[Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
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[Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
La solitude des nombres premiers, de Paolo Giordano
Editions du Seuil, 329 pages, ISBN 978.2.02.098260-3
Quatrième de couverture :
Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux- mêmes; soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair. Mattia, jeune surdoué, passionné de mathématiques, en est persuadé : il compte parmi ces nombres, et Alice, dont il fait la connaissance au lycée, ne peut être que sa jumelle. Même passé douloureux, même solitude à la fois voulue et subie, même difficulté à réduire la distance qui les isole des autres. De l' adolescence à l' âge adulte, leurs existences ne cesseront de se croiser, de s' effleurer et de s' éloigner dans l' effort d' effacer les obstacles qui les séparent. Paolo Giordano scrute avec une troublante précision les sentiments de ses personnages qui peinent à grandir et à trouver leur place dans la vie. Ces adolescents à la fois violents et fragiles, durs et tendres, brillants et désespérés continueront longtemps à nous habiter.
Paolo Giordano est né en 1982 à Turin. Il prépare actuellement un doctorat en physique théorique. La solitude des nombres premiers, prix Strega 2008, est son premier roman. Il s' est déjà vendu à plus d' un million d' exemplaires en Italie; il est traduit dans de nombreux pays.
Mon avis :
J' ai trouvé cette histoire très touchante, mais tout de même assez triste.
2 enfants dont leur vie est bouleversée par un évènement qui les marquera à jamais, qui conditionnera le reste de leur existence, qui les rendra si différents des autres enfants, qui les empêchera de se fondre dans la masse.
Mattia qui a perdu sa soeur jumelle déficiente, porte le poids du remords et de la responsabilité qui ne cessera de la hanter. Si seulement, ce jour-là il n' avait pas eu l' idée de la laisser seule sur le banc d' un parc, pendant qu' il se rendait à une fête d' anniversaire, par honte ou lassitude de devoir toujours la traîner derrière lui, être la risée de tous, parce qu' il avait une soeur différente de tous... Cette soeur qu' il aimait tant, mais qui constituait un poids sur les épaules d' un petit garçon qui construisait à peine ses relations aves les autres.
Alice, si jeune, connut un accident de ski assez grave pour la rendre boîteuse pour le restant de ses jours. Quel coup porté sur sa feminité! Quelles moqueries n' a-t- elle dû encaisser...Elle en veut à son père et à la Terre entière.
Difficile de n' être plus dans les normes... d' accepter un sort qu' on n' a nullement choisi, de voir les rêves simples de l' enfance s' évaporer en une journée.
En commun, ont- ils peut- être cette volonté de fuir les autres, de s' abandonner à la solitude, de se renfermer dans leur coquille. Pourtant un jour ou l' autre le destin fera en sorte de les croiser. Ce jour- là aussi sera déterminant, il marque un tournant. La prise de conscience en quelque sorte de la souffrance commune qui les ronge, chacun à leur manière. Une belle histoire d' amour aurait pu se nouer, mais là encore le poids du passé, les empêche de franchir une barrière pourtant invisible...
Mattias fera carrière de professeur, dans une grande université à l' étranger ; Alice deviendra une simple photographe, mariée à un homme qu' elle n' aime pas, mais qui lui apporte tout ce qu' une femme lui aurait envié.
Des années plus tard, déjà adultes, ils se retrouvent, comme si leur souffrances enfouies par la distance et le temps qui s' écoule ressurgissaient tout à coup. Comme si l' heure était aux bilans. Comme si leur temps était arrivé à échéance. Comme si il y avait un mince espoir de pouvoir tourner la page du passé. Comme si leur vie en suspens depuis toujours, pouvait connaître un nouveau souffle... A quelles conclusions arriveront- ils? Sauront- ils effacer les démons du passé, et envisager l' avenir ensemble?
Pour un premier roman je le trouve très bien, mais c' est dommage qu' il y est beaucoup de zones d' ombres, on les accompagne chronologiquement, et j' ai l' impression qu' on en sait finalement peu sur leur état d' esprit, mais bien plus sur les conséquences de leur traumatisme d' enfance dans leurs relations avec les autres.
Même si ce n' est pas un coup de coeur, ce livre se lit très bien, l' écriture est simple, et elle dégage vraiment ce sentiment de tristesse et mélancolie qui les accompagne tout au long de leur vie; la sensation que les blessures du passé ont joué un rôle prépondérant sur le reste de leur vie, tant affective, que professionnellle...
