[Vann, David] Sukkwan island
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Cassiopée
yaki
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Votre avis sur "Sukkwan island" de David Vann
[Vann, David] Sukkwan island
Sukkwan island
Auteur : David Vann
Editions : Gallmeister
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture :
Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.
Sukkwan Island est une histoire au suspense insoutenable. Avec ce roman qui nous entraîne au cœur des ténèbres de l’âme humaine, David Vann s’installe d’emblée parmi les jeunes auteurs américains de tout premier plan.
Mon appréciation :
Je suis bien embêtée ... que dire de ce livre : wouah !!! génial !!! incroyable !!! et puis bof ... dommage car je croyais bien avoir trouvé mon premier coup de coeur de l'année 2010 mais la fin m'a déçue ; il faut dire que j'ai adoré la premiére partie.
Une première partie qui m'a laissée complétement abasourdie. J'ai tourné les pages sans m'en rendre compte. Je sentais qu'il allait se passer quelque chose de dramatique mais de là à deviner ... Je sentais bien que Jim était à coté de la plaque, qu'il n'était pas à la hauteur pour survivre un hiver et que quelque chose se tramait mais j'ai été complétement sonnée et finalement j'ai eu beaucoup de mal à continuer tellement je trouvais cela incroyable.
Une deuxième partie que j'ai trouvé un peu plus longue et beaucoup moins angoissante .. à part quelques moments un peu dégueu ... que j'ai trouvé à la limite du soutenable.
Une fin prévisible ... dommage dommage !!! cette seconde partie est loin de valoir la première.
Ce livre en tout cas ne nous laisse pas indifférent tant on perçoit un sentiment de malaise : je peux vous dire que l'air est malsain sur l'île de Sukkwan.
Un livre qui marque et dont on se souviendra longtemps sans Happy end pour une fois.
Ma note : En conclusion un livre que j'ai quand même bien apprécié. Un 10/10 pour la premiére partie, un 8/10 pour la deuxiéme ce qui vaut un bon 9/10 de moyenne.
Auteur : David Vann
Editions : Gallmeister
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture :
Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.
Sukkwan Island est une histoire au suspense insoutenable. Avec ce roman qui nous entraîne au cœur des ténèbres de l’âme humaine, David Vann s’installe d’emblée parmi les jeunes auteurs américains de tout premier plan.
Mon appréciation :
Je suis bien embêtée ... que dire de ce livre : wouah !!! génial !!! incroyable !!! et puis bof ... dommage car je croyais bien avoir trouvé mon premier coup de coeur de l'année 2010 mais la fin m'a déçue ; il faut dire que j'ai adoré la premiére partie.
Une première partie qui m'a laissée complétement abasourdie. J'ai tourné les pages sans m'en rendre compte. Je sentais qu'il allait se passer quelque chose de dramatique mais de là à deviner ... Je sentais bien que Jim était à coté de la plaque, qu'il n'était pas à la hauteur pour survivre un hiver et que quelque chose se tramait mais j'ai été complétement sonnée et finalement j'ai eu beaucoup de mal à continuer tellement je trouvais cela incroyable.
Une deuxième partie que j'ai trouvé un peu plus longue et beaucoup moins angoissante .. à part quelques moments un peu dégueu ... que j'ai trouvé à la limite du soutenable.
Une fin prévisible ... dommage dommage !!! cette seconde partie est loin de valoir la première.
Ce livre en tout cas ne nous laisse pas indifférent tant on perçoit un sentiment de malaise : je peux vous dire que l'air est malsain sur l'île de Sukkwan.
Un livre qui marque et dont on se souviendra longtemps sans Happy end pour une fois.
Ma note : En conclusion un livre que j'ai quand même bien apprécié. Un 10/10 pour la premiére partie, un 8/10 pour la deuxiéme ce qui vaut un bon 9/10 de moyenne.
Invité- Invité
Re: [Vann, David] Sukkwan island
Je l'avais déjà noté sur ma LAL suite à des critiques très positives lues sur le net.
Ton avis me confirme qu'il vaut le détour.
Merci Lisalor
Ton avis me confirme qu'il vaut le détour.
