[Murail, Marie-Aude] Miss Charity
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Votre avis sur "Miss Charity"
[Murail, Marie-Aude] Miss Charity
Titre : Miss Charity
Auteur : Marie-Aude Murail
Edition : Ecole des Loisirs
Nombre de pages : 562
ISBN 2211089259
Présentation de l'éditeur :
Mon avis :
Auteur : Marie-Aude Murail
Edition : Ecole des Loisirs
Nombre de pages : 562
ISBN 2211089259
Présentation de l'éditeur :
Charity est une fille. Une petite fille. Elle est comme tous les enfants : débordante de curiosité, assoiffée de contacts humains, de paroles et d'échanges, impatiente de créer et de participer à la vie du monde. Mais voilà, une petite fille de la bonne société anglaise des années 1880, ça doit se taire et ne pas trop se montrer, sauf à l'église, à la rigueur. Les adultes qui l'entourent ne font pas attention à elle, ses petites sœurs sont mortes. Alors Charity se réfugie au troisième étage de sa maison en compagnie de Tabitha, sa bonne. Pour ne pas devenir folle d'ennui, ou folle tout court, elle élève des souris dans la nursery, dresse un lapin, étudie des champignons au microscope, apprend Shakespeare par cœur et dessine inlassablement des corbeaux par temps de neige, avec l'espoir qu'un jour quelque chose va lui arriver...
Mon avis :
Miss Charity est une petite fille de la société victorienne. Mais elle n'est pas comme toutes les petites filles du XIXème siècle en Angleterre. Elle vit avec les fantômes de ses défuntes sœurs, des parents dont les principes l'ont emporté sur l'affection et une terrible envie de gagner sa vie.
Inspiré de la vie de Beatrix Potter, Miss Charity fait également entrer en scène Oscar Wilde et Bernard Shaw. Dans un monde où les mentalités s'entrechoquent violemment, Charity Tiddler va défier l'autorité, s'en tenir à ses passions et devenir une femme indépendante.
Présenté comme une pièce de théâtre, l'ouvrage de Marie-Aude Murail est fort en confessions et en sincérité. C'est un retour en arrière, un regard sur soi mature que nous offre la narratrice. Sa fabuleuse histoire n'est pas gratuite. Elle insiste en effet sur la ténacité grâce à laquelle mener une vraie existence, sur la passion qui doit éclairer toute vie.
Image de l'émancipation de la femme, Charity/Beatrix est tout d'abord une enfant qui s'intéresse à tout, peint, lit, apprend Shakespeare par cœur, recueille des animaux dans sa nursery. Moteurs de son inspiration, ils vont lui permettre de libérer son imagination et de développer ses talents. Elle est tantôt une artiste, tantôt une scientifique et attend, patiemment, ce qui pourrait changer où améliorer son destin annoncé comme celui d'une vieille fille.
C'est avec beaucoup d'humour et de tendresse que les jeunes années de cette femme aux côtés de Peter, Cook ou encore Madame Tutu nous sont relatées. Le lecteur traverse à peu près vingt ans aux côtés de cette héroïne moderne et brûlante, des mois et des mois rythmés par les motivations du cœur de Charity, ses doutes, ses peurs mais surtout son éternelle détermination. Soit le monde s'est arrêté pour laisser son envie briller, soit est-elle tellement passionnée que c'est le temps qui semble ralentir et piétiner. Poussée par ses propres idéaux, elle se dévoilera solitaire mais également très dévouée et humaine.
L'œuvre est accompagnée d'illustrations douces et pertinentes. On a grand loisir à voir un peu plus à travers les yeux de Charity. Des yeux qui ont séduit les nôtres, leur ont inculqué une autre façon de saisir le monde, font jalouser notre manque de patience et de connaissances. Miss Charity n'est pas seulement une grande histoire, elle est un hymne à la liberté, l'autonomie, à la récompense et surtout, au vrai bonheur.
