[Kyung-Sook, Shin] Prends soin de maman
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prends soin de maman
[Kyung-Sook, Shin] Prends soin de maman
Prends soin de maman
Roman
270 pages édité chez Oh éditions
résumé
Le jour où Sonyŏ disparaît, égarée dans la métropole, ses enfants, devenus adultes, voient un abîme s’ouvrir devant eux. Ensemble, ils se démènent pour la retrouver. Et, chacun à son tour, ils explorent ce lien unique qui les liait – les lie encore – avec celle qui leur a donné le jour. Les attentions quotidiennes, au village où ils ont été élevés, les espoirs que leur mère plaçait en eux, son soutien indéfectible…
Eux qui sont partis vivre leur vie, laissant derrière eux cette femme uniquement préoccupée de leur bonheur, se heurtent à son absence. Au vide auquel elle les confronte. Au vertige de la disparition…
Un hommage bouleversant à l’amour maternel, unique, universel et absolu.
Mon ressenti
C’est l’histoire d’une famille, d’un couple âgé (ensemble depuis 50 bonnes années). Ils vont à Séoul pour voir leur fils aîné. A la gare, ils sont séparés par la foule et Sonyo (la femme) se perd. C’est le début de l’histoire…
Divisé en quatre parties, chacun va raconter et comprendre sa relation à sa mère, à cette femme. Ils vont découvrir des choses autour de cette femme qu’ils croyaient tous connaître. La dernière partie, c’est Sonyo qui va parler d’elle, de sa vie de femme et de mère.
Le lecteur a l’image d’une femme rude, exigeante, austère. Elle fait ce qu’elle doit faire sans repos : travailler, s’occuper de la maison, des repas, du jardin, des enfants… Sans jamais se plaindre, elle donne constamment de sa personne malgré l’abandon, les tromperies, la maladie…
La disparition de Sonyo va briser l’équilibre de cette famille et remettre en perspective les relations de chacun et permettre une prise de conscience.
Chacun son style : la fille s’adresse à moi, à toi, elle emploie le pronom tu, comme si tu étais une amie. Elle me parle de sa relation avec sa mère, cette femme qui attend tellement d’elle. Pourtant, elle (la fille) a choisi un autre destin, elle est écrivain et voyage… Elle évoque la passation entre une mère et sa fille, la culture, du travail des femmes, des traditions, et pourquoi, elle a choisi de partir ailleurs.
Le fils réfléchit à son parcourt, c’est l’aîné, celui sur qui tout repose, il est dans l’introspection, il réfléchit à sa vie. Il pense à tout les petits gestes que tous les jours sa mère a fait pour qu’il avance vers une destiné hors pair. Avec lui, j’ai découvert la famille coréenne et ses valeurs, la résonance du travail, de la place de chacun, de la politesse, du rang…
Le père et l’homme découvre en cherchant sa femme, la vie de cette dernière. Il se rend compte qu’il ne connaît pas du tout cette femme avec qui il a passé une bonne partie de sa vie. Il se souvient de sa relation avec elle, de son mépris, de ses envies de liberté, de sa soif d’avoir d’autres femmes. De souvenirs tendres à des souvenirs violents, il se raconte sans détour et sans secret. En fait, il se rend compte qu’il aime cette femme au moment où il risque de la perdre.
Pour finir, Sonyo évoque son cheminement depuis qu’elle était une jeune fille de 13 ans jusqu’à aujourd’hui… son départ pour être une femme mariée, un choix qu’elle subit, une vie qu’elle n’a pas choisie… et ce qu’elle fait dans une journée… c’est toute la vie d’une maison coréenne que j’ai découvert, ses croyances, sa culture, ses rituels… c’est aussi le don de soi sans compter, plein et entier, sans attendre de retour… c’est la négation de soi-même. Et pourtant, dans ce qu’elle décrit même si la joie n’est pas là tous les jours, elle aime son jardin, certaines rencontres et toujours avec bienveillance et sa famille. Elle s’adresse à toi comme si tu étais sa fille ou son fils….
Au travers de ce livre, l’auteur évoque l’image de la mère bien sûr, mais surtout, la perte d’un être… C’est bien connu, c’est parce qu’il y a perte que l’on s’aperçoit de la porté du manque et de ce que cela apportait dans la vie. C’est ce sentiment de culpabilité, qui est mis à jour dans ce très beau livre, comment nous pouvons passé à côté d’être qui nous sont chers sans nous arrêter sur ce qu’ils nous apportent. C’est un hymne à la mère, bien sûr, mais aussi à ce pays qu’est la Corée.
