[Le Jean, Sébastien] numéro 17
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[Le Jean, Sébastien] numéro 17
numéro 17
Auteur : Sébastien Le Jean
Éditions : Liana Levi (4 Avril 2024)
ISBN : 979-1034909087
290 pages
Quatrième de couverture
Le jour de Noël, à Paris, un jeune homme est retrouvé mort après une chute du sixième étage de son immeuble. Pour les policiers du secteur, c’est un accident, au pire un suicide. Pour Ronan Sénéchal, commandant à la brigade criminelle, c’est un cadeau du destin. Depuis le fiasco de sa précédente enquête, il n’est plus que l’ombre de lui-même. S’il parvenait à prouver qu’il s’agit d’un assassinat et à démasquer le tueur, il pourrait retrouver l’estime de sa hiérarchie et de ses collègues. L’enquête officieuse qu’il entame en solo prend rapidement une tournure inquiétante : l’étudiant assassiné s’intéressait de près à un groupe complotiste, L’Hydre.
Mon avis
Chaque jour, l’actualité lui rappelle que le monde est entré dans l’ère des vérités alternatives.
Après avoir lu « Le grand effondrement », premier livre de Sébastien Le Jean, j’avais conclu avec « Un auteur à suivre ! ». Je viens de terminer son deuxième titre et je confirme avec : « Un auteur à ne jamais perdre de vue ».
Réussir une fois à rédiger un récit prenant, intéressant, soulevant des questions d’actualité dans une intrigue passionnante qui se tient, c’est très bien. Confirmer son talent avec une nouvelle aventure, c’est vraiment fort.
Dans ce roman, on retrouve Ronan Sénéchal (mais on peut lire cette histoire de façon indépendante), il est blessé moralement, presque brisé au boulot mais a encore de la ressource. Et surtout un excellent instinct de flic. Il est un de ces policiers qui « sentent » les choses, qui peuvent cerner une personne rapidement, et malgré tout, faire parfois des erreurs, simplement parce qu’il est humain ….
On est le 25 Décembre, et un homme jeune, Simon Lacroix, a été retrouvé mort, sur le trottoir, devant son immeuble. Il a chuté depuis le balcon de son appartement. La soirée ayant été bien arrosée, il a probablement trébuché. C’est triste mais affaire classée. Euh, non pas vraiment … Son paternel étant bien placé (directeur de cabinet du ministre de la justice), il exige des investigations plus précises, ne croyant ni au suicide, ni à l’accident alors que son fils avait une vie plutôt rangée : thésard, en couple.
Tout le monde pense qu’il faut calmer le père, et l’équipe d’astreinte en ce jour de fête (celle de Ronan) est dépêchée sur place. Ils n’ont pas vraiment envie de sortir mais ils y vont. Lors de la visite approfondie de l’appartement, plusieurs petits détails interpellent Ronan et il décide de prouver qu’il s’agit d’un homicide afin qu’il y ait une enquête. Pas facile mais il y arrive.
Interroger la copine, les ami-e-s, les parents, le tuteur de thèse est la première chose à laquelle se consacrent les policiers. De recoupements en recoupements, il s’avère que l’étudiant préparait son mémoire sur le négationnisme (le déni de faits historiques malgré les preuves). Ses recherches l’avaient amené sur le terrain des théories du complot, sujets plutôt très « tendance » mais également dérangeant pour ceux qui y croient.
Ronan décide de creuser et d’approfondir ce qu’il découvre mais, malgré son expérience, il est loin d’imaginer où tout cela va l’entraîner. Il se met parfois en danger, ne respecte pas tous les protocoles car il veut obtenir des réponses. Têtu, opiniâtre, il suit les traces de Simon et il détecte des faits graves, il faut agir au plus vite mais comment ? En face, les hommes « de l’ombre » sont très forts, inventifs, et ont des ramifications partout.
Mené sur un rythme emballant, avec un contexte brûlant, une écriture puissante, des personnages bien définis, ce récit ne se lit pas, il se dévore ! Une fois commencé, difficile de le lâcher. Ce que décrit l’auteur est très réaliste, entre fausses dépêches, influences néfastes, on se rend compte que l’on est quelques fois un peu crédules. Mais qui n’a pas fait circuler un hoax en y croyant dur comme fer et en pensant rendre service à ses connaissances ? Le texte nous rappelle, si besoin est, qu’avec les nouveaux médias, beaucoup d’infos circulent vite mais ne sont pas toujours justes.
Ce recueil m’a happée, fascinée. Il est captivant et pertinent. L’auteur s’est renseigné et glisse çà et là des informations, des faits réels qui apportent un plus à son écrit. Ce qu’il présente pourrait exister et on sent les frissons qui nous parcourent. Je suis impressionnée par l’acuité dont il fait preuve pour observer les dérapages de notre société, analyser pourquoi et comment certains en arrivent à dériver, à faire et dire n’importe quoi.
Je le redis : : « Un auteur à ne jamais perdre de vue ».
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Cassiopée- Admin
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Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Le Jean, Sébastien] numéro 17
Merci Cassiopée pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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