Merci Lisalor
Thot- Admin
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout, mais j'aime moins la science-fiction.
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Re: [Vann, David] Sukkwan island
Les critiques de ce livre sur les blogs sont globalement toutes positives (avec plus ou moins d'enthousiasme).
Moi aussi je l'ai noté sur ma LAL, j'ai hâte de me le procurer.
Moi aussi je l'ai noté sur ma LAL, j'ai hâte de me le procurer.
Invité- Invité
Re: [Vann, David] Sukkwan island
C
Dernière édition par mimi54 le Ven 1 Avr 2011 - 23:33, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: [Vann, David] Sukkwan island
Je l'ai mis sur ma LAL. J'espère le trouver à la médiathèque. En plus quand c'est court, pourquoi se priver ?
Invité- Invité
Re: [Vann, David] Sukkwan island
je remonte le sujet, car je viens d'apprendre que ce livre venait de recevoir le prix Médicis étranger. Un prix justifié.
Lisez ce livre, il vaut le détour
Lisez ce livre, il vaut le détour
Invité- Invité
Re: [Vann, David] Sukkwan island
Je n'ai pas été plus emballée que ça et j'ai fini par le lire en diagonale...
La narration m'a rebutée dès le début et je m'y suis repris plusieurs fois mais rien n'y faisait, ça ne passait pas.
Quand le style ne plait pas, c'est dur de s'accrocher, pourtant il était court.
Il est des livres comme ça...
La narration m'a rebutée dès le début et je m'y suis repris plusieurs fois mais rien n'y faisait, ça ne passait pas.
Quand le style ne plait pas, c'est dur de s'accrocher, pourtant il était court.
Il est des livres comme ça...
Invité- Invité
Re: [Vann, David] Sukkwan island
Pour ma part, j'ai beaucoup aimé cette histoire de souffrance et d'amour, cette plongée dans les profondeurs de l'âme humaine qui pose des questions essentielles : "jusqu'où peut-on aller par autodestruction ? jusqu'où peut aller un fils par amour pour son père ? jusqu'où peut aller un père par amour pour son fils ?
C'est un des meilleurs romans que j'ai lu cette année, malgré la fin dramatique (mais c'est une histoire de marin, et leur fin est rarement heureuse.)
C'est un des meilleurs romans que j'ai lu cette année, malgré la fin dramatique (mais c'est une histoire de marin, et leur fin est rarement heureuse.)
Invité- Invité
Re: [Vann, David] Sukkwan island
J'ai bien aimé ce livre. Il est rare que le personnage principal d'un roman soit quelqu'un d'aussi détestable que celui-ci et c'est déstabilisant de n'éprouver aucune sympathie pour ce père mais j'ai bien aimé le personnage du fils et la construction de l'histoire. A lire toutefois quand on a le moral sous peine de sombrer dans la dépression!
Solitaire- Apprenti
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Re: [Vann, David] Sukkwan island
Avis et commentaires :
A l'heure de cette rentrée littéraireet à réception de son nouveau livre "Désolation", les critiques plutôt favorables m'ont amené à lire le premier des livres de David Vann et disons le tout net, c'est un choc.
Un livre étouffant à l'image de cet étrange huit clôs entre un fils adolescent et son père torturé par ses relations avec les femmes. Long parfois, tant j'ai eu du mal à supporter les longues description des paysages de cette île inhospitalière et les tentatives pathétiques de dompter ses rigueurs par deux êtres qui n'étaient surement pas faits pour cela mais surtout déstabilisant par les rapports malsains et tragiques entre le père et le fils.
Révolté par le traitement abject de cet homme dur, voulant entrainer son fils dans ses affres et par le destin tragique de ces deux êtres
Un choc donc, un livre dur, les relations père / fils n'ont jamais été tant décrites comme si négatives et bien sûr le combat entre la nature et l'homme. Cela promet un second livre aussi difficile et cela me réjouit tant ce premier m'a emballé au final. Un avertissement néanmoins s'accrcocher à la lecture.
A l'heure de cette rentrée littéraireet à réception de son nouveau livre "Désolation", les critiques plutôt favorables m'ont amené à lire le premier des livres de David Vann et disons le tout net, c'est un choc.
