[Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
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[Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
Rosa candida
Auteur : Audur Ava Olafsdottir
D'un réalisme sans affèterie, tout l'art d'Audur Ava réside dans le décalage de son personnage, candide, cocasse et tendre. Cette insolite justesse psychologique, étrange comme le jour austral, s'épanouit dans un road movie dont notre héros sort plus ingénu que jamais, avec son angelot sur le dos. Audur Ava Ólafsdóttir est née en 1958 à Reykjavík. Rosa candida, largement salué par la presse et la critique lors de sa parution en 2007 et deux fois primé, est traduit pour la première fois en français.
Editeur : Zulma
Nombre de pages : 336 pages
4ème de couverture :
Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s'en rendre compte les dernières paroles d'une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C'est là qu'Arnljótur aura aimé Anna, une amie d'un ami, un petit bout de nuit, et l'aura mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.
Mon avis :
Auteur : Audur Ava Olafsdottir
D'un réalisme sans affèterie, tout l'art d'Audur Ava réside dans le décalage de son personnage, candide, cocasse et tendre. Cette insolite justesse psychologique, étrange comme le jour austral, s'épanouit dans un road movie dont notre héros sort plus ingénu que jamais, avec son angelot sur le dos. Audur Ava Ólafsdóttir est née en 1958 à Reykjavík. Rosa candida, largement salué par la presse et la critique lors de sa parution en 2007 et deux fois primé, est traduit pour la première fois en français.
Editeur : Zulma
Nombre de pages : 336 pages
4ème de couverture :
Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s'en rendre compte les dernières paroles d'une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C'est là qu'Arnljótur aura aimé Anna, une amie d'un ami, un petit bout de nuit, et l'aura mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.
Mon avis :
Dernière édition par mimi54 le Ven 1 Avr 2011 - 23:30, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
Une critique fine empreinte de sérénité et de délicatesse, à l'image de ce que tu viens de lire et que je lirai dès que je pourrai ...
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16858
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
Cassiopée a écrit:Une critique fine empreinte de sérénité et de délicatesse, à l'image de ce que tu viens de lire et que je lirai dès que je pourrai ...
je lui enfile ses ailes, et lui met le GPS?
Invité- Invité
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
Mimi, vile tentatrice. Ma biblio ne peut pas me trouver la moitié des livres que je lui demande...... mais bon, je vais l'ajouter à ma LAL
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
zazy a écrit:Mimi, vile tentatrice. Ma biblio ne peut pas me trouver la moitié des livres que je lui demande...... mais bon, je vais l'ajouter à ma LAL
tu leur dis que c'est un livre de la rentrée 2010, et qui a obtenu le prix femina étranger.....C'est un bon argument pour qu'ils l'achètent.
Et i cela ne leur suffit pas, tu dis que Mimi a adoré ce livre, et là c'est imparable
Invité- Invité
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
Je trouve que ta critique reflète bien le côté serein que tu as trouvé dans ce livre.
Invité- Invité
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
une histoire qui au premier abord peut paraître gnan gnan, mais qui au fond ne l'est pas tant que ça.
Les personnages sont attachants, hors du temps, dans leur monde, et cela m'a fait un bien fou à ce moment là. J'ai laisser le livre en jachère une dizaine de jours, pour le dévorer ces 2 derniers jours
Les personnages sont attachants, hors du temps, dans leur monde, et cela m'a fait un bien fou à ce moment là. J'ai laisser le livre en jachère une dizaine de jours, pour le dévorer ces 2 derniers jours
Invité- Invité
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
Je viens de finir ce livre que j'ai beaucoup apprécié.
Contrairement à toi mimi je n'ai pas pu mettre ce livre en retrait pour mieux le reprendre après, une fois commencé je n'ai pas réussi à m'en détacher! A part cette légère divergence ta critique est parfaite :9ç<:
Contrairement à toi mimi je n'ai pas pu mettre ce livre en retrait pour mieux le reprendre après, une fois commencé je n'ai pas réussi à m'en détacher! A part cette légère divergence ta critique est parfaite :9ç<:
Invité- Invité
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
Nettement moins enthousiasmée que Mimi et Tite grenouille ... Je qualifierais l'histoire de "gentille"...
