[Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
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Votre avis sur "La part de l'autre" de Eric Emmanuel Schmitt
[Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
T I T R E : La part de l'autre
A U T E U R : Eric-Emmanuel Schmitt
E D I T I O N : Le livre de poche
P A G E S : 503
R E S U M E[/center]
8 octobre 1908 : Adolf Hitler recalé. Que se serait-il passé si l'Ecole des Beaux-arts de Vienne en avait décidé autrement ? Que se serait-il arrivé si, cette minute-là, le jury avait accepté et non refusé Adolf Hitler, flatté puis épanoui ses ambitions d'artiste ? Cette minute-là aurait changé le cours d'une vie, celle du jeune, timide et passioné Adolf Hitler, mais elle aurait aussi changé le cours du monde...
M O N A V I S
Je voulais le lire depuis quelque temps déjà. Je ne sais pas vraiment quoi dire. Je vais commencer par la forme. J'ai beaucoup aimé le fait qu'il oppose deux Hitler, l'un peintre et l'autre dicateur. Cependant, j'ai eu un peu de mal à début à les distinguer. Mais au bout de quelques pages, j'ai compris qui était l'un et qui était l'autre. J'ai bien aimé l'idée de départ, elle est magnifiquement bien traitée, pourtant je ne suis pas une grande fan des 'Et si...'. A lire !
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
Je l'ai lu il y a quelques temps déjà. Au départ il ne me disait pas trop, mais on me l'avait prêté et recommandé donc je me suis lancée et au final j'ai bien accroché à l'histoire ...
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
Il est vrai qu'il faut lire quelques pages pour bien faire la part des choses.
J'ai beaucoup aimé ce livre. Non seulement pour l'histoire mais aussi l'écriture.
Je trouve aussi que c'est un livre à lire.
J'ai beaucoup aimé ce livre. Non seulement pour l'histoire mais aussi l'écriture.
Je trouve aussi que c'est un livre à lire.
Paprika- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : tout sauf romans à l'eau de rose, politique.
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Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, y a l'écriture et y a le thème ! c'est sûr que ce livre est fait de beaucoup de suppositions mais il est vrai que parfois il suffit de peu de choses pour que l'histoire prenne telle ou telle tournure... ce livre m'a fait beaucoup réfléchir en tout cas !
yaki- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Romans contemporains
Date d'inscription : 10/06/2008
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
J'ai terminé cette lecture il y a peu et je dois bien dire que j'y suis entrée difficilement notamment parce que mon livre précédent était une pure merveille d'imaginaire et d'évasion. Il est alors plutôt compliqué par la suite de ramener ses pieds sur terre.
Néanmoins, même si l'oeuvre d'Eric-Emmanuel Schmitt a son côté sombre, il n'en demeure pas moins qu'il est exceptionnel sur ce qu'il contient.
La tentative de pouvoir concevoir ce qu'aurait été Hitler s'il avait été promu dans l'Ecole des beaux-arts est extraordinaire. C'est d'ailleurs lorsqu'il parlait de ce personnage là que ma lecture était la plus active, la plus intéressée (alors que je sentais poindre en moi colère et diverses émotions lorsqu'il s'agissait de celui que l'Histoire a connu).
Il est difficile de parler de ce livre sans dévoiler ce qu'il regorge. Sa structure est très bien faite : on passe d'un personnage à un autre dans une même période donnée.
On découvre un Hitler qui cherche à comprendre le pourquoi de ses difficultés et à les résoudre (il aime, il souffre, il se cherche, on sourit, on peine avec lui…) et un autre qui se tourne vers l'égocentrisme total qui le mène au personnage du dictateur qu'il a été.
