[Kellerman, Jesse] Les visages

Le fait qu’un roman soit présenté comme « meilleur thriller de l’année » n’est pas toujours gage de qualité et d’originalité et pourtant ce titre tient ses promesses et cela a été un véritable coup de cœur pour moi.

L’intrigue est réellement prenante, du style à avoir du mal à lâcher le bouquin alors que les douze coups de minuits ont sonné depuis un bon moment.

Des personnages énigmatiques, des questions qui surgissent au fil des pages. L’auteur fait preuve d’originalité et j’ai pris plaisir à me perdre dans cette « terrifiante histoire ».

Certains de nos membres ont semble-t’il hésité à qualifié ce roman de thriller, mais qu’Est-ce que le thriller ?
Un roman qui devrait provoquer un sentiment de peur, mais sans jamais tomber dans l’horreur, qui doit posséder une dose de suspens et une intrigue secondaire « pour noyer le poisson ». Je pense que Jesse Kellermann a su incorporer un bon nombres de ces ingrédients dans son roman pour lui attribuer le terme de thriller.

Ses personnages sont suffisamment bien travailler pour qu’on puisse s’y attacher ou du moins s’y intéresser sérieusement, on les voit évoluer tout au long de l’histoire et même au-delà de la fin.

L’auteur aborde de nombreux sujets : l’immigration, la famille, le deuil, le métier de galeriste, autant de thèmes habilement imbriqués les uns aux autres.

Le roman est composé de vingt-deux chapitres où le protagoniste Ethan nous narre son histoire, et entre ces chapitres , à intervalles réguliers se glissent des « interludes » qui nous racontent le passé de la famille d’Ethan. Les deux récits semblent n’avoir pas grand rapport au départ, mais au fur et à mesure que l’intrigue se développe, les deux histoires vont peu à peu se joindre dans le temps pour arriver à un final grandiose.

Les seules choses qui m’ont gênée dans la lecture: la façon dont l’auteur a écrit les dialogues entre les personnages, quelques fois de façon confuse, ainsi qu’une absence de ponctuation assez déroutante dans certains passages mais il se peut que ce soit délibéré de la part de l’auteur, histoire de plonger le lecteur dans un peu plus de confusion.

Un passage est resté ancré dans mon esprit dur à lire, très glauque avec l’effet d’une bombe….

Un coup de cœur le premier de l’année pour moi.