Un livre à découvrir absolument
un grand merci au forum et aux éditions OH pour cette merveilleuse découverte
Roman
270 pages édité chez Oh éditions
résumé
Le jour où Sonyŏ disparaît, égarée dans la métropole, ses enfants, devenus adultes, voient un abîme s’ouvrir devant eux. Ensemble, ils se démènent pour la retrouver. Et, chacun à son tour, ils explorent ce lien unique qui les liait – les lie encore – avec celle qui leur a donné le jour. Les attentions quotidiennes, au village où ils ont été élevés, les espoirs que leur mère plaçait en eux, son soutien indéfectible…
Eux qui sont partis vivre leur vie, laissant derrière eux cette femme uniquement préoccupée de leur bonheur, se heurtent à son absence. Au vide auquel elle les confronte. Au vertige de la disparition…
Un hommage bouleversant à l’amour maternel, unique, universel et absolu.
Mon ressenti
C’est l’histoire d’une famille, d’un couple âgé (ensemble depuis 50 bonnes années). Ils vont à Séoul pour voir leur fils aîné. A la gare, ils sont séparés par la foule et Sonyo (la femme) se perd. C’est le début de l’histoire…
Divisé en quatre parties, chacun va raconter et comprendre sa relation à sa mère, à cette femme. Ils vont découvrir des choses autour de cette femme qu’ils croyaient tous connaître. La dernière partie, c’est Sonyo qui va parler d’elle, de sa vie de femme et de mère.
Le lecteur a l’image d’une femme rude, exigeante, austère. Elle fait ce qu’elle doit faire sans repos : travailler, s’occuper de la maison, des repas, du jardin, des enfants… Sans jamais se plaindre, elle donne constamment de sa personne malgré l’abandon, les tromperies, la maladie…
La disparition de Sonyo va briser l’équilibre de cette famille et remettre en perspective les relations de chacun et permettre une prise de conscience.
Chacun son style : la fille s’adresse à moi, à toi, elle emploie le pronom tu, comme si tu étais une amie. Elle me parle de sa relation avec sa mère, cette femme qui attend tellement d’elle. Pourtant, elle (la fille) a choisi un autre destin, elle est écrivain et voyage… Elle évoque la passation entre une mère et sa fille, la culture, du travail des femmes, des traditions, et pourquoi, elle a choisi de partir ailleurs.
Le fils réfléchit à son parcourt, c’est l’aîné, celui sur qui tout repose, il est dans l’introspection, il réfléchit à sa vie. Il pense à tout les petits gestes que tous les jours sa mère a fait pour qu’il avance vers une destiné hors pair. Avec lui, j’ai découvert la famille coréenne et ses valeurs, la résonance du travail, de la place de chacun, de la politesse, du rang…
Le père et l’homme découvre en cherchant sa femme, la vie de cette dernière. Il se rend compte qu’il ne connaît pas du tout cette femme avec qui il a passé une bonne partie de sa vie. Il se souvient de sa relation avec elle, de son mépris, de ses envies de liberté, de sa soif d’avoir d’autres femmes. De souvenirs tendres à des souvenirs violents, il se raconte sans détour et sans secret. En fait, il se rend compte qu’il aime cette femme au moment où il risque de la perdre.
Pour finir, Sonyo évoque son cheminement depuis qu’elle était une jeune fille de 13 ans jusqu’à aujourd’hui… son départ pour être une femme mariée, un choix qu’elle subit, une vie qu’elle n’a pas choisie… et ce qu’elle fait dans une journée… c’est toute la vie d’une maison coréenne que j’ai découvert, ses croyances, sa culture, ses rituels… c’est aussi le don de soi sans compter, plein et entier, sans attendre de retour… c’est la négation de soi-même. Et pourtant, dans ce qu’elle décrit même si la joie n’est pas là tous les jours, elle aime son jardin, certaines rencontres et toujours avec bienveillance et sa famille. Elle s’adresse à toi comme si tu étais sa fille ou son fils….
Au travers de ce livre, l’auteur évoque l’image de la mère bien sûr, mais surtout, la perte d’un être… C’est bien connu, c’est parce qu’il y a perte que l’on s’aperçoit de la porté du manque et de ce que cela apportait dans la vie. C’est ce sentiment de culpabilité, qui est mis à jour dans ce très beau livre, comment nous pouvons passé à côté d’être qui nous sont chers sans nous arrêter sur ce qu’ils nous apportent. C’est un hymne à la mère, bien sûr, mais aussi à ce pays qu’est la Corée.
Un livre à découvrir absolument
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Dernière édition par Pinky le Mer 4 Mai 2011 - 10:25, édité 1 fois
Pinky- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
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Re: [Kyung-Sook, Shin] Prends soin de maman
C'est un des récents partenariats, je me souviens.