Le personnage principal, Arnljotur, surnommé Lobbi, est ingénu. J'ai trouvé qu'il manquait d'épaisseur comme tous les autres personnages de ce livre.
L'histoire tourne au compte de fées où "tout est bien qui finit bien" mais sans le coté "magique" de certaines "belles histoires".
D'autre part, je trouve que la passion de Lobbi pour les roses, qui a donné son titre au livre, est anecdotique dans l'histoire.
Le personnage principal, Arnljotur, surnommé Lobbi, est ingénu. J'ai trouvé qu'il manquait d'épaisseur comme tous les autres personnages de ce livre.
L'histoire tourne au compte de fées où "tout est bien qui finit bien" mais sans le coté "magique" de certaines "belles histoires".
D'autre part, je trouve que la passion de Lobbi pour les roses, qui a donné son titre au livre, est anecdotique dans l'histoire.
Invité- Invité
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
Mon avis :
Certains livres vous charment sans pour autant avoir une grande histoire.Cette auteure islandaise prend le lecteur par la
douceur, la candeur et l'emmène en voyage, à la rencontre de l'amour.
" La beauté est dans l'âme de celui qui regarde." ou plutôt, ici, de celui ou celle qui lit.
" On penserait plutôt que les gens en auraient marre de la réalité quotidienne."
Non, en tant que lecteur, je ne me lasse pas de ces histoires qui, grâce à la qualité de ses personnages et à la sensibilité
d'un auteur, font de grands romans.
Arnljotur, le narrateur, est un jeune homme qui découvre l'amour. Jeune homme
sensible grâce à l'attachement de sa mère et le sens de responsabilité vis à vis de son jumeau autiste, il se
responsabilise encore davantage devant sa petite fille. Puis, il vit un amour à l'envers. Il aime sa fille avant d'en découvrir la
mère, amante d'un quart de nuit. J'ai apprécié la tendresse de cette découverte émotionnelle avec l'enfant et puis sa mère.
Tous les personnages sont attachants. Le père d'Arnljotur, lui aussi déstabilisé par la mort de sa femme, angoissé par l'avenir
de ses fils va se laisser revivre en cuisinant pour ceux qu'il aime. Ainsi, les personnages évoluent vers une vie plus sereine.
Le frère Thomas, moine cinéphile, aide notre jeune homme à y voir plus clair dans ses sentiments.
Et puis, cette merveilleuse enfant est un ange qui permet au narrateur de dévoiler son besoin d'aimer. Le village perdu près du
monastère revit , saisi lui aussi par la grâce de ces nouveaux et jeunes habitants.
De plus, cette charmante histoire s'inscrit dans un voyage, parcourant les forêts jusqu'au jardin du monastère,un voyage pour se
retrouver et se laisser charmer par les recettes de cuisine et le parfum des roses.
Un très beau roman à savourer.
Certains livres vous charment sans pour autant avoir une grande histoire.Cette auteure islandaise prend le lecteur par la
douceur, la candeur et l'emmène en voyage, à la rencontre de l'amour.
" La beauté est dans l'âme de celui qui regarde." ou plutôt, ici, de celui ou celle qui lit.
" On penserait plutôt que les gens en auraient marre de la réalité quotidienne."
Non, en tant que lecteur, je ne me lasse pas de ces histoires qui, grâce à la qualité de ses personnages et à la sensibilité
d'un auteur, font de grands romans.
Arnljotur, le narrateur, est un jeune homme qui découvre l'amour. Jeune homme
sensible grâce à l'attachement de sa mère et le sens de responsabilité vis à vis de son jumeau autiste, il se
responsabilise encore davantage devant sa petite fille. Puis, il vit un amour à l'envers. Il aime sa fille avant d'en découvrir la
mère, amante d'un quart de nuit. J'ai apprécié la tendresse de cette découverte émotionnelle avec l'enfant et puis sa mère.