Editions du Seuil, 329 pages, ISBN 978.2.02.098260-3
Quatrième de couverture :
Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux- mêmes; soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair. Mattia, jeune surdoué, passionné de mathématiques, en est persuadé : il compte parmi ces nombres, et Alice, dont il fait la connaissance au lycée, ne peut être que sa jumelle. Même passé douloureux, même solitude à la fois voulue et subie, même difficulté à réduire la distance qui les isole des autres. De l' adolescence à l' âge adulte, leurs existences ne cesseront de se croiser, de s' effleurer et de s' éloigner dans l' effort d' effacer les obstacles qui les séparent. Paolo Giordano scrute avec une troublante précision les sentiments de ses personnages qui peinent à grandir et à trouver leur place dans la vie. Ces adolescents à la fois violents et fragiles, durs et tendres, brillants et désespérés continueront longtemps à nous habiter.
Paolo Giordano est né en 1982 à Turin. Il prépare actuellement un doctorat en physique théorique. La solitude des nombres premiers, prix Strega 2008, est son premier roman. Il s' est déjà vendu à plus d' un million d' exemplaires en Italie; il est traduit dans de nombreux pays.
Mon avis :
J' ai trouvé cette histoire très touchante, mais tout de même assez triste.
2 enfants dont leur vie est bouleversée par un évènement qui les marquera à jamais, qui conditionnera le reste de leur existence, qui les rendra si différents des autres enfants, qui les empêchera de se fondre dans la masse.
Mattia qui a perdu sa soeur jumelle déficiente, porte le poids du remords et de la responsabilité qui ne cessera de la hanter. Si seulement, ce jour-là il n' avait pas eu l' idée de la laisser seule sur le banc d' un parc, pendant qu' il se rendait à une fête d' anniversaire, par honte ou lassitude de devoir toujours la traîner derrière lui, être la risée de tous, parce qu' il avait une soeur différente de tous... Cette soeur qu' il aimait tant, mais qui constituait un poids sur les épaules d' un petit garçon qui construisait à peine ses relations aves les autres.
Alice, si jeune, connut un accident de ski assez grave pour la rendre boîteuse pour le restant de ses jours. Quel coup porté sur sa feminité! Quelles moqueries n' a-t- elle dû encaisser...Elle en veut à son père et à la Terre entière.
Difficile de n' être plus dans les normes... d' accepter un sort qu' on n' a nullement choisi, de voir les rêves simples de l' enfance s' évaporer en une journée.
En commun, ont- ils peut- être cette volonté de fuir les autres, de s' abandonner à la solitude, de se renfermer dans leur coquille. Pourtant un jour ou l' autre le destin fera en sorte de les croiser. Ce jour- là aussi sera déterminant, il marque un tournant. La prise de conscience en quelque sorte de la souffrance commune qui les ronge, chacun à leur manière. Une belle histoire d' amour aurait pu se nouer, mais là encore le poids du passé, les empêche de franchir une barrière pourtant invisible...
Mattias fera carrière de professeur, dans une grande université à l' étranger ; Alice deviendra une simple photographe, mariée à un homme qu' elle n' aime pas, mais qui lui apporte tout ce qu' une femme lui aurait envié.
Des années plus tard, déjà adultes, ils se retrouvent, comme si leur souffrances enfouies par la distance et le temps qui s' écoule ressurgissaient tout à coup. Comme si l' heure était aux bilans. Comme si leur temps était arrivé à échéance. Comme si il y avait un mince espoir de pouvoir tourner la page du passé. Comme si leur vie en suspens depuis toujours, pouvait connaître un nouveau souffle... A quelles conclusions arriveront- ils? Sauront- ils effacer les démons du passé, et envisager l' avenir ensemble?
Pour un premier roman je le trouve très bien, mais c' est dommage qu' il y est beaucoup de zones d' ombres, on les accompagne chronologiquement, et j' ai l' impression qu' on en sait finalement peu sur leur état d' esprit, mais bien plus sur les conséquences de leur traumatisme d' enfance dans leurs relations avec les autres.
Même si ce n' est pas un coup de coeur, ce livre se lit très bien, l' écriture est simple, et elle dégage vraiment ce sentiment de tristesse et mélancolie qui les accompagne tout au long de leur vie; la sensation que les blessures du passé ont joué un rôle prépondérant sur le reste de leur vie, tant affective, que professionnellle...
Invité- Invité
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
Merci songes, ton avis me donne envie de lire ce livre !
Invité- Invité
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
De rien, il vient de sortir il y a quelques jours.
