[Cook, Kenneth] Cinq matins de trop
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[Cook, Kenneth] Cinq matins de trop
Cinq matins de trop / Kenneth Cook
Ed. Le Livre de Poche, 224 p.
Présentation de l'éditeur : Jeune instituteur dans l’Outback, au coeur de l’Australie, John Grant doit passer la nuit à Bundanyabba avant de s’envoler pour Sydney. Il dépose ses valises à l’hôtel, va boire un verre et jouer dans l’un des nombreux pubs de cette petite ville torride et poussiéreuse, où tout le monde s’ennuie... Cinq matins de trop nous fait vivre le cauchemar éveillé d’un homme ordinaire, qui devient peu à peu accro à l’alcool, au jeu, au sexe, à la violence, jusqu’à l’autodestruction.
Mon avis : Kenneth Cook nous raconte dans ce court roman l’histoire d’une descente aux enfers. Celle d’un jeune instituteur, sa première affectation est un trou paumé d’Australie, il a économisé toute l’année de quoi passer ses vacances à Sidney et qui va en une soirée, à cause d’un malheureux concours de circonstances, perdre toutes ses économies et commencer à sombrer. On le voit faire, presque comme si on y était, et l’on se demande quand cela va-t-il s’arrêter… C’est sombre, brutal, violent, noir et très efficace ! J’ai beaucoup aimé !
Ed. Le Livre de Poche, 224 p.
Présentation de l'éditeur : Jeune instituteur dans l’Outback, au coeur de l’Australie, John Grant doit passer la nuit à Bundanyabba avant de s’envoler pour Sydney. Il dépose ses valises à l’hôtel, va boire un verre et jouer dans l’un des nombreux pubs de cette petite ville torride et poussiéreuse, où tout le monde s’ennuie... Cinq matins de trop nous fait vivre le cauchemar éveillé d’un homme ordinaire, qui devient peu à peu accro à l’alcool, au jeu, au sexe, à la violence, jusqu’à l’autodestruction.
Mon avis : Kenneth Cook nous raconte dans ce court roman l’histoire d’une descente aux enfers. Celle d’un jeune instituteur, sa première affectation est un trou paumé d’Australie, il a économisé toute l’année de quoi passer ses vacances à Sidney et qui va en une soirée, à cause d’un malheureux concours de circonstances, perdre toutes ses économies et commencer à sombrer. On le voit faire, presque comme si on y était, et l’on se demande quand cela va-t-il s’arrêter… C’est sombre, brutal, violent, noir et très efficace ! J’ai beaucoup aimé !
yaki- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 10/06/2008
Re: [Cook, Kenneth] Cinq matins de trop
je l'ai lu il y a quelques années...
mon ressenti
Ce
n'est pas les vacances pour tout le monde, le personnage part en
vacances mais c'est une tout autre réalité qui va s'abattre sur lui...
un roman étouffant, poussiéreux comme le sable de là-bas... et une
descente aux enfers... un peu comme "Cul-de sac" de Douglas Kennedy....
une descente aux enfers...
A lire quand le moral est bon.... mais c'est magistralement écrit...
A découvrir absolument, un écrivain australien très reconnu dans son pays.
mon ressenti
Ce
n'est pas les vacances pour tout le monde, le personnage part en
vacances mais c'est une tout autre réalité qui va s'abattre sur lui...
un roman étouffant, poussiéreux comme le sable de là-bas... et une
descente aux enfers... un peu comme "Cul-de sac" de Douglas Kennedy....
une descente aux enfers...
A lire quand le moral est bon.... mais c'est magistralement écrit...
A découvrir absolument, un écrivain australien très reconnu dans son pays.
Pinky- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Cook, Kenneth] Cinq matins de trop
Un presque coup de coeur pour moi. (trop noir pour être un coup de coeur)
J'ai envie de lire tous les livres de cet auteur.
Une descente aux enfers, en effet. Et en même temps, une visite éclair au fin fond du bush australien. Les endroits et les gens que les touristes ne rencontreront pas. Un Crocodile Dundee à l'envers.
Une chasse au kangourou monstrueuse. Des gueules de bois carabinées. Pas possible autrement, c'est du vécu... En lisant certains passages, je me sentais patraque moi-même.
J'ai retrouvé dans ce roman l'amour ambivalent, mêlé de crainte et d'incompréhension que l'auteur éprouvait pour l'outback australien, qui est également le sujet de "Le Koala Tueur et Autres Histoires du Bush".
