[Martinez, Carole] Du domaine des murmures
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Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
J'ai voté : moyennement apprécié.
Le style de l'auteur est agréable à lire, et j'ai découvert des choses que j'ignorais concernant le mode de vie et les croyances au XII° siècle.
Mais j'ai trouvé l'histoire trop sombre, et trop teintée de mysticisme (la folie du père, les "visions" d'Esclarmonde, les croisades, les miracles...).
Le style de l'auteur est agréable à lire, et j'ai découvert des choses que j'ignorais concernant le mode de vie et les croyances au XII° siècle.
Mais j'ai trouvé l'histoire trop sombre, et trop teintée de mysticisme (la folie du père, les "visions" d'Esclarmonde, les croisades, les miracles...).
Invité- Invité
Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
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Emmurée pour la vie, tel est le portrait d’Esclamonde, qui fut
Emmurée pour la vie, tel est le portrait d’Esclamonde, qui fut
- Spoiler:
- violée
- Spoiler:
- les stigmates
- Spoiler:
- de la maternité
Dernière édition par lalyre le Mar 10 Juil 2012 - 13:40, édité 1 fois
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
lalyre,
je trouve que tu dévoiles beaucoup l'histoire dans ta critique.
Mais ce n'est que mon humble avis...
je trouve que tu dévoiles beaucoup l'histoire dans ta critique.
Mais ce n'est que mon humble avis...
Invité- Invité
Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
oui tu trouves virgule, dans ce cas il faudrait peut-être l'avis d'un administrateur ou d'un modovirgule a écrit:lalyre,
je trouve que tu dévoiles beaucoup l'histoire dans ta critique.
Mais ce n'est que mon humble avis...
Bonne soirée
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
Je n'ai pas lu le livre donc je ne saurai dire mais tu peux cacher certains faits qui seraient des révélations en utilisant les balises spoiler, Lalyre (envoie-moi un MP si tu veux que je te dise comment faire )
Invité- Invité
Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
Voila qui est fait Alexielle, comme je l'écrivais à Virgule, parfois je me laisse emporter dans mes écrits, merci à toi d'avoir réagialexielle63 a écrit:Je n'ai pas lu le livre donc je ne saurai dire mais tu peux cacher certains faits qui seraient des révélations en utilisant les balises spoiler, Lalyre (envoie-moi un MP si tu veux que je te dise comment faire )
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
"Je suis l'ombre qui cause.
Je suis celle qui s'est volontairement clôturée pour tenter d'exister.
Je suis la vierge des Murmures.
A toi qui peux entendre, je veux parler la première, dire mon siècle, dire mes rêves, dans l'espoir des emmurées".
La jeune Esclarmonde, jeune fille de 15 ans, a refusé le mariage, voulu par son père. Elle a opté pour l'enfermement au Domaine des Murmures. Elle sera emmurée, juste une fenestrelle permettra de lui passer ses repas.
Paradoxalement, comme l’indique son prénom, sa réclusion ne va pas l’éloigner du monde mais au contraire l’en rapprocher de façon très intéressante. Ce livre nous « plonge » dans l’époque terrible qui est la sienne, qui l’enserre et résonne en sa prison. Les murmures amplifient et répercutent cette violence là. La prison devient une véritable caisse de résonance.
A travers la vie d' Esclarmonde, Carole Martinez évoque la vie des femmes au Moyen-Age, leur condition de vie. J'ai aimé cette première partie où l'auteur joue avec les mots, elle sait conquérir le lecteur, le faire réfléchir sur cette condition des femmes de cette époque., et pourquoi pas la nôtre.
La deuxième partie, je l'ai trouvée ennuyeuse, Esclarmonde dans ses songes, voit son père lors des Croisades.
Les passages étaient longs.
Ma note 3/5
Je suis celle qui s'est volontairement clôturée pour tenter d'exister.
Je suis la vierge des Murmures.
A toi qui peux entendre, je veux parler la première, dire mon siècle, dire mes rêves, dans l'espoir des emmurées".
