celui qui soulage, qui tranquillise à la fois Montag et le lecteur.
Je considère que faire disparaître ce personnage du film montre que celui ou ceux qui se sont chargés de l'adaptation du livre n'ont pas du tout compris le fond de la pensée de l'auteur : établir une parabole qui nous ramène finalement au monde que nous connaissons. Toute cette censure est inutile puisque le cerveau humain peut pallier l'absence physique des livres.
Et cette parabole existait dès le début du livre, très certainement depuis le début même de la censure, dans ce monde parallèle où quelques uns ont mémorisé un livre. Faber est le lien entre ces deux mondes. Et s'il est vieux c'est précisément pour démontrer que ce monde parallèle est aussi vieux que la censure.
- Dans le livre le vieux Faber est présenté pour la première fois dans un square
- Il est habillé exactement comme dans le film
- Cela se passe exactement au moment de l'histoire
- Ce personnage apparait pendant la première tranche du film où les premiers chapitres sont très bien adaptés dans le film, je veux dire de façon très précise.
Ensuite, dans le livre, ce personnage prend toute son importance puisqu'il est à l'origine de la découverte des personnages qui connaissent par cœur, pour chacun d'eux, un livre.
Dans le livre, cette découverte n'est pas fortuite comme dans le film. C'est Faber qui initie Montag. Et cela a son importance puisque l'une des subtilités de Bradbury et de montrer tout au long du livre le cheminement intellectuel du personnage qui :
- admet d'abord une réalité (interdiction de détenir des livres)
- s'interroge sur le bien fondé de cette réalité
- conteste de façon ponctuelle cette réalité
- la conteste de façon plus volontaire
- puis finalement, Montag est mûr pour découvrir une autre réalité : la société pourra brûler tous les livres ils ne disparaîtront jamais vraiment puisque chaque personne peut en mémoriser un chapitre, une page, un livre entier.
Et c'est dans ce cheminement vers une nouvelle réalité que Faber est important puisqu'il constitue le trait d'union entre ces deux mondes. Il est le passeur, l'initiateur. Il symbolise l'espoir. Il est celui qui soulage, qui tranquillise à la fois Montag et le lecteur.
Je considère que faire disparaître ce personnage du film montre que celui ou ceux qui se sont chargés de l'adaptation du livre n'ont pas du tout compris le fond de la pensée de l'auteur : établir une parabole qui nous ramène finalement au monde que nous connaissons. Toute cette censure est inutile puisque le cerveau humain peut pallier l'absence physique des livres.
Et cette parabole existait dès le début du livre, très certainement depuis le début même de la censure, dans ce monde parallèle où quelques uns ont mémorisé un livre. Faber est le lien entre ces deux mondes. Et s'il est vieux c'est précisément pour démontrer que ce monde parallèle est aussi vieux que la censure.
Invité- Invité
Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
Merci, François, de ton éclairage.
Que la disparition du vieux Faber chez Truffaut provoque chez toi déception, j’entends bien.
Idem, le limier-robot, mais quant à ce dernier il aurait fallu revoir à la hausse le budget déjà trop élevé aux yeux de la production anglaise.
Néanmoins, essayons de nous mettre à la place de Truffaut. La solution efficace pour que l’action, au sens théâtral, respecte l’apparition et la résolution des contradictions et conflits entre les personnages, un personnage central, et une situation, tout ça en 1h50, semble être assurément l’architecture ternaire : Montag, Clarisse, Linda. D'abord c'est plus stable et pour l'identification des spectateurs et spectactrices, ça marche mieux. Du coup le rôle de passeur – comme tu dis – que joue le vieux Faber dans le bouquin, c’est Clarisse qui l’incarne. L’espoir, c’est elle. Ou la douce subversion. Pourquoi pas ? L’idée n’est pas mauvaise. Ne préférons-nous pas voir l’allégorie de l’espoir sous la forme d’une jeune fille intelligente, vive, fraîche, à la voix mélodieuse, plutôt que sous les traits d’un vieux crabe ronchon et rabougri ?
De fait, la scène de fouille au square, présente effectivement chez Bradbury mais de nuit, n’est pas (à moins que je me trompe) l’occasion pour Truffaut de nous jeter dans les pattes un quatrième personnage crucial. C’est une simple fouille au cours de laquelle il va se passer quelque chose de déterminant : Montag laisse partir un type en possession de livres. Pour la première fois de sa vie ! A partir de là, le processus est enclenché. C’est la rupture avec tout ce qu’il a été jusqu’alors. Par ce geste, il ne va pas seulement contre sa hiérarchie, contre son rôle de pompier-incendiaire, il passe littéralement dans l’autre camp. Et qui a provoqué cette métamorphose ? C’est Clarisse.