Invité- Invité
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
J'avais vu la présentation de ce livre il y a quelques jours dans une émission matinale sur France 2 (Télématin pour être précise) et j'ai tout de suite eu envie de lire le livre, et ton avis Songes-Littéraires me conforte dans mon envie, je le note
audreyzaz- Grand sage du forum
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Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
Mon avis :
Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes, ces nombres sont solitaires mais certains ont parfois un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair. Voilà qui résume bien l’histoire d’Alice et Mattia, 2 ados mal dans leur peau à cause d’une blessure de leur enfance. Alice a été victime d’un accident de ski qui la laisse boiteuse. Elle en veut à la société et surtout à son père qui l’a poussée à faire du ski. Elle devient anorexique et a beaucoup de mal à s’intégrer dans la société. Mattia a abandonné sa sœur jumelle déficiente dans un parc, sa sœur a disparu. Il ne trouve plus sa place nulle part et s’automutile. Ces 2 ados blessés se rencontrent et se lient d’une amitié amoureuse qui les suivra…
Le style du roman est fluide, ce livre se lit facilement, mais rien d’extraordinaire cependant. Un bon livre mais pas un coup de cœur.
Note : 3,5/5
Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes, ces nombres sont solitaires mais certains ont parfois un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair. Voilà qui résume bien l’histoire d’Alice et Mattia, 2 ados mal dans leur peau à cause d’une blessure de leur enfance. Alice a été victime d’un accident de ski qui la laisse boiteuse. Elle en veut à la société et surtout à son père qui l’a poussée à faire du ski. Elle devient anorexique et a beaucoup de mal à s’intégrer dans la société. Mattia a abandonné sa sœur jumelle déficiente dans un parc, sa sœur a disparu. Il ne trouve plus sa place nulle part et s’automutile. Ces 2 ados blessés se rencontrent et se lient d’une amitié amoureuse qui les suivra…
Le style du roman est fluide, ce livre se lit facilement, mais rien d’extraordinaire cependant. Un bon livre mais pas un coup de cœur.
Note : 3,5/5
yaki- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 10/06/2008
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
Merci pour ta critique Yaki, je partage ton avis
Invité- Invité
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
Ta critique me donne envie de lire ce livre,je me le note dans ma Lal.
Mounain- Grand expert du forum
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Date d'inscription : 23/04/2009
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
comme audreyzaz j ai vu sa presentation lors d une emission, ta critique me donne encore plus envie de le decouvrir
Invité- Invité
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
Bonjour
J'ai lu d'une traite hier soir ce llivre.
C'est un bon livre, bien pour un premier roman.
Deux ados blessés de la vie qui traînent un mal être et une difficulté à communiquer, à approcher l'autre, à dire son ressenti...Les non dits les empoisonnent.... Je crois que, tous, à un moment ou un autre, avons été Alice ou Mattia, nous posant la question de notre place, de notre vie...mais heureusement, on a pu avancer vers des possibles, vers du meilleur...Ces deux ados se refusent ils le bonheur ou ont ils du mal à l'apprivoiser?
J'ai lu d'une traite hier soir ce llivre.
C'est un bon livre, bien pour un premier roman.
Deux ados blessés de la vie qui traînent un mal être et une difficulté à communiquer, à approcher l'autre, à dire son ressenti...Les non dits les empoisonnent.... Je crois que, tous, à un moment ou un autre, avons été Alice ou Mattia, nous posant la question de notre place, de notre vie...mais heureusement, on a pu avancer vers des possibles, vers du meilleur...Ces deux ados se refusent ils le bonheur ou ont ils du mal à l'apprivoiser?
Cassiopée- Admin
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Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
Mon avis :
Je n'ai pas du tout aimé, d'ailleurs je n'ai pas pu le finir, je n'ai pas du tout adhéré à l'écriture et à la mise en forme de l'histoire. Vu les éloges que j'ai lu sur Internet je m'attendais à autre chose.
Je n'ai pas du tout aimé, d'ailleurs je n'ai pas pu le finir, je n'ai pas du tout adhéré à l'écriture et à la mise en forme de l'histoire. Vu les éloges que j'ai lu sur Internet je m'attendais à autre chose.
audreyzaz- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Un peu de tout
Date d'inscription : 03/06/2008
La solitude des nombres premiers - Paolo Giordano
J'ai bien aimé. Toutefois je ne sais pas si c'est ce que l'auteur voulait mais pendant toute ma lecture j'ai senti une grande tristesse et vu une ambiance très sombre. Les personnages ne sont pas heureux et ils ne s'aiment pas et le lecteur devine que se sera toujours comme ça pour eux. C'est triste. Ils ont traversé plusieurs épreuves qui les ont blessé et plus on avance dans la lecture, on voit bien que ces blessures ne sont pas refermées.
Invité- Invité
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
voilà des avis globalement positifs même si ce n'est pas un emballement total, je le mets dans ma LAL non urgente
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
J'ai lu ce livre pendant mes vacances.
Il se lit facilement. Mais...(oui il y a un mais) il a manqué quelque chose...je n'arrive pas à trouver quoi mais ce livre a un gout d'inachevé.
Serais je trop habituée aux fins de type "conclusion"? Ici on reste en suspend...
Il se lit facilement. Mais...(oui il y a un mais) il a manqué quelque chose...je n'arrive pas à trouver quoi mais ce livre a un gout d'inachevé.