L'édition dans laquelle j'ai lu ce livre contient à la fin un “journal” tenu par l'auteur lors de l'élaboration et de l'écriture de l'ouvrage et ce sur une période de l'automne 2000 au printemps 2001. On comprend pourquoi Eric-Emmanuel Schmitt tenait tant à faire cet opus. Il nous explique les réticences de son entourage mais également du soutien qu'il a reçu par certains de ses amis. Et par dessus tout, il nous éclaire sur le fait que “Hitler” est tout simplement un sujet tabou et qu'il voulait comprendre.
“La part de l'autre” fait partie de ces livres que l'on ne peut pas oublier parce que derrière le roman se cache aussi une certaine morale : qui n'essaie pas de comprendre, risque de voir l'Histoire recommencer !
Néanmoins, même si l'oeuvre d'Eric-Emmanuel Schmitt a son côté sombre, il n'en demeure pas moins qu'il est exceptionnel sur ce qu'il contient.
La tentative de pouvoir concevoir ce qu'aurait été Hitler s'il avait été promu dans l'Ecole des beaux-arts est extraordinaire. C'est d'ailleurs lorsqu'il parlait de ce personnage là que ma lecture était la plus active, la plus intéressée (alors que je sentais poindre en moi colère et diverses émotions lorsqu'il s'agissait de celui que l'Histoire a connu).
Il est difficile de parler de ce livre sans dévoiler ce qu'il regorge. Sa structure est très bien faite : on passe d'un personnage à un autre dans une même période donnée.
On découvre un Hitler qui cherche à comprendre le pourquoi de ses difficultés et à les résoudre (il aime, il souffre, il se cherche, on sourit, on peine avec lui…) et un autre qui se tourne vers l'égocentrisme total qui le mène au personnage du dictateur qu'il a été.
L'édition dans laquelle j'ai lu ce livre contient à la fin un “journal” tenu par l'auteur lors de l'élaboration et de l'écriture de l'ouvrage et ce sur une période de l'automne 2000 au printemps 2001. On comprend pourquoi Eric-Emmanuel Schmitt tenait tant à faire cet opus. Il nous explique les réticences de son entourage mais également du soutien qu'il a reçu par certains de ses amis. Et par dessus tout, il nous éclaire sur le fait que “Hitler” est tout simplement un sujet tabou et qu'il voulait comprendre.
“La part de l'autre” fait partie de ces livres que l'on ne peut pas oublier parce que derrière le roman se cache aussi une certaine morale : qui n'essaie pas de comprendre, risque de voir l'Histoire recommencer !
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
J'ai aimé mais sans plus...
Pour moi ce n'est pas le meilleur Schmitt mais il est vrai que le sujet est un peu délicat car empreint d'une image si sombre qu'il est difficile d'imaginer un Hitler autre que celui qui a écrit la page la plus noire de notre histoire...
J'en ai fait un commentaire plus complet sur mon blog!
Pour moi ce n'est pas le meilleur Schmitt mais il est vrai que le sujet est un peu délicat car empreint d'une image si sombre qu'il est difficile d'imaginer un Hitler autre que celui qui a écrit la page la plus noire de notre histoire...
J'en ai fait un commentaire plus complet sur mon blog!
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
je n'ai pas réussi à accrocher. j'ai lu la première partie difficilement du coup je n'ai pas voulu finir. L'écriture et l'idée sont bonnes par contre le contenu ne m'a pas convaincu.
c'est la première fois que je lisais cet auteur, ce n'est paut etre pas son meilleur livre.
c'est la première fois que je lisais cet auteur, ce n'est paut etre pas son meilleur livre.
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
shaula a écrit:je n'ai pas réussi à accrocher. j'ai lu la première partie difficilement du coup je n'ai pas voulu finir. L'écriture et l'idée sont bonnes par contre le contenu ne m'a pas convaincu.
c'est la première fois que je lisais cet auteur, ce n'est paut etre pas son meilleur livre.
