[Ogawa, Yoko] L'annulaire
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[Ogawa, Yoko] L'annulaire
Editeur : Babel
94 pages
Quatrième de couverture :
" Dans un ancien foyer de jeunes filles transformé en laboratoire, M. Deshimaru, taxidermiste du souvenir, prépare et surveille des “spécimens”, tandis que la narratrice de ce récit, assistante et réceptionniste, accueille les clients venus confier au mystérieux spécialiste d’insolites bribes de leur histoire : des ossements d’oiseau, quelques champignons microscopiques, une mélodie, une cicatrice…
Amputée d’une infime partie d’elle-même depuis un accident du travail, la jeune assistante tombe peu à peu sous le charme du maître de ce lieu de mémoire malsain et fascinant. "
Mon avis :
L'annulaire est un livre qui se lit rapidement et d'une traite. Néanmoins, lorsque j'ai tourné la dernière page, je n'arrivai pas à savoir si c'était une lecture que j'avais aimé ou non.
Le sentiment qui ressort après cette lecture n'est pas un sentiment de joie tel qu'on en ressent quand on referme un livre qui nous a transposé, L'annulaire m'a laissé un sentiment malsain et troublant.
Il ressort de ce livre une ambiance malsaine et de soumission. La narratrice, sous la charme, accepte de porter tous les jours des chaussures qu'il lui a offerte et très vite les pieds de la narratrice semblent être "enfermés" dans les escarpins.
L'ambiance est aussi troublante dans cette salle de bain froide inutilisée où l'employeur de la narratrice lui donne rendez-vous.
Elle le reste quand la rarratrice renonce à sa liberté individuelle et se soumet volontairement à son employeur.
Enfin, le livre se termine sur une note mystérieuse qui donne toute sa force à ce roman.
"Pour toute réponse, il a redressé l'annulaire de ma main gauche.
J'ai ouvert les yeux. J'avais la sensation que mon doigt se détachait lentement du reste de mon corps. Ce doigt qui aurait dû m'être familier me semblait difforme dans le soleil matinal éclairant la réception. Il l'a glissé dans sa bouche.
Il a fallu quelques secondes pour que le bout de mon doigt sente la douceur de ses lèvres. Je l'ai laissé faire.
Quand il a retiré ses lèvres, mon annulaire était mouillé.
Le bout manquait, comme si c'était lui qui l'avait croqué."
Invité- Invité
Re: [Ogawa, Yoko] L'annulaire
Ca a l'air vraiment curieux comme histoire, est ce que c'est plutôt symbolique ? réaliste? C'est un livre que tu classerais comment?
Sara2a- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 3030
Age : 54
Localisation : Porto-Vecchio
Genre littéraire préféré : Thrillers, fantastiques et un peu de tout ce qui peut me tomber sous les yeux .
Date d'inscription : 24/01/2010
Re: [Ogawa, Yoko] L'annulaire
Alors là, moi et les classifications ^^. C'est un livre assez bizarre, rien que dans l'actualité du laboratoire. Si tu veux un film a été réalisé à partir de ce livre.
Mais je dirai que c'est plutôt symbolique car la narratrice en acceptant de porter les chaussures que lui a offerte son employeur se pli peu à peu à sa volonté.
Je sais que je ne suis pas assez claire mais je crois pas que ce soit un roman très classable.
Essaye, il se lit en une heure.
Mais je dirai que c'est plutôt symbolique car la narratrice en acceptant de porter les chaussures que lui a offerte son employeur se pli peu à peu à sa volonté.
Je sais que je ne suis pas assez claire mais je crois pas que ce soit un roman très classable.
Essaye, il se lit en une heure.
Invité- Invité
Re: [Ogawa, Yoko] L'annulaire
Merci pour ta réponse et je me laisse tenter alors j'aime bien ce qui est difficile à classer
Sara2a- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Thrillers, fantastiques et un peu de tout ce qui peut me tomber sous les yeux .
Date d'inscription : 24/01/2010
Re: [Ogawa, Yoko] L'annulaire
Mon édition étant différente de celle de Bambi, je me permets de remettre la quatrième, la trouvant plus complète, plus expressive que chez Babel.
Yôko Ogawa
L’annulaire
Actes Sud, 1999
95 p. – 10.52 €
Quatrième de couverture :
A la suite d’un léger accident de travail, la narratrice de ce récit a quitté son usine et trouvé un emploi d’assistante et réceptionniste auprès de M.Deshimaru, directeur d’un laboratoire de spécimen. Dans ce lieu étrange, ancien foyer de jeunes filles pratiquement désert, elle reçoit la clientèle avant que M.Deshimaru, en véritable maître de taxidermie, recueille, analyse et enferme à jamais les blessures et les souvenirs de ceux qui désirent échapper à leur mémoire. Sans vraiment comprendre ce qui se joue sous ses yeux, la jeune fille tombe peu à peu sous la coupe de cet homme…
Avec ce récit –assurément l’un de ses plus fascinants-, Yôko Ogawa pénètre d’avantage encore dans le territoire de l’envoûtement et de l’étrange, et révèle, au cœur du suspense, l’empreinte d’une douleur qui va jusqu’au fétichisme.
