[Gide, André] La Porte étroite
+6
Pinky
audreyzaz
BESMAR
zazy
lalyre
Cassiopée
10 participants
Page 1 sur 3
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Votre avis sur La Porte étroite ?
[Gide, André] La Porte étroite
Présentation éditeur (Folio) :
«La porte était close. Le verrou n'opposait toutefois qu'une résistance assez faible et que d'un coup d'épaule j'allais briser... À cet instant j'entendis un bruit de pas ; je me dissimulai dans le retrait du mur.
Je ne pus voir qui sortait du jardin ; mais j'entendis, je sentis que c'était Alissa. Elle fit trois pas en avant, appela faiblement :
- Est-ce toi Jérôme ?...
Mon cœur, qui battait violemment, s'arrêta, et, comme de ma gorge serrée ne pouvait sortir une parole, elle répéta plus fort :
- Jérôme ! Est-ce toi ?
À l'entendre ainsi m'appeler, l'émotion qui m'étreignit fut si vive qu'elle me fit tomber à genoux.»
Vous pouvez désormais poster vos avis à la suite de ce message...
Invité- Invité
Re: [Gide, André] La Porte étroite
Mes impressions :
Les premières pages n’étaient pas difficiles à lire mais elles n’étaient pas non plus entraînantes. J’avais du mal à me situer face aux dires de Jérôme. Tout est inventé ou ce livre comporte-il des bribes de vérité ? Pour ensuite me rendre compte que cela n’avait aucune importance.
L’histoire est simple. Jérôme est amoureux de sa cousine Alissa et cette dernière semble éprouver également des sentiments à son égard. Leur famille les voit déjà fiancés et ne cessent de leur en parler. Cependant, les choses vont se dérouler plus difficilement que prévu.
Tout d’abord, la petite sœur d’Alissa tombe amoureuse de Jérôme. Et Alissa décide alors de s’effacer devant sa petite sœur, prônant son bonheur avant le sien. Mais celle-ci ne laisse pas les choses se faire et se marie avec un homme qu’elle n’aime pas mais qu’elle pense bon.
On pense alors que tout va s’arranger et que Jérôme et Alissa vont enfin pouvoir vivre leur amour. Mais Alissa est difficile et surtout est adepte du « Tu me suis, je te fuis ». Quand Jérôme est là, un malaise s’installe entre eux, une tension dont on connaît mal la cause. Pourtant, lorsqu’il est absent, elle passe son temps à lui écrire des lettres d’amour, en lui disant à quel point il lui manque. Mais en lui demandant cependant de ne pas venir la voir.
S’en suit le jeu du chat et de la souris. Ils se cherchent, se trouvent sans vraiment se trouver et ainsi de suite. J’ai pensé qu’Alissa n’était qu’une petite idiote égoïste de le faire souffrir autant mais je me suis rendue compte qu’il n’était pas plus à l’aise qu’elle lorsqu’ils étaient ensemble. C’est comme s’ils étaient faits pour s’aimer mais à distance.
Concernant la forme, je ne connaissais pas l’écriture d’André Gide et je l’ai trouvé agréable à lire. Le livre est également intéressant car il regroupe différentes types de récits : souvenirs, lettres, journaux intimes. Ces derniers nous permettent d’approfondir le personnage d’Alissa et de comprendre plus de choses par rapport à son comportement. Il m’a permis de la trouver beaucoup moins égoïste qu’au début du livre et même d’éprouver de la tendresse pour ce personnage.
En bref, une agréable découverte et un auteur que j’ai bien envie de lire une seconde fois.
Les premières pages n’étaient pas difficiles à lire mais elles n’étaient pas non plus entraînantes. J’avais du mal à me situer face aux dires de Jérôme. Tout est inventé ou ce livre comporte-il des bribes de vérité ? Pour ensuite me rendre compte que cela n’avait aucune importance.
L’histoire est simple. Jérôme est amoureux de sa cousine Alissa et cette dernière semble éprouver également des sentiments à son égard. Leur famille les voit déjà fiancés et ne cessent de leur en parler. Cependant, les choses vont se dérouler plus difficilement que prévu.
Tout d’abord, la petite sœur d’Alissa tombe amoureuse de Jérôme. Et Alissa décide alors de s’effacer devant sa petite sœur, prônant son bonheur avant le sien. Mais celle-ci ne laisse pas les choses se faire et se marie avec un homme qu’elle n’aime pas mais qu’elle pense bon.
On pense alors que tout va s’arranger et que Jérôme et Alissa vont enfin pouvoir vivre leur amour. Mais Alissa est difficile et surtout est adepte du « Tu me suis, je te fuis ». Quand Jérôme est là, un malaise s’installe entre eux, une tension dont on connaît mal la cause. Pourtant, lorsqu’il est absent, elle passe son temps à lui écrire des lettres d’amour, en lui disant à quel point il lui manque. Mais en lui demandant cependant de ne pas venir la voir.
S’en suit le jeu du chat et de la souris. Ils se cherchent, se trouvent sans vraiment se trouver et ainsi de suite. J’ai pensé qu’Alissa n’était qu’une petite idiote égoïste de le faire souffrir autant mais je me suis rendue compte qu’il n’était pas plus à l’aise qu’elle lorsqu’ils étaient ensemble. C’est comme s’ils étaient faits pour s’aimer mais à distance.
