[Echenoz, Jean] Je m'en vais
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[Echenoz, Jean] Je m'en vais
[Echenoz, Jean] Je m'en vais
Titre: Je m'en vais
Auteur: Jean Echenoz
Editions: Les Éditions de Minuit
Genre: Roman
Epoque contemporaine
253 pages
ISBN 2-7073-1686-5
Résumé
"Je m'en vais", ce sont les premiers mots prononcés par le héros du roman d'Echenoz, qui vient de décider de quitter sa femme. Ce sont également les derniers mots du livre, émis par ce même héros lorsque, après une année d'errance et d'aventure, le cœur brisé, il revient hanter ce qui fut le domicile conjugal. La boucle est bouclée, la révolution est terminée, la parenthèse se ferme, le héros a simplement un peu vieilli. Il a connu des aventures qu'on dirait palpitantes à cause des dérèglements de son muscle cardiaque, il est allé jusqu'au pôle Nord pour récupérer un trésor d'ancien art esquimau, il a été volé et voleur, escroc et escroqué, séducteur et séduit, il a vécu. Il ne lui en reste qu'un vague malaise et un essoufflement.
De livre en livre, depuis Le Méridien de Greenwich, paru il y a vingt ans, Jean Echenoz s'est fait le cartographe de son temps. De ses séismes, de ses catastrophes, de son imaginaire, de ses objets, de ses rêves et de sa longue glissade hors du réel : dans les images, dans les fantasmes, dans les rêveries de conquête, dans l'éloignement de soi et des autres. Je m'en vais, c'est aussi la formule d'adieu d'un siècle bien incapable de savoir où il va et qui oublie même de se poser la question. Il s'en va, c'est tout.
Pierre Lepape, Le Monde
De livre en livre, depuis Le Méridien de Greenwich, paru il y a vingt ans, Jean Echenoz s'est fait le cartographe de son temps. De ses séismes, de ses catastrophes, de son imaginaire, de ses objets, de ses rêves et de sa longue glissade hors du réel : dans les images, dans les fantasmes, dans les rêveries de conquête, dans l'éloignement de soi et des autres. Je m'en vais, c'est aussi la formule d'adieu d'un siècle bien incapable de savoir où il va et qui oublie même de se poser la question. Il s'en va, c'est tout.
Pierre Lepape, Le Monde
Quatrième de couverture
Chez Echenoz, chaque phrase compte. Mais l'extrême densité de ce qui est dit est comme gommée par la grâce de la manière de dire.
Pierre Lepape, Le Monde
Echenoz procède subrepticement à la contagion du réel par le merveilleux, un merveilleux ancré dans l'univers de nos villes.
Bernard Leclair, Les Inrockuptibles
Une tranche de vie moderne transformée en conte bizarre, par un des meilleurs romanciers de sa génération.
Daniel Rondeau, L'Express
A l'extérieur, tout est glacé et lumineux. A l'intérieur, tout est frissonnant et sombre. Ses livres sont enfants du silence et de la pudeur.
Marie-Laure Delorme, Magazine littéraire
Une fois de plus Jean Echenoz a réussi son affaire, à faire sourire avec de la tristesse, à faire aimer avec de l'amertume, à faire rêver avec des contingences.
Jean-Baptiste Harang, Libération
Voici une lecture de bout en bout prenante et désopilante. Il se pourrait bien que le neuvième roman de Jean Echenoz fût aussi le meilleur... Echenoz voit tout et voit tout dans un sourire carnassier et indulgent à la fois... Prière de lire les 246 pages (253 pour cette édition-ci) dans l'ordre sans rien sauter. Il faut se laisser entortiller, abuser, désabuser, manœuvrer par Echenoz, qui s'y entend. On lit rarement récit aussi bien construit.
François Nourissier, Le Figaro Magazine
Mon avis
Un coup de coeur.
Des trois romans que j'ai lus (Vie de Gérard Fulmard, Cherokee et Je m'en vais) de cet auteur, ce dernier est le meilleur.
L'écriture est chargée de qualificatifs qui ne devraient pas convenir mais qui apportent un sens qui ne serait pas advenu autrement. Cette écriture, même lorsque dans l'errance il se passe très peu de chose, présente une force polissonne et séduisante.
Les personnages sont, d'après eux-mêmes, de la classe supérieure tout en étant presque fantomatiques et fades, ce qui apporte une certaine truculence par leur côté si peu développé.
Ce roman est une lecture joyeuse, une lecture particulièrement agréable.
Ma cote: 8/10.
Citation
"Ce sont des territoires où ne vient jamais personne bien qu'ils soient plus ou moins revendiqués par pas mal de pays: la Scandinavie car c'est d'elle qu'arrivèrent les premiers explorateurs du coin, la Russie car elle n'est pas bien loin, le Canada car il est proche et les Etats-Unis car les Etats-Unis."
(Page 22)
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