Inspiré de la vie de Beatrix Potter, Miss Charity fait également entrer en scène Oscar Wilde et Bernard Shaw. Dans un monde où les mentalités s'entrechoquent violemment, Charity Tiddler va défier l'autorité, s'en tenir à ses passions et devenir une femme indépendante.
Présenté comme une pièce de théâtre, l'ouvrage de Marie-Aude Murail est fort en confessions et en sincérité. C'est un retour en arrière, un regard sur soi mature que nous offre la narratrice. Sa fabuleuse histoire n'est pas gratuite. Elle insiste en effet sur la ténacité grâce à laquelle mener une vraie existence, sur la passion qui doit éclairer toute vie.
Image de l'émancipation de la femme, Charity/Beatrix est tout d'abord une enfant qui s'intéresse à tout, peint, lit, apprend Shakespeare par cœur, recueille des animaux dans sa nursery. Moteurs de son inspiration, ils vont lui permettre de libérer son imagination et de développer ses talents. Elle est tantôt une artiste, tantôt une scientifique et attend, patiemment, ce qui pourrait changer où améliorer son destin annoncé comme celui d'une vieille fille.
C'est avec beaucoup d'humour et de tendresse que les jeunes années de cette femme aux côtés de Peter, Cook ou encore Madame Tutu nous sont relatées. Le lecteur traverse à peu près vingt ans aux côtés de cette héroïne moderne et brûlante, des mois et des mois rythmés par les motivations du cœur de Charity, ses doutes, ses peurs mais surtout son éternelle détermination. Soit le monde s'est arrêté pour laisser son envie briller, soit est-elle tellement passionnée que c'est le temps qui semble ralentir et piétiner. Poussée par ses propres idéaux, elle se dévoilera solitaire mais également très dévouée et humaine.
L'œuvre est accompagnée d'illustrations douces et pertinentes. On a grand loisir à voir un peu plus à travers les yeux de Charity. Des yeux qui ont séduit les nôtres, leur ont inculqué une autre façon de saisir le monde, font jalouser notre manque de patience et de connaissances. Miss Charity n'est pas seulement une grande histoire, elle est un hymne à la liberté, l'autonomie, à la récompense et surtout, au vrai bonheur.
Dernière édition par Entre Les Pages le Mer 24 Aoû 2011 - 13:13, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Murail, Marie-Aude] Miss Charity
Entre Les Pages, jolie critique! Il est dans ma Lal...
Invité- Invité
Re: [Murail, Marie-Aude] Miss Charity
Pour moi aussi c'est un coup de coeur !
J’ai trouvé ce livre absolument super ! Malgré l’épaisseur il se lit très facilement, le texte est présenté comme dans une pièce de théâtre et le tout est accompagné de très belles illustrations.
En Angleterre, au 19ème siècle, la petite Charity, qui à au début du livre a tout juste 5 ans, nous raconte son enfance et sa jeunesse. Elle est fille unique, vit avec ses deux parents qui ne s’occupent pas vraiment d’elle, et sa bonne Tabitha, qui est parfois un peu effrayante.
La vie de Charity est monotone, elle vit au troisième étage de sa maison ayant pour seuls compagnons sa bonne et les différents animaux qu’elle rapporte. C’est une petite fille curieuse et intelligente qui réalise diverses expériences scientifiques parfois surprenantes, qui apprend du Shakespeare par coeur et dessine ses animaux.
Charity grandi, elle rencontre d’autres gens: ses cousines, et sa nouvelle gouvernante française avec qui elle va devenir très proche. Cette vie qui semble ennuyante est pourtant un vrai plaisir à lire. On découvre des personnages aux caractères bien particuliers, et surtout on grandit avec Charity. Elle raconte ses aventures, ses impressions, ses sentiments...
Un livre à la fois drôle et émouvant, à découvrir sans attendre !
J’ai trouvé ce livre absolument super ! Malgré l’épaisseur il se lit très facilement, le texte est présenté comme dans une pièce de théâtre et le tout est accompagné de très belles illustrations.