Concernant la forme, je ne connaissais pas l’écriture d’André Gide et je l’ai trouvé agréable à lire. Le livre est également intéressant car il regroupe différentes types de récits : souvenirs, lettres, journaux intimes. Ces derniers nous permettent d’approfondir le personnage d’Alissa et de comprendre plus de choses par rapport à son comportement. Il m’a permis de la trouver beaucoup moins égoïste qu’au début du livre et même d’éprouver de la tendresse pour ce personnage.
En bref, une agréable découverte et un auteur que j’ai bien envie de lire une seconde fois.
Invité- Invité
Re: [Gide, André] La Porte étroite
Mon achat et mon avis ….
Je n’ai pas pour habitude d’acheter des livres d’occasion, mais pour «La porte étroite », c’est ce que j’ai fait, sans bien pouvoir expliquer pourquoi.
Je me suis retrouvée avec une édition de chez « Mercure de France » datée de 1956, aux pages beiges et épaisses, découpées, comme cela se faisait, au coupe papier. Il était aussi recouvert de ce papier cristal, utilisé autrefois avant le règne du film plastique et du ruban adhésif.
L’objet livre était suranné, et finalement, cela était un avantage, je me suis trouvée beaucoup plus vite dans l’ambiance de son contenu et surtout de son vocabulaire, un peu suranné lui aussi. En effet, les verbes conjugués au passé-antérieur ou au subjonctif imparfait sont légion et l’histoire, dès le début a un côté vieillot de par les événements qu’elle évoque, la période où tout cela se déroule mais aussi la façon d’écrire.
Est-ce que cela allait me déranger ? Au premier abord, j’ai pensé que oui. Mais très vite, je me suis habituée au style pour ne voir que ce qu’il y avait « derrière » : une profonde réflexion sur les choix de vie des personnages et la place de la religion.
Il va m’être difficile de parler de ce livre sans trop en dire sur son contenu et sans me positionner sur la religion.
Dans les premières lignes, l’auteur prévient, il ne s’agira pas d’un livre ordinaire mais d’une suite de souvenirs parfois en « lambeaux ». Est-ce que cela signifie que nous n’aurons pas tous les éléments nécessaires à sa compréhension ?
Dès le début, nous sommes assaillis par des descriptions qui plantent le décor et les différents protagonistes ainsi que les relations entre eux. Ces quelques pages m’ont semblé longues contrairement aux échanges de courrier et au journal intime qui m’ont beaucoup plus « parlé ».
Puis arrivent les événements qui s’enchaînent, s’expliquent les uns par les autres et enfin l échange de lettres et le journal intime.
Et, bien entendu, c’est cette dernière partie que j’ai préféré et aimé. J’aime les lettres qui dévoilent un peu, beaucoup, parfois énormément de ce qu’on ne dit pas tout haut … J’aime les journaux intimes qui permettent de faire, par écrit, un retour sur le vécu … J’aime l’écrit dans ces deux cas … Toucher une lettre écrite sur du beau papier, la prendre, la relire, lire entre les lignes, savoir que l’expéditeur a pris soin au choix du papier, de l’écriture, du stylo utilisé …
Bien sûr, Alissa se sert parfois de l’écrit comme d’une protection pour transmettre ce qu’elle ne peut pas exprimer à l’oral (parce qu’elle n’y croit pas vraiment ? parce que c’est trop difficile à dire ?)
Dans cette partie, je ne voyais plus le côté vieillot de l’histoire, je ne voyais que le contenu, l’analyse des faits et cela m’a beaucoup intéressée.
Par choix, je ne m’attarderai pas sur la place de la religion dans ce roman bien qu’elle soit le nerf de l’écriture. C’est quelque chose qui appartient à chacun et je n’en dirai que quelques mots.
Le titre « La porte étroite », renvoie à un texte de St Luc, « Efforcez vous de passer par la porte étroite. » Pour un prêtre catholique, cela signifie que : « Jésus-Christ invite à choisir la route qui mène à la joie, mais elle passe par ‘la porte étroite’. C’est une route peu empruntée. C’est celle du dévouement, de l’abnégation et du sacrifice... ce n’est pas une route attrayante, elle ne séduit pas les sens….. »
« Je quêtais de l’avenir non tant le bonheur que l’effort infini pour l’atteindre, et déjà confondait bonheur et vertu. » écrit le narrateur, Jérôme.
« Crois-tu que nous soyons jamais plus près l’un de l’autre que lorsque, chacun de nous oubliant l’autre, nous prions Dieu ? » dit à Alissa à Jérôme.
Est-il besoin de commenter, d’en écrire plus pour comprendre la place de la foi dans leur vie, que ce soit par choix ou non ?
L’écriture semble parfois « vieille France » (c’est logique si on replace dans le contexte), mais dans certains cas, je n’ai plus vu cet aspect, je l’ai alors trouvé très poétique et profonde, remplie de sensibilité. Cet auteur est assurément un grand écrivain, le vocabulaire est riche, les phrases bien construites. Je ne regrette pas cette lecture mais je choisirai soigneusement les personnes à qui je la recommanderais.
