[Echenoz, Jean] 14
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ECHENOZ Jen 14
[Echenoz, Jean] 14
ECHENOZ Jean
14
Roman
LES EDITIONS DE MINUIT
Octobre 2012-
123 pages
Quatrième de couverture :
Cinq hommes sont partis à la guerre, une femme attend le retour de deux d’entre eux. Reste à savoir s’ils vont revenir. Quand. Et dans quel état.
Mon résumé :
Le ton est donné par la 4ème couverture, un court roman qui débute tranquillement par une balade à bicyclette, d’Anthime le personnage principal. Il a déposé un gros livre dans son porte bagages et tout en admirant le paysage arrive sur une colline où il se trouvait seul, lorsque tout à coup : «Au sommet de chacun des clochers, ensemble et d'un seul coup, un mouvement venait de se mettre en marche, mouvement minuscule mais régulier : l’alternance régulière d’un carré noir et blanc, se succédant toutes les deux ou trois secondes….. » Le tocsin, la mobilisation, tout le village se retrouve sur la place.
Cinq des jeunes gens nés et ayant grandi dans ce bourg sont rassemblés en ce mois d’août 1914 dans la caserne, quelque part en Vendée avec les réservistes du village. Anthime, notre cycliste qui s’avérera très discret, Charles son frère ainé plein d’assurance, Padioleau, Bossis, Arcenel, « camarades de pêche et de café ». L’armée leur fourni l’uniforme et c’est le départ pour la ligne de front, beaucoup de proches y assisteront comme Blanche, fiancée et amante de Charles.
Le départ se fait dans la joie, ils seront de retour dans 15 jours, mais la route est longue « quinze jours après, trente jours plus tard, au bout d’autres et puis d’autres semaines, une fois qu’il se serait mis à pleuvoir et les journées devenues de plus en plus froides et courtes, les choses n’auraient pas tourné comme prévu » Ils arrivent dans les Ardennes et là les difficultés apparaissent, fatigue accumulée par les longues heures de marche, difficulté de ravitaillement…Puis on arrive au combat, la violence que l’on voyait arriver par petites touches, nous éclabousse et l’on voit disparaître la plupart des membres d’un orchestre qui accompagne l’avancée des soldats ! Les batailles font rage, certains meurent, d’autres disparaissent, d’autres encore sont soignés et rapatriés chez eux. Mais il faut réapprendre à vivre, y arriveront-ils ? Il ne s’agit pas là de la Grande Histoire mais de la vie, de la douleur, de la souffrance, du vécu de ces hommes et femmes, condensés dans un roman court mais poignant et qui entraine à la réflexion. Un excellent roman
Je découvre cet auteur avec grand plaisir, cette lecture fait parti du choix effectué lors de la réunion du "club de lecteurs" de ma bibliothèque auquel j'ai adhéré il y a quelques mois.
Invité- Invité
Re: [Echenoz, Jean] 14
Merci pour cet avis Creuse.
J'ai trop de livre en attente pour pouvoir le lire dans l'immédiat.
J'ai trop de livre en attente pour pouvoir le lire dans l'immédiat.
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Echenoz, Jean] 14
Merci pour cet avis, creuse.
Pour moi, ce livre fait écho à La chambre des officiers de Marc Dugain, que j'ai lu il y a quelques semaines.
Je le note.
Pour moi, ce livre fait écho à La chambre des officiers de Marc Dugain, que j'ai lu il y a quelques semaines.
Je le note.
Invité- Invité
Re: [Echenoz, Jean] 14
J'ai voté : apprécié
Ce court roman de 123 pages se lit rapidement et nous dresse un tableau réaliste de la grande guerre.
On y suit quelques personnages, juste esquissés.
On y lit surtout le déroulement du conflit et on se retrouve plongé au cœur de l'action, avec des scènes d'un réalisme saisissant.
Je découvrais Jean Echenoz avec cette lecture et j'avoue ne pas trop aimer son style, ses phrases à la construction particulière. J'en ai noté une, au début du livre (page 20), qui donne un aperçu de cette écriture très personnelle :
J'ai préféré sur le même sujet Adieu la vie, adieu l'amour de Michel Wyn > mon avis
Ce court roman de 123 pages se lit rapidement et nous dresse un tableau réaliste de la grande guerre.
On y suit quelques personnages, juste esquissés.
On y lit surtout le déroulement du conflit et on se retrouve plongé au cœur de l'action, avec des scènes d'un réalisme saisissant.
Je découvrais Jean Echenoz avec cette lecture et j'avoue ne pas trop aimer son style, ses phrases à la construction particulière. J'en ai noté une, au début du livre (page 20), qui donne un aperçu de cette écriture très personnelle :
Comme il s'y attendait, Anthime a d'abord vu Blanche porter vers Charles un sourire fier de son maintien martial puis, comme il arrivait à sa hauteur, cette fois non sans surprise il a reçu d'elle une autre variété de sourire, plus grave et même, lui a-t-il semblé, un peu plus ému, soutenu, prononcé, va savoir au juste.
J'ai préféré sur le même sujet Adieu la vie, adieu l'amour de Michel Wyn > mon avis
Invité- Invité
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