[Werber, Bernard] Les fourmis - tome 3: La révolution des fourmis
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Votre avis sur "La révolution des fourmis"
[Werber, Bernard] Les fourmis - tome 3: La révolution des fourmis
Genre : Science-Fiction / Fiction spéculative
Editions : Le livre de Poche
ISBN : 978-2-253-14445-2
670 pages
Quatrième de couverture :
Que peuvent nous envier les fourmis ? L'humour, l'amour, l'art. Que peuvent leur envier les hommes ? L'harmonie avec la nature, l'absence de peur, la communication absolue. Après des millénaires d'ignorance, les deux civilisations les plus évoluées de la planète vont-elles enfin pouvoir se rencontrer et se comprendre ?
Sans se connaître, Julie Pinson, une étudiante rebelle, et 103e, une fourmi exploratrice, vont essayer de faire la révolution dans leur monde respectif pour le faire évoluer.
Les Fourmis était le livre du contact, Le Jour des fourmis le livre de la confrontation. La Révolution des fourmis est le livre de la compréhension. Mais au-delà du thème des fourmis, c'est une révolution d'humains, une révolution non violente, une révolution faite de petites touches discrètes et d'idées nouvelles que nous propose Bernard Werber.
Mon avis : Sans se connaître, Julie Pinson, une étudiante rebelle, et 103e, une fourmi exploratrice, vont essayer de faire la révolution dans leur monde respectif pour le faire évoluer.
Les Fourmis était le livre du contact, Le Jour des fourmis le livre de la confrontation. La Révolution des fourmis est le livre de la compréhension. Mais au-delà du thème des fourmis, c'est une révolution d'humains, une révolution non violente, une révolution faite de petites touches discrètes et d'idées nouvelles que nous propose Bernard Werber.
Globalement, j’ai été plutôt déçue par le dernier volet de cette trilogie.
L’appétit aiguisé par le second volume, je m’attendais à une intrigue haletante, à un récit truffé de personnages fouillés et attachants, et surtout à une évolution - une révolution - sociale et spirituelle de plus...
Hélas, force est de constater que l’intrigue n’est pas follement originale : contrairement aux deux premiers, difficile de ne pas anticiper les différents rebondissements. Quant aux personnages, s’ils se sont faits plus nombreux, la qualité n’est pas vraiment au rendez-vous. Face aux personnalités complexes et soigneusement décortiqués du tome deux, Julie et le commissaire Linart font pâle figure : leur histoire est à peine effleurée, leurs motivations manquent de profondeur. Les fourmis ne sont pas plus gâtées : 103ème et 24ème, fort sympathiques au demeurant, sont sauvées de leur inéluctable mort d’ouvrière par un tour de passe-passe qui semble avoir pour seul but d’éviter à l’auteur la peine d’inventer de nouveaux héros. Leur révolution, assemblage improbable de tanks-escargots et de catapultes miniatures, perd de la crédibilité à chaque page, alors que chacun des tomes précédents nous laissait une odeur d’acide formique sur la langue.
Pour ce qui est de la révolution humaine, je m’attendais à quelque chose de réellement novateur, s’appuyant sur les bases posées dans Le jour des fourmis : silence, non violence, introversion, compréhension de soi et de l’autre. Or, sans vouloir faire écho aux moqueries des méchants (vraiment trop méchants) du récit, cette révolte ressemble surtout à une grosse fête de quartier, joyeuse, bruyante, mais dans l’ensemble plutôt bien pensante et inoffensive. Un Woodstock sans la boue ni l’amour libre.
Petit déception sur le gâteau, même la traditionnelle énigme n’a laissée sur ma faim : 12 minutes top chrono pour trouver la solution, alors que les deux précédentes m’avaient crânement mise en échec.
Définitivement, malgré un style qui reste propre et agréable et une Encyclopédie du savoir absolu et relatif d’une lucidité rafraîchissante, je n’ai pas accroché.
Ma note pour ce tome : 6/10L’appétit aiguisé par le second volume, je m’attendais à une intrigue haletante, à un récit truffé de personnages fouillés et attachants, et surtout à une évolution - une révolution - sociale et spirituelle de plus...
