[Christie, Agatha] La maison biscornue
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Qu'avez-vous pensé de ce livre ?
[Christie, Agatha] La maison biscornue
(image : Edition le masque de 1996)
Collection : Club des masques n°16
Editeur : Librairie des Champs-Elysées
Nombre de pages : 189
Date de parution : 1951
4ème de couverture :
"Une étrange famille habite cette maison biscornue. Sous la dominatiion d'u aïeul tyrannique -mais adoré - d'origine levantine : deux fils, deux belles-filles, trois petits-enfants, une vieille tante ... Il y a aussi la toute jeune seconde épouse du grand-père et le précepteur qui pourrait bien être son amant ... Qui dont a tué le grand-père ?
La seule femme qui semble avoir une idée bien précise là-dessus c'est Joséphine, douze ans. Joséphine a des idées sur tout. Y compris l'art dramatique, les motivations des criminels et l'art d'empoisonner les gens. C'est un petit monstre sympathique. Il faut être très attentif aux petits monstres."
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Mon avis :
Livre très agréable à lire d'Agatha Christie ! Une fois de plus, le suspens est ficelé comme il faut, on ne connaît le coupable que dans les dernières pages. L'histoire est simple, et pourtant, on ne peut deviner à l'avance la conclusion.
La famille est assez attachante, les descriptions des personnages sont bien faites.
Ma note : 17/20
Invité- Invité
Re: [Christie, Agatha] La maison biscornue
Mon avis :
Si vous n’avez pas lu ce roman d’Agatha Christie, dépourvu de ses enquêteurs de prédilection, je n’aurai que deux mots à vous dire : lisez-le ! Seule Agatha Christie peut oser une telle intrigue et surtout, un tel dénouement. Je préviens tout de suite : ce dénouement et l’identité même du coupable peuvent choquer, et choqueront sans doute. Le châtiment réservé au coupable est en effet sans appel, et n’est pas exempt de morale victorienne.
L’intrigue se déroule quasiment en huit-clos, d’autant plus que la police a interdit aux habitants de quitter les lieux, et ce n’est qu’en s’évadant par une petite fenêtre que Sophia parviendra à renouer avec Charles. S’évader, là semble être tout le problème. Aristide, le patriarche, est mort, et tenait à garder tous les siens encore en vie près de lui : ses deux fils, ses belles-filles, ses trois petits-enfants, dont les deux derniers sont scolarisés à domicile, son ex belle-soeur, tous vivent sous son toit et sont à la merci de ses décisions. Il en ressort, en dépit de l’amour que chaque membre de la famille porte aux autres, une amertume et une tension que personne ne cherche plus à dissimuler. Leur point commun est leur détestation de la seconde femme du patriarche, de cinquante ans sa cadette. Encore une fois, il n’est que Sophia pour garder la tête froide, dans cette famille anglaise d’origine grecque, elle et sa grande-tante, qui servit de mère aux enfants de sa soeur décédée.
Famille dysfonctionnelle ? Ce n’est rien de le dire. Bien avant des traités modernes, Agatha Christie montre les ravages que des parents égocentriques peuvent faire sur leurs enfants, et je ne parle pas seulement du vieil Aristide. Ses deux fils, bien que cinquantenaires, se détestent, Madga, l’épouse du cadet appelle sa dernière fille Joséphine « la petite niaise » (si vous trouvez quoi que ce soit de gentil dans ce surnom, dites-le moi) et joue dans la vie comme elle joue sur scène. Eustace, son fils ne supporte ni sa soeur aînée, la trop lucide et trop intelligente Sophia, qui le dépossède du rôle qu’il croyait lui revenir de droit (le futur chef de famille, c’est lui !) ni sa soeur cadette, la très laide et très intelligente Joséphine. Vision pessimiste de la famille ? Je vous rassure malgré tout, Charles, notre enquêteur breveté et son père policier émérite sont réservés, certes, ce qui n’empêche en rien leur solide et profonde affection. Infimes moments d’optimisme : cette famille biscornue, dans cette maison biscornue, pourront-ils surmonter les tragédies qu’ils affrontent ? Je n’en suis pas sûre.
La maison biscornue est un très grand roman d’Agatha Christie, à lire absolument.
Si vous n’avez pas lu ce roman d’Agatha Christie, dépourvu de ses enquêteurs de prédilection, je n’aurai que deux mots à vous dire : lisez-le ! Seule Agatha Christie peut oser une telle intrigue et surtout, un tel dénouement. Je préviens tout de suite : ce dénouement et l’identité même du coupable peuvent choquer, et choqueront sans doute. Le châtiment réservé au coupable est en effet sans appel, et n’est pas exempt de morale victorienne.
L’intrigue se déroule quasiment en huit-clos, d’autant plus que la police a interdit aux habitants de quitter les lieux, et ce n’est qu’en s’évadant par une petite fenêtre que Sophia parviendra à renouer avec Charles. S’évader, là semble être tout le problème. Aristide, le patriarche, est mort, et tenait à garder tous les siens encore en vie près de lui : ses deux fils, ses belles-filles, ses trois petits-enfants, dont les deux derniers sont scolarisés à domicile, son ex belle-soeur, tous vivent sous son toit et sont à la merci de ses décisions. Il en ressort, en dépit de l’amour que chaque membre de la famille porte aux autres, une amertume et une tension que personne ne cherche plus à dissimuler. Leur point commun est leur détestation de la seconde femme du patriarche, de cinquante ans sa cadette. Encore une fois, il n’est que Sophia pour garder la tête froide, dans cette famille anglaise d’origine grecque, elle et sa grande-tante, qui servit de mère aux enfants de sa soeur décédée.
Famille dysfonctionnelle ? Ce n’est rien de le dire. Bien avant des traités modernes, Agatha Christie montre les ravages que des parents égocentriques peuvent faire sur leurs enfants, et je ne parle pas seulement du vieil Aristide. Ses deux fils, bien que cinquantenaires, se détestent, Madga, l’épouse du cadet appelle sa dernière fille Joséphine « la petite niaise » (si vous trouvez quoi que ce soit de gentil dans ce surnom, dites-le moi) et joue dans la vie comme elle joue sur scène. Eustace, son fils ne supporte ni sa soeur aînée, la trop lucide et trop intelligente Sophia, qui le dépossède du rôle qu’il croyait lui revenir de droit (le futur chef de famille, c’est lui !) ni sa soeur cadette, la très laide et très intelligente Joséphine. Vision pessimiste de la famille ? Je vous rassure malgré tout, Charles, notre enquêteur breveté et son père policier émérite sont réservés, certes, ce qui n’empêche en rien leur solide et profonde affection. Infimes moments d’optimisme : cette famille biscornue, dans cette maison biscornue, pourront-ils surmonter les tragédies qu’ils affrontent ? Je n’en suis pas sûre.
La maison biscornue est un très grand roman d’Agatha Christie, à lire absolument.
Sharon- Modérateur
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