[Zweig, Stefan] Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
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Elyuna
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audreyzaz
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Votre avis sur "Vingt-quatre heure de la vie d'une femme"
Re: [Zweig, Stefan] Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
Vous me donnez envie de le relire... Mmmmm
Re: [Zweig, Stefan] Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
Une histoire qui commence assez doucement. Au fil des pages, le lecteur découvre une histoire troublante mais magnifique, une histoire vraie, sans prétention, qui nous touche profondément. Zweig nous montre ici encore son talent d'écrivain. A lire !
Invité- Invité
Re: [Zweig, Stefan] Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
"24h de la vie d'une femme", le titre est attirant, plaisant et titille ma curiosité. Que s'est-il donc passé dans ces 24h? Cela ne sera-t-il pas trop long? Pas trop court? Ces 24h méritent-elles pareille attention?
De nombreuses questions avant de commencer ce livre et deux avis différents.
"Bon courage!" me dit ma petite soeur.
"J'ai adoré!" me répond ma mère.
Qui croire? Comment l'aborder ce livre? Avec anxiété? Envie?
Et puis j'ai arrêté de me poser des questions et j'ai plongé dans ce roman. C'est la première fois que mes yeux rencontrent l'écriture de Stefan Zweig et ce fut une belle rencontre. J'ai aimé cette plume, travaillée sans être surchargée, véhiculant de nombreuses émotions. Ce n'est pas une plume des plus simples comme il y en a beaucoup et cela se sent qu'elle date du début du vingtième siècle sans pour autant paraître vieillotte et démodée.
L'histoire est mignonne et j'ai presque honte d'écrire ça, mais ça demeure l'impression qu'il me reste. C'est mignon à la lecture. Mais à vivre cela a du être d'une intensité redoutable, et cela se sent dans l'écriture. Pourtant je ne parviens à retenir autre chose que ce "mignon". Je n'ai pas été suffisamment happée par le foudroiement de cette histoire, la folie pure de sentiments qui se mêlent et dévastent tout. Je ne suis restée que spectatrice de cette histoire. Peut être suis-je restée volontairement sur les bords de ce livre sans oser m'y jeter entièrement. Peut-être n'était-ce la période ou le moment. Peut-être tout simplement que cette histoire ne peut parvenir à me toucher comme l'auteur aurait souhaité tous nous toucher.
Tous les ingrédients se trouvent pourtant pour toucher le lecteur. Cette vieille femme qui va raconter cet évènement de sa vie qu'elle a du mal à se pardonner. Ce narrateur qui se fait témoin volontaire après avoir été l'avocat d'une autre femme abandonnant son mari et ses enfants pour un homme connu depuis quelques heures. Les fautes des femme pardonnées par la passion dont elles sont les proies. Tous ces éléments s'emboîtent à merveille et intriguent.
J'avais besoin de savoir ce qui pesait autant sur la conscience de cette vieille femme. Quel crime odieux a-t-elle pu commettre? Comment cette histoire se termine-t-elle? Emportée malgré moi dans cette folle histoire passionnée mais à la fin, rien d'autres à ajouter que "C'est mignon".
J'ai cependant, passé un excellent moment de lecture et ne regrette aucunement de m'être plongé dedans.
C'est avec plaisir que je lirais un nouveau livre de Stefan Zweig.
De nombreuses questions avant de commencer ce livre et deux avis différents.
"Bon courage!" me dit ma petite soeur.
"J'ai adoré!" me répond ma mère.
Qui croire? Comment l'aborder ce livre? Avec anxiété? Envie?
Et puis j'ai arrêté de me poser des questions et j'ai plongé dans ce roman. C'est la première fois que mes yeux rencontrent l'écriture de Stefan Zweig et ce fut une belle rencontre. J'ai aimé cette plume, travaillée sans être surchargée, véhiculant de nombreuses émotions. Ce n'est pas une plume des plus simples comme il y en a beaucoup et cela se sent qu'elle date du début du vingtième siècle sans pour autant paraître vieillotte et démodée.
L'histoire est mignonne et j'ai presque honte d'écrire ça, mais ça demeure l'impression qu'il me reste. C'est mignon à la lecture. Mais à vivre cela a du être d'une intensité redoutable, et cela se sent dans l'écriture. Pourtant je ne parviens à retenir autre chose que ce "mignon". Je n'ai pas été suffisamment happée par le foudroiement de cette histoire, la folie pure de sentiments qui se mêlent et dévastent tout. Je ne suis restée que spectatrice de cette histoire. Peut être suis-je restée volontairement sur les bords de ce livre sans oser m'y jeter entièrement. Peut-être n'était-ce la période ou le moment. Peut-être tout simplement que cette histoire ne peut parvenir à me toucher comme l'auteur aurait souhaité tous nous toucher.
Tous les ingrédients se trouvent pourtant pour toucher le lecteur. Cette vieille femme qui va raconter cet évènement de sa vie qu'elle a du mal à se pardonner. Ce narrateur qui se fait témoin volontaire après avoir été l'avocat d'une autre femme abandonnant son mari et ses enfants pour un homme connu depuis quelques heures. Les fautes des femme pardonnées par la passion dont elles sont les proies. Tous ces éléments s'emboîtent à merveille et intriguent.