La jeune Esclarmonde, jeune fille de 15 ans, a refusé le mariage, voulu par son père. Elle a opté pour l'enfermement au Domaine des Murmures. Elle sera emmurée, juste une fenestrelle permettra de lui passer ses repas.
Paradoxalement, comme l’indique son prénom, sa réclusion ne va pas l’éloigner du monde mais au contraire l’en rapprocher de façon très intéressante. Ce livre nous « plonge » dans l’époque terrible qui est la sienne, qui l’enserre et résonne en sa prison. Les murmures amplifient et répercutent cette violence là. La prison devient une véritable caisse de résonance.
A travers la vie d' Esclarmonde, Carole Martinez évoque la vie des femmes au Moyen-Age, leur condition de vie. J'ai aimé cette première partie où l'auteur joue avec les mots, elle sait conquérir le lecteur, le faire réfléchir sur cette condition des femmes de cette époque., et pourquoi pas la nôtre.
La deuxième partie, je l'ai trouvée ennuyeuse, Esclarmonde dans ses songes, voit son père lors des Croisades.
Les passages étaient longs.
Ma note 3/5
Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
Mon avis:
Le jour de ses noces, Esclarmonde refuse de se marier, et déclare qu’elle veut seulement épouser le Christ et se faire emmurer vivante, ce contre l’avis de son père. Cependant il cèdera aux demandes de sa fille chérie, et fera construire une chapelle et la cellule de sa fille à côté.
Elle ne sera pas vouée à la solitude : la jeune fille attirera de nombreux croyants et pèlerins qui viendront la voir, l’écouter, lui demander des conseils : elle est considérée comme une sainte.
Esclarmonde est touchante, pleine de volonté : il en faut pour vouloir se faire emmurer pour le restant de sa vie, après tout ! Mais on voit aussi qu’elle a des doutes et des faiblesses.
Je ne connaissais pas ces histoires de femmes, de « saintes » emmurées. Ça m’a un peu « dérangée » d’imaginer cela (encore qu’Esclarmonde paraissait privilégiée par rapport à certaines), mais comme il est dit, c’était une autre époque, avec d’autres mœurs, d’autres croyances.
J’ai un petit côté claustrophobe donc je n’aurai pas aimé être à sa place.
Ensuite concernant Esclarmonde elle-même j’ai eu du mal à l’imaginer aussi jeune, j’y donnais bien 10 à 15 ans de plus.
Le côté « fantastique » ou « mystique » des visions est sympa, mais je pense que ces passages auraient pu être racontés autrement sans que l’on perde l’intérêt de l’histoire.
La vie de l’époque est bien racontée, pour ce qui est des croyances et réactions des gens, et ça me conforte dans mon idée que je n’aurai pas vraiment aimé vivre à cette époque là. Ces temps étaient très durs.
Ma note: 3.5 /5
Le jour de ses noces, Esclarmonde refuse de se marier, et déclare qu’elle veut seulement épouser le Christ et se faire emmurer vivante, ce contre l’avis de son père. Cependant il cèdera aux demandes de sa fille chérie, et fera construire une chapelle et la cellule de sa fille à côté.
Elle ne sera pas vouée à la solitude : la jeune fille attirera de nombreux croyants et pèlerins qui viendront la voir, l’écouter, lui demander des conseils : elle est considérée comme une sainte.
Esclarmonde est touchante, pleine de volonté : il en faut pour vouloir se faire emmurer pour le restant de sa vie, après tout ! Mais on voit aussi qu’elle a des doutes et des faiblesses.
Je ne connaissais pas ces histoires de femmes, de « saintes » emmurées. Ça m’a un peu « dérangée » d’imaginer cela (encore qu’Esclarmonde paraissait privilégiée par rapport à certaines), mais comme il est dit, c’était une autre époque, avec d’autres mœurs, d’autres croyances.
J’ai un petit côté claustrophobe donc je n’aurai pas aimé être à sa place.
Ensuite concernant Esclarmonde elle-même j’ai eu du mal à l’imaginer aussi jeune, j’y donnais bien 10 à 15 ans de plus.
Le côté « fantastique » ou « mystique » des visions est sympa, mais je pense que ces passages auraient pu être racontés autrement sans que l’on perde l’intérêt de l’histoire.