Hélas, force est de constater que l’intrigue n’est pas follement originale : contrairement aux deux premiers, difficile de ne pas anticiper les différents rebondissements. Quant aux personnages, s’ils se sont faits plus nombreux, la qualité n’est pas vraiment au rendez-vous. Face aux personnalités complexes et soigneusement décortiqués du tome deux, Julie et le commissaire Linart font pâle figure : leur histoire est à peine effleurée, leurs motivations manquent de profondeur. Les fourmis ne sont pas plus gâtées : 103ème et 24ème, fort sympathiques au demeurant, sont sauvées de leur inéluctable mort d’ouvrière par un tour de passe-passe qui semble avoir pour seul but d’éviter à l’auteur la peine d’inventer de nouveaux héros. Leur révolution, assemblage improbable de tanks-escargots et de catapultes miniatures, perd de la crédibilité à chaque page, alors que chacun des tomes précédents nous laissait une odeur d’acide formique sur la langue.
Pour ce qui est de la révolution humaine, je m’attendais à quelque chose de réellement novateur, s’appuyant sur les bases posées dans Le jour des fourmis : silence, non violence, introversion, compréhension de soi et de l’autre. Or, sans vouloir faire écho aux moqueries des méchants (vraiment trop méchants) du récit, cette révolte ressemble surtout à une grosse fête de quartier, joyeuse, bruyante, mais dans l’ensemble plutôt bien pensante et inoffensive. Un Woodstock sans la boue ni l’amour libre.
Petit déception sur le gâteau, même la traditionnelle énigme n’a laissée sur ma faim : 12 minutes top chrono pour trouver la solution, alors que les deux précédentes m’avaient crânement mise en échec.
Définitivement, malgré un style qui reste propre et agréable et une Encyclopédie du savoir absolu et relatif d’une lucidité rafraîchissante, je n’ai pas accroché.
Ma note pour la trilogie : 8/10
Invité- Invité
Re: [Werber, Bernard] Les fourmis - tome 3: La révolution des fourmis
même si ce n'est plus une découverte et qu'il n'y a plus trop de surprise, j'ai aimé cette trilogie même si la fin me laisse un peu sur ma faim... l'idée d'une révolution sans faire couler du sang
merci Saphyr pour cet avis intéressant
merci Saphyr pour cet avis intéressant
Pinky- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Werber, Bernard] Les fourmis - tome 3: La révolution des fourmis
Désolé je remonte des vieux topics.... Je me permets de noter la trilogie à partir du troisième livre
j'ai lu cette trilogie il y a bien 10 ans.. mais il cela m'a très surement laissé un souvenir indélibile. A conseiller aux amoureux de la nature qui aimeraient finalement se (re)poser avec légereté de toutes les questions qui fondent notre humanité: la communauté, la religion, la place de l'individu, l'art.... Et même si la trilogie est complétement improbable surtout vers la fin, on comprend aisément que cette série ait propulsée Bernard Werber au rang de superstar de la littérature fantastique... Titre qu'il ne mérite pas forcément au vue des productions qui suivront.
Ma note: 18/20. Il perd tout de même un point pour le troisième opus qui manque d'originalité et est complétement improbable. Pour l'ensemble de l'oeuvre ce 18 n'est pas volé: originalité, intérêt de l'histoire, personnages attachants, ....
j'ai lu cette trilogie il y a bien 10 ans.. mais il cela m'a très surement laissé un souvenir indélibile. A conseiller aux amoureux de la nature qui aimeraient finalement se (re)poser avec légereté de toutes les questions qui fondent notre humanité: la communauté, la religion, la place de l'individu, l'art.... Et même si la trilogie est complétement improbable surtout vers la fin, on comprend aisément que cette série ait propulsée Bernard Werber au rang de superstar de la littérature fantastique... Titre qu'il ne mérite pas forcément au vue des productions qui suivront.
Ma note: 18/20. Il perd tout de même un point pour le troisième opus qui manque d'originalité et est complétement improbable. Pour l'ensemble de l'oeuvre ce 18 n'est pas volé: originalité, intérêt de l'histoire, personnages attachants, ....