Serais je trop habituée aux fins de type "conclusion"? Ici on reste en suspend...
Invité- Invité
Paolo Giordano, La solitude des nombres premiers
Titre : La solitude des nombres premiers
Auteur : Paolo Giordano
Edition : Le Seuil, 2009
Nombre de pages : 328
Quatrième de couverture
Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes ; soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair. Mattia, jeune surdoué, passionné de mathématiques, en est persuadé : il compte parmi ces nombres, et Alice, dont il fait la connaissance au lycée, ne peut être que sa jumelle. Même passé douloureux, même solitude à la fois voulue et subie, même difficulté à réduire la distance qui les isole des autres. De l’adolescence à l’âge adulte, leurs existences ne cesseront de se croiser, de s’effleurer et de s’éloigner dans l’effort d’effacer les obstacles qui les séparent.
Paolo Giordano scrute avec une troublante précision les sentiments de ses personnages qui peinent à grandir et à trouver leur place dans la vie. Ces adolescents à la fois violents et fragiles, durs et tendres, brillants et désespérés continueront longtemps à nous habiter.
Paolo Giordano est né en 1982 à Turin. Il prépare actuellement un doctorat en physique théorique. La Solitude des nombres premiers, prix Strega 2008, est son premier roman.
Quelques citations :
"Car Mattia et elle étaient unis par un fil élastique et invisible, enseveli sous un fatras insignifiant, un fil qui ne pouvait exister qu'entre deux individus de leur espèce, deux individus qui avaient reconnu leur solitude dans celle de l'autre ?"
"Mais il songeait aussi que ces nombres auraient peut-être préféré être comme les autres, juste des nombres quelconques, et qu'ils n'en étaient pas capables. Cette seconde pensée l'effleurait surtout le soir, dans l'entrelacement chaotique d'images qui précède le sommeil, quand l'esprit est trop faible pour se raconter des mensonges."
"Mattia pensa que sa tête n'avait rien d'enviable. Qu'il l'aurait volontiers dévissée et remplacée par une autre ou par une boîte de biscuits pourvu qu'elle fût vide et légère. Il s'apprêtait à répondre qu'avoir un esprit particulier est la pire des cages qui soit, mais il se ravisa".
Ce que j'en pense:
Ce roman est l’histoire de deux personnages singuliers : Mattia jeune garçon surdoué s’enferme dans la solitude et dans sa passion pour les mathématiques après la disparition tragique de sa sœur jumelle et vit avec le poids d’un terrible secret la concernant. Alice a perdu l’usage d’une jambe dans un accident de ski, elle n’accepte pas ce handicap et souffre des moqueries de ses camarades de classe. Tous deux extériorisent leur douleur psychologique en s’infligeant une douleur physique : tandis que Mattia s’automutile, Alice se prive de nourriture. Lorsque ces deux êtres blessés se rencontrent, ils se sentent étrangement moins seuls. Ils grandissent ensemble et une véritable complicité les unit. Mais leurs sentiments sont confus et la vie les éloigne, puis les rapproche à nouveau.
C’est une histoire d’amitié, d’amour peut-être aussi, mais qui nous fait réfléchir également sur d’autres thèmes : le poids du regard et du jugement des autres, les attentes -souvent déçues- que les parents projettent sur leurs enfants, le côté sombre de chaque être humain…
C’est un véritable coup de cœur pour moi. J’ai aimé la perception mathématique qu’a Mattia du monde qui l’entoure, la complexité psychologique des personnages, le style incisif de l’auteur. Cette capacité à raconter des destins si tragiques sans sombrer dans le pathos. Les personnages nous touchent mais ne nous inspirent pas de pitié parce qu’ils sont capables d’assumer leur différence et trouvent la force de vivre malgré leur souffrance.
Note: 18/20
Auteur : Paolo Giordano
Edition : Le Seuil, 2009
Nombre de pages : 328
Quatrième de couverture
Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes ; soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair. Mattia, jeune surdoué, passionné de mathématiques, en est persuadé : il compte parmi ces nombres, et Alice, dont il fait la connaissance au lycée, ne peut être que sa jumelle. Même passé douloureux, même solitude à la fois voulue et subie, même difficulté à réduire la distance qui les isole des autres. De l’adolescence à l’âge adulte, leurs existences ne cesseront de se croiser, de s’effleurer et de s’éloigner dans l’effort d’effacer les obstacles qui les séparent.
Paolo Giordano scrute avec une troublante précision les sentiments de ses personnages qui peinent à grandir et à trouver leur place dans la vie. Ces adolescents à la fois violents et fragiles, durs et tendres, brillants et désespérés continueront longtemps à nous habiter.