Tous les personnages sont attachants. Le père d'Arnljotur, lui aussi déstabilisé par la mort de sa femme, angoissé par l'avenir
de ses fils va se laisser revivre en cuisinant pour ceux qu'il aime. Ainsi, les personnages évoluent vers une vie plus sereine.
Le frère Thomas, moine cinéphile, aide notre jeune homme à y voir plus clair dans ses sentiments.
Et puis, cette merveilleuse enfant est un ange qui permet au narrateur de dévoiler son besoin d'aimer. Le village perdu près du
monastère revit , saisi lui aussi par la grâce de ces nouveaux et jeunes habitants.
De plus, cette charmante histoire s'inscrit dans un voyage, parcourant les forêts jusqu'au jardin du monastère,un voyage pour se
retrouver et se laisser charmer par les recettes de cuisine et le parfum des roses.
Un très beau roman à savourer.
Invité- Invité
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
Je l'ai dans ma PAL mais je n'ai pas encore eu le temps de le lire !!! SVP, augmentez la durée des journées !!!
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
"Rosa Candida", le titre du livre, est le nom latin d’une fleur, une rose à huit pétales que la mère, qui l'a cultivée dans sa serre, confie à Amljotur, son fils, avant de mourir dans un accident de la route, par un ultime appel de portable.
Arnljotur " Le petit Lobbi" comme l'appelle son papa a quitté le toit familial pour un autre pays, dont on ne connait pas le nom. Il doit restaurer une roseraie dans un monastère. Il emporte trois boutures de cette variété très rare, la Rosa candida.
Il laissera derrière lui, son père et son frère jumeau autiste,
«Je suis en plein milieu d’un torrent en crue, dans la spirale du tourbillon et je ne vois plus la terre, il est clair qu’en vingt-deux ans je n’ai rien appris.» On sent que l'auteur est là, dans le jeune homme, et que celui-ci par l'effet de la substitution n'est plus lui-même.
«Je n’ai jamais été doué pour prendre des décisions irrévocables au point d’exclure toutes les autres options. En tout cas, pas quand il s’agit de personnes et de sentiments». Il dit cela, mais se contredit car il a bel et bien abandonné son père de 80 ans et un frère infirme.
Il a croisé Anna, qu’il a aimée une nuit et lui a donné une petite Flora Sol, née de cette union éphémère.
Il garde toujours sur lui la photo de sa petite fille.
Au terme du voyage l'attend Frère Thomas, un moine cinéphile chargé de l'accueillir. Et c'est dans ce beau lieu isolé qu'Anna le rejoindra, avec leur petite fille Flora Sol. Là qu'il se découvrira père. Il apprendra à aimer sa petite fille et surtout sa maman.
Ce qui rend le roman si attachant, c'est le côté candide d'Arnljotur qui décrit le déroulement des évènements une fraîcheur et une drôlerie irrésistibles. Il se pose beaucoup de questions sur son avenir, le sexe, avoir un enfant, la mort. Le frère Thomas l'aidera dans ses recherches personnelles.
" il vient vers moi et me tend la cassette : “Tu pourrais apprendre pas mal de choses sur la vie sentimentale des femmes en regardant Antonioni”».
Conclusion c'est par un film d'Antonioni et un moine cinéphile que le jeune homme va comprendre les femmes !
Une lecture agréable pour ce roman, que j'ai apprécié à travers l'écriture de son auteur, à la fois pudique sensuelle, délicate comme cette rose à huit pétales...la Rosa candida.
Arnljotur " Le petit Lobbi" comme l'appelle son papa a quitté le toit familial pour un autre pays, dont on ne connait pas le nom. Il doit restaurer une roseraie dans un monastère. Il emporte trois boutures de cette variété très rare, la Rosa candida.