La vie de l’époque est bien racontée, pour ce qui est des croyances et réactions des gens, et ça me conforte dans mon idée que je n’aurai pas vraiment aimé vivre à cette époque là. Ces temps étaient très durs.
Ma note: 3.5 /5
Invité- Invité
Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
J'ai noté "beaucoup apprécié", quant à moi ...
L'originalité du sujet m'a intriguée dès le départ : ce n'est pas tous les jours qu'il nous est donné de lire le témoignage d'une emmurée vivante, en plein moyen-âge !... avec tout le mysticisme de l'époque, le poids des croyances, des superstitions qui dirigeaient tous les faits et gestes du petit peuple, comme des seigneurs, d'ailleurs ...
J'ai bien accroché au style littéraire, également, écriture simple, vocabulaire soigneusement choisi, poésie judicieusement distillée ... notamment sur les passages où elle décrit ce qu'elle perçoit de l'extérieur de son tombeau : je m'y suis crue plus d'une fois, j'ai vraiment "ressenti" les éléments comme elle !
Livre très vite lu, je me suis fait plaisir, même si la fin m'a laissée un peu sur ma faim !...
L'originalité du sujet m'a intriguée dès le départ : ce n'est pas tous les jours qu'il nous est donné de lire le témoignage d'une emmurée vivante, en plein moyen-âge !... avec tout le mysticisme de l'époque, le poids des croyances, des superstitions qui dirigeaient tous les faits et gestes du petit peuple, comme des seigneurs, d'ailleurs ...
J'ai bien accroché au style littéraire, également, écriture simple, vocabulaire soigneusement choisi, poésie judicieusement distillée ... notamment sur les passages où elle décrit ce qu'elle perçoit de l'extérieur de son tombeau : je m'y suis crue plus d'une fois, j'ai vraiment "ressenti" les éléments comme elle !
Livre très vite lu, je me suis fait plaisir, même si la fin m'a laissée un peu sur ma faim !...
Invité- Invité
Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
J'ai lu ce livre dans le cadre du Challenge Partage Lecture 2012/2013 et je l'ai bien "apprécié".
J'ai trouvé que les mots étaient bien choisis et l'histoire avaient un bon rythme. J'ai par contre moins apprécié les "visions" d'Esclarmonde sur les croisades: un peu trop étrange à mon goût et je rejoins Yunali à ce sujet!
Mais dans l'ensemble, c'est un livre que j'ai lu avec plaisir, mais je ne pense malheureusement pas qu'il m'en restera un souvenir mémorable dans les prochaines années.
J'ai trouvé que les mots étaient bien choisis et l'histoire avaient un bon rythme. J'ai par contre moins apprécié les "visions" d'Esclarmonde sur les croisades: un peu trop étrange à mon goût et je rejoins Yunali à ce sujet!
Mais dans l'ensemble, c'est un livre que j'ai lu avec plaisir, mais je ne pense malheureusement pas qu'il m'en restera un souvenir mémorable dans les prochaines années.
Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
J'ai moyennement apprécié ce livre, c'est une époque qui ne me convient pas, trop violente et rude. Tout ce mysticisme m'a ennuyé.
Hormis la magnifique écriture de l'auteur.
Hormis la magnifique écriture de l'auteur.
chocolette- Grand sage du forum
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Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
Lu dans le cadre de mon Challenge Partage Lecture 2012-2013
Mon avis :
Mon avis :
Pas franchement convaincue par ce roman, malgré des qualités évidentes : une belle écriture, des personnages biens campés et une intrigue médiévale en dehors des sentiers battus.
En effet, les auteurs nous parlent en général plus souvent de vaillants chevaliers et de glorieuses batailles que de vierges cloîtrées et de croisés moribonds. J’ai en particulier apprécié la mise en exergue de l’esprit religieux et superstitieux de l’époque, légendes païennes et chrétiennes mêlées à la vie de tous les jours,dans une société qui cherchait tant bien que mal à expliquer l’inexplicable, à écarter l’inévitable.