Je conclurai sur une très belle phrase extraite d’une lettre d’Alissa à Jérôme :
… « J’ai tant à te dire ; j’ai soif d’une si inépuisable causerie ! parfois je ne trouve plus de mots, d’idées distinctes, - ce soir j’écris comme en rêvant – gardant seulement la sensation presque oppressante d’une infinie richesse à donner et à recevoir,
…..
Depuis que te voilà retrouvé, la vie, la pensée, notre âme, tout me paraît beau, adorable, fertile inépuisablement … »
Je n’ai pas pour habitude d’acheter des livres d’occasion, mais pour «La porte étroite », c’est ce que j’ai fait, sans bien pouvoir expliquer pourquoi.
Je me suis retrouvée avec une édition de chez « Mercure de France » datée de 1956, aux pages beiges et épaisses, découpées, comme cela se faisait, au coupe papier. Il était aussi recouvert de ce papier cristal, utilisé autrefois avant le règne du film plastique et du ruban adhésif.
L’objet livre était suranné, et finalement, cela était un avantage, je me suis trouvée beaucoup plus vite dans l’ambiance de son contenu et surtout de son vocabulaire, un peu suranné lui aussi. En effet, les verbes conjugués au passé-antérieur ou au subjonctif imparfait sont légion et l’histoire, dès le début a un côté vieillot de par les événements qu’elle évoque, la période où tout cela se déroule mais aussi la façon d’écrire.
Est-ce que cela allait me déranger ? Au premier abord, j’ai pensé que oui. Mais très vite, je me suis habituée au style pour ne voir que ce qu’il y avait « derrière » : une profonde réflexion sur les choix de vie des personnages et la place de la religion.
Il va m’être difficile de parler de ce livre sans trop en dire sur son contenu et sans me positionner sur la religion.
Dans les premières lignes, l’auteur prévient, il ne s’agira pas d’un livre ordinaire mais d’une suite de souvenirs parfois en « lambeaux ». Est-ce que cela signifie que nous n’aurons pas tous les éléments nécessaires à sa compréhension ?
Dès le début, nous sommes assaillis par des descriptions qui plantent le décor et les différents protagonistes ainsi que les relations entre eux. Ces quelques pages m’ont semblé longues contrairement aux échanges de courrier et au journal intime qui m’ont beaucoup plus « parlé ».
Puis arrivent les événements qui s’enchaînent, s’expliquent les uns par les autres et enfin l échange de lettres et le journal intime.
Et, bien entendu, c’est cette dernière partie que j’ai préféré et aimé. J’aime les lettres qui dévoilent un peu, beaucoup, parfois énormément de ce qu’on ne dit pas tout haut … J’aime les journaux intimes qui permettent de faire, par écrit, un retour sur le vécu … J’aime l’écrit dans ces deux cas … Toucher une lettre écrite sur du beau papier, la prendre, la relire, lire entre les lignes, savoir que l’expéditeur a pris soin au choix du papier, de l’écriture, du stylo utilisé …
Bien sûr, Alissa se sert parfois de l’écrit comme d’une protection pour transmettre ce qu’elle ne peut pas exprimer à l’oral (parce qu’elle n’y croit pas vraiment ? parce que c’est trop difficile à dire ?)
Dans cette partie, je ne voyais plus le côté vieillot de l’histoire, je ne voyais que le contenu, l’analyse des faits et cela m’a beaucoup intéressée.
Par choix, je ne m’attarderai pas sur la place de la religion dans ce roman bien qu’elle soit le nerf de l’écriture. C’est quelque chose qui appartient à chacun et je n’en dirai que quelques mots.
Le titre « La porte étroite », renvoie à un texte de St Luc, « Efforcez vous de passer par la porte étroite. » Pour un prêtre catholique, cela signifie que : « Jésus-Christ invite à choisir la route qui mène à la joie, mais elle passe par ‘la porte étroite’. C’est une route peu empruntée. C’est celle du dévouement, de l’abnégation et du sacrifice... ce n’est pas une route attrayante, elle ne séduit pas les sens….. »
« Je quêtais de l’avenir non tant le bonheur que l’effort infini pour l’atteindre, et déjà confondait bonheur et vertu. » écrit le narrateur, Jérôme.
« Crois-tu que nous soyons jamais plus près l’un de l’autre que lorsque, chacun de nous oubliant l’autre, nous prions Dieu ? » dit à Alissa à Jérôme.
Est-il besoin de commenter, d’en écrire plus pour comprendre la place de la foi dans leur vie, que ce soit par choix ou non ?
L’écriture semble parfois « vieille France » (c’est logique si on replace dans le contexte), mais dans certains cas, je n’ai plus vu cet aspect, je l’ai alors trouvé très poétique et profonde, remplie de sensibilité. Cet auteur est assurément un grand écrivain, le vocabulaire est riche, les phrases bien construites. Je ne regrette pas cette lecture mais je choisirai soigneusement les personnes à qui je la recommanderais.
Je conclurai sur une très belle phrase extraite d’une lettre d’Alissa à Jérôme :
… « J’ai tant à te dire ; j’ai soif d’une si inépuisable causerie ! parfois je ne trouve plus de mots, d’idées distinctes, - ce soir j’écris comme en rêvant – gardant seulement la sensation presque oppressante d’une infinie richesse à donner et à recevoir,
…..