Invité- Invité
Re: [Werber, Bernard] Les fourmis - tome 3: La révolution des fourmis
Assez d'accord : la fin vire au délire sous acide, même si la trilogie complète est de bonne qualité.Muad a écrit:Il perd tout de même un point pour le troisième opus qui manque d'originalité et est complétement improbable.
Pour ce qui est des autres œuvres de l'auteur, je n'en ai lu qu'une : Les Thanatonautes, qui m'avait bien plu, même s'il n'y avait peut-être pas de quoi l'introniser grand pape du fantastique français, effectivement.
Invité- Invité
Re: [Werber, Bernard] Les fourmis - tome 3: La révolution des fourmis
J'avais adoré les deux premiers volets de la trilogie et surtout le deuxième.
Le troisième m'a énormément déçue, je ne l'ai même pas fini...
Dommage
Le troisième m'a énormément déçue, je ne l'ai même pas fini...
Dommage
Invité- Invité
Re: [Werber, Bernard] Les fourmis - tome 3: La révolution des fourmis
Après avoir lu de nombreuses critiques négatives de la part de personnes ayant apprécié les deux tomes précédents, je commençais à avoir peur mais...non. Je pensais que Werber allait décidemment me décevoir avec ses fins de trilogies, comme dans le cycle des dieux, bien qu'il reste un de mes auteurs préférés, sinon mon auteur préféré. J'ai été agréablement surprise.
Ce qui frappe dans ce livre, c'est bien sûr avant tout le conflit entre l'être humain et les autres espèces. Tout comme le dit 103ème, il ne cherche plus à s'adapter à la nature mais veut qu'elle s'adapte à lui. Son cris de rage à la fin de l'oeuvre, lorsqu'elle demande aux êtres humains de prouver leur intelligence, est représentatif de cette manière de penser. Il est vrai que la plupart des personnes, à l'image du prefet Dupeyron, ne peuvent concevoir qu'une autre forme de vie soit auss intelligente qu'eux.
Il n'y a cependant pas que ça dans ce troisième tome, autrement il n'apporterait finalement pas grand-chose à l'ensemble. Dans la société humaine comme dans la société fourmi, c'est la lutte des anciens et des modernes. Tout comme Julie Pinson qui veut renverser le "vieux monde sclérosé", 103ème veut faire évoluer sa fourmilière. Et tous deux rencontrent des résistances, tout comme Maximilien, le policier très extrême-droite. Sa peur de l'autre, son conservatisme, jusque son idée ahurissante selon laquelle penser est dangereux et qu'il faut se contenter de chercher le bonheur et de s'intégrer à la société...Ajouté à cela son désir psychopathe de détruire tout ce qui n'est pas humain, y compris les forêts et, malgré tout, son mépris pour les humains qui l'entourent, tout comme sa femme et sa fille. Les méchants sont sans doute trop méchants et manquent de profondeur psychologique, mais cela passe finalement. Par contre, je trouve dommage que cette révolution se passe dans un lycée, donnant un côté "crise d'ado" à la révolutio. Julie Pinson, par exemple, a 19 ans, soit un an de moins que moi, et est décrite comme une adolescente rebelle. Je pense que si on me parlait d'adolescence à 19 ans, j'aurais remis mon interlocuteur à sa place... Dommage. Mais tout de même, j'ai aimé l'ensemble.
J'ai retrouvé avec plaisir la mentalité de Werber, l'utopiste. Cela lui vaut beaucoup de moqueries, ce que je trouve déplorable, comme s'il n'était plus permis de rêver et qu'il fallait être blasé. J'ai lu des choses qui m'ont choqué, des critiques insultantes, comme quoi Werber serait lu par des gens d'une moyenne d'âge de quinze ans donc que l'on ne pouvait en attendre beaucoup, d'autres l'opposent à de la "vraie littérature" ou encore vont jusqu'à le traiter de "pauvre type" sur des blogs. Bref, je pense que le clivage entre monde nouveau et monde ancien est bel et bien présent et ne s'applique pas qu'à l'époque baroque... Le roman étant le lieu de l'imagination, je trouve remarquable de s'en servir pour faire passer des messages, tout en se délivrant des codes habituels. Que les adaptes de la littérature classique se rassurent, Werber maîtrise avec brio le "placere, docere". J'ai apprécié ces aperçus de diverses révolutions.Alors certes, certaines choses ne sont pas réalistes, mais en même temps, c'est un roman. Et oui, on ne parle pas avec des fourmis et puis des lycéens ne peuvent fabriquer des machines super-complexe en quatre jours alors que cela mettrait des années aux meilleurs chercheurs... Mais cela fait rêver et réfléchir, j'apprécie.