Est-ce qu'on y ressent la culture asiatique (dans ce cas précis coréenne) ou pas du tout dans ce roman?
Est-ce qu'on y ressent la culture asiatique (dans ce cas précis coréenne) ou pas du tout dans ce roman?
Invité- Invité
Re: [Kyung-Sook, Shin] Prends soin de maman
oui tout à fait, chaque membre à sa façon te parle des valeurs, des traditions, des mets, des relations...
Pinky- Grand sage du forum
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Re: [Kyung-Sook, Shin] Prends soin de maman
j'adore la culture asiatique... Ce roman a l'air pas mal. Merci pour ta critique!
Invité- Invité
Re: [Kyung-Sook, Shin] Prends soin de maman
de rien Nymou
Pinky- Grand sage du forum
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Re: [Kyung-Sook, Shin] Prends soin de maman
J'avais pressenti que ce livre était de qualité d'ou le fait que j'avais postulé à son attribution sans succès cette fois, je vais me le procurer
Re: [Kyung-Sook, Shin] Prends soin de maman
bonne lecture Loubhi
Pinky- Grand sage du forum
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Re: [Kyung-Sook, Shin] Prends soin de maman
Je remercie Partage lecture et les éditions "oh, éditions" pour ce partenariat.
Sonyo, une femme d’une cinquantaine d’années disparaît dans la foule sur le quai d’un métro. Son mari qui était avec elle ne s’aperçoit de sa disparition qu’une station plus loin.
Mis au courant, les enfants (adultes) entreprennent les démarches pour retrouver leur mère. Entre conflits, désarroi, culpabilité chacun à leur tour se rappelle de leur mère/femme, de la vie avec elle, de ce qu’elle a fait pour eux.
Le livre est divisé en 4 parties racontées tour à tour par la sœur et le frère aînés, le père et enfin la mère.
L’histoire est racontée en « tu » (à part la partie 2) ce qui ma pas mal perturbée (« tu ne pouvais pas partir en laissant ta mère dans la grange,... », « Ta mère vous disait, … », etc.). Je ne savais pas trop qui parlait au début, et il m’a fallu plusieurs détails pour identifier la personne. Ensuite comme les personnages étaient décrits au fur et à mesure, ils étaient plus facilement identifiables. Mais je n’ai vraiment pas accroché à ce style d’écriture.
Par l’intermédiaire de ceux qui racontent nous apprenons à connaître cette femme disparue que son mari ne connaissait pas vraiment et qui donnait tout pour ces enfants. C'est une femme qui s'efface et donne beaucoup pour le bonheur de ces proches.
J’ai découvert et apprécié un pays une culture que je ne connaissais pas.
J’ai eu pas mal de difficultés à écrire cette critique car l’histoire en elle-même m’a plu et touchée mais le style d’écriture m’a bloqué dans ma lecture et je ne suis parvenu à passer outre.
Ma note : 6,5/10
Mis au courant, les enfants (adultes) entreprennent les démarches pour retrouver leur mère. Entre conflits, désarroi, culpabilité chacun à leur tour se rappelle de leur mère/femme, de la vie avec elle, de ce qu’elle a fait pour eux.
Le livre est divisé en 4 parties racontées tour à tour par la sœur et le frère aînés, le père et enfin la mère.
L’histoire est racontée en « tu » (à part la partie 2) ce qui ma pas mal perturbée (« tu ne pouvais pas partir en laissant ta mère dans la grange,... », « Ta mère vous disait, … », etc.). Je ne savais pas trop qui parlait au début, et il m’a fallu plusieurs détails pour identifier la personne. Ensuite comme les personnages étaient décrits au fur et à mesure, ils étaient plus facilement identifiables. Mais je n’ai vraiment pas accroché à ce style d’écriture.
Par l’intermédiaire de ceux qui racontent nous apprenons à connaître cette femme disparue que son mari ne connaissait pas vraiment et qui donnait tout pour ces enfants. C'est une femme qui s'efface et donne beaucoup pour le bonheur de ces proches.
J’ai découvert et apprécié un pays une culture que je ne connaissais pas.
J’ai eu pas mal de difficultés à écrire cette critique car l’histoire en elle-même m’a plu et touchée mais le style d’écriture m’a bloqué dans ma lecture et je ne suis parvenu à passer outre.