Paolo Giordano est né en 1982 à Turin. Il prépare actuellement un doctorat en physique théorique. La Solitude des nombres premiers, prix Strega 2008, est son premier roman.
Quelques citations :
"Car Mattia et elle étaient unis par un fil élastique et invisible, enseveli sous un fatras insignifiant, un fil qui ne pouvait exister qu'entre deux individus de leur espèce, deux individus qui avaient reconnu leur solitude dans celle de l'autre ?"
"Mais il songeait aussi que ces nombres auraient peut-être préféré être comme les autres, juste des nombres quelconques, et qu'ils n'en étaient pas capables. Cette seconde pensée l'effleurait surtout le soir, dans l'entrelacement chaotique d'images qui précède le sommeil, quand l'esprit est trop faible pour se raconter des mensonges."
"Mattia pensa que sa tête n'avait rien d'enviable. Qu'il l'aurait volontiers dévissée et remplacée par une autre ou par une boîte de biscuits pourvu qu'elle fût vide et légère. Il s'apprêtait à répondre qu'avoir un esprit particulier est la pire des cages qui soit, mais il se ravisa".
Ce que j'en pense:
Ce roman est l’histoire de deux personnages singuliers : Mattia jeune garçon surdoué s’enferme dans la solitude et dans sa passion pour les mathématiques après la disparition tragique de sa sœur jumelle et vit avec le poids d’un terrible secret la concernant. Alice a perdu l’usage d’une jambe dans un accident de ski, elle n’accepte pas ce handicap et souffre des moqueries de ses camarades de classe. Tous deux extériorisent leur douleur psychologique en s’infligeant une douleur physique : tandis que Mattia s’automutile, Alice se prive de nourriture. Lorsque ces deux êtres blessés se rencontrent, ils se sentent étrangement moins seuls. Ils grandissent ensemble et une véritable complicité les unit. Mais leurs sentiments sont confus et la vie les éloigne, puis les rapproche à nouveau.
C’est une histoire d’amitié, d’amour peut-être aussi, mais qui nous fait réfléchir également sur d’autres thèmes : le poids du regard et du jugement des autres, les attentes -souvent déçues- que les parents projettent sur leurs enfants, le côté sombre de chaque être humain…
C’est un véritable coup de cœur pour moi. J’ai aimé la perception mathématique qu’a Mattia du monde qui l’entoure, la complexité psychologique des personnages, le style incisif de l’auteur. Cette capacité à raconter des destins si tragiques sans sombrer dans le pathos. Les personnages nous touchent mais ne nous inspirent pas de pitié parce qu’ils sont capables d’assumer leur différence et trouvent la force de vivre malgré leur souffrance.
Note: 18/20
Invité- Invité
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
Merci pour ton avis Stella.
J'ai entendu parler de cet auteur. Même si les thémes abordés m'intéressent, je ne pense pas que je le lirai avant longtemps.
J'ai entendu parler de cet auteur. Même si les thémes abordés m'intéressent, je ne pense pas que je le lirai avant longtemps.
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
jolie critique. Le théme me touche et tu me rassures sur le style. Je m'empresse de le noter pour mes prochaines commandes.
Invité- Invité
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
Désolée, j'aurais dû vérifier si des critiques avaient déjà été faites sur ce livre, pour ne pas faire de redites! Je vois que les avis sont partagés,c'est intéressant.
Livromaniac, je comprends ce que tu veux dire, Mattia et Alice souffrent en effet de leur différence, mais je pense qu'au fil du temps, ils apprennent à l'assumer. Ils se protègent derrière une sorte de carapace, parce qu'ils se sentent toujours différents de ce que les autres attendent d'eux. Ils éprouvent des sentiments forts l'un pour l'autre,ou pour leurs parents, mais ne savent pas comment les exprimer. Ce sont donc bien des êtres meurtris, qui mettent de la distance entre eux et les autres, mais je crois que tout n'est pas aussi sombre qu'il paraît: Mattia et Alice sont aussi courageux, ils vont de l'avant malgré le poids du passé. On sent également une grande sensibilité, derrière leur détachement apparent.
Et s'ils ne s'aiment pas eux-mêmes, au moins ils aiment ce qu'il font et c'est leur passion pour les mathématiques ou pour la photographie qui donne un sens à leur vie.
Livromaniac, je comprends ce que tu veux dire, Mattia et Alice souffrent en effet de leur différence, mais je pense qu'au fil du temps, ils apprennent à l'assumer. Ils se protègent derrière une sorte de carapace, parce qu'ils se sentent toujours différents de ce que les autres attendent d'eux. Ils éprouvent des sentiments forts l'un pour l'autre,ou pour leurs parents, mais ne savent pas comment les exprimer. Ce sont donc bien des êtres meurtris, qui mettent de la distance entre eux et les autres, mais je crois que tout n'est pas aussi sombre qu'il paraît: Mattia et Alice sont aussi courageux, ils vont de l'avant malgré le poids du passé. On sent également une grande sensibilité, derrière leur détachement apparent.
