[Grisham, John] Le clandestin
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Votre avis sur Le Clandestin ?
[Grisham, John] Le clandestin
Auteur : John Grisham
Edition : Pocket
Nombre de pages : 399
4è de couverture :
Lobbyiste sans foi ni loi, Joel Backman a été condamné à vingt ans de prison pour avoir vendu à une puissance étrangère un logiciel capable de contrôler un ensemble de satellites espions.
Six ans plus tard, à sa grande surprise, il est gracié par le président des États-Unis sortant et exfiltré dans une jolie ville d'Italie. Sous une nouvelle identité, le Clandestin découvre l'art subtil d'être heureux.
Il est libre, certes, mais transformé en appât. Car, si la CIA a obtenu sa grâce, ce n'est pas pour l'épargner. La question n'est plus de savoir s'il va être tué, mais qui va le tuer. La chasse à l'homme a commencé...
Mon appréciation :
Il faut retrouver Joël Backman et le tuer.
Pourquoi a-t-il été libéré 14 ans avant d'avoir purgé sa peine ? Il a quitté la prison. Très peu de gens savent ce qu'il est devenu, quelle est sa nouvelle identité.
Une vaste chasse à l'homme est en route : les Chinois, le Mossad, la C.I.A. , le FBI...
Tout est très bien décrit. Les sentiments des personnages, le ressenti du héros, sa façon de se " camoufler ".
Plein de mouvement et d'aventure.
Ma note :
7,5/10
Dernière édition par Elyuna le Dim 27 Oct 2013 - 11:13, édité 4 fois (Raison : Ajout sondage)
Paprika- Grand sage du forum
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Re: [Grisham, John] Le clandestin
Je n'ai jamais lu cet auteur, cependant j'ai Le client dans ma bibliothèque.
Mais celui-là ne me tente pas vraiment, j'ai l'impression que l'histoire est toujours la même.
Mais celui-là ne me tente pas vraiment, j'ai l'impression que l'histoire est toujours la même.
Invité- Invité
Re: [Grisham, John] Le clandestin
Mon avis :
Washington et Bologne (Italie), principalement.
Au fur et à mesure de ses publications, Grisham continue, implacablement, son analyse des Etats-Unis, sa patrie. Sans complaisance il tente de nous amener à découvrir qu'idyllique ce pays ne l'est point. Ici, par le biais du roman d'espionnage, nous nous aventurons dans les arcanes du pouvoir réel, de ses enjeux et de ses risques. Convaincant au fil des bouquins, la toute puissance du président est, petit à petit, réduite à la portion congrue : sois beau et tais-toi ! Certes il y a des exemples contradictoires mais globalement est-on vraiment loin du compte ?
Il ne faut pas se méprendre, le livre n'est pas politique, il est, comme toujours, profondément humain. La politique est le vecteur de l'abaissement de l'homme, la partie réductive de ses qualités. Elle change le loup en agneau et le merle siffleur en vautour au bec dégoulinant de fange sanguinolente.
Joël qu'on maltraite, qui est ce ON ?
- Qui êtes-vous, pour qui travaillez-vous?
- Cela vous avancerait à quoi de le savoir ?
- C'est vrai, à rien.
Alors, du changement, tu vas en avoir mon p'tit Joël, de nom d'abord, d'habitudes ensuite : tu as connu le luxe et le pognon, tu vas connaître l'indigence et le manque. Et, pour commencer, apprends l'italien, ça mange pas pain et ça occupe, pas vrai ?
Alors, Grisham, nous fait découvrir une ville superbe : Bologne ! Il entre dans l'âme des bolognais, de leurs restaurants, de leur université, de leur fierté d'être bolognais, communistes et anti-fascistes et italiens jusqu'au bout des ongles, de leur élégance extérieure et intérieure. Joël ou Marco, qu'importe, lui qui sort de six ans d'enfermement, libre :
- Qui m'empêcherait de vous planter là, maintenant de sortir libre, hein, qui ?
- Personne, mais combien de temps resteriez-vous en vie ?
Carotte, bâton, bâton, carotte, n'empêche l'homme est serein et combatif ce qu'il découvre. On peut vivre sans secrétaire et sans larbin, heureux avec pas grand-chose, c'est nouveau, ça vient de sortir ? Mais non, ça a toujours existé, mais ta vie, Joël, ta vie, tu la perdais. Alors il rattrape, s'accroche à un sourire, se rabiboche avec son fils, le seul de ses trois enfants à avoir correspondu avec lui en prison, avoir envoyé une photo de son mariage de son épouse et de leur fille, ta petite fille, grand-père, c'est quelque chose.
Et puis il y a Francesca, qui est belle comme un soleil et triste comme une nuit sans lune. L'espoir c'est elle, elle et Neal, le fils. Elle l'aidera, il l'aidera !
Traqué il le sera, mais il apprendra la ruse et puis quand on a été l'un des hommes les plus puissants de cette grande nation c'est une preuve d'intelligence. Vous croyez ? Certainement, il le prouve et fera mieux, il retrouvera sa dignité. Oh, pas pour lui, pour ceux qui l'aiment, pour ceux qu'il aime.
