[Winckler, Martin] Le numéro 7

Le numéro 7
Martin Winckler
Éditeur ; Le Cherche-midi - 2007
ISBN: 9782749108292

Quatrième de couverture :

Eté 2006. Pilote d'hélicoptère et mercenaire en Afrique, Eddie Dante convoie une cargaison précieuse dont il ignore la nature. Lorsque son hélicoptère s'écrase, il n'est que blessé, mais les secours envoyés pour récupérer la cargaison l'abandonnent au milieu de nulle part. Recueilli dans une mine où agonisent des centaines de personnes, il découvre que ses propres employeurs ne sont pas étrangers à l'existence de ce mouroir. Il tente de retourner en Europe pour révéler à la presse ce qu'il a vu. Mais les organisateurs de ce massacre médical lancent des tueurs à sa poursuite...
Septembre 2007. La multinationale WOPharma organise un grand congrès de « prospective thérapeutique » auquel sont conviés une centaine d'éminents scientifiques du monde entier. WOPharma a l'intention, à l'occasion d'une conférence de presse de grande ampleur, d'annoncer un progrès thérapeutique majeur qui, dit-elle, « libérera des millions de patients des chaînes de la maladie »... Pour accueillir ce congrès hors norme, les communicants de WOPharma ont choisi un lieu inhabituel, mais extrêmement télégénique... Le village-hôtel de Portmeirion, au pays de Galles, qui servit de décor à la série télévisée Le Prisonnier. Et, justement, toutes les caméras du monde seront braquées sur le village car, à l'automne 2007, les fans du monde entier y fêtent le 40e anniversaire de la diffusion de la série...

Mon avis

Un roman un peu particulier de Martin Winckler, on le commence et on ne le lâche plus. Je le classerais comme un roman médical avec un soupçon d'anticipation. L'action se situe au Darfour ou Eddie Dante va connaître une descente aux enfers. L'intrigue est liée avec certaines affaires médicales.
Alice fille de de quinze ans visionne les épisodes de la série " le prisonnier " .
L'évasion de Dante est un peu " tirée par les cheveux ", Winckler le sait et s'amuse avec nous lecteurs ( p 295 - "Ah, vous êtes perdus... Ne protestez pas . Allez! Je le vois au regard ébahi que vous posez sur moi. Vous vous demandez où ça mène. Et si le narrateur sait où il va, s'il sait ce qu'il fait .
Rassurez-vous , c'est parfaitement naturel! Eh !Vous ne regardez pas une série télévisée ....")
Par contre le fond du livre parle d' expérimentation médicale dans les pays pauvres , une expérimentation biomédicale sauvage ( qui fait froid dans le dos ).Le dirigeants de ces firmes sont sans scrupules.
L'expérimentation peut être monstrueuse mais que serait-elle sans essai au préalable ?
Winckler caricature certains essais.
Je ne connaissais ni la série " le Prisonnier " , ni le village du numèro 6, si vous le suivez, vous pouvez visualiser les photos de ce lieu sur le site de Martin Winckler .
Le sujet de ce livre aurait mérité un plus grand intérêt. C'est aussi par la plaisanterie que l'on attire des réactions les plus diverses.

Ce fut pour moi une nouvelle rencontre avec Martin Winckler, je continuerais à suivre cet auteur.

Merci pour cette critique, Astazie.
Je ne connaissais pas ce titre de Martin Winckler.
Ca donne envie de le lire.
On y retrouve la firme WOPharma, qui était déjà présente dans Les 3 médecins, si je me souviens bien...
Je le note dans ma LAL.

J'ai découvert ce titre par hasard, je ne regrette pas ma lecture.

Moi, j'ai découvert Martin Winckler par hasard en arrivant sur ce forum.
Et je vais de surprise en surprise avec cet auteur.
Il est à la fois déroutant et passionnant. C'est étrange.

J'ai voté : pas aimé.
S'il y avait eu "moyennement apprécié", je l'aurais choisi, je pense, car tout n'est pas à rejeter dans ce livre.

Alors, que dire ?
C'est le 4° livre de Martin Winckler que je lis... et je suis déçue.
J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire car on passe d'un personnage à l'autre : Eddie Dante au Darfour, les dirigeants et l'actualité de la firme WOPharma, l'adolescente Alice qui discute par ordinateur interposé avec un mystérieux BruceG66...
Je ne comprenais pas quels étaient les liens entre eux. Je me suis dit que tout cela allait s'éclairer au fil de la lecture.
A la fin de l'histoire, tous les personnages se retrouvent sur une île du pays de Galle, une situation idéale pour dénouer l'intrigue. Mais il ne se passe rien, ou presque rien.
La fin du récit est bâclée. D'ailleurs, l'auteur le dit lui-même ; il a dû réécrire les dernières pages suite à une panne informatique.
Pourquoi nous l'avouer ? Est-ce une façon de reconnaître que cela aurait pu être mieux écrit si la première version n'avait pas disparu ?

Je n'ai pas apprécié non plus le chapitre intitulé "Aparté" que cite Astazie.
L'auteur nous dit "Vous êtes perdus dans votre lecture ? Vous n'arrivez pas à suivre tous les personnages ? C'est normal." Eh bien non, ce n'est pas normal !

Bref, je pense que Martin Winckler aurait pu écrire un roman beaucoup mieux construit. C'est vraiment dommage qu'il ne s'en soit pas donné la peine.
Car le sujet est intéressant (les cobayes humains, les essais thérapeutiques, la recherche d'un vaccin contre le sida, le pouvoir écrasant des grandes firmes pharmaceutiques...) et le parallèle avec la série télé Le prisonnier est une bonne idée.

Cela ne m'empêchera pas de lire d'autres livres de cet auteur.
Le prochain sur ma liste est Le choeur des femmes. J'espère qu'il me plaira davantage.

Le chœur des femmes est un livre complètement diffèrent.
Je te souhaite une bonne lecture.

Merci Astazie.