Un livre étouffant à l'image de cet étrange huit clôs entre un fils adolescent et son père torturé par ses relations avec les femmes. Long parfois, tant j'ai eu du mal à supporter les longues description des paysages de cette île inhospitalière et les tentatives pathétiques de dompter ses rigueurs par deux êtres qui n'étaient surement pas faits pour cela mais surtout déstabilisant par les rapports malsains et tragiques entre le père et le fils.
Révolté par le traitement abject de cet homme dur, voulant entrainer son fils dans ses affres et par le destin tragique de ces deux êtres
Un choc donc, un livre dur, les relations père / fils n'ont jamais été tant décrites comme si négatives et bien sûr le combat entre la nature et l'homme. Cela promet un second livre aussi difficile et cela me réjouit tant ce premier m'a emballé au final. Un avertissement néanmoins s'accrcocher à la lecture.
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Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Vann, David] Sukkwan island
Sukkwan Island est un livre effrayant et dérangeant. Un vrai coup de poing ! J'ai trouvé ce texte très dur : outre le fait d'être un huis clos glaçant (ce qui intensifie magistralement le suspense), les sentiments qui se dégagent des personnages et l'histoire sont vraiment terribles !
D’entrée la tension est palpable et nous fait dire qu’une chose horrible arrive doucement. Pendant tout la lecture, le malaise est présent et on s’attend à chaque mot lu, à chaque page tournée, au drame ! et quand il arrive c’est le choc, l’horreur absolue. Construit en 2 parties (2 points de vue), la première monte crescendo pour ensuite aboutir, dans la seconde, à un déversement de folie et de souffrance, liées à la culpabilité du personnage.
J'ai apprécié ce premier roman même si la tension, la violence et la douleur qui se dégagent du récit font froid dans le dos. Je pense que la lecture est ici soit noire soit blanche, on aime ou on n’aime pas du tout, mais quoi que vous en pensiez, il vous marquera certainement. Ce n’est pas pour rien qu’il a été couronné par le prix Médicis étranger en 2010.
Il me tarde de lire le nouveau David Vann : Désolations (304 pages) sorti le 25 août 2011 aux Editions Gallmeister
D’entrée la tension est palpable et nous fait dire qu’une chose horrible arrive doucement. Pendant tout la lecture, le malaise est présent et on s’attend à chaque mot lu, à chaque page tournée, au drame ! et quand il arrive c’est le choc, l’horreur absolue. Construit en 2 parties (2 points de vue), la première monte crescendo pour ensuite aboutir, dans la seconde, à un déversement de folie et de souffrance, liées à la culpabilité du personnage.
J'ai apprécié ce premier roman même si la tension, la violence et la douleur qui se dégagent du récit font froid dans le dos. Je pense que la lecture est ici soit noire soit blanche, on aime ou on n’aime pas du tout, mais quoi que vous en pensiez, il vous marquera certainement. Ce n’est pas pour rien qu’il a été couronné par le prix Médicis étranger en 2010.
Il me tarde de lire le nouveau David Vann : Désolations (304 pages) sorti le 25 août 2011 aux Editions Gallmeister
Invité- Invité
Re: [Vann, David] Sukkwan island
Un livre avec de telles critiques élogieuses, j'aurai dû me douter que c'était un piège Contrairement à tous ceux qui ont aimé je n'ai pas du tout accroché. Je crois que c'est le style qui m'a vraiment déplu. C'est long, c'est plat, c'est inintéressant ou raconté de façon inintéressante en tous cas. La vie des deux personnages exilés c'est trop répétitif, pas d'action... mais il y avait la fameuse page à atteindre pour connaitre le "choc" ! mais même ça ça n'a pas suffit pour retenir mon attention... Je crois que cet auteur n'est pas fait pour moi !
yaki- Grand sage du forum
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Re: [Vann, David] Sukkwan island
oui je crois qu'effectivement ce livre est soit blanc soi noir, on aime ou pas du tout.
Invité- Invité
Re: [Vann, David] Sukkwan island
stephanie-plaisir de lire a écrit:oui je crois qu'effectivement ce livre est soit blanc soi noir, on aime ou pas du tout.