Depuis que te voilà retrouvé, la vie, la pensée, notre âme, tout me paraît beau, adorable, fertile inépuisablement … »
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16858
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Gide, André] La Porte étroite
[i]
Dernière édition par mimi54 le Sam 2 Avr 2011 - 0:09, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: [Gide, André] La Porte étroite
Mon avis
Je ne dirai pas beaucoup sur ce livre un peu vieillot, c’est une histoire d’amour entre Jérôme, le narrateur et sa cousine Alissa. Ils sont très jeunes encore et leur couple est bien vu par leur entourage mais leur histoire me semble ne jamais aboutir. Alissa est une jeune fille difficile, capricieuse, vertueuse et très croyante, elle joue avec les sentiments de Jérôme. Tout d’abord , elle s’aperçoit que sa jeune soeur est amoureuse de Jérôme, alors elle laisse penser qu’elle-même va se sacrifier au profit de sa soeur . Et voila qu’on apprend qu’Alissa n’est pas digne d’un tel amour car sa mère accusée d’adultère, elle se sent entachée par la faute de sa mère, mais cela n’est qu’une des mauvaises excuses qu’elle se trouve. C’est comme le jeu du chat et de la souris, lorsqu’ils sont ensemble, un malaise s’installe, lorsque Jérôme est absent elle lui écrit, lui dit son amour mais lui défend de venir la voir. On peut appeler cela un amour à distance, il n’y a pas de rebondissement dans ce roman pathétique, amour malheureux, une fille égoïste que j’ai trouvée idiote, qui ne sait ce qu’elle veut, on croit toujours que tout va s’arranger entre ces deux-la mais mon sentiment à la la fin de ce livre c’est qu’ils vont continuer à se chercher sans jamais se trouver . Un roman que je n’ai guère aimé.......3/5
lalyre- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 9623
Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Gide, André] La Porte étroite
Mon avis :
Je n’ai absolument pas saisi l’intérêt de ce livre.
J’ai trouvé l’écriture lente et ampoulée, pleine de périphrases pénibles et de monologues usants. On se traîne d’une scène à l’autre sans savoir ni où on va ni d’où l’on vient. La qualité de l’écriture n’est pas en cause, simplement j’ai trouvé le ton compassé, les descriptions des sentiments forcées et sans ampleur.
J’aurais pu m’en accommoder si j’avais trouvé le moindre intérêt à l’histoire, mais malheureusement cela n’a pas été le cas.
Les personnalités des deux héros m’ont laissée perplexe : entre Jérôme et ses froides protestations de passion, et Alissa et sa vertu forcée, je me suis ennuyée ferme. Je n’ai compris ni leurs motivations ni leurs actes, et le propos du récit m’a totalement échappé.
En cherchant bien, je pourrais y trouver une critique larvée de l’attitude d’Alissa, qui renonce au bonheur terrestre au prétexte d’une rédemption divine, sans provoquer autre chose que le malheur autour d’elle. A moins que ce ne soit au contraire une béatification de ces deux innocents qui, renonçant aux mirages de l’amour charnel, se rapprochent de l’amour divin... En tout cas, le message ne m’a pas paru très clair, ni très intéressant à dire vrai.
Cassiopée, je vois que le livre a trouvé en toi une résonance, et j’en suis heureuse pour toi. Quant à moi, à aucun moment cette histoire ne m’a parlé. Je pense d’ailleurs que tu en as très bien exprimé la cause : la clef de voûte de ce livre est la religion, plus précisément une conception du sentiment religieux qui ne rejoint en rien la mienne. Je n’entrerai pas, moi non plus, dans les détails : ceci est la critique d’une œuvre littéraire et non une profession de foi ou un débat religieux.
Disons simplement que ce livre se situe dans une dimension dont je n’ai pas trouvé l’entrée.
Ma note : 3/10J’ai trouvé l’écriture lente et ampoulée, pleine de périphrases pénibles et de monologues usants. On se traîne d’une scène à l’autre sans savoir ni où on va ni d’où l’on vient. La qualité de l’écriture n’est pas en cause, simplement j’ai trouvé le ton compassé, les descriptions des sentiments forcées et sans ampleur.
J’aurais pu m’en accommoder si j’avais trouvé le moindre intérêt à l’histoire, mais malheureusement cela n’a pas été le cas.
Les personnalités des deux héros m’ont laissée perplexe : entre Jérôme et ses froides protestations de passion, et Alissa et sa vertu forcée, je me suis ennuyée ferme. Je n’ai compris ni leurs motivations ni leurs actes, et le propos du récit m’a totalement échappé.
En cherchant bien, je pourrais y trouver une critique larvée de l’attitude d’Alissa, qui renonce au bonheur terrestre au prétexte d’une rédemption divine, sans provoquer autre chose que le malheur autour d’elle. A moins que ce ne soit au contraire une béatification de ces deux innocents qui, renonçant aux mirages de l’amour charnel, se rapprochent de l’amour divin... En tout cas, le message ne m’a pas paru très clair, ni très intéressant à dire vrai.
Cassiopée, je vois que le livre a trouvé en toi une résonance, et j’en suis heureuse pour toi. Quant à moi, à aucun moment cette histoire ne m’a parlé. Je pense d’ailleurs que tu en as très bien exprimé la cause : la clef de voûte de ce livre est la religion, plus précisément une conception du sentiment religieux qui ne rejoint en rien la mienne. Je n’entrerai pas, moi non plus, dans les détails : ceci est la critique d’une œuvre littéraire et non une profession de foi ou un débat religieux.