J'ai lu d'autres livres de Schmitt avant "La part de l'autre" (que je n'ai pas autant apprécié), si tu ne connais pas cet auteur je te conseille: "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran", et "Oscar et la dame en rose", ce sont deux romans courts donc si tu n'aimes pas son style tu pourras très vite passer à autre chose mais je précise que ces deux ouvrages sont bien différents de "La part de l'autre" du point de vue de la thématique si ça peut te rassurer!
Il a également écrit des nouvelles "Odette Toutlemonde et autres histoires" mais certaines sont bien d'autres un peu moins (selon moi!)...et des pièces de théâtre mais je n'ai pas encore eu l'occasion d'en lire. Bref tu trouveras je pense un livre parmi tous ces genres qui te plaira!
Bonne lecture!
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
La part de l'autre est un roman écrit d'une manière fluide (comme souvent avec les livres de cet auteur) et a le mérite de poser de vraies bonnes questions (sur le bien et le mal, le destin...). J'avais bien aimé sur le coup, mais quelques moins plus tard je me dis que l'essentiel n'est pas vraiment vu. Je trouve en effet la différence entre les deux Hitler trop schématique. Il ne faut tout de même pas oublier qu'ils ont "19 ans de vie commune". pourtant, il n'y a plus rien de commun entre les deux personnages. Je veux bien croire qu'un événement peut changer une vie, mais pas bouleverser une personnalité à ce point. Bref, le roman est à lire car il pose de bonnes questions, mais il laisse une impression de baclé qui nous laisse un peu sur notre faim.
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
Long, mais sa vaut le coup !
Une fois les systèmes de double voies compris, on entre facilement dans l'histoire, d'ailleur il est intéressant de voir comment au fil de l'histoire les deux Hitlers prennent des directions de plus en plus opposées, ce qui rend l'histoire de plus en plus intéressante
Un bon concepte : et si Hitler avait été acceptés aux beaux arts ?, qui n'aurai surement pas était aussi bien exploité par un autre auteur.
Une fois les systèmes de double voies compris, on entre facilement dans l'histoire, d'ailleur il est intéressant de voir comment au fil de l'histoire les deux Hitlers prennent des directions de plus en plus opposées, ce qui rend l'histoire de plus en plus intéressante
Un bon concepte : et si Hitler avait été acceptés aux beaux arts ?, qui n'aurai surement pas était aussi bien exploité par un autre auteur.
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
Mon avis : Ce livre est intéressant. L'auteur narre le parcours la vie de deux personnages qui sont en réalité qu'un, Hitler. Il narre tout d'abord la vie de Hitler, le personnage historique que l'on connait tous, et de Adolf H, le même Hitler mais qui a réussi à entrer aux beaux arts. Tout ça est une fiction mais c'est assez troublant. On ne peut pas savoir si cet événement (le fait qu'Hitler se fasse recaler) aurait vraiment changé le cours de la vie d'Hitler, le cours du monde mais Schmitt démontre tellement bien cette théorie qu'elle est intéressante à suivre même si on n'est pas adepte des "et si". L'auteur montre bien comment chez Hitler nait l'antisemitisme, comment il se tourne vers le mal contrairement à Adolf H qui grâce à des rencontres notamment va se tourner vers le bien, en tout cas, il va tout au long de sa vie, essayer de s'améliorer. Hitler est vraiment un personnage détestable, Schmitt le démontre une fois de plus, mais c'est un homme comme tout le monde et c'est vrai qu'aujourd'hui, on pense qu'Hitler était un monstre, qu'il était presque né avec le diable en lui (tellement les choses qu'il a faites sont hideuses), on ne peut pas se comparer à lui mais en réalité c'était un homme qui est né et qui aurait pu être un homme bien, comme le démontre l'auteur, c'est horrible à se dire mais c'est vrai. L'auteur