A côté de ça, je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire, gênée par un déroulé trop prévisible auquel les comportements des personnages se plient de manière incohérente. Les réactions des uns et des autres ne sont pas, à mon avis, assez réalistes, ce qui gâche un peu l’ensemble.
Pas une vraie déception, mais pas une grande révélation non plus.
Ma note : 6,5/10En effet, les auteurs nous parlent en général plus souvent de vaillants chevaliers et de glorieuses batailles que de vierges cloîtrées et de croisés moribonds. J’ai en particulier apprécié la mise en exergue de l’esprit religieux et superstitieux de l’époque, légendes païennes et chrétiennes mêlées à la vie de tous les jours,dans une société qui cherchait tant bien que mal à expliquer l’inexplicable, à écarter l’inévitable.
A côté de ça, je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire, gênée par un déroulé trop prévisible auquel les comportements des personnages se plient de manière incohérente. Les réactions des uns et des autres ne sont pas, à mon avis, assez réalistes, ce qui gâche un peu l’ensemble.
Pas une vraie déception, mais pas une grande révélation non plus.
Invité- Invité
Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
Ce roman historique m'a réconcilié avec le genre, à part quelque pages relatant les croisades, j'ai adoré cette lecture.
L'histoire nous est conté par une jeune fille qui décide de s'emmurer plutot que d'obéir à son père ; nous sommes au moyen age, les femmes etaient sous la domination des hommes, elles n'avaient pas droit de parole, le courage de la narratrice nous touche.
Son enfermement va déclencher une frénésie religieuse autour du domaine des murmures, même le naissance de son enfant et la folie de son père font être interprété comme un don de dieu.
J'ai dévoré ce roman, vivant les entretiens d'Esclarmonde avec le monde extèrieur et sa réclusion, comme si j'étais moi même venu la visiter.
J'ai ouvert ce roman historique pour le challenge "historique" sans cela, je serais passé à coté d'une lecture interessante.
L'histoire nous est conté par une jeune fille qui décide de s'emmurer plutot que d'obéir à son père ; nous sommes au moyen age, les femmes etaient sous la domination des hommes, elles n'avaient pas droit de parole, le courage de la narratrice nous touche.
Son enfermement va déclencher une frénésie religieuse autour du domaine des murmures, même le naissance de son enfant et la folie de son père font être interprété comme un don de dieu.
J'ai dévoré ce roman, vivant les entretiens d'Esclarmonde avec le monde extèrieur et sa réclusion, comme si j'étais moi même venu la visiter.
J'ai ouvert ce roman historique pour le challenge "historique" sans cela, je serais passé à coté d'une lecture interessante.
Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
Merci pour ton avis petitepom! J'aime beaucoup les romans historiqueset je ne connais pas cette auteure, alors je me le note!!
Invité- Invité
Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
Je vote moyennement apprécié.
J'ai du relire plusieurs fois les premières pages avant de réussir à être prise dans le rythme qui finit par être plaisant.
Mais l'histoire ne pas emportée et j'ai complètement lâché quand elle parle des croisades.
Heureusement la fin m'a un peu rattrapée.
J'ai du relire plusieurs fois les premières pages avant de réussir à être prise dans le rythme qui finit par être plaisant.
Mais l'histoire ne pas emportée et j'ai complètement lâché quand elle parle des croisades.
Heureusement la fin m'a un peu rattrapée.
Invité- Invité
Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
De nombreuses critiques ont déjà été écrites sur ce titre, et je pense que beaucoup de jolies choses ont déjà été dites. Je tenais tout de même à dire que cette lecture a été un vrai moment d'allégresse. L'auteure n'a pas son pareil pour décrire les choses, les lieux, les comportements.
Son personnage principal, Esclarmonde, est une jeune femme qui, a défaut de se marier contre son gré, décida se vivre recluse dans un recoin adossé à l'église du domaine des Murmures. C'est de son repère, petite pièce sans confort, qu'est racontée cette histoire si peu commune. Comme elle, nous percevons les éléments extérieurs à travers sa cellule. On rencontre alors des pèlerins venus de loin pour se confier à elle, on voyage jusqu'au moyen orient, accompagnant les croisés dans leur quête, on vit les heures sombres de ce combat, tout comme le quotidien de sa vie de recluse.