Disons simplement que ce livre se situe dans une dimension dont je n’ai pas trouvé l’entrée.
Dernière édition par Saphyr le Jeu 17 Fév 2011 - 19:28, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Gide, André] La Porte étroite
I
Dernière édition par mimi54 le Sam 2 Avr 2011 - 0:09, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Gide, André] La Porte étroite
Mon point de vue :
Si Gide a jamais eu l’ambition de susciter une exaspération croissante chez son lecteur, il aura parfaitement réussi avec moi…
Comment gâcher sa vie, et celle des autres, en étant mué par un orgueil démesuré ?
Certes, Jérôme et Alissa sont englués dans une bourgeoisie protestante rigide, ascète et qui ne hait rien tant que la sensualité (ici caricaturée chez la mère d’Alissa), certes aussi leur vie récente a été marquée par des abandons et des deuils… Si l’on est un instant enclin à la compassion, et s’il l’on espère un sursaut (il aurait suffi de presque rien, que le jeune homme se fasse plus pressant peut-être), celle-ci cède cependant vite devant le hautain acharnement qu’ils mettent à compliquer inutilement les choses, par crainte sans doute de plonger dans la vraie vie, avec ses nécessaires concessions, sa réalité crue.
On assiste alors à une course éperdue vers l’idéal, chacun voulant rivaliser de grandeur avec les autres, sans s’apercevoir, semble-t-il, qu’ils ne sont que prisonniers d’une image surgonflée d’eux-mêmes, sourds et aveugles à tout ce qui n’est pas leur petite personne.
Ces « saints » en herbe sont évidemment dédaigneux de tous ceux, trop vulgaires, qui ont le courage de vivre (la tante Félicie, Abel et même Juliette), tout aussi ignorants l’un de l’autre (on est presque surpris par un éclair de lucidité, « chacun de nous n’écrivait, hélas ! qu’à soi-même »), mais surtout étrangers à tout véritable sentiment religieux, car, motif d’étonnement dans une œuvre qui traite des excès du mysticisme, pas une seule fois je n'ai réellement senti la présence de Dieu dans leurs pensées, juste une vague religiosité désincarnée et qui en devient dangereuse.
J’avoue n’avoir pu, au bout d’un moment, m’intéresser à eux que comme à des cas cliniques, qui ne prendraient certes pas la même forme aujourd’hui mais que l’on retrouverait chez certaines anorexiques par exemple. A force d’être hypnotisée par son reflet, Alissa finit, comme tous les Narcisses, par tomber dedans.
La dénonciation est magistrale et on ne peut qu’admirer Gide pour le chemin parcouru, depuis ce milieu étouffant jusqu’à sa véritable « conversion » morale, spirituelle et intellectuelle. C’est un livre brillant, parfaitement écrit (le style épousant les gaucheries intellectualisantes de l’un et les aspirations éthérées de l’autre), subtilement composé, sourdement violent, mais qui, paradoxalement et sans doute de façon volontaire, n’est pas un livre sympathique.
Si Gide a jamais eu l’ambition de susciter une exaspération croissante chez son lecteur, il aura parfaitement réussi avec moi…
Comment gâcher sa vie, et celle des autres, en étant mué par un orgueil démesuré ?
Certes, Jérôme et Alissa sont englués dans une bourgeoisie protestante rigide, ascète et qui ne hait rien tant que la sensualité (ici caricaturée chez la mère d’Alissa), certes aussi leur vie récente a été marquée par des abandons et des deuils… Si l’on est un instant enclin à la compassion, et s’il l’on espère un sursaut (il aurait suffi de presque rien, que le jeune homme se fasse plus pressant peut-être), celle-ci cède cependant vite devant le hautain acharnement qu’ils mettent à compliquer inutilement les choses, par crainte sans doute de plonger dans la vraie vie, avec ses nécessaires concessions, sa réalité crue.
On assiste alors à une course éperdue vers l’idéal, chacun voulant rivaliser de grandeur avec les autres, sans s’apercevoir, semble-t-il, qu’ils ne sont que prisonniers d’une image surgonflée d’eux-mêmes, sourds et aveugles à tout ce qui n’est pas leur petite personne.
Ces « saints » en herbe sont évidemment dédaigneux de tous ceux, trop vulgaires, qui ont le courage de vivre (la tante Félicie, Abel et même Juliette), tout aussi ignorants l’un de l’autre (on est presque surpris par un éclair de lucidité, « chacun de nous n’écrivait, hélas ! qu’à soi-même »), mais surtout étrangers à tout véritable sentiment religieux, car, motif d’étonnement dans une œuvre qui traite des excès du mysticisme, pas une seule fois je n'ai réellement senti la présence de Dieu dans leurs pensées, juste une vague religiosité désincarnée et qui en devient dangereuse.
J’avoue n’avoir pu, au bout d’un moment, m’intéresser à eux que comme à des cas cliniques, qui ne prendraient certes pas la même forme aujourd’hui mais que l’on retrouverait chez certaines anorexiques par exemple. A force d’être hypnotisée par son reflet, Alissa finit, comme tous les Narcisses, par tomber dedans.