Et s'ils ne s'aiment pas eux-mêmes, au moins ils aiment ce qu'il font et c'est leur passion pour les mathématiques ou pour la photographie qui donne un sens à leur vie.
Invité- Invité
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
Eh bien bien moi, j'ai vraiment adoré ce livre. Mais ce n'est pas l'histoire en elle même qui m'a happée, encore que je la trouve très bien menée, mais la psychologie des personnages.
Alice et Mattia sont deux déchirés de la vie, pour des raisons très très différentes. Ils vivent dans une société qui ne leur correspond pas, qui les écorche un peu plus à chaque instant. Et ils ont chacun leur façon très "personnelle" de réagir, et d'exprimer leur différence.
Paolo Giordano écrit extrêment bien, sait trouver les mots justes, les enchainements pour décrire l'état d'esprit des personnages, la tension des situations. Pour moi, c'est un très très beau livre, très profond, et qui m'a vraiment touchée. Sûr, que c'est un livre dramatique, mais la vie des deux personnages principaux n'est-elle pas aussi dramatique ? Un livre en tout cas qui laissera en moi des traces.
Alice et Mattia sont deux déchirés de la vie, pour des raisons très très différentes. Ils vivent dans une société qui ne leur correspond pas, qui les écorche un peu plus à chaque instant. Et ils ont chacun leur façon très "personnelle" de réagir, et d'exprimer leur différence.
Paolo Giordano écrit extrêment bien, sait trouver les mots justes, les enchainements pour décrire l'état d'esprit des personnages, la tension des situations. Pour moi, c'est un très très beau livre, très profond, et qui m'a vraiment touchée. Sûr, que c'est un livre dramatique, mais la vie des deux personnages principaux n'est-elle pas aussi dramatique ? Un livre en tout cas qui laissera en moi des traces.
Invité- Invité
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
Mes impressions :
La vie n’a pas épargné Mattia et Alice. L’un porte une énorme culpabilité suite à la disparition de sa sœur jumelle tandis que l’autre suite à un accident, perd toute confiance en elle. C’est ce fait d’être « à part » qui va les rapprocher un jour. Alice remarque Mattia, lui ne voit rien. De toute façon, Mattia ne regarde jamais les gens, son corps est présent mais sa tête est bien souvent hors de ce corps.
Dès leurs premiers mots échangés, on sent qu’il se passe quelque chose entre ces deux personnages. Pas de coups de foudre, pas de grandes effusions mais un lien qui se dessine tout doucement, imperceptiblement. On remarque plus facilement ce changement du côté de Mattia étant donné qu’il est un garçon plus renfermé qu’Alice, tout signe d’ouverture vers les autres se remarque tout de suite.
Les années passent et malgré leur lien, ils sont tellement différents que l’on se demande parfois comment ils peuvent s’entendre. Cependant, ils donnent l’air de se compléter parfaitement. Mais parfois, les mots ne viennent pas. Ils n’osent pas se dire ce qu’ils aimeraient et c’est ainsi que la vie les éloigne.
Chacun fait sa vie de son côté, chacun dans son pays mais le jour où Alice aura besoin de quelqu’un, c’est seulement à lui qu’elle pensera. Elle ne voudra personne d’autre, elle ne se posera même pas la question.
J’ai apprécié ce roman, surtout ces courts chapitres qui nous poussent sans cesse à en lire un autre. Un chapitre de quelques pages ? Allez, encore un autre. Et encore un autre ! Cela rend la lecture très facile et plutôt légère. Cependant, j’ai été déçue par la fin. Je l’ai relu plusieurs fois mais je n’ai pas réussi à lui donner un sens. J’ai beau la tourner et la retourner dans tous les sens, je n’arrive pas à entrevoir autre chose que ce qui est écrit.
Je reste donc sur une légère pointe d’insatisfaction mais cela ne change rien à mon appréciation de ce roman.
La vie n’a pas épargné Mattia et Alice. L’un porte une énorme culpabilité suite à la disparition de sa sœur jumelle tandis que l’autre suite à un accident, perd toute confiance en elle. C’est ce fait d’être « à part » qui va les rapprocher un jour. Alice remarque Mattia, lui ne voit rien. De toute façon, Mattia ne regarde jamais les gens, son corps est présent mais sa tête est bien souvent hors de ce corps.
Dès leurs premiers mots échangés, on sent qu’il se passe quelque chose entre ces deux personnages. Pas de coups de foudre, pas de grandes effusions mais un lien qui se dessine tout doucement, imperceptiblement. On remarque plus facilement ce changement du côté de Mattia étant donné qu’il est un garçon plus renfermé qu’Alice, tout signe d’ouverture vers les autres se remarque tout de suite.