Il laissera derrière lui, son père et son frère jumeau autiste,
«Je suis en plein milieu d’un torrent en crue, dans la spirale du tourbillon et je ne vois plus la terre, il est clair qu’en vingt-deux ans je n’ai rien appris.» On sent que l'auteur est là, dans le jeune homme, et que celui-ci par l'effet de la substitution n'est plus lui-même.
«Je n’ai jamais été doué pour prendre des décisions irrévocables au point d’exclure toutes les autres options. En tout cas, pas quand il s’agit de personnes et de sentiments». Il dit cela, mais se contredit car il a bel et bien abandonné son père de 80 ans et un frère infirme.
Il a croisé Anna, qu’il a aimée une nuit et lui a donné une petite Flora Sol, née de cette union éphémère.
Il garde toujours sur lui la photo de sa petite fille.
Au terme du voyage l'attend Frère Thomas, un moine cinéphile chargé de l'accueillir. Et c'est dans ce beau lieu isolé qu'Anna le rejoindra, avec leur petite fille Flora Sol. Là qu'il se découvrira père. Il apprendra à aimer sa petite fille et surtout sa maman.
Ce qui rend le roman si attachant, c'est le côté candide d'Arnljotur qui décrit le déroulement des évènements une fraîcheur et une drôlerie irrésistibles. Il se pose beaucoup de questions sur son avenir, le sexe, avoir un enfant, la mort. Le frère Thomas l'aidera dans ses recherches personnelles.
" il vient vers moi et me tend la cassette : “Tu pourrais apprendre pas mal de choses sur la vie sentimentale des femmes en regardant Antonioni”».
Conclusion c'est par un film d'Antonioni et un moine cinéphile que le jeune homme va comprendre les femmes !
Une lecture agréable pour ce roman, que j'ai apprécié à travers l'écriture de son auteur, à la fois pudique sensuelle, délicate comme cette rose à huit pétales...la Rosa candida.
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
Le résumé me plait bien, ainsi que vos avis. Je viens de le réserver à la médiathèque pour la rentrée.
Invité- Invité
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
Je l'ai terminé et j'ai vraiment beaucoup apprécié
Acheté chez un bouquiniste, la couverture de ce livre fait appel à mes souvenirs des années 1970 ainsi qu’aux blouses en nylon avec fermeture éclair, très en vogue à ce moment. En allant sur le site des Editions Zulma, j’ai remarqué que toutes leurs couvertures ont des graphismes étonnants.
Arnljótur jeune homme discret de 22 ans partage une passion avec sa mère : la serre où poussent une nouvelle sorte de Rosa Candida créée pas sa mère. Il y aura une aventure, sans lendemain, avec Anna, sauf que cette serre, très fertile ! est le lieu d’une procréation « accidentelle » Flora Sol naitra quelques 9 mois plus tard !
A la mort de sa mère, Lobby (beaucoup plus facile à retenir que Arnljótur !) quitte son vieux père veuf, son jumeau autiste, sa fille, son Islande natale, terre de brouillard, lave, mousse pour réaliser son rêve : être jardinier dans une des plus belles et plus anciennes roseraies du monde et faire prospérer les trois boutures de rosa candida qu’il avait apportées avec lui. Pour ce faire, il va couvrir beaucoup de chemins, parsemé de rencontres inattendues.
Comme rituel de passage, il va perdre une partie de son corps. Arrivé sur le continent, il doit être opéré d’urgence de l’appendicite. Son corps modifié, il poursuit l’aventure traverse de nombreuses forêts, comme un long tunnel qui le mènera jusqu’à la Roseraie. Il rencontrera différentes personnes qui l’aideront et lui permettront de passer à l’étape suivante. C’est ainsi que j’ai vécu ce long et lent périple. « Depuis mon réveil après l’opération de l’appendicite, j’ai l’esprit occupé par le corps, beaucoup plus qu’avant ».