Un beau plaidoyer contre la peur de l'autre, de ce qui est différent de nous. Si cette trilogie n'est pas un coup de coeur, je vote tout de même "beaucoup apprécié".
Ce qui frappe dans ce livre, c'est bien sûr avant tout le conflit entre l'être humain et les autres espèces. Tout comme le dit 103ème, il ne cherche plus à s'adapter à la nature mais veut qu'elle s'adapte à lui. Son cris de rage à la fin de l'oeuvre, lorsqu'elle demande aux êtres humains de prouver leur intelligence, est représentatif de cette manière de penser. Il est vrai que la plupart des personnes, à l'image du prefet Dupeyron, ne peuvent concevoir qu'une autre forme de vie soit auss intelligente qu'eux.
Il n'y a cependant pas que ça dans ce troisième tome, autrement il n'apporterait finalement pas grand-chose à l'ensemble. Dans la société humaine comme dans la société fourmi, c'est la lutte des anciens et des modernes. Tout comme Julie Pinson qui veut renverser le "vieux monde sclérosé", 103ème veut faire évoluer sa fourmilière. Et tous deux rencontrent des résistances, tout comme Maximilien, le policier très extrême-droite. Sa peur de l'autre, son conservatisme, jusque son idée ahurissante selon laquelle penser est dangereux et qu'il faut se contenter de chercher le bonheur et de s'intégrer à la société...Ajouté à cela son désir psychopathe de détruire tout ce qui n'est pas humain, y compris les forêts et, malgré tout, son mépris pour les humains qui l'entourent, tout comme sa femme et sa fille. Les méchants sont sans doute trop méchants et manquent de profondeur psychologique, mais cela passe finalement. Par contre, je trouve dommage que cette révolution se passe dans un lycée, donnant un côté "crise d'ado" à la révolutio. Julie Pinson, par exemple, a 19 ans, soit un an de moins que moi, et est décrite comme une adolescente rebelle. Je pense que si on me parlait d'adolescence à 19 ans, j'aurais remis mon interlocuteur à sa place... Dommage. Mais tout de même, j'ai aimé l'ensemble.
J'ai retrouvé avec plaisir la mentalité de Werber, l'utopiste. Cela lui vaut beaucoup de moqueries, ce que je trouve déplorable, comme s'il n'était plus permis de rêver et qu'il fallait être blasé. J'ai lu des choses qui m'ont choqué, des critiques insultantes, comme quoi Werber serait lu par des gens d'une moyenne d'âge de quinze ans donc que l'on ne pouvait en attendre beaucoup, d'autres l'opposent à de la "vraie littérature" ou encore vont jusqu'à le traiter de "pauvre type" sur des blogs. Bref, je pense que le clivage entre monde nouveau et monde ancien est bel et bien présent et ne s'applique pas qu'à l'époque baroque... Le roman étant le lieu de l'imagination, je trouve remarquable de s'en servir pour faire passer des messages, tout en se délivrant des codes habituels. Que les adaptes de la littérature classique se rassurent, Werber maîtrise avec brio le "placere, docere". J'ai apprécié ces aperçus de diverses révolutions.Alors certes, certaines choses ne sont pas réalistes, mais en même temps, c'est un roman. Et oui, on ne parle pas avec des fourmis et puis des lycéens ne peuvent fabriquer des machines super-complexe en quatre jours alors que cela mettrait des années aux meilleurs chercheurs... Mais cela fait rêver et réfléchir, j'apprécie.
Un beau plaidoyer contre la peur de l'autre, de ce qui est différent de nous. Si cette trilogie n'est pas un coup de coeur, je vote tout de même "beaucoup apprécié".
Mounain- Grand expert du forum
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Genre littéraire préféré : tout ce qui me tombe sous la main
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Re: [Werber, Bernard] Les fourmis - tome 3: La révolution des fourmis
d'accord avec toi Mounain :9ç<:
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
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