[Strout, Elizabeth] Je m'appelle Lucy Barton
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[Strout, Elizabeth] Je m'appelle Lucy Barton
Titre : Je m'appelle Lucy Barton
Auteur: Elizabeth Strout
Edition : Fayard
Nombre de pages : 208 pages.
Présentation de l’éditeur :
Hospitalisée à la suite d’une opération, Lucy Barton reçoit la visite impromptue de sa mère avec laquelle elle avait perdu tout contact. Tandis que celle-ci se perd en commérages, convoquant les fantômes du passé, Lucy se trouve plongée dans les souvenirs de son enfance dans une petite ville de l’Illinois – la pauvreté extrême, honteuse, la rudesse de son père, et pour finir son départ pour New York, qui l’a définitivement isolée des siens. Peu à peu, Lucy est amenée à évoquer son propre mariage, ses deux filles, et ses débuts de romancière dans le New York des années 1980. Une vie entière se déploie à travers son récit lucide et pétri d’humanité, tout en éclairant la relation entre une mère et sa fille faite d’incompréhension, d’incommunicabilité, mais aussi d’une entente muette et profonde. Publié aux États-Unis en janvier 2016, Je m’appelle Lucy Barton s’est rapidement hissé en tête des ventes et a été salué comme un chef-d’oeuvre par la critique littéraire.
Mon avis :
Il est pour moi toujours plus difficile de rédiger un avis pour un livre dont j’ai apprécié la lecture que pour un livre que j’ai moins aimé.
Ce que j’ai préféré dans ce livre ? Sa simplicité, la limpidité de son écriture. L’action a beau se resserrer sur les jours que la mère de Lucy passera à l’hôpital au chevet de sa fille, ils offrent une ouverture sur le passé, l’enfance de Lucy, ses études, son histoire d’amour avec son mari, et le futur. En dépit de ces bouleversements chronologiques, le récit n’est pas du tout difficile à suivre, tant il est facile de se laisser guider par la voix de Lucy.
Ce que ce livre nous permet de découvrir est l’extrême pauvreté des « oubliés » américains, ceux dont personne ne parle, que personne ne voit, pauvreté matérielle, pauvreté culturelle aussi. Lucy montre la volonté, l’énergie qu’il lui a fallu pour s’en sortir, la manière dont elle a pu se fondre dans le New York des années 70-80, où les étudiants, d’une certaine manière, singeaient la pauvreté sans l’avoir vécue.
Autre contraste, avec les premiers pas de Lucy dans la création littéraire, sa rencontre avec une écrivain et la fragilité, la difficulté de l’écriture, comme une mise en abîme de Lucy. Ecrire ne va pas de soi, être une écrivain reconnue non plus.
Il est aussi question des relations mère/fille, qui sont tout sauf traditionnelles. Lucy et sa mère, à l’hôpital, sont réunies dans un lieu neutre et le plus important entre elles, finalement, sera ce qu’elles ne se seront pas dits plutôt que ce qu’elles auront échangé. Seules interruptions, les visites quotidiennes du médecin, homme serein et résolument tourné vers l’avenir de la jeune femme.
Je m’appelle Lucy Barton est un livre sur les ruptures, les fossés qui se creusent au coeur d’une famille, mais aussi sur les liens qui perdurent malgré tout. Il est aussi un livre sur l’écriture et la transmission. Et si ce livre n’est pas tout à fait un coup de coeur, il est du moins ce qui s’en approche le plus parmi les livres que j’ai lus de cette rentrée littéraire 2017.
Sharon- Modérateur
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