Arrivé au monastère, Arnljótur s’ouvre à la vie comme un papillon sortant de sa chrysalide.
L’étape suivante est l’arrivée de la mère et de l’enfant. Tout bascule, de solitaire, il se retrouve à la tête d’une petite famille. « Nous la regardons tous les deux, les parents, tous fiers d’elle et je suis en train de me changer mentalement en père d’un petit enfant. »
Histoire d’amour presque sans paroles entre la mère de l’enfant et lui. Tout comme il a été quasiment muet avec la jeune auto-stoppeuse. Pourtant à nous, il se raconte, se dévoile. Il nous ouvre son esprit tout autant que son cœur et ce corps, il ne dira jamais sexe.
Homme doux, mais pas mièvre, Lobby a su trouver le bon en chacun des intervenants et en la lectrice que je suis.
Tout en défrichant le jardin monastique, Lobby défriche sa propre vie. Ses instruments de travail sont entre autres, Frère Thomas, moine amoureux du cinéma et d’alcool, qui va l’aider à peaufiner l’homme qu’il deviendra par l’intermédiaire de films. Sa fille, Flora Sol, prénom prédestiné pour cet amoureux des roses, fera de lui un père attentif et aimant. Ils continueront la route tous les deux puisque la mère, passeur de témoin elle aussi, les quittera. Il sait alors, qu’il peut retourner chez lui.
Certains passages m’ont fait sourire comme lorsque sa vieille voisine lui amène des « patientes » car elle prétend que la seule présence de Flora Sol guérit les maux.
Quelques pépites :
De Frères Thomas
« Tu es le bienvenu, si tu veux passer voir les regrets avec moi.
-Les quoi ?
- La nostalgie. Il faut regarder la souffrance dans les yeux pour pouvoir partager celle de ceux qui souffrent
La beauté est dans l’âme de celui qui regarde dit-il
- J’aimerais bien pouvoir mourir avec plus d’expérience après m’être trouvé moi-même.
- Les hommes passent leur vie à la recherche d’eux-mêmes. On n’arrive jamais à une conclusion définitive en ce domaine. Je n’ai pas l’impression que tu aies un pied dans la tombe ».
Autres :
De quoi avez-vous envie ? demanda t-elle
C’est la pire question qu’on puisse me poser car elle touche au tréfonds de mon être ; je ne sais pas encore ce que je veux, il me reste tant de choses à expérimenter et à comprendre.
Ta mère était beaucoup avec toi. Moi j’étais plus avec on frère. Nous nous partagions la tâche. Ta maman et toi, vous parliez beaucoup ensemble tandis que Josef et moi, nous nous taisions ensemble. Ca marchait très bien comme ça.
« Etre un homme, c’est pouvoir dire à une femme de ne pas se faire de soucis superflus ».
Nous la regardons tous les deux, les parents, tous fiers d’elle et je suis en train de me changer mentalement en père d’un petit enfant.
Oui, j’ai été opéré de l’appendicite il y a deux mois. Je ne suis plus le même corps qu’avant.
Acheté chez un bouquiniste, la couverture de ce livre fait appel à mes souvenirs des années 1970 ainsi qu’aux blouses en nylon avec fermeture éclair, très en vogue à ce moment. En allant sur le site des Editions Zulma, j’ai remarqué que toutes leurs couvertures ont des graphismes étonnants.
Arnljótur jeune homme discret de 22 ans partage une passion avec sa mère : la serre où poussent une nouvelle sorte de Rosa Candida créée pas sa mère. Il y aura une aventure, sans lendemain, avec Anna, sauf que cette serre, très fertile ! est le lieu d’une procréation « accidentelle » Flora Sol naitra quelques 9 mois plus tard !
A la mort de sa mère, Lobby (beaucoup plus facile à retenir que Arnljótur !) quitte son vieux père veuf, son jumeau autiste, sa fille, son Islande natale, terre de brouillard, lave, mousse pour réaliser son rêve : être jardinier dans une des plus belles et plus anciennes roseraies du monde et faire prospérer les trois boutures de rosa candida qu’il avait apportées avec lui. Pour ce faire, il va couvrir beaucoup de chemins, parsemé de rencontres inattendues.