Ma note : 6,5/10
Invité- Invité
Re: [Kyung-Sook, Shin] Prends soin de maman
Ce que j’en ai pensé :
« Prends soin de maman » est un roman bouleversant, qui m’a ému comme jamais. Une fois ce roman refermé, je n’avais qu’une envie : prendre ma mère dans mes bras et la remercier pour tout ce qu’elle fait. Dans une vie qui va à cent à l’heure et, où l’on remet toujours tout à plus tard en se disant « il sera bien assez temps demain », on oublie facilement l’importance qu’occupe nos proches dans notre vie. Ce roman agit comme un électrochoc : peut être demain sera-t-il trop tard...
Sonyo, maman de quatre grands enfants, se perd dans la capitale lors d’un déplacement. C’est la panique dans sa famille. Les jours passent et ils n’ont toujours aucune nouvelle. Arrive alors une grande remise en question de la part de chacun de ses proches. Ses enfants d’abord, qui regrettent chacun à tour de rôle leur négligence envers leur mère; son mari, souvent absent, mais aussi sa belle-sœur qui ne cessait de la rabrouer.
Le roman est composé de quatre courts chapitres, chacun consacré à un membre de la famille de Sonyo : son fils aîné, sa fille aînée, son mari et enfin Sonyo elle-même. La narration peut être un peu déstabilisante car elle alterne entre le « je » et le « tu » que l’on ne voit pas souvent en littérature. Ce roman m’a d’ailleurs rappelé un autre roman qui employait la deuxième personne du singulier, il s’agit de « Un jardin sur le ventre » de Fabienne Berthaud qui abordait le même thème : les relations mère-enfants. Si ce dernier était magnifique, « Prends soin de maman » n’a rien à lui envier. Si l’on passe outre la narration déstabilisante de prime abord et que l’on se concentre sur l’histoire, on ne peut qu’être charmé, ému, remué. Les qualificatifs ne manquent pas tant ce roman est riche en émotions. Chaque personnage fait appel à sa mémoire et se remémore des petites anecdotes de la vie quotidienne concernant leur mère/épouse et se rend compte qu’il n’a pas porté beaucoup d’attention à cette femme, qui leur a pourtant consacré sa vie, sa santé.
Les références culturelles jalonnent le roman. Notamment une scène où le grand frère se remémore que sa sœur a un jour refusé de lui nettoyer ses chaussures. Il faut savoir que dans la plupart des pays asiatiques, les femmes de la famille sont sensées nettoyer les chaussures des mâles de la famille chaque soir en signe de respect. Il est aussi souvent question de fêtes coréennes (celle des ancêtres) ou de plats traditionnels, le dépaysement est donc assuré.
En conclusion :
Enfin, vous l’aurez compris, j’ai été conquise par ce roman qui m’a chaviré par son sujet traité avec pudeur et justesse, et qui m’habitera longtemps. Un roman sur l’amour parent enfants, sur la place de nos « anciens », sur l’importance des relations familiales. Souvent triste mais surtout incroyablement lumineux, « Prends soin de maman » est une perle de la littérature coréenne. Alors s’il vous plait, prenez soin de maman !
Ma note : 4.75/5
« Prends soin de maman » est un roman bouleversant, qui m’a ému comme jamais. Une fois ce roman refermé, je n’avais qu’une envie : prendre ma mère dans mes bras et la remercier pour tout ce qu’elle fait. Dans une vie qui va à cent à l’heure et, où l’on remet toujours tout à plus tard en se disant « il sera bien assez temps demain », on oublie facilement l’importance qu’occupe nos proches dans notre vie. Ce roman agit comme un électrochoc : peut être demain sera-t-il trop tard...
Sonyo, maman de quatre grands enfants, se perd dans la capitale lors d’un déplacement. C’est la panique dans sa famille. Les jours passent et ils n’ont toujours aucune nouvelle. Arrive alors une grande remise en question de la part de chacun de ses proches. Ses enfants d’abord, qui regrettent chacun à tour de rôle leur négligence envers leur mère; son mari, souvent absent, mais aussi sa belle-sœur qui ne cessait de la rabrouer.
Le roman est composé de quatre courts chapitres, chacun consacré à un membre de la famille de Sonyo : son fils aîné, sa fille aînée, son mari et enfin Sonyo elle-même. La narration peut être un peu déstabilisante car elle alterne entre le « je » et le « tu » que l’on ne voit pas souvent en littérature. Ce roman m’a d’ailleurs rappelé un autre roman qui employait la deuxième personne du singulier, il s’agit de « Un jardin sur le ventre » de Fabienne Berthaud qui abordait le même thème : les relations mère-enfants. Si ce dernier était magnifique, « Prends soin de maman » n’a rien à lui envier. Si l’on passe outre la narration déstabilisante de prime abord et que l’on se concentre sur l’histoire, on ne peut qu’être charmé, ému, remué. Les qualificatifs ne manquent pas tant ce roman est riche en émotions. Chaque personnage fait appel à sa mémoire et se remémore des petites anecdotes de la vie quotidienne concernant leur mère/épouse et se rend compte qu’il n’a pas porté beaucoup d’attention à cette femme, qui leur a pourtant consacré sa vie, sa santé.