Oui, j'ai regardé pas mal de critiques sur le net et c'est flagrant...
yaki- Grand sage du forum
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Re: [Vann, David] Sukkwan island
Into the wild. C’est à ce film que j’ai pensé après quelques pages.
L’Alaska, l’idéal romantique du retour à la nature, dans le dénuement, au milieu de nulle part dans un environnement inhospitalier, le détachement d’avec le monde « civilisé ». Ce n’est pas un grand spoiler que de révéler que, comme dans Into the wild, ça finira mal.
Reprenons au début. Jim a raté beaucoup de choses dans sa vie (son mariage, sa carrière, ses relations sociales et ses déclarations d’impôt). Il décide de repartir du bon pied et s’achète une cabane sur une île isolée d’Alaska. Il convainc son fils de 13 ans, Roy, d’y vivre avec lui pendant un an.
Oui mais…
…mais Jim ne connaît pas vraiment son fils, qu’il n’a pas vu grandir, et les retrouvailles sont loin d’être évidentes…
…mais Roy a accepté davantage pour faire plaisir à son père que parce qu’il en a réellement envie…
…mais Jim a moins d’esprit pratique et de sens des réalités qu’un boy-scout partant camper un week-end dans les forêts ardennaises…
…mais Roy ne s’attendait pas à devoir encaisser l’humeur changeante de son père, euphorique le jour et pleurnichard la nuit…
…mais Jim ne s’était pas rendu compte de sa propre incapacité catastrophique à gérer leur survie à tous les deux…
…mais Roy ne s’imaginait pas devoir grandir aussi vite…
…et aucun des deux n’aurait cru qu’un coup fusil changerait leur destin à jamais…
Amateurs de romans sombres, d’ambiances malsaines voire glauques, de tension à couper au couteau, de sensations de fatalité et de gâchis absurde mais dramatique, ceci est pour vous.
Si vous avez le cafard ou si vous n’aimez que les happy ends, évitez Sukkwan Island, vous ne vous en remettriez pas.
L’Alaska, l’idéal romantique du retour à la nature, dans le dénuement, au milieu de nulle part dans un environnement inhospitalier, le détachement d’avec le monde « civilisé ». Ce n’est pas un grand spoiler que de révéler que, comme dans Into the wild, ça finira mal.
Reprenons au début. Jim a raté beaucoup de choses dans sa vie (son mariage, sa carrière, ses relations sociales et ses déclarations d’impôt). Il décide de repartir du bon pied et s’achète une cabane sur une île isolée d’Alaska. Il convainc son fils de 13 ans, Roy, d’y vivre avec lui pendant un an.
Oui mais…
…mais Jim ne connaît pas vraiment son fils, qu’il n’a pas vu grandir, et les retrouvailles sont loin d’être évidentes…
…mais Roy a accepté davantage pour faire plaisir à son père que parce qu’il en a réellement envie…
…mais Jim a moins d’esprit pratique et de sens des réalités qu’un boy-scout partant camper un week-end dans les forêts ardennaises…
…mais Roy ne s’attendait pas à devoir encaisser l’humeur changeante de son père, euphorique le jour et pleurnichard la nuit…
…mais Jim ne s’était pas rendu compte de sa propre incapacité catastrophique à gérer leur survie à tous les deux…
…mais Roy ne s’imaginait pas devoir grandir aussi vite…
…et aucun des deux n’aurait cru qu’un coup fusil changerait leur destin à jamais…
Amateurs de romans sombres, d’ambiances malsaines voire glauques, de tension à couper au couteau, de sensations de fatalité et de gâchis absurde mais dramatique, ceci est pour vous.
Si vous avez le cafard ou si vous n’aimez que les happy ends, évitez Sukkwan Island, vous ne vous en remettriez pas.
Invité- Invité
Re: [Vann, David] Sukkwan island
Mon avis
Une écriture singulière (sans dialogue direct) et un huis-clos pour le moins troublant.
Un retour sur la vie d’un père, qui entraîne dans son périple son jeune fils (quand on connaît l’histoire personnelle de l’auteur, on se dit que ce livre lui a permis d’exprimer beaucoup de ressentis).
