[Rousseau, Jean-Jacques] Rêveries du Promeneur Solitaire
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[Rousseau, Jean-Jacques] Rêveries du Promeneur Solitaire
Rêveries du Promeneur Solitaire
Année de parution initiale : 1782
Edition : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 183 (sans les annexes)
Quatrième de Couverture :
Lorsqu’il commence à écrire les Rêveries à l’automne 1776, Rousseau est un vieil homme proche de la mort, presque pauvre, célèbre dans toute l’Europe et pourtant assuré que l’espèce humaine le rejette. Il continue cependant d’écrire et les Rêveries sont à ses yeux la suite des Confessions. Mais il ne s’agit plus désormais de raconter sa vie ni de s’expliquer aux autres pour dévoiler sa vraie nature. Dans une solitude propice à l’introspection, si des souvenirs épars remontent maintenant à sa mémoire, c’est pour lui-même qu’il les consigne en même temps qu’il cherche à se mieux connaître et réfléchir plus largement sur les ressorts de notre esprit humain.
Mais ces méditations sont aussi des promenades où la rêverie devient expansion de l’être, où le contact avec la nature est source de bonheur dans la pure conscience d’exister. Une nouvelle manière d’écrire s’inaugure donc, un libre parcours sans effort que la ligne mélodieuse d’une prose souvent poétique rend admirablement sensible. Ces Rêveries que Rousseau nous laisse lorsqu’il meurt à Ermenonville en juillet 1778, il se peut ainsi qu’elles ne nous soient pas adressées : elles nous sont en tout cas destinées.
Mon avis :
C'est le deuxième livre de Rousseau que je lis en moins d'un an, alors que je n'y avais jamais touché auparavant. Et j'ai lu les Rêveries pour la même raison que les Confessions : je suis tombée dessus dans un vide-grenier... Pour quelques centimes, améliorer sa culture générale ? Parfait !
Je suis toutefois légèrement moins enthousiaste à propos de cet opus que pour les Confessions. Mais ce dernier était raconté comme une histoire (son histoire) alors que les Rêveries sont un ouvrage philosophique. Il s'y trouve dix "promenades" d'une quinzaine de pages chacune. Elles sont faciles à lire et traitent chacune d'un sujet précis (le mensonge, l'amour-propre...) distillé dans une promenade dans la nature, dont Rousseau a l'habitude. Vieux, fatigué, éloigné de tous, il ne trouve de repos que dans cette solitude et cette visite perpétuelle de la nature qui le fascine, car il ne supporte plus les hommes : il se sent au coeur d'un complot universel : tout le monde veut lui faire du mal, il n'existe pas sur la Terre d'homme aussi pur et aussi bon que lui, tout le monde le hait d'une manière inimaginable.
A-t-il toujours été si "parano" ? Ou bien était-ce la vieillesse ? Je n'en sais pas assez sur lui pour le savoir. Dans la préface Michèle Crogiez nous explique qu'apparemment, c'est un thème récurrent dans les écrits de Rousseau, qui s'est toujours senti persécuté. Il déclare dans les Rêveries que toute cette méchanceté ne le hante plus, qu'il vit en paix, mais son insistance à toujours faire allusion à la haine des autres contre lui et la façon dont il déjoue leurs plans avec indifférence laisse penser que jusqu'à sa mort, il a souffert de cette croyance en ce que le monde entier voulait son malheur...
Une lecture intéressante. Fidèle à lui-même, Rousseau y est très agréablement lisible et drôlement prétentieux... Et pourtant pas mauvais philosophe pour son temps, même si certaines affirmations semblent passablement absurdes aujourd'hui, comme sa conviction qu'il se connait parfaitement depuis toujours, par exemple...
Bref, une lecture aisée pour ma culture générale. Sans que ce soit le gros coup de coeur, je ne regrette pas d'avoir mis le nez dedans.
Mais ces méditations sont aussi des promenades où la rêverie devient expansion de l’être, où le contact avec la nature est source de bonheur dans la pure conscience d’exister. Une nouvelle manière d’écrire s’inaugure donc, un libre parcours sans effort que la ligne mélodieuse d’une prose souvent poétique rend admirablement sensible. Ces Rêveries que Rousseau nous laisse lorsqu’il meurt à Ermenonville en juillet 1778, il se peut ainsi qu’elles ne nous soient pas adressées : elles nous sont en tout cas destinées.