comme il le dit dans son "journal" présent à la fin de mon livre, s'attaque à un sujet tabou, tous les nazis étaient des humains et non pas des démons au départ, ce livre me fait alors penser au film "la chute" qui montrait non pas (ou plutot pas seulement) Hitler comme un monstre mais aussi comme un humain qui a certaines émotions, ce film avait fait polémique à l'époque car cette page de l'histoire n'est pas encore bien tournée, tellement d'horreurs ont été commises. L'auteur a bien écrit ce livre, qui est très recherché, il a bien imaginé le monde sans "Hitler, le nazi", tout est bien ordonné, expliqué, c'est vraiment un bon livre qui fait réfléchir et l'auteur a bien eu du courage à s'attaquer à un sujet comme ça. Cependant, je juge un livre aussi au plaisir que je eu à le lire et sur le moment je n'ai pas adoré, le livre est long et même si il n'y a pas de longueurs ou de moments ennuyeux, j'avais du mal à ne pas décrocher car certains aspects de la vie des deux Hitler ne me passionnaient pas (il est difficile de s'attacher aux personnages de plus). En conclusion, c'est un livre intéressant, (très) bien construit, l'auteur démontre bien sa thèse à laquelle on adhère plus ou moins. Concernant sa thèse, je ne sais pas si le fait que Hitler soit refusé aux beaux arts ait pu changé le cours du monde, tellement de facteurs sont à prendre en compte, on s'appuie sur de nombreuses suppositions.C'est vrai que ce genre d'événement change souvent nos vies mais combien d'événements moindre peuvent changer nos vies. Dans tous les cas, de construire un roman de cette façon, l'auteur fait se poser de bonnes questions au lecteur.
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
J'aime l'uchronie en général et trouve que Schmitt a fait ici un excellent travail. L'idée de mettre les deux destins en parallèle est parfaitement maitrisée, l'écriture est limpide. J'ai lu pas mal d'autres oeuvres de lui et c'est celle que je préfère, la seule peut-être où il ne verse pas dans les bons sentiments...
Quant à son évolution : j'étais prête quand j'ai lu La Part de l'autre à classer Schmitt dans la liste de nos meilleurs auteurs contemporains, je ne suis plus du tout aussi enthousiaste.
Quant à son évolution : j'étais prête quand j'ai lu La Part de l'autre à classer Schmitt dans la liste de nos meilleurs auteurs contemporains, je ne suis plus du tout aussi enthousiaste.
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir l'écriture agréable et soignée d'Eric-Emmanuel Schmitt.
Le contenu pousse à la réflexion. Non pas dans le sens de si …, j'aurais eu/été/fait … mais bien, si je n'avais pas décidé/fait,…, je n'aurais pas eu…, je ne serais pas ce que je suis aujourd'hui, même si ça n'a pas toujours été facile.
J'ai beaucoup aimé le fait de pouvoir comprendre ce qui a fait qu'Hitler a agi de la façon dont il l'a fait. Généralement, on ne nous parle que de ces actions qui ont un rapport avec sa dictature. Ici, ce n'est pas le cas, on nous parle de sa vie avant cela, on lit ce qui lui est arrivé et on essaye de comprendre petit à petit ce qu'il a été, ce qui a pu se passer dans sa tête même si ça n'excuse en rien ce qu'il a fait!
La façon dont les deux Hitler ont des frustrations, le fait qu'ils règlent leur problème ou non change tout. En ayant une femme, des enfants, en aimant, en s'attachant à d'autres personnes qu'à soi-même, on est forcément plus humain. J'ai trouvé cela très intéressant d'aborder le thème des autres dans la vie.
Par contre, gros point négatif, j'ai trouvé dommage qu'autant d'importance soit accordée à la guerre. C'était inconcevable que l'auteur passe à côté mais je n'aime pas ce genre de récit dont on nous parle déjà beaucoup (attention, je n'ai pas dit trop!). Du coup, ma lecture m'a semblé longue. J'ai eu l'impression d'avancer à pas d'escargot! J'ai eu très envie de refermer le livre sans le terminer plus d'une fois!
