[Karlsson, Jonas] La facture

LA FACTURE



Roman édité chez Acte Sud en février 2017

188 pages

Résumé

5 700 000 couronnes : c'est le montant de la facture qu'un organisme de recouvrement adresse un beau jour au modeste employé d'un vidéoclub. Esseulé depuis la mort de ses parents, négligé par ses amis qui ont charge de famille et mènent carrière, ce célibataire se contente d'une vie aussi paisible qu'insignifiante. Mais voilà que l'Administration a décidé d’une taxe sure... le bonheur. Or, si frugale que soit l'existence de notre homme, des petits riens suffisent à le réjouir et font de lui, pour ce nouvel impôt, un contribuable de choix. Soupçonnant d'abord un canular ou une arnaque, il doit très vite se rendre à l'évidence : c'est bien à lui qu'on demande de régler l'addition. Mais est-il vraiment heureux au point de devoir une telle somme ?

Mon ressenti

Un livre qui vient percuter ce que nous croyons acquis ou ce vers quoi nous tendons tous sans nous apercevoir que nous l’avons. QU’est-ce que le bonheur pour chacun d’entre nous ? Nous désirons tous l’être, c’est un but parfois une course vers l’idéal.

Au travers de l’histoire du narrateur, l’auteur distille ses repères et ses avancées pour que nous puissions relativiser et surtout prendre conscience de ce que nous avons à porter de main.
L’idée du livre : le gouvernement par l’entremise d’une société a demandé à chaque citoyen de répondre à un questionnaire. A la suite de ce questionnaire, ils ont estimé le montant que vous devez régler en lien avec le taux de bonheur que vous avez… Je vous laisse imaginer la suite : des sommes folles à payer.

Alors c’est quoi le bonheur ? Etre heureux ? Et pour vous c’est comment le bonheur ? Dans nos vies modernes et de plus stressantes et effrénées, nous oublions bien souvent que nous le sommes heureux, que ce vers quoi nous courrons est peut-être un idéal…

J’ai beaucoup apprécié ce livre qui vient relativiser et questionner nos modes de vie, les relations que nous tissons, et la façon dont nous avons d’appréhender le monde.  Pour moi, c’est clair, je me réjouis de tous ces petits bonheurs journaliers que j’apprécie à leur juste valeur. Je n’imagine pas la facture que j’aurais à payer si je vivais dans le monde décrit dans ce livre…

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