J'avais besoin de savoir ce qui pesait autant sur la conscience de cette vieille femme. Quel crime odieux a-t-elle pu commettre? Comment cette histoire se termine-t-elle? Emportée malgré moi dans cette folle histoire passionnée mais à la fin, rien d'autres à ajouter que "C'est mignon".
J'ai cependant, passé un excellent moment de lecture et ne regrette aucunement de m'être plongé dedans.
C'est avec plaisir que je lirais un nouveau livre de Stefan Zweig.
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Arunachala Ramaiya
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Elyuna- Modérateur
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Re: [Zweig, Stefan] Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
merci Elyuna pour ta mignonne critique
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Zweig, Stefan] Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
Début du 20ème siècle, dans une pension de la Côte d’Azur, un événement fait scandale : Madame Henriette, mère et épouse dévouée, fidèle et sérieuse, s’est enfuie au bras d’un jeune galant rencontré la veille. Le débat fait rage parmi les pensionnaires, et réveille des souvenirs douloureux chez Mrs C., digne vieille dame anglaise. Après bien des hésitations, elle se confie à l’un des résidents, jeune homme de bonne famille, qui a semblé comprendre le comportement de Madame Henriette.
Mrs C. lui/nous livre alors le récit des 24 heures qui bouleversèrent sa vie bien des années auparavant, elle qui à l’époque avait fait une croix sur l’idée même de toute effusion sentimentale après son veuvage précoce vers 40 ans. C’était sans compter sur la tempête déclenchée par sa rencontre dans un casino avec un jeune homme dévoré par la passion du jeu. Mrs C., fascinée par son comportement mais comprenant qu’il court à sa perte, essaiera envers et contre tout de remettre cette âme en peine sur le chemin de la vertu.
Ce que ces heures ont généré de tourments et de passions, de doutes, de questions et d’orgueil ravalé, est décrit à la perfection par l’auteur, fin portraitiste. Cette analyse, faite par un homme, de la psychologie féminine est d’une justesse étourdissante. Ce récit est émouvant, magnifique, dans un style un peu désuet mais charmant, et nous renvoie en pleine face la question intemporelle de savoir ce qu’est une vie réussie. Celle où l’on suit son cœur et son instinct, ou la raison et ses conventions ? La réponse peut sembler évidente, mais si seulement c’était aussi simple… En fin de compte, n’est-ce pas la peur qui guide nos choix ? L’angoisse de l’insécurité, matérielle ou affective, ancrée au plus profond, ne nous empêche-t-elle pas de vivre vraiment ? « Rêver nos désirs et vivre des ainsi soit-il », comme dirait mon ami JJG ? Tout ça par peur de souffrir, d’être seul, d’être regardé de travers,…
Selon qu’on a plus ou moins de courage, on choisira les remords ou les regrets…
Mrs C. lui/nous livre alors le récit des 24 heures qui bouleversèrent sa vie bien des années auparavant, elle qui à l’époque avait fait une croix sur l’idée même de toute effusion sentimentale après son veuvage précoce vers 40 ans. C’était sans compter sur la tempête déclenchée par sa rencontre dans un casino avec un jeune homme dévoré par la passion du jeu. Mrs C., fascinée par son comportement mais comprenant qu’il court à sa perte, essaiera envers et contre tout de remettre cette âme en peine sur le chemin de la vertu.
Ce que ces heures ont généré de tourments et de passions, de doutes, de questions et d’orgueil ravalé, est décrit à la perfection par l’auteur, fin portraitiste. Cette analyse, faite par un homme, de la psychologie féminine est d’une justesse étourdissante. Ce récit est émouvant, magnifique, dans un style un peu désuet mais charmant, et nous renvoie en pleine face la question intemporelle de savoir ce qu’est une vie réussie. Celle où l’on suit son cœur et son instinct, ou la raison et ses conventions ? La réponse peut sembler évidente, mais si seulement c’était aussi simple… En fin de compte, n’est-ce pas la peur qui guide nos choix ? L’angoisse de l’insécurité, matérielle ou affective, ancrée au plus profond, ne nous empêche-t-elle pas de vivre vraiment ? « Rêver nos désirs et vivre des ainsi soit-il », comme dirait mon ami JJG ? Tout ça par peur de souffrir, d’être seul, d’être regardé de travers,…
Selon qu’on a plus ou moins de courage, on choisira les remords ou les regrets…
Invité- Invité
Re: [Zweig, Stefan] Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
C'est le seul livre que j'ai lu de Zweig et j'ai directement accroché. La manière dont l'auteur décrit les mains,chaque geste et les sentiments de la femme nous font entrer dans le livre de plus en plus.
Au fil de la lecture,on est la,avec Mrs. C.. ,on s'inquiète,on sent la passion,la colère,le dégout,l'espoir,la joie,toutes les sensations que le personnage ressent,Zweig a réussi a nous le faire retransmettre.
Un beau livre sur les méfaits des casinos,et la passion..