On ne s’improvise pas Robinson, le paterfamilias l’a oublié et la nuit, tous les démons remontent à la surface. De plus, avec l’obscurité, tous les sens sont exacerbés.
« Roy commençait à comprendre comment son père fonctionnait, comment il sombrait dans ses pensées sans qu’on puisse l’atteindre, et comment tout ce temps passé seul en lui-même n’était pas bon et le poussait à s’enfoncer plus profondément encore. »
Le père organise leur vie, aidé de son fils. Ils se découvrent, s’apprivoisent mais mal. On ne crée pas du sens ni des liens parce qu’on le décide, ce n’est pas si simple. Chacun chemine mais pas sur la même voie.
Se fermer au monde extérieur fait ressortir les personnalités, les tempéraments. Le père est-il prêt, solide, capable de vivre cette expérience unique qu’il a choisie mais pratiquement « imposée » à son fils ?
« ….si Roy, lui aussi, ne faisait pas partie d’un immense désespoir qui collait à son père partout où il allait. »
Quel est le but de cette initiation ? Les raisons sont assez clairement définies au début du livre mais ne sont-elles pas un leurre ?
Le malaise grandit au fil des pages, le style est « serré », pas aéré car il n’y a pas de chapitres, seulement deux parties (les deux faces du miroir ?) On sait qu’on ne peut pas intervenir, que seuls les protagonistes peuvent agir mais on voudrait dire « stop »…
« Et même après avoir vu tout ce que j’ai fait, tout ce que j’ai détruit, je ne suis pas sûr que j’agirais différemment si j’en avais l’occasion. »
C’est une lecture qu’on n’oublie pas, qui « marque » et dont on espère que l’écriture a apporté du bonheur à son auteur….
Merci à mon fils de m’avoir prêté son livre !
Un retour sur la vie d’un père, qui entraîne dans son périple son jeune fils (quand on connaît l’histoire personnelle de l’auteur, on se dit que ce livre lui a permis d’exprimer beaucoup de ressentis).
On ne s’improvise pas Robinson, le paterfamilias l’a oublié et la nuit, tous les démons remontent à la surface. De plus, avec l’obscurité, tous les sens sont exacerbés.
« Roy commençait à comprendre comment son père fonctionnait, comment il sombrait dans ses pensées sans qu’on puisse l’atteindre, et comment tout ce temps passé seul en lui-même n’était pas bon et le poussait à s’enfoncer plus profondément encore. »
Le père organise leur vie, aidé de son fils. Ils se découvrent, s’apprivoisent mais mal. On ne crée pas du sens ni des liens parce qu’on le décide, ce n’est pas si simple. Chacun chemine mais pas sur la même voie.
Se fermer au monde extérieur fait ressortir les personnalités, les tempéraments. Le père est-il prêt, solide, capable de vivre cette expérience unique qu’il a choisie mais pratiquement « imposée » à son fils ?
« ….si Roy, lui aussi, ne faisait pas partie d’un immense désespoir qui collait à son père partout où il allait. »
Quel est le but de cette initiation ? Les raisons sont assez clairement définies au début du livre mais ne sont-elles pas un leurre ?
Le malaise grandit au fil des pages, le style est « serré », pas aéré car il n’y a pas de chapitres, seulement deux parties (les deux faces du miroir ?) On sait qu’on ne peut pas intervenir, que seuls les protagonistes peuvent agir mais on voudrait dire « stop »…
« Et même après avoir vu tout ce que j’ai fait, tout ce que j’ai détruit, je ne suis pas sûr que j’agirais différemment si j’en avais l’occasion. »
C’est une lecture qu’on n’oublie pas, qui « marque » et dont on espère que l’écriture a apporté du bonheur à son auteur….
Merci à mon fils de m’avoir prêté son livre !
Cassiopée- Admin
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Re: [Vann, David] Sukkwan island
Comme Lisalor, j'ai beaucoup aimé la première partie, toute en subtilité, mais beaucoup moins la seconde. J'ai trouvé dure et sans surprise cette descente dans l'enfer de l'esprit de "son père" comme le nomme l'auteur. Je n'en dirai pas plus pour ne spoiler personne. J'ai l'impression que la moindre révélation sur l'intrigue gâterait le plaisir de lire ce roman, qui est tout de même un excellent roman, de grande qualité.