Et le spectateur comprend. On a tous ressenti, au moins une fois, cette sensation de mort de soi et de renaissance pour une fille ou un garçon ; pour un vieux, c’est moins sûr…
Que la disparition du vieux Faber chez Truffaut provoque chez toi déception, j’entends bien.
Idem, le limier-robot, mais quant à ce dernier il aurait fallu revoir à la hausse le budget déjà trop élevé aux yeux de la production anglaise.
Néanmoins, essayons de nous mettre à la place de Truffaut. La solution efficace pour que l’action, au sens théâtral, respecte l’apparition et la résolution des contradictions et conflits entre les personnages, un personnage central, et une situation, tout ça en 1h50, semble être assurément l’architecture ternaire : Montag, Clarisse, Linda. D'abord c'est plus stable et pour l'identification des spectateurs et spectactrices, ça marche mieux. Du coup le rôle de passeur – comme tu dis – que joue le vieux Faber dans le bouquin, c’est Clarisse qui l’incarne. L’espoir, c’est elle. Ou la douce subversion. Pourquoi pas ? L’idée n’est pas mauvaise. Ne préférons-nous pas voir l’allégorie de l’espoir sous la forme d’une jeune fille intelligente, vive, fraîche, à la voix mélodieuse, plutôt que sous les traits d’un vieux crabe ronchon et rabougri ?
De fait, la scène de fouille au square, présente effectivement chez Bradbury mais de nuit, n’est pas (à moins que je me trompe) l’occasion pour Truffaut de nous jeter dans les pattes un quatrième personnage crucial. C’est une simple fouille au cours de laquelle il va se passer quelque chose de déterminant : Montag laisse partir un type en possession de livres. Pour la première fois de sa vie ! A partir de là, le processus est enclenché. C’est la rupture avec tout ce qu’il a été jusqu’alors. Par ce geste, il ne va pas seulement contre sa hiérarchie, contre son rôle de pompier-incendiaire, il passe littéralement dans l’autre camp. Et qui a provoqué cette métamorphose ? C’est Clarisse.
Et le spectateur comprend. On a tous ressenti, au moins une fois, cette sensation de mort de soi et de renaissance pour une fille ou un garçon ; pour un vieux, c’est moins sûr…
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Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
Les deux personnages Clarisse et Faber n'ont absolument pas le mème rôle. Il ne sont donc pas interchangeables.
- Clarisse éclaire la conscience de Montag : une autre vie (voie) existe. C'est pourquoi il s'agit d'une femme jeune. Le charme.
- Faber le prend sous son aile pour le conduire vers ce nouveau monde. C'est pourquoi c'est un vieux. La sagesse.
D'ailleurs, à partir des répliques de Faber et de son attitude, on peut le considérer comme le messie qui l'initie à une nouvelle religion. Et on peut voir alors la scène où Montag traverse la rivière comme une étape de purification.
Rajouter une scène dans laquelle Faber fait découvrir le nouveau monde à Montag n'aurait pas coûté bien cher.
- Clarisse éclaire la conscience de Montag : une autre vie (voie) existe. C'est pourquoi il s'agit d'une femme jeune. Le charme.
- Faber le prend sous son aile pour le conduire vers ce nouveau monde. C'est pourquoi c'est un vieux. La sagesse.
D'ailleurs, à partir des répliques de Faber et de son attitude, on peut le considérer comme le messie qui l'initie à une nouvelle religion. Et on peut voir alors la scène où Montag traverse la rivière comme une étape de purification.
Rajouter une scène dans laquelle Faber fait découvrir le nouveau monde à Montag n'aurait pas coûté bien cher.
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Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
Certes... mais Truffaut aurait dû rajouter trois à quatre scènes supplémentaires pour faire exister le personnage de Faber.
Il a préféré l'éliminer en faisant de Clarisse et de Faber un seul et même personnage.
D'autant que dans la scène du square chez Truffaut, le vieux (qui pour moi n'est pas Faber mais un passant ou alors un clin d'oeil à Faber), apparaît 10 secondes à l'écran et ne prononce pas un mot.
En quoi la disparition de Faber nuit à la compréhension de l'histoire ?
Que dans le livre le vieux t'ait évoqué la sagesse, et le fleuve la purification, très bien !
Mais - et c'est ce que je voulais dire en premier - on ne peut pas tout respecter dans l'adaptation d'un livre.