Comme rituel de passage, il va perdre une partie de son corps. Arrivé sur le continent, il doit être opéré d’urgence de l’appendicite. Son corps modifié, il poursuit l’aventure traverse de nombreuses forêts, comme un long tunnel qui le mènera jusqu’à la Roseraie. Il rencontrera différentes personnes qui l’aideront et lui permettront de passer à l’étape suivante. C’est ainsi que j’ai vécu ce long et lent périple. « Depuis mon réveil après l’opération de l’appendicite, j’ai l’esprit occupé par le corps, beaucoup plus qu’avant ».
Arrivé au monastère, Arnljótur s’ouvre à la vie comme un papillon sortant de sa chrysalide.
L’étape suivante est l’arrivée de la mère et de l’enfant. Tout bascule, de solitaire, il se retrouve à la tête d’une petite famille. « Nous la regardons tous les deux, les parents, tous fiers d’elle et je suis en train de me changer mentalement en père d’un petit enfant. »
Histoire d’amour presque sans paroles entre la mère de l’enfant et lui. Tout comme il a été quasiment muet avec la jeune auto-stoppeuse. Pourtant à nous, il se raconte, se dévoile. Il nous ouvre son esprit tout autant que son cœur et ce corps, il ne dira jamais sexe.
Homme doux, mais pas mièvre, Lobby a su trouver le bon en chacun des intervenants et en la lectrice que je suis.
Tout en défrichant le jardin monastique, Lobby défriche sa propre vie. Ses instruments de travail sont entre autres, Frère Thomas, moine amoureux du cinéma et d’alcool, qui va l’aider à peaufiner l’homme qu’il deviendra par l’intermédiaire de films. Sa fille, Flora Sol, prénom prédestiné pour cet amoureux des roses, fera de lui un père attentif et aimant. Ils continueront la route tous les deux puisque la mère, passeur de témoin elle aussi, les quittera. Il sait alors, qu’il peut retourner chez lui.
Certains passages m’ont fait sourire comme lorsque sa vieille voisine lui amène des « patientes » car elle prétend que la seule présence de Flora Sol guérit les maux.
Quelques pépites :
De Frères Thomas
« Tu es le bienvenu, si tu veux passer voir les regrets avec moi.
-Les quoi ?
- La nostalgie. Il faut regarder la souffrance dans les yeux pour pouvoir partager celle de ceux qui souffrent
La beauté est dans l’âme de celui qui regarde dit-il
- J’aimerais bien pouvoir mourir avec plus d’expérience après m’être trouvé moi-même.
- Les hommes passent leur vie à la recherche d’eux-mêmes. On n’arrive jamais à une conclusion définitive en ce domaine. Je n’ai pas l’impression que tu aies un pied dans la tombe ».
Autres :
De quoi avez-vous envie ? demanda t-elle
C’est la pire question qu’on puisse me poser car elle touche au tréfonds de mon être ; je ne sais pas encore ce que je veux, il me reste tant de choses à expérimenter et à comprendre.
Ta mère était beaucoup avec toi. Moi j’étais plus avec on frère. Nous nous partagions la tâche. Ta maman et toi, vous parliez beaucoup ensemble tandis que Josef et moi, nous nous taisions ensemble. Ca marchait très bien comme ça.
« Etre un homme, c’est pouvoir dire à une femme de ne pas se faire de soucis superflus ».
Nous la regardons tous les deux, les parents, tous fiers d’elle et je suis en train de me changer mentalement en père d’un petit enfant.
Oui, j’ai été opéré de l’appendicite il y a deux mois. Je ne suis plus le même corps qu’avant.