Surprenant John, de l'espionnage, fallait le faire, n'est pas Ludlum qui veut. Le message, pourtant, est le même : avant d'être les maîtres du monde, un petit coup de Monsieur Propre, une bonne serpillère, de l'huile de coude et on frotte, ça fait pas de mal à l'ego.
Sous une plume toujours aussi impeccable, simple, la prosodie qui coule comme une source, Grisham est passionnant.
Il se fait guide et pas de n'importe quoi, de Bologne.
Des personnages pleins et percutants, déroutants parfois mais humains, ni super héros, ni benêts, touchants souvent. Vous, moi avec nos qualités, nos défauts, nos appréhensions, nos doutes, notre humanité tout simplement.
De la belle ouvrage, mais est-ce une nouveauté ?
Un bémol quand même, beau jeune homme, les leçons d'italien, bravo, bravissimo, cependant des dialogues entiers traduits, c'est un peu lourd, heureusement, la qualité les rend supportables.
4,75/5
B
Washington et Bologne (Italie), principalement.
Au fur et à mesure de ses publications, Grisham continue, implacablement, son analyse des Etats-Unis, sa patrie. Sans complaisance il tente de nous amener à découvrir qu'idyllique ce pays ne l'est point. Ici, par le biais du roman d'espionnage, nous nous aventurons dans les arcanes du pouvoir réel, de ses enjeux et de ses risques. Convaincant au fil des bouquins, la toute puissance du président est, petit à petit, réduite à la portion congrue : sois beau et tais-toi ! Certes il y a des exemples contradictoires mais globalement est-on vraiment loin du compte ?
Il ne faut pas se méprendre, le livre n'est pas politique, il est, comme toujours, profondément humain. La politique est le vecteur de l'abaissement de l'homme, la partie réductive de ses qualités. Elle change le loup en agneau et le merle siffleur en vautour au bec dégoulinant de fange sanguinolente.
Joël qu'on maltraite, qui est ce ON ?
- Qui êtes-vous, pour qui travaillez-vous?
- Cela vous avancerait à quoi de le savoir ?
- C'est vrai, à rien.
Alors, du changement, tu vas en avoir mon p'tit Joël, de nom d'abord, d'habitudes ensuite : tu as connu le luxe et le pognon, tu vas connaître l'indigence et le manque. Et, pour commencer, apprends l'italien, ça mange pas pain et ça occupe, pas vrai ?
Alors, Grisham, nous fait découvrir une ville superbe : Bologne ! Il entre dans l'âme des bolognais, de leurs restaurants, de leur université, de leur fierté d'être bolognais, communistes et anti-fascistes et italiens jusqu'au bout des ongles, de leur élégance extérieure et intérieure. Joël ou Marco, qu'importe, lui qui sort de six ans d'enfermement, libre :
- Qui m'empêcherait de vous planter là, maintenant de sortir libre, hein, qui ?
- Personne, mais combien de temps resteriez-vous en vie ?
Carotte, bâton, bâton, carotte, n'empêche l'homme est serein et combatif ce qu'il découvre. On peut vivre sans secrétaire et sans larbin, heureux avec pas grand-chose, c'est nouveau, ça vient de sortir ? Mais non, ça a toujours existé, mais ta vie, Joël, ta vie, tu la perdais. Alors il rattrape, s'accroche à un sourire, se rabiboche avec son fils, le seul de ses trois enfants à avoir correspondu avec lui en prison, avoir envoyé une photo de son mariage de son épouse et de leur fille, ta petite fille, grand-père, c'est quelque chose.
Et puis il y a Francesca, qui est belle comme un soleil et triste comme une nuit sans lune. L'espoir c'est elle, elle et Neal, le fils. Elle l'aidera, il l'aidera !
Traqué il le sera, mais il apprendra la ruse et puis quand on a été l'un des hommes les plus puissants de cette grande nation c'est une preuve d'intelligence. Vous croyez ? Certainement, il le prouve et fera mieux, il retrouvera sa dignité. Oh, pas pour lui, pour ceux qui l'aiment, pour ceux qu'il aime.
Surprenant John, de l'espionnage, fallait le faire, n'est pas Ludlum qui veut. Le message, pourtant, est le même : avant d'être les maîtres du monde, un petit coup de Monsieur Propre, une bonne serpillère, de l'huile de coude et on frotte, ça fait pas de mal à l'ego.
Sous une plume toujours aussi impeccable, simple, la prosodie qui coule comme une source, Grisham est passionnant.
Il se fait guide et pas de n'importe quoi, de Bologne.
Des personnages pleins et percutants, déroutants parfois mais humains, ni super héros, ni benêts, touchants souvent. Vous, moi avec nos qualités, nos défauts, nos appréhensions, nos doutes, notre humanité tout simplement.
De la belle ouvrage, mais est-ce une nouveauté ?
Un bémol quand même, beau jeune homme, les leçons d'italien, bravo, bravissimo, cependant des dialogues entiers traduits, c'est un peu lourd, heureusement, la qualité les rend supportables.
4,75/5
B
Invité- Invité
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