La dénonciation est magistrale et on ne peut qu’admirer Gide pour le chemin parcouru, depuis ce milieu étouffant jusqu’à sa véritable « conversion » morale, spirituelle et intellectuelle. C’est un livre brillant, parfaitement écrit (le style épousant les gaucheries intellectualisantes de l’un et les aspirations éthérées de l’autre), subtilement composé, sourdement violent, mais qui, paradoxalement et sans doute de façon volontaire, n’est pas un livre sympathique.
Invité- Invité
Re: [Gide, André] La Porte étroite
Mina, je n'avais pas forcément mis le doigt dessus, mais c'est vrai qu'il se dégage un sentiment d'orgueil des deux personnages, lié à la grandeur qu'ils attribuent à leur mortification.
Je trouve ta critique sur ce point très juste et très fine, elle me donne de cette lecture une vision différente (même si mon avis reste négatif), et c'est là tout l'intérêt des lectures communes .
Je trouve ta critique sur ce point très juste et très fine, elle me donne de cette lecture une vision différente (même si mon avis reste négatif), et c'est là tout l'intérêt des lectures communes .
Invité- Invité
Re: [Gide, André] La Porte étroite
Mon avis :
Un livre court, mais un peu difficile à lire. Les chapitres étaient très bien découpés et pas trop longs. Mais, je me suis un peu ennuyée et j'avais hâte de le finir, heureusement que çà n'était pas un gros pavé!!
Je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt à lire ce livre d'amour impossible. Je n'ai pas très bien compris les réactions d'Alissa et elle m'a énervé tout au long du livre. Cà n'est pas vraiment une réussite pour moi, mais çà n'est pas non plus un désastre!! Je pense avoir un meilleur avis sur l'autre livre de la lecture commune (même si je l'ai pas fini!!)!!
Un livre court, mais un peu difficile à lire. Les chapitres étaient très bien découpés et pas trop longs. Mais, je me suis un peu ennuyée et j'avais hâte de le finir, heureusement que çà n'était pas un gros pavé!!
Je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt à lire ce livre d'amour impossible. Je n'ai pas très bien compris les réactions d'Alissa et elle m'a énervé tout au long du livre. Cà n'est pas vraiment une réussite pour moi, mais çà n'est pas non plus un désastre!! Je pense avoir un meilleur avis sur l'autre livre de la lecture commune (même si je l'ai pas fini!!)!!
Invité- Invité
Re: [Gide, André] La Porte étroite
mimi54 a écrit:Il faut , je pense avoir la foi, pour aimer cette histoire, et comprendre le sens du sacrifice
Pour un non croyant, le sacrifice chrétien n'a aucun sens,à la limite est absurde
Pour moi une histoire sans intérêt, des personnages qui le sont tout autant
Je ne suis pas croyante et la religion ne m'a pas semblé omniprésente dans ce livre. C'est là que l'on se rend compte à quel point notre façon de voir les choses est différente
Invité- Invité
Re: [Gide, André] La Porte étroite
[quote="Voyager-en-lecture"]
mimi54 a écrit:Il faut , je pense avoir la foi, pour aimer cette histoire, et comprendre le sens du sacrifice
Pour un non croyant, le sacrifice chrétien n'a aucun sens,à la limite est absurde
Pour moi une histoire sans intérêt, des personnages qui le sont tout autant
Dernière édition par mimi54 le Sam 2 Avr 2011 - 0:10, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Gide, André] La Porte étroite
mimi54 a écrit:Voyager-en-lecture a écrit:mimi54 a écrit:Il faut , je pense avoir la foi, pour aimer cette histoire, et comprendre le sens du sacrifice
Pour un non croyant, le sacrifice chrétien n'a aucun sens,à la limite est absurde
Pour moi une histoire sans intérêt, des personnages qui le sont tout autant
Je ne suis pas croyante et la religion ne m'a pas semblé omniprésente dans ce livre. C'est là que l'on se rend compte à quel point notre façon de voir les choses est différente
Et pourtant elle l'est plus que jamais
Un titre qui reprend les termes de l'Evangile.......c'est tout dire
Tout est religion dans ce livre, Il n'y a de place pour rien d'autre
Pour toi, il n'y a de place pour rien d'autre mais pour ma part, la religion est secondaire dans ce livre. Je l'ai ressenti tout autrement que toi. C'est ça la magie des lectures communes
Invité- Invité
Re: [Gide, André] La Porte étroite
A mon tour :
Mon avis
Jérôme tombe amoureux de sa cousine germaine Alissa, amour réciproque…. Il se sont « promis », puis, Alissa découvre que sa sœur Juliette est également amoureuse de Jérôme, ou tout du moins, le suppose-t-elle. Elle décide donc de se sacrifier. Toute la 1ère partie du livre repose sur ce rapprochement et la seconde, sur la séparation. Le sacrifice religieux, c’est cela que propose Alissa, ce sera la porte étroite qu’elle prendra pour arriver à Dieu. Son sacrifice va s’exacerber lorsque son père, la découvrant endormie sur un sofa, va lui faire la révélation de sa ressemblance avec sa mère, qu’elle méprise et rejette pour son inconduite. Elle se sacrifiera jusqu’à la mort. Il suivra son long chemin mystique dans le journal intime qu’elle lui lègue.
