[Mann, Thomas] La mort à Venise, Tristan et le chemin du cimetière
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[Mann, Thomas] La mort à Venise, Tristan et le chemin du cimetière
La mort à Venise, Tristan et le chemin du cimetière
188 pages édité en janvier 1965 au livre de poche
Résumé
C'est peut être dans ses nouvelles que l'écrivain allemand Thomas Mann (1875-1955) a mis le meilleur de sa verve ironique et de sa sensibilité musicale, de son émotion discrète et dominée, qui se drape volontiers de sarcasme.
La mort à Venise est le récit de la passion folle et fatale qui saisit un écrivain d'âge mûr à l'apparition d'un adolescent d'une extraordinaire beauté.
Dans Tristan, le dilemme qui s'offre à l'héroïne est de tenter de vivre en étouffant ses dons d'artiste ou de "mourir de musique".
La fin de Lobgott Piepsam, dans le chemin du cimetière, prouve que la vie est dure aux faibles, mais que la mort vaut mieux que la débâcle d'une constante lacheté.
Mon avis
C'est d'abord une rencontre avec une écriture magnifique, fluide et qui porte le lecteur.. bien sûr c'est une écriture faite de subtilités, de références (tant musicales que littéraires),... nous perdons un peu l'habitude de ce style ...
Un livre et trois nouvelles, donc un petit avis sur chacune :
la mort à Venise : je me suis régalée avec toutes les références liées à la musique, la mythologie, à la philosophie... je n'ai pas accroché avec le personnage, je ne me suis pas sentie proche de lui. L'écriture m'a portée, et m'a donnée envie de me replonger dans la mythologie.
Au cours de l'histoire, Venise se découvre petit à petit....
Tristan : c'est ma nouvelle préférée : j'ai aimé le rythme, l'humour et l'idée de mourir si nous bloquons nos dons artistiques. J'ai écouté le morceau de musique dont il fait référence (je suis une fan de Wagner) et c'est sublimissime. La musique a le même rythme que la nouvelle...
Le chemin du cimetière : ironique, guillerette... la déchéanche d'un homme. C'est court, et comme toutes les nouvelles courtes, je reste sur une certaine frustration...
C'est un auteur qu j'ai découvert et qui m'a ravi. C'est un auteur qui pose avec panache et parfois sensualité, la dualité d'un artiste, le don de soi dans sa création. Je ne suis pas toujours d'accord avec ce qu'il prône (notamment dans la première : art et création = pureté de l'être ) mais oui l'art peut être une drogue nécessaire à la survie du créateur....
A découvrir ou se laisser le temps de le lire
188 pages édité en janvier 1965 au livre de poche
Résumé
C'est peut être dans ses nouvelles que l'écrivain allemand Thomas Mann (1875-1955) a mis le meilleur de sa verve ironique et de sa sensibilité musicale, de son émotion discrète et dominée, qui se drape volontiers de sarcasme.
La mort à Venise est le récit de la passion folle et fatale qui saisit un écrivain d'âge mûr à l'apparition d'un adolescent d'une extraordinaire beauté.
Dans Tristan, le dilemme qui s'offre à l'héroïne est de tenter de vivre en étouffant ses dons d'artiste ou de "mourir de musique".
La fin de Lobgott Piepsam, dans le chemin du cimetière, prouve que la vie est dure aux faibles, mais que la mort vaut mieux que la débâcle d'une constante lacheté.
Mon avis
C'est d'abord une rencontre avec une écriture magnifique, fluide et qui porte le lecteur.. bien sûr c'est une écriture faite de subtilités, de références (tant musicales que littéraires),... nous perdons un peu l'habitude de ce style ...
Un livre et trois nouvelles, donc un petit avis sur chacune :
la mort à Venise : je me suis régalée avec toutes les références liées à la musique, la mythologie, à la philosophie... je n'ai pas accroché avec le personnage, je ne me suis pas sentie proche de lui. L'écriture m'a portée, et m'a donnée envie de me replonger dans la mythologie.
Au cours de l'histoire, Venise se découvre petit à petit....
Tristan : c'est ma nouvelle préférée : j'ai aimé le rythme, l'humour et l'idée de mourir si nous bloquons nos dons artistiques. J'ai écouté le morceau de musique dont il fait référence (je suis une fan de Wagner) et c'est sublimissime. La musique a le même rythme que la nouvelle...
Le chemin du cimetière : ironique, guillerette... la déchéanche d'un homme. C'est court, et comme toutes les nouvelles courtes, je reste sur une certaine frustration...
C'est un auteur qu j'ai découvert et qui m'a ravi. C'est un auteur qui pose avec panache et parfois sensualité, la dualité d'un artiste, le don de soi dans sa création. Je ne suis pas toujours d'accord avec ce qu'il prône (notamment dans la première : art et création = pureté de l'être ) mais oui l'art peut être une drogue nécessaire à la survie du créateur....