Je recommande donc cette lecture d'un ouvrage soigné dont la rédaction a pris 10 ans. Impressionnant, non ?
Pistou 117- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 09/06/2010
Re: [Vann, David] Sukkwan island
roman que j'ai écouté ( très bien raconté par Thierry Janssen acteur et VOIX de méchants , lecteur chez audiolib ...) coup de poing et sentiment d' horreur
Un père qui perd toute notion de réalité , centré qu'il est sur lui, il gère au coup par coup, sans bien réfléchir, s’apitoie sur lui ( c'est ce qui le rend le plus odieux)
Il continue, ne remet rien en question alors que leur existence devient de plus en pls absurde
la seconde partie nous entraîne vers l'insoutenable
je ne connaissais pas l'auteur, je tenterai un autre roman mais ... pas tout de suite !
Un père qui perd toute notion de réalité , centré qu'il est sur lui, il gère au coup par coup, sans bien réfléchir, s’apitoie sur lui ( c'est ce qui le rend le plus odieux)
Il continue, ne remet rien en question alors que leur existence devient de plus en pls absurde
la seconde partie nous entraîne vers l'insoutenable
je ne connaissais pas l'auteur, je tenterai un autre roman mais ... pas tout de suite !
Invité- Invité
Re: [Vann, David] Sukkwan island
Une lecture qui marque, une folie qui va crescendo ... une BD est sortie, je l'a tenterai !
marie do- Grand sage du forum
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[Vann, David] Sukkwan Island
Vann David - Sukkwan Island
Gallmeister (2009) – 191 pages
Quatrième de couverture : "Le monde à l'origine était un vaste champ et la Terre était plate. Les animaux arpentaient cette prairie et n'avaient pas de noms. Puis l'homme est arrivé, il avançait courbé aux confins du monde, poilu, imbécile et faible, et il s'est multiplié, il est devenu si envahissant, si tordu et meurtrier à force d'attendre que la Terre s'est mise à se déformer". Une île sauvage de l'Alaska, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce décor que Jim emmène son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d'échecs, il voit là l'occasion d'un nouveau départ. Mais le séjour se transforme vite en cauchemar...
Mon avis : Après une vie d’échecs, Jim décide d’emmener son fils Roy, 13 ans, habiter dans une cabane sur une île déserte en Alaska. Il voit là l’occasion de renouer avec son fils. Très rapidement, Roy s’aperçoit de l’instabilité de son père et du danger de la situation.
Dans la première partie nous suivons le point de vue du fils, qui est très intéressante, dans la deuxième partie c’est le point de vue du père que nous suivons et c’est beaucoup moins passionnant.
David Vann, originaire d’Alaska, décrit magnifiquement les paysages de son histoire…c’est bien là la seule bouffée d’air frais du roman. Le reste est d’une noirceur absolue. L’auteur plonge le lecteur dans un huis clos terriblement angoissant : on sent le drame planer au dessus des personnages…jusqu’au choc.
J’ai trouvé ce roman affreusement morbide, la relation entre le père et le fils est malsaine. Le tout est très déprimant. J’avais envie de crier STOP, mais je voulais connaître la fin.
David Vann a le talent de créer des situations explosives et surprenantes, mais je n'ai peut-être pas lu ce roman au bon moment, dans un bon état d'esprit du coup je ne l'ai que moyennement apprécié.
lili78- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : Bibliothécaire / lecture, cuisine, jardinage, balades
Genre littéraire préféré : un peu de tout suivant mes humeurs
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Re: [Vann, David] Sukkwan island
Sujets fusionnés!
Merci Marie-do!
Merci de voter à nouveau Lili78 !
Merci Marie-do!
Merci de voter à nouveau Lili78 !
joëlle- Modérateur
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Nombre de messages : 9708
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Re: [Vann, David] Sukkwan island
Merci les amies, il fait trop chaud pour ma petite personne, j'ai le cerveau ramolli !
lili78- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 2660
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