Cependant, afin de ne pas laisser tomber complètement un bouquin qui a des choses à dire et à apprendre, j'ai décidé aux environs des cent dernières pages de ne plus lire que les passages consacrés à l'Hitler fictif car j'ai beaucoup aimé cette histoire, celle d'un homme comme tous les autres avec des ambitions, des doutes, des peines,… Dans ces parties, j'ai trouvé très intéressant que l'auteur parte d'un fait réel, qu'il cite des références (comme Picasso par exemple – et il y en a beaucoup d'autres – que je ne situais pas forcément comme contemporaines d'Hitler), de citer des faits que nous connaissons tous (comme les problèmes avec la Palestine, la bombe atomique). C'est intéressant car je pense que, par cette initiative, l'auteur ne dit pas qu'Hitler est responsable des malheurs qui ont suivi la seconde guerre mondiale, il n'a pas fait de son histoire imaginaire un monde tout rose.
J'ai donc trouvé dans ce bouquin des choses très positives telles que la réflexion, par exemple, quelque peu gâchées par des parties sur la guerre beaucoup trop longues. J'ai apprécié retrouver le côté humain qu'on retrouve toujours dans les livres de cet auteur.
Même s'il s'agit ici d'une petite déception, je compte bien poursuivre ma découverte de cet auteur!
Le contenu pousse à la réflexion. Non pas dans le sens de si …, j'aurais eu/été/fait … mais bien, si je n'avais pas décidé/fait,…, je n'aurais pas eu…, je ne serais pas ce que je suis aujourd'hui, même si ça n'a pas toujours été facile.
J'ai beaucoup aimé le fait de pouvoir comprendre ce qui a fait qu'Hitler a agi de la façon dont il l'a fait. Généralement, on ne nous parle que de ces actions qui ont un rapport avec sa dictature. Ici, ce n'est pas le cas, on nous parle de sa vie avant cela, on lit ce qui lui est arrivé et on essaye de comprendre petit à petit ce qu'il a été, ce qui a pu se passer dans sa tête même si ça n'excuse en rien ce qu'il a fait!
La façon dont les deux Hitler ont des frustrations, le fait qu'ils règlent leur problème ou non change tout. En ayant une femme, des enfants, en aimant, en s'attachant à d'autres personnes qu'à soi-même, on est forcément plus humain. J'ai trouvé cela très intéressant d'aborder le thème des autres dans la vie.
Par contre, gros point négatif, j'ai trouvé dommage qu'autant d'importance soit accordée à la guerre. C'était inconcevable que l'auteur passe à côté mais je n'aime pas ce genre de récit dont on nous parle déjà beaucoup (attention, je n'ai pas dit trop!). Du coup, ma lecture m'a semblé longue. J'ai eu l'impression d'avancer à pas d'escargot! J'ai eu très envie de refermer le livre sans le terminer plus d'une fois!
Cependant, afin de ne pas laisser tomber complètement un bouquin qui a des choses à dire et à apprendre, j'ai décidé aux environs des cent dernières pages de ne plus lire que les passages consacrés à l'Hitler fictif car j'ai beaucoup aimé cette histoire, celle d'un homme comme tous les autres avec des ambitions, des doutes, des peines,… Dans ces parties, j'ai trouvé très intéressant que l'auteur parte d'un fait réel, qu'il cite des références (comme Picasso par exemple – et il y en a beaucoup d'autres – que je ne situais pas forcément comme contemporaines d'Hitler), de citer des faits que nous connaissons tous (comme les problèmes avec la Palestine, la bombe atomique). C'est intéressant car je pense que, par cette initiative, l'auteur ne dit pas qu'Hitler est responsable des malheurs qui ont suivi la seconde guerre mondiale, il n'a pas fait de son histoire imaginaire un monde tout rose.