En Angleterre, au 19ème siècle, la petite Charity, qui à au début du livre a tout juste 5 ans, nous raconte son enfance et sa jeunesse. Elle est fille unique, vit avec ses deux parents qui ne s’occupent pas vraiment d’elle, et sa bonne Tabitha, qui est parfois un peu effrayante.
La vie de Charity est monotone, elle vit au troisième étage de sa maison ayant pour seuls compagnons sa bonne et les différents animaux qu’elle rapporte. C’est une petite fille curieuse et intelligente qui réalise diverses expériences scientifiques parfois surprenantes, qui apprend du Shakespeare par coeur et dessine ses animaux.
Charity grandi, elle rencontre d’autres gens: ses cousines, et sa nouvelle gouvernante française avec qui elle va devenir très proche. Cette vie qui semble ennuyante est pourtant un vrai plaisir à lire. On découvre des personnages aux caractères bien particuliers, et surtout on grandit avec Charity. Elle raconte ses aventures, ses impressions, ses sentiments...
Un livre à la fois drôle et émouvant, à découvrir sans attendre !
Invité- Invité
Re: [Murail, Marie-Aude] Miss Charity
J'ai envie de le relire! (Bon quand je vois ma pal je ne me lance pas dans les relectures qui me tente tellement pourtant) C'est un roman tellement passionnant et bien écrit... arf... Bref
Je me répète mais il est tellement bbbiiieeennn ! Je suis contente qu'il plaise à ceux et celles qui le découvrent encore aujourd'hui!
Je me répète mais il est tellement bbbiiieeennn ! Je suis contente qu'il plaise à ceux et celles qui le découvrent encore aujourd'hui!
Invité- Invité
Re: [Murail, Marie-Aude] Miss Charity
Mon avis :
Une lecture que j’ai adoré, qui m’a rappelé de très bons souvenirs. Je ne l’ai jamais caché, j’adore les romans se passant en Angleterre, pendant le règne de Victoria. Aussi, c’était quasiment joué d’avance ! Rajoutons à cela des airs des Quatre Filles du docteur March, - un de mes livres préférés, qui a bercé mon enfance et une grande partie de mon adolescence, que j’ai lu, relu et rerelu - tout d’abord dans la présentation des dialogues entre les personnages, qui m’a tout de suite frappé et fait penser à cet autre ouvrage, puis, dans le personnage de Charity qui n’est pas sans évoquer Jo March, ma préférée des sœurs, par rapport à son naturel, sa franchise, son indépendance, sa gaucherie vis-à-vis de l’étiquette, des mondanités, des convenances qui lui passent au-dessus de la tête car elle n’est pas dans l’artifice, les faux-semblants, les manipulations et l’hypocrisie, contrairement à ses cousines, Lydia et surtout, Ann Bertram, parce qu’elle s’est faite toute seule, souvent laissée à elle-même, au moins jusqu’à ses dix ans et sa première visite à Bertram Manor, par rapport aussi à ses talents pour l’écriture, dans le personnage également de Herr Schmal qui ressemble étrangement au professeur dont tombe amoureuse Jo. N’allez pas croire cependant qu’il s’agit d’une pâle copie ! Loin de là. Marie-Aude MURAIL a su s’inspirer de ses prédécesseurs pour créer une œuvre originale, dans laquelle j’ai pris plaisir à voir évoluer Charity, petite fille solitaire, qui aime faire des expériences, observer la nature environnante et qui va se battre pour faire de sa vie ce qu’elle veut, à une époque où la seule option donnée aux femmes était de faire un beau mariage d’argent et une ribambelle de petits descendants à leur cher mari. Elle est très volontaire et courageuse mais aussi bien entourée par Mademoiselle et Herr Schmal, ses amis et confidents, qui la poussent vers l’avant, Kenneth Ashley, le bellâtre frondeur, inconvenant et charismatique, qui lui vient en aide, Tabitha, la bonne folle, qui va lui tenir compagnie et l’élever, Mrs Carter et ses enfants dont l’attendrissant Edmund, les King père et fils, etc… La route sera longue et semée d’embûches. L’épaisseur du livre peut faire peur et faire craindre quelques longueurs. Restons objective : il y en a mais elles ne m’ont pas dérangée. J’étais bien dans ma lecture et le temps ne m’a jamais paru long, même si quelques pages de moins, quelques coupures par ci par là n’auraient pas non plus nui au texte, à mon sens. L’époque et la bonne société victorienne sont très bien rendues : j’y étais ! L’écriture est fluide, simple. Les pages défilent toutes seules, malgré le pavé. Pour moi, c’est un petit coup de cœur et je regrette le bon temps où je n’avais pas encore de Pal, où je pouvais lire et relire les livres que j’aime car j’aurais adoré pouvoir me replonger dedans ! Il m’a également donné envie de relire les Quatre Filles du docteur March pour la énième fois !