Surtout, ne vous fiez pas à la 4ème de couverture : "homme ordinaire, qui devient peu à peu accro à l’alcool, au jeu, au sexe, à la violence, jusqu’à l’autodestruction." Ca n'est pas ça du tout. Enfin, je ne l'ai pas ressenti comme ça.
J'ai envie de lire tous les livres de cet auteur.
Une descente aux enfers, en effet. Et en même temps, une visite éclair au fin fond du bush australien. Les endroits et les gens que les touristes ne rencontreront pas. Un Crocodile Dundee à l'envers.
Une chasse au kangourou monstrueuse. Des gueules de bois carabinées. Pas possible autrement, c'est du vécu... En lisant certains passages, je me sentais patraque moi-même.
J'ai retrouvé dans ce roman l'amour ambivalent, mêlé de crainte et d'incompréhension que l'auteur éprouvait pour l'outback australien, qui est également le sujet de "Le Koala Tueur et Autres Histoires du Bush".
Surtout, ne vous fiez pas à la 4ème de couverture : "homme ordinaire, qui devient peu à peu accro à l’alcool, au jeu, au sexe, à la violence, jusqu’à l’autodestruction." Ca n'est pas ça du tout. Enfin, je ne l'ai pas ressenti comme ça.
Pistou 117- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 09/06/2010
Re: [Cook, Kenneth] Cinq matins de trop
« Le choix entre se tuer ou ne pas se tuer. Il n’avait que cette décision à prendre. »
Sous des allures shakespeariennes, voilà l’alternative extrême qui s’offre à John Grant au bout des 200 pages de ce court roman écrit vers 1960, devenu un classique en Australie.
Roman court mais intense et fulgurant, qui nous plonge, le temps d’un cauchemar éveillé, en plein Outback, dans le « Cœur mort » de l’Australie. Le titre original « Wake in fright » (S’éveiller dans l’effroi) en dit long et s’accorde mal avec le cliché du blond surfeur bronzé sable chaud des plages de Sydney. Vous voilà prévenus.
John Grant est instituteur récemment diplômé, et Tiboonda, sa première affectation, ressemble à une punition, entre ennui mortel, fournaise et élèves pas concernés. Mais ouf, arrivent les vacances d’été comme une bouffée d’air climatisé, et Grant savoure à l’avance les six semaines qu’il va passer à Sydney. Bientôt la quille, donc, juste une nuit à Bundanyabba avant de prendre l’avion.
Mais quelle nuit…elle se prolongera 3, 4, 5 jours… ? Difficile à dire pour Grant, qui s’abîme dans le jeu puis l’alcool, « comme s’il avait délibérément décidé de se détruire ; et pourtant les événements semblaient s’être enchaînés naturellement ». C’est ce qui est sidérant dans cette histoire : comment un jeune gars plutôt respectable se laisse emporter sans pouvoir résister par la vague de la déchéance, malgré les sursauts de lucidité de sa conscience. Une glissade inexorable sur une pente rendue instable par la bière : « une seule intrusion tolérée du progrès, enracinée sur des milliers de kilomètres à l’est, au nord, au sud et à l’ouest du Cœur mort empêche la population de sombrer dans la démence la plus absolue : la bière est toujours fraîche ».
En route vers l’autodestruction, Grant pariera son dernier sou, s’embarquera dans une chasse nocturne aux kangourous totalement hallucinée en buvant jusqu’à plus soif, et c’est par la « grâce » de cette ivresse extrême qu’il refoulera l’épisode orgiaque qui s’ensuivra (et dont nous ne saurons rien ; tout est dans la suggestion).
J’avoue fantasmer depuis longtemps sur l’Australie (pas seulement sur les surfeurs blonds précités), j’ai donc commencé cette lecture avec un apriori favorable. C’est évidemment subjectif, mais je pense qu’on frôle le chef-d’œuvre. Ce livre m’a fait une forte impression, assez indescriptible, presqu’un choc. C’est grandiose, magistral, brûlant, violent, et terrible de voir à quelle promiscuité morale mènent l’ignorance et l’ennui dans un environnement hostile. Ce roman, sans avoir l’air d’y toucher, a la brutalité d’un coup de poing inattendu dans la solitude de la nuit, là où seule la lune pourrait compatir si elle n’était si froide et distante. Et on a du mal à croire que, même s’il y a un dieu pour les ivrognes, il puisse se trouver une bonne étoile pour les désespérés.
Sous des allures shakespeariennes, voilà l’alternative extrême qui s’offre à John Grant au bout des 200 pages de ce court roman écrit vers 1960, devenu un classique en Australie.
Roman court mais intense et fulgurant, qui nous plonge, le temps d’un cauchemar éveillé, en plein Outback, dans le « Cœur mort » de l’Australie. Le titre original « Wake in fright » (S’éveiller dans l’effroi) en dit long et s’accorde mal avec le cliché du blond surfeur bronzé sable chaud des plages de Sydney. Vous voilà prévenus.
John Grant est instituteur récemment diplômé, et Tiboonda, sa première affectation, ressemble à une punition, entre ennui mortel, fournaise et élèves pas concernés. Mais ouf, arrivent les vacances d’été comme une bouffée d’air climatisé, et Grant savoure à l’avance les six semaines qu’il va passer à Sydney. Bientôt la quille, donc, juste une nuit à Bundanyabba avant de prendre l’avion.
Mais quelle nuit…elle se prolongera 3, 4, 5 jours… ? Difficile à dire pour Grant, qui s’abîme dans le jeu puis l’alcool, « comme s’il avait délibérément décidé de se détruire ; et pourtant les événements semblaient s’être enchaînés naturellement ». C’est ce qui est sidérant dans cette histoire : comment un jeune gars plutôt respectable se laisse emporter sans pouvoir résister par la vague de la déchéance, malgré les sursauts de lucidité de sa conscience. Une glissade inexorable sur une pente rendue instable par la bière : « une seule intrusion tolérée du progrès, enracinée sur des milliers de kilomètres à l’est, au nord, au sud et à l’ouest du Cœur mort empêche la population de sombrer dans la démence la plus absolue : la bière est toujours fraîche ».
En route vers l’autodestruction, Grant pariera son dernier sou, s’embarquera dans une chasse nocturne aux kangourous totalement hallucinée en buvant jusqu’à plus soif, et c’est par la « grâce » de cette ivresse extrême qu’il refoulera l’épisode orgiaque qui s’ensuivra (et dont nous ne saurons rien ; tout est dans la suggestion).
J’avoue fantasmer depuis longtemps sur l’Australie (pas seulement sur les surfeurs blonds précités), j’ai donc commencé cette lecture avec un apriori favorable. C’est évidemment subjectif, mais je pense qu’on frôle le chef-d’œuvre. Ce livre m’a fait une forte impression, assez indescriptible, presqu’un choc. C’est grandiose, magistral, brûlant, violent, et terrible de voir à quelle promiscuité morale mènent l’ignorance et l’ennui dans un environnement hostile. Ce roman, sans avoir l’air d’y toucher, a la brutalité d’un coup de poing inattendu dans la solitude de la nuit, là où seule la lune pourrait compatir si elle n’était si froide et distante. Et on a du mal à croire que, même s’il y a un dieu pour les ivrognes, il puisse se trouver une bonne étoile pour les désespérés.
Invité- Invité
Re: [Cook, Kenneth] Cinq matins de trop
C'est un roman dur, mais un roman extraordinaire ou ce jeune instituteur qui attend impatiemment ses premières vacances d'été pour rejoindre Sydney va plonger inexorablement dans l'alcool et la descente aux enfers qui suit jusqu'à ne plus avoir d'autres choix que de mourir...ou pas...
C'est l'enchainement des catastrophes vers l'autodestruction cet enchainement inexorable comme s'il ne pouvait y avoir aucune autre solution qui rend ce roman tellement noir.
La chasse nocturne aux kangourous est particulièrement horrifiante et hallucinante!
Le lecteur a envie de le retenir, de lui dire arrête-toi maintenant tout n'est pas perdu!
J'ai lu qu'en Australie ce livre fait partie des programmes scolaires, bonne vaccination contre le jeu et l'alcoolisme!
Coup de cœur pour moi.
C'est l'enchainement des catastrophes vers l'autodestruction cet enchainement inexorable comme s'il ne pouvait y avoir aucune autre solution qui rend ce roman tellement noir.
La chasse nocturne aux kangourous est particulièrement horrifiante et hallucinante!
Le lecteur a envie de le retenir, de lui dire arrête-toi maintenant tout n'est pas perdu!
J'ai lu qu'en Australie ce livre fait partie des programmes scolaires, bonne vaccination contre le jeu et l'alcoolisme!
Coup de cœur pour moi.
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Re: [Cook, Kenneth] Cinq matins de trop
Step, tu as remis ton short, c'est bon signe !
Pistou 117- Grand sage du forum
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Re: [Cook, Kenneth] Cinq matins de trop
Pistou 117 a écrit:
Step, tu as remis ton short, c'est bon signe !
J'anticipe, j'anticipe, je suis de nature optimiste
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