Tout le talent de Carole Martinez est de créer de toute pièce cette histoire, en apportant des détails tirés de sources historiques sur la vie de ces femmes qui décidaient de vivre emmurées, de lier leur vie à dieu.
A tout cela, Carole Martinez insère dans son histoire des éléments fantastiques et mystiques...
La plume de l'auteure est poétique, les mots sont choisis avec une telle précision que l'on se délecte de cette histoire, on appréhende la fin car l'on sait alors que l'on quittera le domaine des Murmures et son ambiance emprunt de mysticisme, de violence parfois et surtout de poésie.
Son personnage principal, Esclarmonde, est une jeune femme qui, a défaut de se marier contre son gré, décida se vivre recluse dans un recoin adossé à l'église du domaine des Murmures. C'est de son repère, petite pièce sans confort, qu'est racontée cette histoire si peu commune. Comme elle, nous percevons les éléments extérieurs à travers sa cellule. On rencontre alors des pèlerins venus de loin pour se confier à elle, on voyage jusqu'au moyen orient, accompagnant les croisés dans leur quête, on vit les heures sombres de ce combat, tout comme le quotidien de sa vie de recluse.
Tout le talent de Carole Martinez est de créer de toute pièce cette histoire, en apportant des détails tirés de sources historiques sur la vie de ces femmes qui décidaient de vivre emmurées, de lier leur vie à dieu.
A tout cela, Carole Martinez insère dans son histoire des éléments fantastiques et mystiques...
La plume de l'auteure est poétique, les mots sont choisis avec une telle précision que l'on se délecte de cette histoire, on appréhende la fin car l'on sait alors que l'on quittera le domaine des Murmures et son ambiance emprunt de mysticisme, de violence parfois et surtout de poésie.
Invité- Invité
Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
Voici une auteur que je découvre, et je dois dire que j'aime beaucoup sa façon d'écrire. On a l'impression d'avoir un tableau vivant devant les yeux.
Le thème sur la condition de la femme du Moyen-Age y est évoqué : L'histoire de cette jeune fille qui décide de se laisser enfermer pour vivre son amour en Dieu et pour ne pas se laisser se marier contre son gré, est très poignante.
C'est aussi une leçon d'histoire sur les emmurées du Moyen-Age en une époque qui était très mystique. On y évoque aussi, les croisades dans toutes la cruauté qu'elles ont pu engendrer et provoquer.
C'est un livre que j'ai lu avec beaucoup de plaisir, l'écriture est fluide et très agréable. Je crois que Carole Martinez a aussi écrit « Le cœur cousu ». A découvrir aussi.
C'est un livre que j'ai beaucoup aimé.
Le thème sur la condition de la femme du Moyen-Age y est évoqué : L'histoire de cette jeune fille qui décide de se laisser enfermer pour vivre son amour en Dieu et pour ne pas se laisser se marier contre son gré, est très poignante.
C'est aussi une leçon d'histoire sur les emmurées du Moyen-Age en une époque qui était très mystique. On y évoque aussi, les croisades dans toutes la cruauté qu'elles ont pu engendrer et provoquer.
C'est un livre que j'ai lu avec beaucoup de plaisir, l'écriture est fluide et très agréable. Je crois que Carole Martinez a aussi écrit « Le cœur cousu ». A découvrir aussi.
C'est un livre que j'ai beaucoup aimé.
Invité- Invité
Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
J'avais beaucoup apprécié l'écriture de Carole Martinez dans le coeur cousu, le poids des mots choisis, des mots qui se donnent et qu'on entend. J'étais donc ravie de lire un autre roman d'elle.
Dès le prologue j'ai retrouvé cette impression de lecture offerte, de mots entendus, murmurés à nous lecteurs, cette poésie qui nous emporte:
"Ca susurre quelque chose, une pensée lointaine ça s'effiloche en l'air. Ce lien est tissé de murmures."
"Entre dans l'eau sombre, coule-toi dans mes contes, laisse mon verbe t'entraîner par des sentes et des goulets qu'aucun vivant n'a encore empruntés.