La porte étroite est issue de l’Evangile selon Saint Matthieu : « Entrez par la porte étroite, car la porte large et le chemin spacieux mènent à la perdition et il y en a beaucoup qui y entrent. Mais la porte étroite et le chemin étroit mènent à la vie et il y en a bien peu qui le trouvent. »
Je n’irai pas par 4 chemins : je n’ai pas aimé du tout…. Ce mysticisme me laisse de marbre et, même me fait fuir…… Je n’ai pas aimé du tout emprunter cette porte étroite. Pour moi ce n’est pas du religieux, mais de la religiosité, de l’orgueil mal placé, de l’intégrisme, je n’ai rien voulu voir, rien p voir d’autre…..
Mon avis
Jérôme tombe amoureux de sa cousine germaine Alissa, amour réciproque…. Il se sont « promis », puis, Alissa découvre que sa sœur Juliette est également amoureuse de Jérôme, ou tout du moins, le suppose-t-elle. Elle décide donc de se sacrifier. Toute la 1ère partie du livre repose sur ce rapprochement et la seconde, sur la séparation. Le sacrifice religieux, c’est cela que propose Alissa, ce sera la porte étroite qu’elle prendra pour arriver à Dieu. Son sacrifice va s’exacerber lorsque son père, la découvrant endormie sur un sofa, va lui faire la révélation de sa ressemblance avec sa mère, qu’elle méprise et rejette pour son inconduite. Elle se sacrifiera jusqu’à la mort. Il suivra son long chemin mystique dans le journal intime qu’elle lui lègue.
La porte étroite est issue de l’Evangile selon Saint Matthieu : « Entrez par la porte étroite, car la porte large et le chemin spacieux mènent à la perdition et il y en a beaucoup qui y entrent. Mais la porte étroite et le chemin étroit mènent à la vie et il y en a bien peu qui le trouvent. »
Je n’irai pas par 4 chemins : je n’ai pas aimé du tout…. Ce mysticisme me laisse de marbre et, même me fait fuir…… Je n’ai pas aimé du tout emprunter cette porte étroite. Pour moi ce n’est pas du religieux, mais de la religiosité, de l’orgueil mal placé, de l’intégrisme, je n’ai rien voulu voir, rien p voir d’autre…..
Re: [Gide, André] La Porte étroite
Je suis assez d'accord avec toi, Zazy sur le terme d'intégrisme.
Invité- Invité
Re: [Gide, André] La Porte étroite
J'avais peur d'être allée un peu loin. !!!mimi54 a écrit:Je suis assez d'accord avec toi, Zazy sur le terme d'intégrisme.
Re: [Gide, André] La Porte étroite
zazy a écrit:J'avais peur d'être allée un peu loin. !!!mimi54 a écrit:Je suis assez d'accord avec toi, Zazy sur le terme d'intégrisme.
Dernière édition par mimi54 le Sam 2 Avr 2011 - 0:11, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Gide, André] La Porte étroite
Mais c'est justement ce qu'a voulu dénoncer Gide, zazy.zazy a écrit:Je n’irai pas par 4 chemins : je n’ai pas aimé du tout…. Ce mysticisme me laisse de marbre et, même me fait fuir…… Je n’ai pas aimé du tout emprunter cette porte étroite. Pour moi ce n’est pas du religieux, mais de la religiosité, de l’orgueil mal placé, de l’intégrisme, je n’ai rien voulu voir, rien p voir d’autre…
Pour avoir lu son autobiographie, Si le grain ne meurt, dans la foulée, on y retrouve son sentiment - constant il est vrai et dont il est sans doute responsable - d'avoir été mal compris. Ce passé "mystique", il a eu beaucoup de mal à s'en débarrasser et a essayé d'en témoigner dans ce livre, et l'on sait que, dans la réalité, son mariage avec sa cousine a été un désastre. Il ne fait pas une apologie de l'intégrisme, il essaye de montrer comment ça peut bousiller une vie, et je crois, malheureusement, comment ça a largement bousillé la sienne.
Invité- Invité
Re: [Gide, André] La Porte étroite
Je ne suis donc pas la seule à ne pas avoir saisi cet aspect du récit. Pour moi, le message de Gide, le fait qu'il dénonce les dangers d'une piété excessive, n'est pas clair du tout. C'est un peu dommage.Mina a écrit:Mais c'est justement ce qu'a voulu dénoncer Gide, zazy.zazy a écrit:Je n’irai pas par 4 chemins : je n’ai pas aimé du tout…. Ce mysticisme me laisse de marbre et, même me fait fuir…… Je n’ai pas aimé du tout emprunter cette porte étroite. Pour moi ce n’est pas du religieux, mais de la religiosité, de l’orgueil mal placé, de l’intégrisme, je n’ai rien voulu voir, rien p voir d’autre…
Pour avoir lu son autobiographie, Si le grain ne meurt, dans la foulée, on y retrouve son sentiment - constant il est vrai et dont il est sans doute responsable - d'avoir été mal compris. Ce passé "mystique", il a eu beaucoup de mal à s'en débarrasser et a essayé d'en témoigner dans ce livre, et l'on sait que, dans la réalité, son mariage avec sa cousine a été un désastre. Il ne fait pas une apologie de l'intégrisme, il essaye de montrer comment ça peut bousiller une vie, et je crois, malheureusement, comment ça a largement bousillé la sienne.