Mon avis :
C'est le deuxième livre de Rousseau que je lis en moins d'un an, alors que je n'y avais jamais touché auparavant. Et j'ai lu les Rêveries pour la même raison que les Confessions : je suis tombée dessus dans un vide-grenier... Pour quelques centimes, améliorer sa culture générale ? Parfait !
Je suis toutefois légèrement moins enthousiaste à propos de cet opus que pour les Confessions. Mais ce dernier était raconté comme une histoire (son histoire) alors que les Rêveries sont un ouvrage philosophique. Il s'y trouve dix "promenades" d'une quinzaine de pages chacune. Elles sont faciles à lire et traitent chacune d'un sujet précis (le mensonge, l'amour-propre...) distillé dans une promenade dans la nature, dont Rousseau a l'habitude. Vieux, fatigué, éloigné de tous, il ne trouve de repos que dans cette solitude et cette visite perpétuelle de la nature qui le fascine, car il ne supporte plus les hommes : il se sent au coeur d'un complot universel : tout le monde veut lui faire du mal, il n'existe pas sur la Terre d'homme aussi pur et aussi bon que lui, tout le monde le hait d'une manière inimaginable.
A-t-il toujours été si "parano" ? Ou bien était-ce la vieillesse ? Je n'en sais pas assez sur lui pour le savoir. Dans la préface Michèle Crogiez nous explique qu'apparemment, c'est un thème récurrent dans les écrits de Rousseau, qui s'est toujours senti persécuté. Il déclare dans les Rêveries que toute cette méchanceté ne le hante plus, qu'il vit en paix, mais son insistance à toujours faire allusion à la haine des autres contre lui et la façon dont il déjoue leurs plans avec indifférence laisse penser que jusqu'à sa mort, il a souffert de cette croyance en ce que le monde entier voulait son malheur...
Une lecture intéressante. Fidèle à lui-même, Rousseau y est très agréablement lisible et drôlement prétentieux... Et pourtant pas mauvais philosophe pour son temps, même si certaines affirmations semblent passablement absurdes aujourd'hui, comme sa conviction qu'il se connait parfaitement depuis toujours, par exemple...
Bref, une lecture aisée pour ma culture générale. Sans que ce soit le gros coup de coeur, je ne regrette pas d'avoir mis le nez dedans.
Invité- Invité
Re: [Rousseau, Jean-Jacques] Rêveries du Promeneur Solitaire
J'avais toujours ce livre dans ma poche il y a longtemps, très longtemps de ça !! il était tout annoté...
Re: [Rousseau, Jean-Jacques] Rêveries du Promeneur Solitaire
@zazy : Oh c'est super de faire vivre les bouquins comme ça!
Après ça devient de véritables petits objets de vie ^^
Après ça devient de véritables petits objets de vie ^^
Invité- Invité
Re: [Rousseau, Jean-Jacques] Rêveries du Promeneur Solitaire
Jean-Jacques Rousseau a rédigé "Les rêveries du promeneur solitaire" durant les deux dernières années de sa vie de 1776 à 1778.
La dixième promenade reste inachevée...
L'ouvrage est paru en 1782
La dixième promenade reste inachevée...
L'ouvrage est paru en 1782
Invité- Invité
Re: [Rousseau, Jean-Jacques] Rêveries du Promeneur Solitaire
Dans ma 'tendre' jeunesse, je crois bien que j'ai lu ce livre deux ou trois fois. J'aimais les tournures de phrases de Jean-Jacques Rousseau, sa description des paysages, ses pensées occupant son esprit durant sa promenade. J'avais vraiment l'impression de marcher à ses côtés.
Il faut que je retrouve mon livre car je pense que je vais à nouveau le lire une trois ou quatrième fois...
Mon vote : "" Très apprécié ""
Il faut que je retrouve mon livre car je pense que je vais à nouveau le lire une trois ou quatrième fois...
Mon vote : "" Très apprécié ""
Invité- Invité
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