Les références culturelles jalonnent le roman. Notamment une scène où le grand frère se remémore que sa sœur a un jour refusé de lui nettoyer ses chaussures. Il faut savoir que dans la plupart des pays asiatiques, les femmes de la famille sont sensées nettoyer les chaussures des mâles de la famille chaque soir en signe de respect. Il est aussi souvent question de fêtes coréennes (celle des ancêtres) ou de plats traditionnels, le dépaysement est donc assuré.
En conclusion :
Enfin, vous l’aurez compris, j’ai été conquise par ce roman qui m’a chaviré par son sujet traité avec pudeur et justesse, et qui m’habitera longtemps. Un roman sur l’amour parent enfants, sur la place de nos « anciens », sur l’importance des relations familiales. Souvent triste mais surtout incroyablement lumineux, « Prends soin de maman » est une perle de la littérature coréenne. Alors s’il vous plait, prenez soin de maman !
Ma note : 4.75/5
Un immense merci à Partage Lecture et aux éditions Oh! pour cette merveilleuse lecture !
Invité- Invité
Re: [Kyung-Sook, Shin] Prends soin de maman
" Prends soin de Maman ".
Un livre tout à fait étonnant.
Un style d’écriture tout à fait déconcertant. Ce passage d’un personnage à l’autre, le tutoiement, cette façon de s’adresser à la mère disparue, d’évoquer les souvenirs sont présentés de manière inhabituelle.
Nous avons davantage l’habitude de lire des romans écrits soit à la première personne du singulier, soit à la troisième.
Et ce style m’a décontenancée et j’ai eu difficile à m’y faire.
C’est une très belle et très émouvante histoire.
Une femme, une mère disparait.
Et ses enfants, son mari se remémorent.
Une foule de détails, de souvenirs propres à chacun d’eux leur reviennent en mémoire.
Dans chacun de ces détails, ils réalisent que leur mère était toujours présente, attentive à leur bien-être, généreuse, oublieuse d’elle-même.
Le mari aussi découvre, enfin, cette épouse qui a vécu à ses côtés. Il réalise qu’il ne s’en est pas beaucoup soucié. Bien trop occupé à vivre sa vie.
L’absence de cette femme crée un vide immense. Impossible à combler.
Ils le comprennent. Trop tard, hélas.
C’est un roman, qui passé la difficulté d’adaptation à la lecture, se révèle riche et dense en émotions, en sentiments.
Un roman qui nous fait connaître les coutumes, les traditions, la culture de ce pays qui en est si riche et que l’on connait peu : la Corée.
Merci aux Editions Oh Editions et au partenariat de m’avoir permis d’approcher un autre style de lecture, une autre manière d’écrire.
Merci pour ce très beau livre.
Un livre tout à fait étonnant.
Un style d’écriture tout à fait déconcertant. Ce passage d’un personnage à l’autre, le tutoiement, cette façon de s’adresser à la mère disparue, d’évoquer les souvenirs sont présentés de manière inhabituelle.
Nous avons davantage l’habitude de lire des romans écrits soit à la première personne du singulier, soit à la troisième.
Et ce style m’a décontenancée et j’ai eu difficile à m’y faire.
C’est une très belle et très émouvante histoire.
Une femme, une mère disparait.
Et ses enfants, son mari se remémorent.
Une foule de détails, de souvenirs propres à chacun d’eux leur reviennent en mémoire.
Dans chacun de ces détails, ils réalisent que leur mère était toujours présente, attentive à leur bien-être, généreuse, oublieuse d’elle-même.
Le mari aussi découvre, enfin, cette épouse qui a vécu à ses côtés. Il réalise qu’il ne s’en est pas beaucoup soucié. Bien trop occupé à vivre sa vie.
L’absence de cette femme crée un vide immense. Impossible à combler.
Ils le comprennent. Trop tard, hélas.
C’est un roman, qui passé la difficulté d’adaptation à la lecture, se révèle riche et dense en émotions, en sentiments.
Un roman qui nous fait connaître les coutumes, les traditions, la culture de ce pays qui en est si riche et que l’on connait peu : la Corée.
Merci aux Editions Oh Editions et au partenariat de m’avoir permis d’approcher un autre style de lecture, une autre manière d’écrire.
Merci pour ce très beau livre.
Paprika- Grand sage du forum
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