Je veux dire à m'en couper le souffle.
Ecoute!"
Cette voix qui vient du domaine de Murmures et qui veut nous conter son histoire m'a emportée. J'ai été scotchée au sort d'Esclarmonde et à son incroyable destinée.
Ici encore, c'est un livre dans lequel toutes les femmes sont à l'honneur. Notre narratrice a une force incroyable. Du haut de ses 17 ans cette jeune fille va oser aller contre la volonté de son père et se priver de toute liberté pour échapper à une vie dont elle ne veut pas, pour se donner corps et âme à sa foi.
Sans pouvoir un instant la comprendre, j'ai frémi avec elle lors de cette dernière aube, de son enfermement, de son accouchement puis de la séparation d'avec son fils.
J'ai été sidérée de comprendre une centaine de pages plus tard qui était l'auteur de son viol. Je n'avais pas douté une seconde qu'il s'agissait de Lothaire, son changement d'attitude semblant aller de pair avec l'atrocité de son acte.
J'ai beaucoup apprécié le regard qu'elle porte sur l'extérieur, sa façon de décrire les gens, leurs liens entre eux ou leur lien avec le monde, l'importance qu'ont pour elle Bérangère ou Jéhanne. Malgré son enfermement, on sent dans ses mots toute la beauté des gens et de la nature au dehors, qu'il s'agisse d'une fraise des bois ou des courbes généreuses de la géante. Elle ne perd rien de ce qui se passe, elle se nourrit de tout.
Je dois pourtant dire que la magie n'a pas opéré tout le long du roman. Son bébé grandit et c'est vrai que j'ai apprécié le lien fort qui se crée entre eux et qui nous ramène (elle et nous) à la réalité de la réclusion. Pourtant les visions qu'elle nous conte concernant les croisades m'ont fait un peu décrocher. Je me suis éloignée de cette pièce et j'ai beaucoup moins accroché à sa réelle détresse quand elle perd la foi.
Je ne pouvais certes pas m'attendre à un dénouement heureux compte tenu du prologue mais la fin du roman m'a laissé une impression étrange. Elle est à la fois belle, avec Lothaire qui la retrouve enfin, juste, avec la mort qui revient, mais si rapide et si dure quant à la perte de ce lien entre elle et son fils...
Dès le prologue j'ai retrouvé cette impression de lecture offerte, de mots entendus, murmurés à nous lecteurs, cette poésie qui nous emporte:
"Ca susurre quelque chose, une pensée lointaine ça s'effiloche en l'air. Ce lien est tissé de murmures."
"Entre dans l'eau sombre, coule-toi dans mes contes, laisse mon verbe t'entraîner par des sentes et des goulets qu'aucun vivant n'a encore empruntés.
Je veux dire à m'en couper le souffle.
Ecoute!"
Cette voix qui vient du domaine de Murmures et qui veut nous conter son histoire m'a emportée. J'ai été scotchée au sort d'Esclarmonde et à son incroyable destinée.
Ici encore, c'est un livre dans lequel toutes les femmes sont à l'honneur. Notre narratrice a une force incroyable. Du haut de ses 17 ans cette jeune fille va oser aller contre la volonté de son père et se priver de toute liberté pour échapper à une vie dont elle ne veut pas, pour se donner corps et âme à sa foi.
Sans pouvoir un instant la comprendre, j'ai frémi avec elle lors de cette dernière aube, de son enfermement, de son accouchement puis de la séparation d'avec son fils.
J'ai été sidérée de comprendre une centaine de pages plus tard qui était l'auteur de son viol. Je n'avais pas douté une seconde qu'il s'agissait de Lothaire, son changement d'attitude semblant aller de pair avec l'atrocité de son acte.
J'ai beaucoup apprécié le regard qu'elle porte sur l'extérieur, sa façon de décrire les gens, leurs liens entre eux ou leur lien avec le monde, l'importance qu'ont pour elle Bérangère ou Jéhanne. Malgré son enfermement, on sent dans ses mots toute la beauté des gens et de la nature au dehors, qu'il s'agisse d'une fraise des bois ou des courbes généreuses de la géante. Elle ne perd rien de ce qui se passe, elle se nourrit de tout.