Les années passent et malgré leur lien, ils sont tellement différents que l’on se demande parfois comment ils peuvent s’entendre. Cependant, ils donnent l’air de se compléter parfaitement. Mais parfois, les mots ne viennent pas. Ils n’osent pas se dire ce qu’ils aimeraient et c’est ainsi que la vie les éloigne.
Chacun fait sa vie de son côté, chacun dans son pays mais le jour où Alice aura besoin de quelqu’un, c’est seulement à lui qu’elle pensera. Elle ne voudra personne d’autre, elle ne se posera même pas la question.
J’ai apprécié ce roman, surtout ces courts chapitres qui nous poussent sans cesse à en lire un autre. Un chapitre de quelques pages ? Allez, encore un autre. Et encore un autre ! Cela rend la lecture très facile et plutôt légère. Cependant, j’ai été déçue par la fin. Je l’ai relu plusieurs fois mais je n’ai pas réussi à lui donner un sens. J’ai beau la tourner et la retourner dans tous les sens, je n’arrive pas à entrevoir autre chose que ce qui est écrit.
Je reste donc sur une légère pointe d’insatisfaction mais cela ne change rien à mon appréciation de ce roman.
Invité- Invité
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
juste pour info, le film vient de sortir en France.Je ne l'ai pas encore vu...je vous donnerai mon avis plus tard!
http://www.premiere.fr/film/La-Solitude-des-nombres-premiers
http://www.premiere.fr/film/La-Solitude-des-nombres-premiers
Invité- Invité
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
J'ai regardé la bande-annonce et le film me paraît plus lourd que le livre. Les scènes déplaisantes le semblent encore plus dans le film.
Invité- Invité
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
Je n'ai pas apprécié cette lecture et je l'ai même abandonné. Le début était prometteur : j'ai bien aimé la période où Mattia et Alice étaient enfants et adolescents. Mais après, à l'âge adulte, j'ai décroché. J'ai eu l'impression de rester à l'"exterieur" des personnages et de constater les effets des évènements de leur enfance, sans véritablement ressentir leurs émotions et leurs ressentis. Une déception donc et je vais vite commencer un nouveau livre pour ne pas rester sur cette impression.
beagle- Membre assidu
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Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
Un vrai coup de coeur pour ce livre !
J'ai beaucoup aimé les 2 personnages, la description de leur adolescence, leurs difficultés à communiquer, leurs problèmes psychologiques qui ne sont jamais identifiés par leur nom...
L'écriture est très fluide et effectivement les chapitres courts poussent à le lecture : allez encore un chapitre et j'arrête... et on se retrouve tard dans la nuit...
On aurait aimé une fin différente mais les romans comme la vie ne se terminent pas toujours bien...
Je suis curieuse de savoir si le film a une "happy end".
J'ai beaucoup aimé les 2 personnages, la description de leur adolescence, leurs difficultés à communiquer, leurs problèmes psychologiques qui ne sont jamais identifiés par leur nom...
L'écriture est très fluide et effectivement les chapitres courts poussent à le lecture : allez encore un chapitre et j'arrête... et on se retrouve tard dans la nuit...
On aurait aimé une fin différente mais les romans comme la vie ne se terminent pas toujours bien...
Je suis curieuse de savoir si le film a une "happy end".
Solitaire- Apprenti
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Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
J’ai beaucoup apprécié ce livre.
Pour moi, il s’agit probablement de l’une de mes meilleures lectures.
Ce livre m’a surtout touchée par ses personnages que j’ai trouvé intéressants.
Peut-être aussi que… Je dois m’y retrouver un peu…
Entre les besoins sociaux et la fuite des autres, la difficulté à communiquer, à prendre sa place…
C’est vrai, il persiste des zones d’ombre et les passages d’une époque à une autre m’ont parfois frustrée, j’aurai bien voulu en apprendre un peu plus…
Mais, ce flou doit être volontaire de la part de l’auteur et peut-être que sans cela, le livre ne dégagerait pas la même chose.
J’ai aussi ressenti cette tristesse au fil de la lecture, cela ne m’a pas dérangé, c’est l’état dans lequel l’un comme l’autre se trouve, alors je dirais que l’auteur a très bien réussi à transmettre ca par l’écriture, ce que j’apprécie beaucoup.
La fin… M’a laissée sur ma faim au début mais au fil du temps, au fur et à mesure que ma réflexion a mûri là-dessus je me suis dit que ce n’était pas plus mal. Finalement les fins donnant lieu à une conclusion claire, bon c’est bien, mais le contraire laisse place à davantage personnelle, et puis on peut imaginer ce que l’on veut.
