[Gimenez Bartlett, Alicia] Rites de mort
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[Gimenez Bartlett, Alicia] Rites de mort
Traduit de l'espagnol par Marianne MILLON
Editeur : Rivages/ Noir
1ère édition française : 2000, éditions Payot et Rivages
Nombre de pages : 416
Quatrième de couverture :
Après son deuxième divorce, Petra Delicado, la petite quarantaine, s’achète une maison avec jardin pour oublier qu’elle végète au service de documentation de son commissariat, et surtout échapper à ses ex-maris qui ne cessent de débouler dans sa vie au moindre prétexte. Un soir, contre toute attente, on l’appelle pour la charger d’une affaire : une jeune fille des quartiers périphériques de Barcelone a été violée et marquée au bras d’un étrange sceau évoquant une fleur. Petra comprend que seul le manque d’effectifs explique qu’on lui confie cette enquête. Surtout quand elle voit qu’on lui désigne un collaborateur apparemment aussi terne que l’inspecteur adjoint Garzon. C’est purtant cet improbable tandem qui, derrière les murs de l’hypocrisie, découvrira une vérité au goût amer.
Mon avis :
Je n’en dirai pas plus sur l’histoire, la quatrième de couverture reprenant très bien le début de celle-ci, sans qu’il soit nécessaire de revenir dessus.
J’ai eu un peu de mal au départ avec cette lecture. Ne vous attendez pas à du polar qui ressemblerait à une série TV à l’américaine. Ici, nous sommes au plus proche de la dure réalité du métier de policier : tout ne va pas à 100 à l’heure avec des rebondissements à la pelle et des retournements de situation abracadabrants permettant de remonter miraculeusement jusqu’au coupable. Petra et Garzon vont devoir retrousser leurs manches, écumer les bars de la ville pour trouver des témoins, éplucher les PV et les fichiers nationaux retraçant les délinquants sexuels, interroger de nombreuses personnes, victimes et suspects potentiels, avant de trouver enfin une piste à suivre. Pas de péripéties à la chaîne donc ni de rythme palpitant. C’est ce qui m’a un peu refroidie, j’avais envie de quelque chose de plus pêchu, plus mouvementé mais, ça n’a duré qu’un temps. Car finalement, j’ai beaucoup aimé le réalisme apporté par l’auteur dans cette enquête et ses personnages principaux, très travaillés psychologiquement parlant et que l’on finit par apprécier, même si ce n’était pas gagné au départ, surtout avec Petra. Propulsée pour la première fois sur le devant de la scène, elle manque cruellement d’expérience et cherche absolument à faire ses preuves, quitte à en faire beaucoup trop. Je l’ai trouvée très agressive, sur la défensive, prête à montrer les griffes à la moindre occasion avec son adjoint, Garzon, au début de l’affaire, parce qu’elle est une femme et qu’elle défend sa place, essaye de s’imposer dans un monde d’hommes, avec tout de même cette idée en tête qu’elle risque de se faire débarquer à tout instant. Quant à son équipier, il est très placide, taciturne, sur la réserve. Attaché aux convenances, pour lui, un ordre est un ordre. Il est très vieux jeu et peu loquace, ce qui le rend d’autant plus mystérieux. Leurs relations sont donc très tendues, dans un premier temps, Petra ne se privant pas de remettre de l’eau sur le feu à la moindre occasion. Mais, on finit par s’attacher à ce duo assez improbable et j’ai beaucoup aimé les voir évoluer, se révéler sous le regard du lecteur et montrer un autre visage. L’auteur nous les montre également dans la sphère privée. On découvre ainsi les deux ex maris de Petra : le premier, Hugo, patriarche dont elle est encore sous la totale emprise et le second, Pepe, pour qui elle est une figure maternelle de substitution. Cela donne lieu à des scènes cocasses, qui donnent le sourire ou font vraiment bien rire, en particulier lorsque Garzon vient mettre son grain de sel ! Je déplore un peu par contre que les victimes ne soient pas mieux décrites : elles restent très impersonnelles et j’avoue que cela m’a un peu choquée, au départ : l’auteur met d’ailleurs très longtemps avant de nous donner leurs prénoms et là encore, elles ne sont pas montrées sous leur meilleur jour. C’est aussi une réalité sociale qui nous est présentée, celle des quartiers populaires et de leurs habitants, fatalistes, mais aussi capables de beaucoup de résilience car habitués aux coups durs. A ce titre, même le coupable suscite une certaine compassion au lecteur mais je ne peux en dire plus…
En bref, même si le début a été un peu difficile, parce qu’il ne correspondait tout simplement pas à mes attentes, j’ai fini par me laisser porter par l’intrigue et par l’équipe de policiers composée de Petra et Garzon et j’en lirai très certainement d’autres de l’auteur car cette première lecture m’a plutôt emballée, même s’il ne faut pas s’attendre à un rythme soutenu, les personnages et l’intrigue sont bien travaillés. En ce qui concerne le dénouement, j’ai tout de même vu une révélation arrivée bien avant qu’elle n’ait lieu mais le suspense est quand même bien gardé.
Invité- Invité
Re: [Gimenez Bartlett, Alicia] Rites de mort
Merci Alexielle pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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