[Moriconi, martine] En finit-on jamais d'aimer ceux que l'on aime?
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[Moriconi, martine] En finit-on jamais d'aimer ceux que l'on aime?
En finit-on jamais d'aimer ceux que l'on aime?, Moriconi Martine
Robert Laffont 2011, 196 p
Quatrième de Couverture:
Pauline et Guillaume, Elisabeth et Pierre, Benjamin, Olivier... Dans les années 80, ils étaient inséparables, de ces amitiés qui se nouent à l'aube de l'âge adulte et qui durent pour la vie, même quand la vie nous fait prendre des chemins différents. Vingt-cinq ans plus tard, à l'heure des premiers bilans de la cinquantaine, Pierre et Elisabeth ne savent plus pourquoi ils sont toujours ensemble ; Benjamin papillonne comme un éternel ado, Olivier tire sa révérence. EtPauline... Contre toute attente, Pauline retrouve Guillaume, le seul à s'être clairement éloigné de tous les autres. Ils ont tellement joué 'je t'aime moi non plus 'tous les deux, et ça s' est si mal terminé... Espérer contre l'évidence, les statistiques, les leçons du passé, bref la raison la plus élémentaire, que vingt-cinq ans plus tard les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets : Pauline a conscience de son inconscience. Mais le coeur a ses raisons, etc. Le coeur a ses secrets, aussi : pour ne pas réveiller les démons du passé, Guillaume demande à Pauline de taire leurhistoire. Vouloir garder un tel secret devant ceux qui vous connaissent le mieux et qui vous ont ramassée en miettes après la rupture, c'est une gageure. Presque aussi risquée que de ne pas tourner le dos à cette deuxième chance que lui offre la vie. D'ailleurs, Pauline n'est plus si sûre de vouloir la saisir... Avec comme fil rouge l'histoire de Pauline et Guillaume, un 'Vincent, François, Paul et les autres 'd' aujourd'hui qui nous tend, avec humour et tendresse, le miroir de toute une génération.
Lecture
Six amis ont été inséparables à vingt ans. Depuis chacun a évolué différemment. Les ruptures, les unions, les réussites et les échecs les ont séparés. Vingt ans plus tard, le décès de l'un de leurs amis communs les rapproche à nouveau. Les vieilles amours et rancœurs resurgissent mais les acteurs ont changé.
Avis.
Malgré ses 200 pages, ce livre se lit rapidement, très rapidement même, en quatre heures dans mon cas. Le style d'écriture est léger, l'enchaînement rapide, ne poussant pas à s’attarder.
En parallèle de l'histoire actuelle de ce groupe, on suit dans des retours en arrière les événements qui, il y a 20 ans, ont créé les échos actuels. Les amitiés se font et se défont. Les couples se créent, se trahissent, se déchirent où se retrouvent. Cette légèreté, cette vitesse font que tout cela se passe sans que l'on ait vraiment le temps ou la volonté de s'attarder ou de s'attacher. Le nombre de personnages et la variabilité des relations créent une espèce de mouvement qui floute les personnages sans que la mise au point de l'objectif n’ait le temps de se faire sur l’un ou l’autre. Les personnages secondaires sont encore plus des figurants éphémères et dispensables.
À trop papillonner d'une histoire à l'autre, d'une époque à l'autre, je me suis senti étranger à toute cette agitation. Et cela d'autant plus que à plusieurs reprises, les comportements des protagonistes m'ont semblé factices, purement scénarisés et non naturels. Jamais de point d'ancrage, l'auteur ne prend pas le temps de poser des chapitres où ils pourraient consolider leurs sentiments, asseoir leur réalité. Il manque des repères où s'arrêter pour pouvoir les écouter et les comprendre.
Tout tourne, souvent à vide. L'impression demeure que le but était de caser tous ces éléments dans un nombre astreint de pages.
Le seul personnage qui gagne un peu de profondeur est Pauline, la narratrice principale du livre. Mais son histoire est à la fois si décousue et éparpillée dans celles des autres acteurs que l'attention s’en détache facilement.
Elle est cependant la seule qui permette à l'auteur de mener une réflexion sur l'évolution des personnages. Sur le fait que la volonté d'absolu d'un amour de 20 ans ne saurait se satisfaire d'imperfections, tandis que la sagesse désillusionnée d’une quarantenaire pourrait y trouver son bonheur. Et là je ne partage, mais alors pas du tout, cette approche. Elle laisse entendre que la vie rabote la passion pour ne laisser que des restes avariés dont une âme usée peut se satisfaire. Je ne m'y retrouve absolument pas.
Une seule petite étincelle de rêve lors du match de foot laisse pourtant entrevoir ce qu'aurait pu être ce livre s'il était moins resté engoncé.
Conclusion
Un livre léger raconté plutôt qu'écrit.
Ma note 11/20
Invité- Invité
Re: [Moriconi, martine] En finit-on jamais d'aimer ceux que l'on aime?
Martine Moriconi écrit ici un roman doux-amer sur l'amitié, le couple et les aléas de la vie. on retrouve une bande de copains vingt ans après. Le temps a marqué les personnes et les couples ont évolué suite aux situations sociales difficiles, au chômage,à la difficulté de travailler dans le monde des médias. C'est un monde difficile parce qu'il faut toujours trouver de nouvelles idées, gagner à l'audimat, éviter si possible de faire de mauvaises séries. Martine Moriconi nous parle ici en professionnel puisqu'elle est scénariste pour le cinéma et la télévision. Elle a un regard lucide sur ce milieu.
Mais, c'est avant tout un roman sur l'amitié, ses mensonges, ses tromperies et la difficulté de faire durer un couple. Parce que l'on ne réagit pas de la même manière à vingt ans qu'à cinquante, il faut passer de l'espoir de rencontrer l'homme de sa vie à la résignation, la seule volonté de se faire plaisir et d'éviter la solitude.
Le style littéraire est moderne et dynamique. La construction en paragraphes alternant les situations actuelles et les actes de jeunesse permet de distiller habilement des éléments d'analyse, de compréhension.
J'ai aimé le ton et l'atmosphère car Pauline analyse avec beaucoup de délicatesse la situation. elle constate plus qu'elle ne regrette, ce qui en fait un livre positif.
J'ai ainsi repensé au livre de David Foenkinos La délicatesse. Même si il n'y a pas le même degré de finesse, on en retrouve l'esprit d'équilibre entre amour et amitié.
Martine Moriconi a réussi un livre agréable à lire , lucide. Un premier roman réussi.
Mais, c'est avant tout un roman sur l'amitié, ses mensonges, ses tromperies et la difficulté de faire durer un couple. Parce que l'on ne réagit pas de la même manière à vingt ans qu'à cinquante, il faut passer de l'espoir de rencontrer l'homme de sa vie à la résignation, la seule volonté de se faire plaisir et d'éviter la solitude.
Le style littéraire est moderne et dynamique. La construction en paragraphes alternant les situations actuelles et les actes de jeunesse permet de distiller habilement des éléments d'analyse, de compréhension.
J'ai aimé le ton et l'atmosphère car Pauline analyse avec beaucoup de délicatesse la situation. elle constate plus qu'elle ne regrette, ce qui en fait un livre positif.
J'ai ainsi repensé au livre de David Foenkinos La délicatesse. Même si il n'y a pas le même degré de finesse, on en retrouve l'esprit d'équilibre entre amour et amitié.
Martine Moriconi a réussi un livre agréable à lire , lucide. Un premier roman réussi.
Invité- Invité
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