Donc pour moi, un réel coup de cœur.
J’ai très envie de voir le film maintenant... Même si ce n’est jamais aussi bien.
Pour moi, il s’agit probablement de l’une de mes meilleures lectures.
Ce livre m’a surtout touchée par ses personnages que j’ai trouvé intéressants.
Peut-être aussi que… Je dois m’y retrouver un peu…
Entre les besoins sociaux et la fuite des autres, la difficulté à communiquer, à prendre sa place…
C’est vrai, il persiste des zones d’ombre et les passages d’une époque à une autre m’ont parfois frustrée, j’aurai bien voulu en apprendre un peu plus…
Mais, ce flou doit être volontaire de la part de l’auteur et peut-être que sans cela, le livre ne dégagerait pas la même chose.
J’ai aussi ressenti cette tristesse au fil de la lecture, cela ne m’a pas dérangé, c’est l’état dans lequel l’un comme l’autre se trouve, alors je dirais que l’auteur a très bien réussi à transmettre ca par l’écriture, ce que j’apprécie beaucoup.
La fin… M’a laissée sur ma faim au début mais au fil du temps, au fur et à mesure que ma réflexion a mûri là-dessus je me suis dit que ce n’était pas plus mal. Finalement les fins donnant lieu à une conclusion claire, bon c’est bien, mais le contraire laisse place à davantage personnelle, et puis on peut imaginer ce que l’on veut.
Donc pour moi, un réel coup de cœur.
J’ai très envie de voir le film maintenant... Même si ce n’est jamais aussi bien.
Invité- Invité
Re: [Giordano, paolo] La solitude des nombres premiers
J'ai voté : très apprécié (= "beaucoup aimé" dans le sondage ci-dessus)
Quel enfant avez-vous été ? Avez-vous un secret qui vous a construit tel que vous êtes ?
Aviez-vous à l'adolescence une personne si proche qu'elle semblait être votre jumeau ?
Qu'est devenue cette personne ? L'avez-vous revue à l'âge adulte ?
Ce récit nous parle de deux personnages : Alice et Mattia, des enfants qu'ils ont été, des adultes qu'ils sont devenus, du lien qui les unit, particulier, fragile.
Ils vont se rencontrer, adolescents, et ensuite...
Je n'en dis pas plus pour ne pas dévoiler le récit.
C'est une belle lecture : une approche sensible sur la vie, sur ces moments où tout bascule, sur les erreurs et les non-dits.
Ce livre a été vendu à plus d'un million d'exemplaires en Italie.
Extraits :
Mattia et elle étaient unis par un fil élastique et invisible, […] un fil qui ne pouvait exister qu'entre deux individus de leur espèce, deux individus qui avaient reconnu leur solitude dans celle de l'autre.
On avait suspendu les soins donnés à la mère d'Alice. […] Alice attendait juste la fin et n'arrivait pas à se le reprocher. Sa mère vivait déjà en elle comme un souvenir, elle s'était posée tel un flocon de pollen dans un recoin de sa tête où elle demeurerait tout le reste de sa vie, figée dans la même poignée d'images privées de son. […]
En vieillissant, les individus acquéraient généralement de l'assurance ; lui, il en perdait, comme si la sienne constituait une réserve limitée.
Quel enfant avez-vous été ? Avez-vous un secret qui vous a construit tel que vous êtes ?
Aviez-vous à l'adolescence une personne si proche qu'elle semblait être votre jumeau ?
Qu'est devenue cette personne ? L'avez-vous revue à l'âge adulte ?
Ce récit nous parle de deux personnages : Alice et Mattia, des enfants qu'ils ont été, des adultes qu'ils sont devenus, du lien qui les unit, particulier, fragile.
Ils vont se rencontrer, adolescents, et ensuite...
Je n'en dis pas plus pour ne pas dévoiler le récit.
C'est une belle lecture : une approche sensible sur la vie, sur ces moments où tout bascule, sur les erreurs et les non-dits.
Ce livre a été vendu à plus d'un million d'exemplaires en Italie.
Extraits :
Mattia et elle étaient unis par un fil élastique et invisible, […] un fil qui ne pouvait exister qu'entre deux individus de leur espèce, deux individus qui avaient reconnu leur solitude dans celle de l'autre.
On avait suspendu les soins donnés à la mère d'Alice. […] Alice attendait juste la fin et n'arrivait pas à se le reprocher. Sa mère vivait déjà en elle comme un souvenir, elle s'était posée tel un flocon de pollen dans un recoin de sa tête où elle demeurerait tout le reste de sa vie, figée dans la même poignée d'images privées de son. […]
En vieillissant, les individus acquéraient généralement de l'assurance ; lui, il en perdait, comme si la sienne constituait une réserve limitée.
Invité- Invité
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