[Martinez, Rodolfo] La Sagesse des Morts

Titre : La sagesse des morts

Editions : Mnémos

Genre : Fantastique

ISBN : 978-2-35408-062-4
288 pages


Quatrième de couverture :

Et si toutes les histoires de Sherlock Holmes ne vous avaient pas été révélées ? Rodolfo Martinez a-t-il retrouvé les manuscrits perdus du bon docteur Watson, où l'on découvre le monde fantastique – celui de Lovecraft, celui de Van Helsing – bousculant à plaisir l'esprit cartésien du 221 B Baker Street ?
Quand le plus célèbre des détectives britanniques se met en chasse du fameux Al Azif, le Nécronomicon de toutes les peurs cachées, pour épargner au monde les sombres dessins (sic) d'une secte américaine, il nous entraîne à le suivre jusqu'aux portes de l'enfer.

Mon avis :

Je suis d'ordinaire bon public, mais il y a des limites à tout, et je dois dire que j'ai été extrêmement déçue par cette lecture.

D'abord le texte (ou, je l'espère, sa traduction) est littéralement caviardé de vilaines fautes d'orthographe et de grammaire. Je le tolère lorsque le texte est traduit du Suédois (pénurie de traducteurs oblige), et que les fautes sont liées à des exotismes du Français (les accords acrobatiques avec l'auxiliaire avoir ou le s de puits, par exemple), mais les fautes du genre "il a voulut" et "il voulu" dans un livre édité à plusieurs milliers d'exemplaires ont le don de me mettre en boule. Ils ont même réussi à coller une faute dans la quatrième de couverture... Fort, non ?


Ensuite, l'histoire est à peine travaillée, bien loin des bons vieux Sherlock Holmes et Dracula dont elle se réclame pourtant (et je tiens à préciser que je ne suis pas une grande fan de Stoker). C'est une sorte de pot-pourri d'élucubration Holmésiennes et de monstres à la Hammer, le tout saupoudré de grands noms du milieu intellectuello-spirite et de personnages mythiques du 19ème siècle (Conan Doyle, Lovecraft, Van Helsing, même le Prince des Ténèbres himself en guest star ...), probablement pour donner une illusion de réalité historique à l'ensemble...

Il en résulte un fouillis sans nom qui couvre péniblement une intrigue simpliste, à la limite du ridicule, avec des personnages dont la profondeur se limite à des diagnostics psychologiques de comptoir, posés par un docteur Watson plus faux que nature.

Je déconseille donc fermement cette lecture à ceux qui ont déjà lu :
1. Des Sherlock Holmes
2. Dracula
3. les deux
ou encore Le dossier Holmes-Dracula, de Fred Saberhagen, tout de même mieux ficelé que cet imbroglio spirito-policier.

Ma note : 3/10