Il faut aussi que le réalisateur donne sa vision de l'histoire, dise des choses, transpose sa vie, ses passions, son regard sur le monde, ici par le vecteur de Bradbury.
Epouser fidèlement le livre ne servirait à rien. Autant ne pas faire le film et en rester au bouquin.
Il a préféré l'éliminer en faisant de Clarisse et de Faber un seul et même personnage.
D'autant que dans la scène du square chez Truffaut, le vieux (qui pour moi n'est pas Faber mais un passant ou alors un clin d'oeil à Faber), apparaît 10 secondes à l'écran et ne prononce pas un mot.
En quoi la disparition de Faber nuit à la compréhension de l'histoire ?
Que dans le livre le vieux t'ait évoqué la sagesse, et le fleuve la purification, très bien !
Mais - et c'est ce que je voulais dire en premier - on ne peut pas tout respecter dans l'adaptation d'un livre.
Il faut aussi que le réalisateur donne sa vision de l'histoire, dise des choses, transpose sa vie, ses passions, son regard sur le monde, ici par le vecteur de Bradbury.
Epouser fidèlement le livre ne servirait à rien. Autant ne pas faire le film et en rester au bouquin.
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Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
antibiok a écrit:Certes... mais Truffaut aurait dû rajouter trois à quatre scènes supplémentaires pour faire exister le personnage de Faber.
Il a préféré l'éliminer en faisant de Clarisse et de Faber un seul et même personnage. Je ne suis pas du tout d'accord avec toi. Qu'est-ce qui te permet d'affirmer cela ? La fusion des personnages ?
D'autant que dans la scène du square chez Truffaut, le vieux (qui pour moi n'est pas Faber mais un passant ou alors un clin d'oeil à Faber), apparaît 10 secondes à l'écran et ne prononce pas un mot. Comme dans le livre.
En quoi la disparition de Faber nuit à la compréhension de l'histoire ? Je te l'ai déjà expliqué. Relis mes messages.
Que dans le livre le vieux t'ait évoqué la sagesse, et le fleuve la purification, très bien !
Mais - et c'est ce que je voulais dire en premier - on ne peut pas tout respecter dans l'adaptation d'un livre.
Il faut aussi que le réalisateur donne sa vision de l'histoire, dise des choses, transpose sa vie, ses passions, son regard sur le monde, ici par le vecteur de Bradbury.
Epouser fidèlement le livre ne servirait à rien. Autant ne pas faire le film et en rester au bouquin.
Ah oui, alors pourquoi les premiers chapitres sont adaptés au millimètre ? Quelle est la vision du réalisateur dans le premier tiers du livre ? Aucune.
Tu peux bien t'énerver, prendre un ton sec, multiplier les points d'exclamation, tes arguments n'emportent pas la conviction pour autant. Si tu ne supportes pas la contradiction, c'est ton problème. Au contraire, moi j'aime le débat. J'aime qu'on me contrarie mais avec des arguements aussi précis que les miens et ce n'est pas le cas ici.
Tu pourrais avoir une opinion différente de la mienne et ce serait très bien ainsi. Mais je crois que depuis le début nos propos ne se situent pas sur le même plan. Je te parle précisément du cheminement sans heurts de l'histoire de ce livre qui s'appuie sur des personnages où chacun a un rôle bien défini. Et toi tu persistes à débiter des généralités à propos des adaptations cinémaographiques par rapport aux livres.
Je te l'ai dit depuis le début : c'est plus subtil que cela.
Et puis, c'est trop facile de massacrer une histoire, puis de dire : "Ah ben oui, mais c'est la vision du réalisateur".
Invité- Invité
Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
Alors, et d'une : où tu prends que je m'énerve ?
Si la simple ponctuation provoque chez toi une réaction de telle envergure, je n'ose imaginer ce que les mots forts doivent avoir sur ton empire.
De deux : où tu prends que je massacre l'histoire ?
Et de trois : je te souligne bien gentiment et sans hausser le ton - contrairement à tes insinuations - que j'ai pris la peine de revoir le film pour débattre avec toi, et aussi, sous ta demande, de relire le livre.
Si tu appelles ça de la mauvaise volonté de ma part en osant me reprocher un déballage de généralités sans sources à l'appui, je ne sais pas ce qu'il te faut...
Pourquoi t'énerver ? Je te signale - au cas où tu m'aurais mal lu - que les pointes de mon humour, certes contestable, je te l'accorde volontiers, avaient à trait au film et non au livre.
