[Martin du Gard, Roger] Confidence africaine

Titre: Confidence africaine
Auteur: Roger Martin du Gard
Poche: 88 pages
Editeur : Gallimard (12 avril 1995)
Collection : L'Imaginaire

L'auteur:

Roger Martin du Gard est un écrivain français né le 23 mars 1881 à Neuilly-sur-Seine, mort le 22 août 1958 à Sérigny, près de Bellême (Orne). Il a été le lauréat du prix Nobel de littérature de 1937.

Résumé:

Fin des années 1920. A bord d'un paquebot qui le ramène en France, Roger Martin du Gard recueille les confidences de son ami Léandro Barbazano, libraire en Afrique du Nord : celui-ci lui fait le récit d'un amour, dans sa jeunesse et des incidences de cet épisode sur sa vie.

Challenge Nobel; livre 1

Mon avis :

Lorsque j’ai lu « Un homme à distance » de Katherine Pancol, j’ai pris note des références littéraires émaillant le récit, me promettant de lire les titres évoqués.

Confidence africaine est un de ceux-ci. Roger Martin du Gard a reçu le Nobel de littérature en 1937, l’occasion de faire d’une pierre deux coups…
L’opuscule « Confidence africaine » est paru en 1930.

De l’histoire elle-même dans son contenu, je ne dirai que le minimum. Le livre est court et trop en parler dévoilerait « la » confidence . Le but n’est pas de faire un résumé.

Au début ce livre se présente comme une lettre et commence par « Mon cher ami »
que Martin du Gard écrit à un de ses éditeurs. Il faudra pratiquement la moitié du livre pour présenter le contexte de la confidence, l’autre moitié étant consacrée à l’évocation de cette dernière.

C’est avec un vocabulaire d’une rare richesse, un style épuré et parfois mélancolique que Roger Martin du Gard fait parler le narrateur puis celui qui se confie.
Pas de jugement, pas d’analyse extérieure, seulement les faits et les réflexions de chacun de ces deux hommes.
On est là, « spectateur » de cette confidence mais jamais « voyeur ».
Ce qui est étonnant c’est qu’une nouvelle puisse être si « profonde ». Sans doute parce que les descriptions de lieux ou de personnages ne sont pas légion. Elles n’apporteraient rien au récit.
Somme toute, ce qui fait la force de ce récit c’est sa sobriété.

Un livre à découvrir pour le style, l’écriture ….

« Dans un ménage, quand on s’entend bien, qu’on a très longtemps vécu ensemble, qu’on s’est usé l’un près de l’autre, on se sent liés par des sentiments profonds, une espèce d’entente sans explication, intérieure, inconsciente, et qui ne ressemble à rien d’autre, n’est-ce pas ? C’est ça qui fait un couple. »

Merci Cassiopée pour l'eau à la bouche, qui bientôt sera réalité peut-être plus vite que prévu.

pour ta critique.

J'hésite toujours à lire des livres courts. Je crains de rester sur ma faim.

FrançoisG a écrit: pour ta critique.

J'hésite toujours à lire des livres courts. Je crains de rester sur ma faim.

alors tu pends les pavés de 1000 pages, et nous on garde les petits volumes Comme ça on en lit plus

Merci Cassiopée, pour ta critique, avec toujours une phrase extraite du livre. Un véritable plaisir de découvrir l'écriture de l'auteur, et la sensibilité de la lectrice.

Comme pour les nouvelles, j'ai l'impression de rester sur ma faim !

Astazie a écrit:Merci Cassiopée, pour ta critique, avec toujours une phrase extraite du livre.

Comme pour les nouvelles, j'ai l'impression de rester sur ma faim !

pas moi, il y a des livres courts qui ne demandent rien de plus, où tout est dit, sans qu'il soit besoin de diluer, et d'en rajouter

Et moi, j'en veux plus ...