Invité- Invité
Re: [Gide, André] La Porte étroite
Dans tous les cas en lisant vos critiques Gyde vous a fait réagir et c'est super de lire vos commentaires la dessus mais je ne pense pas lire cet auteur pour autant !! merci à toutes !!
BESMAR- Grand expert du forum
-
Nombre de messages : 1204
Age : 60
Localisation : Au Quebec
Emploi/loisirs : agente de gestion du personnel en invalidité- loisirs : lecture, rénovations-bricolage-décoration.
Genre littéraire préféré : Policiers (PD James, Connelly,Reich), romans historiques, aventure, tres peu de fiction sinon toute lecture m'interesse !!mon coup de coeur actuel est "L'Élégance du Hérisson" de Mureil Barberry
Date d'inscription : 18/07/2010
Re: [Gide, André] La Porte étroite
Je n'étais pas tentée pour lire ce livre et vos avis confirment mon choix, je vais passer mon chemin... mais en tout cas je vois effectivement que ce livre vous a fait tous fait réagir à votre manière.
audreyzaz- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 3345
Age : 38
Localisation : Région parisienne (92)
Genre littéraire préféré : Un peu de tout
Date d'inscription : 03/06/2008
Re: [Gide, André] La Porte étroite
je suis en train de le lire ce n'est pas désagréable comme lecture mais j'ai du mal à être touché par les personnages....
Pinky- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 8672
Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Gide, André] La Porte étroite
je réagis avec mes tripes, aussi bien pour la musique, peinture, que livres......
Il me semble que j'ai dû étudier, au lycée, si le grain ne meurt, mais, ma mémoire n'a pas enregistré......
Oui, chacun a une lecture de e livre, c'est ce qui est parfait
Il me semble que j'ai dû étudier, au lycée, si le grain ne meurt, mais, ma mémoire n'a pas enregistré......
Oui, chacun a une lecture de e livre, c'est ce qui est parfait
Re: [Gide, André] La Porte étroite
J'ai "beaucoup apprécié" ce livre. Je ne savais pas à quoi m'attendre, et j'ai trouvé une histoire simple, fraîche et tendre. La lecture est aisée, elle met selon moi la lumière sur le fait qu'en amour alors que tout pourrait être simple on se complique la vie, à croire que l'on aime se faire du mal. Je pense que dans le fond Alissa n'a jamais vraiment aimé Jérôme mais était plutôt attirée par sa gentillesse et l'attention que se dernier lui portait.On a envie de lui crier "mais aime le vous serez si heureux ensemble" mais les sentiments ne se commandent pas.
Une belle surprise pour moi car sans partage lecture je n'aurais probablement jamais ouvert ce livre.
Une belle surprise pour moi car sans partage lecture je n'aurais probablement jamais ouvert ce livre.
Dernière édition par siana le Mar 22 Fév 2011 - 17:26, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Gide, André] La Porte étroite
Une fois n'est pas coutume, d'habitude j'écris mon avis puis je lis les vôtres et là je fais le contraire ! Autant dire pourquoi tout de suite, c'est parce que je n'ai pas du tout accroché à ce livre.
L'histoire, les personnages ne m'ont pas du tout émue ni même touchée. Je pense que j'ai été gênée par le côté très "religion" de ce livre, ce que les personnages vivent m'a semblé complètement inintéressant.
Je vois d'ailleurs que vos avis sont mitigés et je lis dans vos commentaires que tout le monde n'a pas ressenti les mêmes émotions, apparemment on n'y a pas tous vu la même chose... mais comme l'a dit quelqu'un c'est la magie des lectures communes Par contre, je ne savais pas du tout qu'apparemment Gide a cherché à critiquer une certaine forme d'intégrisme dans ses écrits et le savoir éclaire différemment ce roman.
Mais en résumé, il ne me laissera pas un bien grand souvenir...
L'histoire, les personnages ne m'ont pas du tout émue ni même touchée. Je pense que j'ai été gênée par le côté très "religion" de ce livre, ce que les personnages vivent m'a semblé complètement inintéressant.
Je vois d'ailleurs que vos avis sont mitigés et je lis dans vos commentaires que tout le monde n'a pas ressenti les mêmes émotions, apparemment on n'y a pas tous vu la même chose... mais comme l'a dit quelqu'un c'est la magie des lectures communes Par contre, je ne savais pas du tout qu'apparemment Gide a cherché à critiquer une certaine forme d'intégrisme dans ses écrits et le savoir éclaire différemment ce roman.
Mais en résumé, il ne me laissera pas un bien grand souvenir...
yaki- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 1611
Age : 47
Localisation : Yvelines
Emploi/loisirs : Lecture, scrapbooking, balades,...
Genre littéraire préféré : Romans contemporains
Date d'inscription : 10/06/2008
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» [Gide, André]Souvenirs de la Cour d' assises
» [Gide, André] Isabelle
» [Gide, André] Les nourritures terrestres
» [Gide, André] Les faux-monnayeurs
» [Gide, André] Si le grain ne meurt
» [Gide, André] Isabelle
» [Gide, André] Les nourritures terrestres
» [Gide, André] Les faux-monnayeurs
» [Gide, André] Si le grain ne meurt
Page 1 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum