[Quignard, Pascal] Tous les matins du monde

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A te lire je me demande si je ne vais pas plutôt chercher à me procurer le dvd. D'autant plus que je suis friande des films sur la musique.
Merci pour ta critique mimi54.

Loo a écrit:A te lire je me demande si je ne vais pas plutôt chercher à me procurer le dvd. D'autant plus que je suis friande des films sur la musique.
Merci pour ta critique mimi54.

c'est bien le sens de mon avis: voyez le film , plutôt que de lire le livre.

j'avais adoré le film... la musique est centrale dedans... je rejoins ton avis sur le livre... les mots ne sont pas à la hauteur de la musique particulière de cet instrument...

Pinky a écrit:j'avais adoré le film... la musique est centrale dedans... je rejoins ton avis sur le livre... les mots ne sont pas à la hauteur de la musique particulière de cet instrument...

il faut être un écrivain hors pair, pour faire de la musique avec des mots.......

C'est une histoire facile et vite lue sur fond musical, un très beau livre, je n'ai pas vu le film.

Avis contraire !
J"ai lu le livre en premier, vu le film deux jours plus tard.

Le livre : je l'ai beaucoup apprécié. C'est un texte très fluide, simple, facile à lire. Pas de grand évènement haletants... il faut aimer le calme d'une soirée au bord de rivère pour apprécier...
Même remarque sur la lecture : c'est une question de personnalité, de tempérament. Pour ma part, je ne l'ai pas trouvé terne. Calme et tranquille, mais pas terne. Peut-être du à l'habitude de "chanter" les mots (je suis particulièrement sensible à la musicalité, le rythme des phrases) la "musique" tait bien là à la lecture.

Le film : légèrement différent du livre sur la présentation de l'histoire (et quelques détails qui disparaissent). Mais c'est juste un effet de présentation, histoire d'introduire le sujet (dans le livre, on n'aborde pas du tout le personnage âgé, en "fin de carrière" du film. Mais dans l'ensemble, c'est très fidèle, fidèle justement à la "musique" des mots. J'y ai retrouvé le même rythme, les même "sonorités", la même atmosphère.

Comme quoi chacun entend sa propre musique.....

Je n'ai pas vu le film mais le livre ne m'avait pas particulièrement marqué ! J'ai trouvé ça trop fade.

J'ai beaucoup aimé. Faut dire que le sujet, à l'avance, m'intéressait. Un changement de tempo plaisant.
Ma cote: 7/10.

Citation

"... les gestes caressants dont les enfants sont gloutons..."
(Pascal Quignard, "Tous les matins du monde")

C'est un cours du semestre précédant qui m'a donné envie de lire ce livre. Le titre me plaisait beaucoup, et l'exposé d'une autre étudiante m'a convaincue. J'ai donc eu quelques indications avant la lecture, qui m'a sans doute permis d'apprécier davantage la lecture.

Première remarque: la brièveté de l'oeuvre, à tel point que je me suis tout d'abord demandé si l'édition n'avait pas "résumé". Je l'ai donc lu très rapidement, je pense l'avoir commencé il y a environ deux heures. Il se lit très facilement, le style est fluide.

Je m'attendais presque à être submergée de termes techniques se rapportant à la musique, or il n'en est rien. Ce qui domine surtout, c'est une certaine vision qu'a Monsieur de Sainte Colombe de la musique. L'opposition entre la musique de la cour et une musique qui viendrait du coeur et ne serait pas là pour divertir est omniprésente et est annoncée, dès le départ, par ce refus quelque peu osé de jouer pour Louis XIV, amateur d'arts. Pascal Quignard semble vouloir promouvoir la musique pour sa beauté-même, avec un rejet total de l'argent qui en découle. Peut-on également y voir une critique de la vanité en général, pas seulement de celle de la cour? Lorsque Monsieur de Sainte Colombe se rend avec Marin Marais chez Baugin, il parle de sa nature morte et insiste sur la notion de vanité. D'ailleurs, la musique semble être en relation avec tout ce qui l'entoure, puisqu'il la compare au son du pinceau. Il écoute le peintre peindre... Tout se rapporte à la musique. Et au sexe. Je me demande par ailleurs si c'est le cas dans tous les romans de Pascal Quignard et je compte rien vérifier et poursuivre ma découverte de cet auteur. L'amour est également présent, mais là encore il semble n'être présent que chez Madelaine, son amant ne pensant à priori qu'au sexe. La légèreté du musicien du roi se retrouve jusque dans sa vie privée.

Bien que l'histoire se passe au XVIIème siècle, nous n'apprenons pas beaucoup de choses sur l'époque, et je pense que ce n'est pas le sujet. Parmi les rares faits évoqués, la persécution des jansénistes, et je ne suis donc renseignée sur le sujet et relu mes cours sur l'oeuvre. J'ai lu que Monsieur de Sainte Colombe pouvait être comparé à un janséniste, de par sa vie retirée, rejoignant la vision de la religion de Pascal. Certes, mais ce n'est pas ce qui m'a marquée personnellement.

C'est donc un livre qui se lit rapidement, une belle plongée dans la vie d'un musicien atypique. Je vais regarder le film dans les jours qui suivent, afin de comparer.

Mounain, c'est superbe!
On entend les notes de musique dans ta prose.
Merci de ce beau partage.

Salutations!

tees jolie critique musicale Mounain

Merci beaucoup J'ai oublié de préciser que, lorsque je parle de l'absence d'amour, je parle de l'absence d'amour entre vivants, puisque la plus belle histoire d'amour est sans conteste celle de monsieur de Sainte Colombe et de sa femme. Faire revivre un être aimé par la musique, si seulement c'était possible...

J'avais acheté ce livre, par rapport au titre sans en lire la quatrième de couverture... J'aurais dû... Alors, je l'ai quand même lu en entier (en même temps il n'est pas très épais 116 pages...) mais ce n'est vraiment pas le type de roman que j'aime.Cette histoire ne restera pas longtemps danss ma mémoire...