[Roth, Philip] Un homme

Titre: Un homme
Auteur: Philip ROTH
Editeur: GALLIMARD
Collection: Du monde entier
2007
ISBN 978-2-07-078094-5
153 pages

Quatrième de couverture:

Un homme. Un homme parmi d'autres. Le destin du personnage de Philip Roth est retracé depuis sa première et terrible confrontation avec la mort sur les plages idylliques de son enfance jusque dans son vieil âge, quand le déchire la vision de la déchéance de ses contemporains et que ses propres maux physiques l'accablent. Entre-temps, publicitaire à succès dans une agence à New York, il aura connu épreuves familiales et satisfactions professionnelles.
D'un premier mariage, il a eu deux fils qui le méprisent et, d'un second, une fille qui l'adore. Il est le frère bien-aimé d'un homme sympathique dont la santé vigoureuse lui inspire amertume et envie, et l'ex-mari de trois femmes, très différentes, qu'il a entraînées dans des mariages chaotiques. En fin de compte, c'est un homme qui est devenu ce qu'il ne voulait pas être.
Ce roman puissant-le vingt-septième de Roth- prend pour territoire le corps humain. Il a pour sujet l'expérience qui nous est commune et nous terrifie tous.

Le théâtre de Sabbath a valu à Philip Roth en 1995 le National Book Award, qu'il avait déjà obtenu en 1960 pour son premier livre Goodbye, Columbus. Il a reçu à deux reprises le National Book Critics Circle Award, en 1987 pour La contrevie et en 1992 pour Patrimoine. Le prix Pulitzer et, en France, le prix du meilleur livre étranger ont couronné Pastorale américaine. Le PEN Faulkner Award a récompensé les romans Opération Shylock et La tache, qui a été également distingué par le prix Médicis étranger 2002. Entre autres récompenses, Le complot contre l'Amérique a été consacré Meilleur livre de l'année par le New York Times Book Review.

Mon avis:

Le roman débute lors de l'enterrement du personnage principal et s'achève à la mort de celui-ci. Entre deux, Philip Roth nous fait découvrir cet homme à travers les moments critiques de sa vie. Il a choisi de nous montrer son héros à travers les deuils et les ennuis de santé qu'il a pu subir. Ainsi, de la crise d'appendicite de l'enfance à l'infarctus du myocarde de l'âge mûr, nous faisons la connaissance de sa famille, ses trois femmes, ses maîtresses, ses enfants, son milieu professionnel. C'est par ce biais que l'auteur amène la réflexion sur le sens de la vie.
Ce roman soulève le problème de l'injustice de la maladie, de la vieillesse, de la solitude à l'approche de la mort. L'aggravation de son état de santé va amener le héros à dresser le bilan de sa vie. Il va se remettre en question et conclure que bien des choses qu'il a faites sont vaines, que bien des choix effectués ne sont pas les bons. Que faut-il conserver au bout du compte? Comment gérer la déchéance physique: se nourrir de souvenirs ou profiter des petits bonheurs présents? Et la souffrance, la sienne et celle des êtres chers: faut-il l'accepter, peut-on l'adoucir, doit-on renoncer et s'arrêter là?
Enfin, pour boucler la boucle, l'homme va vouloir connaître les moindres détails de la destinée de sa dépouille. Philip Roth nous offre alors un savoureux dialogue avec le fossoyeur.

J'ai beaucoup apprécié ce livre qui nous renvoie à notre propre condition de mortel et se termine sur un sentiment d'apaisement, d'accomplissement. Une réflexion universelle et très intime à la fois.

Merci Véronique M. pour cette critique. Le sujet m'a l'air intéressant. Je me pose toute fois la question à savoir si la l'on doit éviter cette lecture pendant un moment de déprime bien que tu parles d'apaisement.

Non non Loo, aucun risque de déprime! Tu peux y aller sans risque si le sujet t'intéresse!

oui ça parait vraiment interressant

Roth Philip
Un homme
Quatrième de couverture
Un homme. Un homme parmi d'autres. Le destin du personnage de Philip Roth est retracé depuis sa première et terrible confrontation avec la mort sur les plages idylliques de son enfance jusque dans son vieil âge, quand le déchire la vision de la déchéance de ses contemporains et que ses propres maux physiques l'accablent. Entre temps, publicitaire à succès dans une agence à New York, il aura connu épreuves familiales et satisfactions professionnelles.
D'un premier mariage, il a eu deux fils qui le méprisent et, d'un second, une fille qui l'adore. Il est le frère bien-aimé d'un homme sympathique dont la santé vigoureuse lui inspire amertume et envie et l'ex-mari de trois femmes, très différentes, qu'il a entraînées dans des mariages chaotiques. En fin de compte, c'est un homme qui est devenu ce qu'il ne voulait pas être.
Ce roman puissant – le vingt-septième de Roth – prend pour territoire le corps humain. Il a pour sujet l'expérience qui nous est commune et nous terrifie tous.
Mon avis
Dans ce livre, le narrateur nous dit qu’après un quintuple pontage, sa vie a pris un autre tournant, il nous décrit la première alerte qu’il a eu sans en prendre compte, essoufflement ensuite un malaise qu’il prend au sérieux. Il nous décrit ce qu’est un défibrillateur, l’attente de l’opération et bien sûr son passé, ce qui lui fait dire qu’il a raté sa vie. Il parle de ses deux fils indifférents, de sa fille trop attentionnée, il aurait aimé se remettre à la peinture mais il a perdu le courage. En bref, il se sent seul et l’on ressent son amertume. On peut imaginer que c’est Philip Roth qui est le narrateur, qui nous avoue ses craintes des aller-retours à l’hôpital, des questionnements, quand la vie s’arrêtera t-elle ? Mais çà personne ne le sait. Il est certain que ce récit n’est pas gai, cependant il m’a fortement interpellée car il n’est que noirceur cou la maladie et la mort y sont principalement abordées par une belle écriture et parfois un peu de poésie..