[Zola, Emile] Nantas
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[Zola, Emile] Nantas
Nantas (suivi de Mme Sourdis)
Emile Zola
Nouvelles classiques
110 pages
Résumé[u]
Nantas, un jeune Marseillais ambitieux qui vient de monter à Paris, ne parvient pas à trouver de situation lorsqu'un soir une mystérieuse visiteuse lui propose d'épouser Flavie, la fille du baron Danvilliers : il reconnaîtra l'enfant dont elle est enceinte et percevra deux cent mille francs. Simplement, la jeune fille lui demande de n'être jamais son mari que de nom et, après sa brillante ascension sociale, c'est Flavie que Nantas voudra conquérir. Relation qui s'inverse dans la seconde nouvelle, où le triomphe de la virilité se retourne en défaite. Car si Adèle désire épouser Ferdinand Sourdis dans l'espoir de mener le jeune peintre à la gloire, la paresse aussi bien que la débauche du mari conduisent peu à peu sa jeune femme à achever ses tableaux - et finalement à usurper son rôle. Publiées pour la première fois en 1878 et en 1880 dans Le Messager de l'Europe, une grande revue de Saint-Pétersbourg, ces nouvelles appartiennent pleinement à leur temps. Mais si l'ambitieuse puissance de Nantas évoque Son Excellence Eugène Rougon, ou Aristide Saccard, l'aventurier prédateur de La Curée, c'est bien plutôt à la misogynie des écrivains proches de Zola que fait songer Madame Sourdis, femme vampire qui aura finalement dévoré son mari et inquiétante annonciatrice de bien des névroses fin-de-siècle qui feront aussi frémir de cette épouvante-là.
Mon avis[u]
J'ai beaucoup aimé lire ces deux nouvelles très agréables à la lecture et pourtant graves de ton et de signification. On s'attache beaucoup , dans la première nouvelle, à Nantas, ce jeune homme désespéré de sa situation, à la limite du suicide quand on vient lui faire cette alléchante proposition: être le mari d'une femme de la haute société déjà enceinte pour la sauver du scandale, en échange d'une grosse somme d'argent et d'une excellente situation. Son ascension est alors fulgurante, mais Nantas, dont le nom est, à une lettre près, l'anagramme de Satan; prendra conscience que toute la réussite matérielle du monde est négligeable, à coté de la réussite amoureuse qui le fuit. Une belle leçon de vie pour ce jeune homme séduisant qu'on ne peut que jalouser à la fin de la nouvelle.
La deuxième nouvelle est beaucoup moins imprégnée de cette gaieté, de cette jovialité, et est au contraire plus cruelle pour le héros, Mr Sourdis, promis à un bel avenir après une première toile très encourageante, mais qui est rattrapé par une vie de débauche et d'alcoolisme. C'est donc sa femme, très modérément douée, qui le remplace peu à peu derrière le chevalet, et pas forcément pour le meilleur.
Ces oeuvres de 50 pages sont je trouve une très bonne introduction aux oeuvres majeures de Zola, elles sont les coups d'essai d'un écrivain qui bientôt creusera ces personnages de nouvelles pour faire naître des Saccard, des Lantier, des Thérèse Raquin. Un bon bol d'air frais avant d'entamer La Bête Humaine par exemple. Je recommande donc vivement ces nouvelles qui font entrer en douceur dans le monde de Zola.