Ce film, je te l'ai dit plus haut, n'est pas un chef-d'oeuvre pour moi.
Il souffre de son côté kitsch.
Le décor n’y est pas homogène. Des objets un peu vieillots comme le téléphone à cornet de la première séquence voisinent avec des éléments avant-gardistes comme le monorail.
Alors, je t'en prie, François, un peu de bonne foi.
Si la simple ponctuation provoque chez toi une réaction de telle envergure, je n'ose imaginer ce que les mots forts doivent avoir sur ton empire.
De deux : où tu prends que je massacre l'histoire ?
Et de trois : je te souligne bien gentiment et sans hausser le ton - contrairement à tes insinuations - que j'ai pris la peine de revoir le film pour débattre avec toi, et aussi, sous ta demande, de relire le livre.
Si tu appelles ça de la mauvaise volonté de ma part en osant me reprocher un déballage de généralités sans sources à l'appui, je ne sais pas ce qu'il te faut...
Pourquoi t'énerver ? Je te signale - au cas où tu m'aurais mal lu - que les pointes de mon humour, certes contestable, je te l'accorde volontiers, avaient à trait au film et non au livre.
Ce film, je te l'ai dit plus haut, n'est pas un chef-d'oeuvre pour moi.
Il souffre de son côté kitsch.
Le décor n’y est pas homogène. Des objets un peu vieillots comme le téléphone à cornet de la première séquence voisinent avec des éléments avant-gardistes comme le monorail.
Alors, je t'en prie, François, un peu de bonne foi.
Invité- Invité
Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
antibiok a écrit:
Epouser fidèlement le livre ne servirait à rien. Autant ne pas faire le film et en rester au bouquin.
Evidemment.
- "The remains of the day" (Les vestiges du jour) de James Ivory, fidèle adaptation du roman éponyme de Kazuo Ishiguro n'a servi à rien.
- "Les évadés", de Frank Darabont, fidèle adaptation de la nouvelle "Rita Hayworth and Shawshank Redemption" de Stephen King n'a servi à rien.
- "La ligne verte" de Frank Darabont, fidèle adaptation de "The green Mile" de Stephen King n'a servi à rien.
Je continue ?
Invité- Invité
Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
antibiok a écrit:
où tu prends que je massacre l'histoire ?
C'est le réalisateur François Truffaut qui a massacré l'histoire à mon avis.
Toi, en avançant la nécessaire libre interprétation du metteur en scène, tu justifies ce massacre.
Invité- Invité
Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
Pour te montrer ma bonne foi, tu vois, j'ai effacé mon post.
Et puisqu'il faut se conformer à ta manière pour débattre avec toi, je fais suivre ceci, bien que ce n'est pas du tout dans mes habitudes :
« Comme c’est rare pour un écrivain de rentrer dans une salle de cinéma et de voir son propre roman adapté à l’écran aussi fidèlement et de façon si captivante. Truffaut m’a offert une nouvelle forme artistique de mon œuvre en préservant l’esprit de l’original. Je lui en suis profondément reconnaissant. »
Ray Bradbury
Et puisqu'il faut se conformer à ta manière pour débattre avec toi, je fais suivre ceci, bien que ce n'est pas du tout dans mes habitudes :
« Comme c’est rare pour un écrivain de rentrer dans une salle de cinéma et de voir son propre roman adapté à l’écran aussi fidèlement et de façon si captivante. Truffaut m’a offert une nouvelle forme artistique de mon œuvre en préservant l’esprit de l’original. Je lui en suis profondément reconnaissant. »
Ray Bradbury
Invité- Invité
Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
Voilà un bel hommage que l'artiste écrivain rend à l'artiste réalisateur!
Invité- Invité
Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
Il s'agit de la couverture du magazine "Galaxy Science Fiction" publié en février 1951 dans lequel est apparue pour la première fois la nouvelle "The fireman" (Le pompier) de Ray Bradbury.
En 1953, il est sorti en poche :
Puis en grand format (hard cover) :
Et enfin en édition signée limitée à 200 exemplaires avec une couverture en abestos : le matériau le plus résistant au feu :
Dernière édition par FrançoisG le Jeu 11 Aoû 2011 - 10:19, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
Du propre aveu de l'auteur : C'est à l'âge de trente ans et en neuf jours qu'il a écrit les 2500 mots de la nouvelle "The fireman" (Le pompier).
Invité- Invité
Re: [Bradbury, Ray] Fahrenheit 451
"Firestarter" de Stephen King a également été publié en série limitée abestos :
Invité- Invité
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