Je dois pourtant dire que la magie n'a pas opéré tout le long du roman. Son bébé grandit et c'est vrai que j'ai apprécié le lien fort qui se crée entre eux et qui nous ramène (elle et nous) à la réalité de la réclusion. Pourtant les visions qu'elle nous conte concernant les croisades m'ont fait un peu décrocher. Je me suis éloignée de cette pièce et j'ai beaucoup moins accroché à sa réelle détresse quand elle perd la foi.
Je ne pouvais certes pas m'attendre à un dénouement heureux compte tenu du prologue mais la fin du roman m'a laissé une impression étrange. Elle est à la fois belle, avec Lothaire qui la retrouve enfin, juste, avec la mort qui revient, mais si rapide et si dure quant à la perte de ce lien entre elle et son fils...
Piplo- Membre assidu
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Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
Très belle critique, Piplo, toi aussi, tu as le sens des mots ...
Invité- Invité
Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
Merci Capsule, c'est gentil!
Piplo- Membre assidu
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Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
J'avoue avoir beaucoup hésité à lire ce livre ayant été très déçue par " Cœur cousu ", mais vos critiques m'ont encouragée.
Et que j'ai bien fait de vous écouter. Une belle écriture qui rend hommage à ces recluses.
J'ai adoré, j'ai été attachée à Esclarmonde, à son courage, à cette volonté qui l'habite, à son amour pour son fils et à Lothaire, amour impossible.
J'ai aimé la vision qu'elle a des croisades, de ce que vit son père et cette armée aux portes de St Jean d'Acres.
Livre empreint de mysticisme, joliment écrit, que je classerais en coup de cœur.
Note: 10/10
Et que j'ai bien fait de vous écouter. Une belle écriture qui rend hommage à ces recluses.
J'ai adoré, j'ai été attachée à Esclarmonde, à son courage, à cette volonté qui l'habite, à son amour pour son fils et à Lothaire, amour impossible.
J'ai aimé la vision qu'elle a des croisades, de ce que vit son père et cette armée aux portes de St Jean d'Acres.
Livre empreint de mysticisme, joliment écrit, que je classerais en coup de cœur.
Note: 10/10
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
J'avais découvert C Martinez avec " Le ceur cousu " que j'avais beaucoup aimé, de plus j'avais eu la chance de la rencontrer à la bibliothèque de la ville et c'est une personne vraiment intéressante et vive.
Que dire de son second roman, une histoire originale qui commence bien avec une très belle et vivante description de cette époque, de la condition des femmes et de la montée chez l’héroïne de son envie de se consacrer à Dieu, peut être pour échapper à son destin.
Mais le roman s'égare dans les sables des déserts et s'étiole sous les murs de Saint Jean d'Acre. Du coup le fil de l'histoire se perd et l'ennui guette le lecteur que la fin n'arrive pas à faire disparaître. C'est dommage car l'écriture est belle et rend bien les tourments d'Esclarmonde dans son rapport à Dieu et à son enfant. Une fois de plus on voit bien toute la difficulté pour un auteur d'écrire son deuxième roman après un beau succès.
Que dire de son second roman, une histoire originale qui commence bien avec une très belle et vivante description de cette époque, de la condition des femmes et de la montée chez l’héroïne de son envie de se consacrer à Dieu, peut être pour échapper à son destin.
Mais le roman s'égare dans les sables des déserts et s'étiole sous les murs de Saint Jean d'Acre. Du coup le fil de l'histoire se perd et l'ennui guette le lecteur que la fin n'arrive pas à faire disparaître. C'est dommage car l'écriture est belle et rend bien les tourments d'Esclarmonde dans son rapport à Dieu et à son enfant. Une fois de plus on voit bien toute la difficulté pour un auteur d'écrire son deuxième roman après un beau succès.
Invité- Invité
Re: [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
je trouve l'écriture très originale et poétique ! (ca me donne une raison supplémentaire de le lire)
Invité- Invité
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