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
Je viens de le finir. Il fait partie de ces livres extraordinaires dont l'histoire n'est pas un enchainement de péripéties et que l'on pourrait qualifié de "calme", mais qui ont cependant cette force qui fait, qu'une fois en main, on arrive plus à le lâcher. Le récit narré par un jeune homme de 22 ans est emprunt de sensibilité. Il s'agit d'un pan de vie, dont le passé est à peine relaté et le futur laissé en suspens. Livre remarquable à lire à l'occasion
Invité- Invité
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
je viens de le prendre à la biblio
_________________
Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
Ce n'est pas un coup de cœur pour moi car le rythme du roman est lent et il ne se passe pas grand chose mais j'ai beaucoup apprécié la lecture de Rosa Candida. Le thème du lien parental est joliment traité avec le papa du personnage principal (un peu papa gâteau, papa poule ) et d'une manière moderne avec cette jeune fille qui confie l'enfant qu'elle a eu avec un homme en une nuit pour continuer ses études et sa vie de femme. Le personnage principal va tenté de créer un équilibre entre tout ça pour faire évoluer la relation avec sa fille vers le meilleur. Un joli conte que je conseille pour redonner le moral en cette fin de l'été.
Invité- Invité
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
Ce livre était dans ma wish list depuis longtemps, les nombreux avis positifs lus ayant éveillé ma curiosité. Aujourd'hui je me demande pourquoi je ne me le suis pas procuré plus tôt!
Si l'on s'attend à lire un livre sur les fleurs, et plus particulièrement les roses, il n'en est rien, et j'avoue que pour moi cela fut un soulagement. Je ne dis pas que cela ne m'intéresse pas, mais j'avais peur que cela fut trop prégnant. Mais comme je l'ai dit, il n'en est rien!
Nous faisons la rencontre d'un jeune homme de 22 ans, Arnljotur, qui part de chez son père avec la ferme intention de retrouver une roseraie exceptionnelle se trouvant dans un monastère. Le lecteur apprend que le petit Lobbi, comme le surnomme son père, est un fait un jeune papa, une petite fille qui est arrivée par accident dans sa vie.
Ce roman est emplie de pudeur et de douceur et ma lecture fut pour moi aussi paisible qu'une promenade au fil de l'eau. Pas de rebondissements ni de suspens, l'auteur nous livre les états d'âmes d'un jeune homme qui est à l'aube de sa vie d'adulte et qui s'initie à ses nouvelles responsabilités.
Une lecture très agréable, parfaite un jour de beau temps où l'on peut faire fi du temps qui passe.
Si l'on s'attend à lire un livre sur les fleurs, et plus particulièrement les roses, il n'en est rien, et j'avoue que pour moi cela fut un soulagement. Je ne dis pas que cela ne m'intéresse pas, mais j'avais peur que cela fut trop prégnant. Mais comme je l'ai dit, il n'en est rien!
Nous faisons la rencontre d'un jeune homme de 22 ans, Arnljotur, qui part de chez son père avec la ferme intention de retrouver une roseraie exceptionnelle se trouvant dans un monastère. Le lecteur apprend que le petit Lobbi, comme le surnomme son père, est un fait un jeune papa, une petite fille qui est arrivée par accident dans sa vie.
Ce roman est emplie de pudeur et de douceur et ma lecture fut pour moi aussi paisible qu'une promenade au fil de l'eau. Pas de rebondissements ni de suspens, l'auteur nous livre les états d'âmes d'un jeune homme qui est à l'aube de sa vie d'adulte et qui s'initie à ses nouvelles responsabilités.
Une lecture très agréable, parfaite un jour de beau temps où l'on peut faire fi du temps qui passe.
Invité- Invité
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
Merci pour vos belles critiques, karine et seriephile.
Je le note.
Je le note.
Invité- Invité
Re: [Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida
Je l'ai acheté hier et je l'ai commencé tout à l'heure , j'ai lu le premier chapitre d'un seul trait .......je sais comment je vais passer ma soirée !
Invité- Invité
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