A découvrir ou se laisser le temps de le lire
Pinky- Grand sage du forum
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Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Mann, Thomas] La mort à Venise, Tristan et le chemin du cimetière
Challenge Nobel: livre 3
Mon avis : (Août 2011)
La mort à Venise
Une écriture sublime, enrichie par de nombreuses références et qui vous entraîne à la suite de Gustav von Aschenbach, un écrivain munichois, sur les chemins de la beauté.
« La beauté est le chemin qui conduit l’homme sensible vers l’esprit. »
La mort rode dans Venise, propageant la maladie et prenant son dû.
Au milieu de cette ville ravagée par l’épidémie, Gustav von Aschenbach, tombe éperdu d’admiration devant « la beauté ». Il ne peut que regarder de loin, ne sait comment lui, vieux et fatigué, pourrait attirer l’objet de son désir …
L’analyse de la beauté, de l’emprise qu’elle a sur cet homme, est remarquablement exprimée, décrite avec minutie mais sans emphase.
« Statue et miroir ! Ses yeux embrassèrent la noble silhouette qui se dressait là-bas au bord de l’azur, et avec un ravissement exalté il crut comprendre dans ce coup d’œil l’essence du beau, la forme en tant que pensée divine, l’unique et pure perfection qui vit dans l’esprit, et dont une image humaine était érigée là comme un clair et aimable symbole commandant l’adoration. »
Bien sûr, ce n’est pas un style qu’on côtoie tous les jours mais ça se lit avec délectation car c’est une belle syntaxe, du beau vocabulaire. Les mots sont fins, subtils, choisis avec goût et le texte fascine comme ont pu fasciner les images du film éponyme de Visconti ….
Par contre, j'avoue que je ne lirai pas six cent pages de ce style sans me lasser ... même si c'est magnifiquement écrit. Il me semble qu'au bout d'un certain temps, il faudrait que je fasse une pause sinon je n'aurais plus de plaisir ....
Mon avis : (Août 2011)
La mort à Venise
Une écriture sublime, enrichie par de nombreuses références et qui vous entraîne à la suite de Gustav von Aschenbach, un écrivain munichois, sur les chemins de la beauté.
« La beauté est le chemin qui conduit l’homme sensible vers l’esprit. »
La mort rode dans Venise, propageant la maladie et prenant son dû.
Au milieu de cette ville ravagée par l’épidémie, Gustav von Aschenbach, tombe éperdu d’admiration devant « la beauté ». Il ne peut que regarder de loin, ne sait comment lui, vieux et fatigué, pourrait attirer l’objet de son désir …
L’analyse de la beauté, de l’emprise qu’elle a sur cet homme, est remarquablement exprimée, décrite avec minutie mais sans emphase.
« Statue et miroir ! Ses yeux embrassèrent la noble silhouette qui se dressait là-bas au bord de l’azur, et avec un ravissement exalté il crut comprendre dans ce coup d’œil l’essence du beau, la forme en tant que pensée divine, l’unique et pure perfection qui vit dans l’esprit, et dont une image humaine était érigée là comme un clair et aimable symbole commandant l’adoration. »
Bien sûr, ce n’est pas un style qu’on côtoie tous les jours mais ça se lit avec délectation car c’est une belle syntaxe, du beau vocabulaire. Les mots sont fins, subtils, choisis avec goût et le texte fascine comme ont pu fasciner les images du film éponyme de Visconti ….
Par contre, j'avoue que je ne lirai pas six cent pages de ce style sans me lasser ... même si c'est magnifiquement écrit. Il me semble qu'au bout d'un certain temps, il faudrait que je fasse une pause sinon je n'aurais plus de plaisir ....
Cassiopée- Admin
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Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Mann, Thomas] La mort à Venise, Tristan et le chemin du cimetière
Mon avis :
L’étrange écriture de Thomas Mann est définitivement inimitable, et puissamment évocatrice. Là où l’on ne croit voir qu’une prose un peu plate et répétitive, on trouve en fait une psalmodie enivrante, une musique profonde qui, plutôt que de décrire, préfère instiller une ambiance, une sensation, qui se développe comme un arôme, presque autant après la lecture que pendant.
Le livre se compose en fait de 3 nouvelles : La mort à Venise, Tristan, Le chemin du cimetière, même si la première est évidemment la plus connue, la plus encensée, et effectivement la plus développée. Dans une ambiance poudreuse, brumeuse, on suit la descente aux enfers de cet écrivain à l’automne de sa vie, captivé par l’image - plus que par la véritable personne - d’un délicieux pré-adolescent, jusqu’à en perdre toute prudence et se laisser happer par la mort omniprésente.
Une œuvre magnifique à découvrir sans la moindre hésitation.
Ma note : 8,5/10Le livre se compose en fait de 3 nouvelles : La mort à Venise, Tristan, Le chemin du cimetière, même si la première est évidemment la plus connue, la plus encensée, et effectivement la plus développée. Dans une ambiance poudreuse, brumeuse, on suit la descente aux enfers de cet écrivain à l’automne de sa vie, captivé par l’image - plus que par la véritable personne - d’un délicieux pré-adolescent, jusqu’à en perdre toute prudence et se laisser happer par la mort omniprésente.
Une œuvre magnifique à découvrir sans la moindre hésitation.
Invité- Invité
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