Mon avis :
Il n’y a pas grand-chose à ajouter à la quatrième si ce n’est que ce récit très court est véritablement envoûtant. L’auteur enferme son lecteur dans une brume de mystère par petites touches, tout en douceur comme une mère attentionnée, une amante qui le couvrirait d’un châle avec tendresse bien que fermement, l’emprisonnant ainsi dans son histoire sans qu’il s’en aperçoive. Parallèlement c’est exactement ce qui se passera entre la narratrice et son nouvel employeur.
A ce poste auquel elle se présentera par hasard, la jeune fille va rencontrer quelques personnages marquants dont un cireur de chaussures qui va l’aider à prendre conscience de ce qui lui arrive ainsi qu’une jeune fille ayant perdu sa famille dans un incendie.
Le laboratoire dans lequel elle évolue n’est apparemment connu de personne mais ceux qui en ont besoin en trouve le chemin.
M.Deshimaru, son « directeur » est certes un homme étrange (comment ne pas l’être quand on occupe une telle fonction ?) mais rien de véritablement mauvais n’émane de lui.
Chaque élément du récit concourt à donner une impression de flottement d’une délicatesse onirique. En effet, tout comme dans un rêve, le bruit semble absent de cette histoire, les sons apparaissent étouffés. Le temps est bien présent,lui, mais évoqué surtout par la lumière du jour ou de la lune, le monde extérieur ne semble avoir aucune prise sur les personnes qui vivent dans l’établissement…
Un très beau roman qui malgré tout son mystère se lit très facilement. Par certains aspects , il rappelle un conte d’Andersen (Les Souliers rouges), les chaussures y occupant une place importante. D’ailleurs, rien n’empêche de le percevoir comme un conte mais un conte sans morale , juste une histoire surnaturelle racontée avec talent.
Yôko Ogawa
L’annulaire
Actes Sud, 1999
95 p. – 10.52 €
Quatrième de couverture :
A la suite d’un léger accident de travail, la narratrice de ce récit a quitté son usine et trouvé un emploi d’assistante et réceptionniste auprès de M.Deshimaru, directeur d’un laboratoire de spécimen. Dans ce lieu étrange, ancien foyer de jeunes filles pratiquement désert, elle reçoit la clientèle avant que M.Deshimaru, en véritable maître de taxidermie, recueille, analyse et enferme à jamais les blessures et les souvenirs de ceux qui désirent échapper à leur mémoire. Sans vraiment comprendre ce qui se joue sous ses yeux, la jeune fille tombe peu à peu sous la coupe de cet homme…
Avec ce récit –assurément l’un de ses plus fascinants-, Yôko Ogawa pénètre d’avantage encore dans le territoire de l’envoûtement et de l’étrange, et révèle, au cœur du suspense, l’empreinte d’une douleur qui va jusqu’au fétichisme.
Mon avis :
Il n’y a pas grand-chose à ajouter à la quatrième si ce n’est que ce récit très court est véritablement envoûtant. L’auteur enferme son lecteur dans une brume de mystère par petites touches, tout en douceur comme une mère attentionnée, une amante qui le couvrirait d’un châle avec tendresse bien que fermement, l’emprisonnant ainsi dans son histoire sans qu’il s’en aperçoive. Parallèlement c’est exactement ce qui se passera entre la narratrice et son nouvel employeur.
A ce poste auquel elle se présentera par hasard, la jeune fille va rencontrer quelques personnages marquants dont un cireur de chaussures qui va l’aider à prendre conscience de ce qui lui arrive ainsi qu’une jeune fille ayant perdu sa famille dans un incendie.
Le laboratoire dans lequel elle évolue n’est apparemment connu de personne mais ceux qui en ont besoin en trouve le chemin.
M.Deshimaru, son « directeur » est certes un homme étrange (comment ne pas l’être quand on occupe une telle fonction ?) mais rien de véritablement mauvais n’émane de lui.
Chaque élément du récit concourt à donner une impression de flottement d’une délicatesse onirique. En effet, tout comme dans un rêve, le bruit semble absent de cette histoire, les sons apparaissent étouffés. Le temps est bien présent,lui, mais évoqué surtout par la lumière du jour ou de la lune, le monde extérieur ne semble avoir aucune prise sur les personnes qui vivent dans l’établissement…
Un très beau roman qui malgré tout son mystère se lit très facilement. Par certains aspects , il rappelle un conte d’Andersen (Les Souliers rouges), les chaussures y occupant une place importante. D’ailleurs, rien n’empêche de le percevoir comme un conte mais un conte sans morale , juste une histoire surnaturelle racontée avec talent.