Emile Zola
Nouvelles classiques
110 pages
Résumé[u]
Nantas, un jeune Marseillais ambitieux qui vient de monter à Paris, ne parvient pas à trouver de situation lorsqu'un soir une mystérieuse visiteuse lui propose d'épouser Flavie, la fille du baron Danvilliers : il reconnaîtra l'enfant dont elle est enceinte et percevra deux cent mille francs. Simplement, la jeune fille lui demande de n'être jamais son mari que de nom et, après sa brillante ascension sociale, c'est Flavie que Nantas voudra conquérir. Relation qui s'inverse dans la seconde nouvelle, où le triomphe de la virilité se retourne en défaite. Car si Adèle désire épouser Ferdinand Sourdis dans l'espoir de mener le jeune peintre à la gloire, la paresse aussi bien que la débauche du mari conduisent peu à peu sa jeune femme à achever ses tableaux - et finalement à usurper son rôle. Publiées pour la première fois en 1878 et en 1880 dans Le Messager de l'Europe, une grande revue de Saint-Pétersbourg, ces nouvelles appartiennent pleinement à leur temps. Mais si l'ambitieuse puissance de Nantas évoque Son Excellence Eugène Rougon, ou Aristide Saccard, l'aventurier prédateur de La Curée, c'est bien plutôt à la misogynie des écrivains proches de Zola que fait songer Madame Sourdis, femme vampire qui aura finalement dévoré son mari et inquiétante annonciatrice de bien des névroses fin-de-siècle qui feront aussi frémir de cette épouvante-là.
Mon avis[u]
J'ai beaucoup aimé lire ces deux nouvelles très agréables à la lecture et pourtant graves de ton et de signification. On s'attache beaucoup , dans la première nouvelle, à Nantas, ce jeune homme désespéré de sa situation, à la limite du suicide quand on vient lui faire cette alléchante proposition: être le mari d'une femme de la haute société déjà enceinte pour la sauver du scandale, en échange d'une grosse somme d'argent et d'une excellente situation. Son ascension est alors fulgurante, mais Nantas, dont le nom est, à une lettre près, l'anagramme de Satan; prendra conscience que toute la réussite matérielle du monde est négligeable, à coté de la réussite amoureuse qui le fuit. Une belle leçon de vie pour ce jeune homme séduisant qu'on ne peut que jalouser à la fin de la nouvelle.
La deuxième nouvelle est beaucoup moins imprégnée de cette gaieté, de cette jovialité, et est au contraire plus cruelle pour le héros, Mr Sourdis, promis à un bel avenir après une première toile très encourageante, mais qui est rattrapé par une vie de débauche et d'alcoolisme. C'est donc sa femme, très modérément douée, qui le remplace peu à peu derrière le chevalet, et pas forcément pour le meilleur.
Ces oeuvres de 50 pages sont je trouve une très bonne introduction aux oeuvres majeures de Zola, elles sont les coups d'essai d'un écrivain qui bientôt creusera ces personnages de nouvelles pour faire naître des Saccard, des Lantier, des Thérèse Raquin. Un bon bol d'air frais avant d'entamer La Bête Humaine par exemple. Je recommande donc vivement ces nouvelles qui font entrer en douceur dans le monde de Zola.
Invité- Invité
Re: [Zola, Emile] Nantas
Comme il s'agit de nouvelles, j'ai déplacé dans Autres genres littéraires, polarfan
Invité- Invité
Re: [Zola, Emile] Nantas
C'est mon professeur de français qui m'a proposé de lire cette nouvelle étant donné que nous étudions le mouvement réaliste. J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, qui est facile à lire. Elle m'a fait réfléchir sur l’intérêt du pouvoir et de la réussite professionnel. Nantas monte à Paris pour faire fortune. Là-bas une femme lui propose d'épouser la maître de celle-ci qui est enceinte. Nantas accepte de se faire passer pour le père de l'enfant au yeux de son beau-père. Malgré sa réussite dans le monde des affaires, Nantas n'est pas heureux. Pourquoi? Il est amoureux de la femme qu'il a épousé mais non seulement ce n'est pas reciproque mais en plus celle-ci a un amant ! Nantas est malheureux et désespéré. La nouvelle repose sur cette simple questions : «Suffit-il de reussir professionnellement pour être heureux ? J'ai passé un agréable moment de lecture et je lirais d'autre œuvre de cet auteur. Je vote très bien.
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