Une lecture que j’ai adoré, qui m’a rappelé de très bons souvenirs. Je ne l’ai jamais caché, j’adore les romans se passant en Angleterre, pendant le règne de Victoria. Aussi, c’était quasiment joué d’avance ! Rajoutons à cela des airs des Quatre Filles du docteur March, - un de mes livres préférés, qui a bercé mon enfance et une grande partie de mon adolescence, que j’ai lu, relu et rerelu - tout d’abord dans la présentation des dialogues entre les personnages, qui m’a tout de suite frappé et fait penser à cet autre ouvrage, puis, dans le personnage de Charity qui n’est pas sans évoquer Jo March, ma préférée des sœurs, par rapport à son naturel, sa franchise, son indépendance, sa gaucherie vis-à-vis de l’étiquette, des mondanités, des convenances qui lui passent au-dessus de la tête car elle n’est pas dans l’artifice, les faux-semblants, les manipulations et l’hypocrisie, contrairement à ses cousines, Lydia et surtout, Ann Bertram, parce qu’elle s’est faite toute seule, souvent laissée à elle-même, au moins jusqu’à ses dix ans et sa première visite à Bertram Manor, par rapport aussi à ses talents pour l’écriture, dans le personnage également de Herr Schmal qui ressemble étrangement au professeur dont tombe amoureuse Jo. N’allez pas croire cependant qu’il s’agit d’une pâle copie ! Loin de là. Marie-Aude MURAIL a su s’inspirer de ses prédécesseurs pour créer une œuvre originale, dans laquelle j’ai pris plaisir à voir évoluer Charity, petite fille solitaire, qui aime faire des expériences, observer la nature environnante et qui va se battre pour faire de sa vie ce qu’elle veut, à une époque où la seule option donnée aux femmes était de faire un beau mariage d’argent et une ribambelle de petits descendants à leur cher mari. Elle est très volontaire et courageuse mais aussi bien entourée par Mademoiselle et Herr Schmal, ses amis et confidents, qui la poussent vers l’avant, Kenneth Ashley, le bellâtre frondeur, inconvenant et charismatique, qui lui vient en aide, Tabitha, la bonne folle, qui va lui tenir compagnie et l’élever, Mrs Carter et ses enfants dont l’attendrissant Edmund, les King père et fils, etc… La route sera longue et semée d’embûches. L’épaisseur du livre peut faire peur et faire craindre quelques longueurs. Restons objective : il y en a mais elles ne m’ont pas dérangée. J’étais bien dans ma lecture et le temps ne m’a jamais paru long, même si quelques pages de moins, quelques coupures par ci par là n’auraient pas non plus nui au texte, à mon sens. L’époque et la bonne société victorienne sont très bien rendues : j’y étais ! L’écriture est fluide, simple. Les pages défilent toutes seules, malgré le pavé. Pour moi, c’est un petit coup de cœur et je regrette le bon temps où je n’avais pas encore de Pal, où je pouvais lire et relire les livres que j’aime car j’aurais adoré pouvoir me replonger dedans ! Il m’a également donné envie de relire les Quatre Filles du docteur March pour la énième fois !
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