Au fil de la lecture,on est la,avec Mrs. C.. ,on s'inquiète,on sent la passion,la colère,le dégout,l'espoir,la joie,toutes les sensations que le personnage ressent,Zweig a réussi a nous le faire retransmettre.
Un beau livre sur les méfaits des casinos,et la passion..
Invité- Invité
Re: [Zweig, Stefan] Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
Auteur que m'a fait découvrir une amie, J'ai lu ce petit roman d'une seule traite, j'ai bien aimé. L'auteur nous tient en haleine, on a hâte de connaître le secret que va dévoiler cette femme âgée. Un auteur que je mettrai dans liste BIS REPETITA 2014
Invité- Invité
Re: [Zweig, Stefan] Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
Très bien écrit
J'ai lu ce livre juste après "Lettre d'une inconnue" et j'y ai trouvé le même plaisir ; c'est peut-être un peu moins bon, mais pratiquement du même niveau.
Ce que j'aime énormément chez cet auteur, c'est son écriture unique : Il est capable de nous faire entrer immédiatement dans ses histoires, écrites de façon quasiment autobiographique.
On a du mal à croire que ce qu'il raconte n'a pas été vécu.
L'autre point fort, c'est d'écrire des livres aussi forts alors qu'ils sont très courts.
Je conseille vraiment cette lecture, et pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, enchaînez avec "Lettre d'une inconnue".
J'ai lu ce livre juste après "Lettre d'une inconnue" et j'y ai trouvé le même plaisir ; c'est peut-être un peu moins bon, mais pratiquement du même niveau.
Ce que j'aime énormément chez cet auteur, c'est son écriture unique : Il est capable de nous faire entrer immédiatement dans ses histoires, écrites de façon quasiment autobiographique.
On a du mal à croire que ce qu'il raconte n'a pas été vécu.
L'autre point fort, c'est d'écrire des livres aussi forts alors qu'ils sont très courts.
Je conseille vraiment cette lecture, et pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, enchaînez avec "Lettre d'une inconnue".
Invité- Invité
Re: [Zweig, Stefan] Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
Comme beaucoup j'apprécie énormément la qualité d'écriture de Zweig. C'est toujours un plaisir de le retrouver et de lire son écriture, fine et élégante. J'apprécie également beaucoup l'acuité psychologique dont il fait souvent preuve. Par contre les sujets abordés ne me semblent pas toujours passionnant, et ne réussissent jamais à me captiver complètement. Cela reste tout de même, en règle général, de très bon livres et un très grand écrivain.
6/10
6/10
Sarfre- Grand expert du forum
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Emploi/loisirs : Informatique
Genre littéraire préféré : Romans classiques, contemporains; Sciences humaines; Fantasy; Policier, Thriller.
Date d'inscription : 14/01/2011
Re: [Zweig, Stefan] Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
Lu dans le cadre de mon challenge "bis-repetita", après avoir lu Marie-Antoinette et le coup de foudre ressenti pour l'écriture de Stefan Zweig, j'ai voulu relire cet auteur.
Son écriture est toujours aussi magnifique, il a l'art de décrire les évènements et on y prend part comme si on y assistait, en voyeur.
Cette adorable vieille dame revit les 24 heures les plus sombres de sa vie et trouve une oreille attentive pour y déposer un lourd fardeau.
Le jeu est une dépendance pour certains aussi redoutable que la drogue, elle est décrite si bien qu'on est là autour de la table de jeu, la main tendue du joueur vers le tapis est criant de vérité et on y participe, on souffre surtout avec elle, cette femme qui voudrait le sauver mais impuissante face à la puissance de cette passion.
J'ai lu et même vu au théâtre "le joueur d'échec" et là aussi la dépendance au jeu est la plus forte.
La fin est inéluctable malheureusement.
C'est pour moi un coup de cœur 9/10
Son écriture est toujours aussi magnifique, il a l'art de décrire les évènements et on y prend part comme si on y assistait, en voyeur.
Cette adorable vieille dame revit les 24 heures les plus sombres de sa vie et trouve une oreille attentive pour y déposer un lourd fardeau.
Le jeu est une dépendance pour certains aussi redoutable que la drogue, elle est décrite si bien qu'on est là autour de la table de jeu, la main tendue du joueur vers le tapis est criant de vérité et on y participe, on souffre surtout avec elle, cette femme qui voudrait le sauver mais impuissante face à la puissance de cette passion.
J'ai lu et même vu au théâtre "le joueur d'échec" et là aussi la dépendance au jeu est la plus forte.
La fin est inéluctable malheureusement.
C'est pour moi un coup de cœur 9/10
Dernière édition par Step le Dim 24 Sep 2017 - 20:45, édité 1 fois
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Step- Grand sage du forum
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Re: [Zweig, Stefan] Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
Une belle critique qui donne envie, d'ailleurs j'adore sa biographie ( un peu romancée ) de Marie-Antoinette.
Hortensia- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : Lecture, voyage et sieste.
Genre littéraire préféré : Tout ! ( sauf la poésie )
Date d'inscription : 08/01/2012
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