Invité- Invité
Re: [Ogawa, Yoko] L'annulaire
Alors qu'elle travaille dans une usine qui met en bouteille de la boisson gazeuse, la narratrice a un accident du travail et perd une partie de son annulaire. Elle décide de chercher un nouveau travail et tombe sur l'annonce de M. Deshimaru. Ce dernier cherche une assistante. Elle va ainsi travailler pour lui. M. Deshimaru est taxidermiste de son état. Il se propose de créer des spécimens avec n'importe quel objet. L'objectif étant de libérer les propriétaires d'un passé pesant lié à l'objet en question. La narratrice a pour rôle d'accueillir les clients et de les mettre à l'aise.
Très vite, elle tombe sous le charme de son patron, cet homme froid et énigmatique.
Ce roman qui s'apparente plus à une nouvelle compte tenu de sa longueur, se passe dans une ambiance de huis clos pesant. Il y a quelques personnages secondaires mais la majeure partie des scènes se déroulent entre la narratrice et M. Deshimaru. L'auteur ne nous livre pas grand chose, là encore, comme souvent dans les romans japonais que j'ai pu lire, la plupart des choses restant suggérées. Par exemple, le nom de la narratrice n'est jamais évoqué tout au long de cette histoire (ou alors, c'est une donnée qui m'a échappée). La jeune femme reste donc assez impersonnelle tout au long du roman comme pour signifier qu'elle n'a pas d'importance réelle. D'ailleurs, elle est l'une des nombreuses assistantes de M. Deshimaru. Les précédentes ont toutes disparues du jour au lendemain. Ainsi, on a comme l'impression que la narratrice est la prochaine sur la liste et qu'il y en aura d'autres par la suite ....
Un roman étrange mais pas désagréable à découvrir. Si vous voulez vraiment vous en faire une idée, le mieux reste de le lire!
Très vite, elle tombe sous le charme de son patron, cet homme froid et énigmatique.
Ce roman qui s'apparente plus à une nouvelle compte tenu de sa longueur, se passe dans une ambiance de huis clos pesant. Il y a quelques personnages secondaires mais la majeure partie des scènes se déroulent entre la narratrice et M. Deshimaru. L'auteur ne nous livre pas grand chose, là encore, comme souvent dans les romans japonais que j'ai pu lire, la plupart des choses restant suggérées. Par exemple, le nom de la narratrice n'est jamais évoqué tout au long de cette histoire (ou alors, c'est une donnée qui m'a échappée). La jeune femme reste donc assez impersonnelle tout au long du roman comme pour signifier qu'elle n'a pas d'importance réelle. D'ailleurs, elle est l'une des nombreuses assistantes de M. Deshimaru. Les précédentes ont toutes disparues du jour au lendemain. Ainsi, on a comme l'impression que la narratrice est la prochaine sur la liste et qu'il y en aura d'autres par la suite ....
Un roman étrange mais pas désagréable à découvrir. Si vous voulez vraiment vous en faire une idée, le mieux reste de le lire!
Invité- Invité
Re: [Ogawa, Yoko] L'annulaire
J'ai trouvé ce petit livre à la bibliothèque, ayant beaucoup apprécié la "formule préférée du professeur".
J'ai retrouvé le style agréable de l'auteur, mais je suis passé complètement à côté du sens de ce conte. L'idée des spécimens est bonne (se séparer de ce qui nous pèse, faire le deuil...), mais l'histoire entre la narratrice et son employeur et le lien avec les chaussures, je n'est pas vraiment compris...
Je ne peux pas dire que je regrette cette lecture étant donné que ce livre est très court et se lit vite. D'ailleurs les personnages secondaires sont touchants.
Ma note : 2/5
J'ai retrouvé le style agréable de l'auteur, mais je suis passé complètement à côté du sens de ce conte. L'idée des spécimens est bonne (se séparer de ce qui nous pèse, faire le deuil...), mais l'histoire entre la narratrice et son employeur et le lien avec les chaussures, je n'est pas vraiment compris...
Je ne peux pas dire que je regrette cette lecture étant donné que ce livre est très court et se lit vite. D'ailleurs les personnages secondaires sont touchants.
Ma note : 2/5
beagle- Membre assidu
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Nombre de messages : 111
Age : 58
Localisation : isere
Emploi/loisirs : lecture, randonnées, cinema
Genre littéraire préféré : romans contemporains, policiers
Date d'inscription : 21/08/2010
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