J'ai donc trouvé dans ce bouquin des choses très positives telles que la réflexion, par exemple, quelque peu gâchées par des parties sur la guerre beaucoup trop longues. J'ai apprécié retrouver le côté humain qu'on retrouve toujours dans les livres de cet auteur.
Même s'il s'agit ici d'une petite déception, je compte bien poursuivre ma découverte de cet auteur!
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
Moi c'est un livre que j'ai été obligée de lire avec l'école. Mais j'ai adoré j'ai trouvé cela super bien écrit (pourtant je ne suis pas une fan de livre sur la guerre) mais ce livre fait réfléchir!!
A dévorer
A dévorer
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
Je viens de le terminer et voici ce que j'en pense:
Une fois de plus, ce livre d'Eric-Emmanuel Schmitt ne
peut pas laisser indifférent.
"Si le nez de Cléopâtre eût été plus court, la face du
monde en eût été changée."
Si Hitler avait su analyser ses échecs et affronter ses
problèmes, il n'aurait pas été aussi égocentrique et
empreint de ce sentiment de vengeance.
Il serait devenu cet Adolf H, artiste tourné vers les
autres qui nous émeut de ses passions amoureuses, qui
sait apprécier et avouer son amitié.
Mais Hitler devient antisémite parce qu'il est persuadé que la
première guerre fut perdue à cause de l'incompétence de ses officiers
juifs allemands. Il a soif de vengeance et se croit seul
investi d'une mission de sauver l'Allemagne. Il hait tout ce qui
n'est pas lui, il mène les femmes qui s'approchent de lui au suicide. Il
ne connaît pas la compassion, seule la haine le
guide.
Mais ainsi l'Histoire s'est écrite et ainsi il y eut la
création de l'Etat d'Israël. Ainsi, l'Europe restera
redevable à l'Amérique et les Prix Nobel y fleuriront plus que chez
nous.
Dans ce livre, Eric-Emmanuel Schmitt glisse des
réflexions sur l'amitié (lettre d'Adolf à ses deux compagnons
de guerre), sur la foi (discussions avec la soeur), sur l'art, sur
le Mal et la conscience du Mal. Autant de pistes de réflexion qui
enrichissent ce roman nous interpellent.
Dans cette édition, le journal de l'auteur permet de
préciser le lien entre la réalité et le roman
(antisémitisme et vie sexuelle d'Hitler, rôle du Docteur Forster. Il
précise l'objectif du livre qui est de prendre conscience que chaque
être humain peut devenir un "Hitler". Il est nécessaire
de reconnaître l'Autre si l'on ne veut pas tomber dans la folie du
Mal.
La construction du roman est très judicieuse car elle
permet d'alterner les deux vies en parallèle. Adolf H est
un être attachant. Sa destinée, quoique malheureuse nous permet de
croire qu'il y a une issue au Mal. Le personnage d'Hitler est très bien
décrit car au fil des pages le lecteur s'imprègne de sa
suffisance et comprend sans toutefois défendre son parcours.
" Un homme est fait de choix et de circonstances.
personne n'a de pouvoir sur les circonstances mais chacun
en a sur ses choix."
Une fois de plus, ce livre d'Eric-Emmanuel Schmitt ne
peut pas laisser indifférent.
"Si le nez de Cléopâtre eût été plus court, la face du
monde en eût été changée."
Si Hitler avait su analyser ses échecs et affronter ses
problèmes, il n'aurait pas été aussi égocentrique et
empreint de ce sentiment de vengeance.
Il serait devenu cet Adolf H, artiste tourné vers les
autres qui nous émeut de ses passions amoureuses, qui
sait apprécier et avouer son amitié.
Mais Hitler devient antisémite parce qu'il est persuadé que la
première guerre fut perdue à cause de l'incompétence de ses officiers
juifs allemands. Il a soif de vengeance et se croit seul
investi d'une mission de sauver l'Allemagne. Il hait tout ce qui
n'est pas lui, il mène les femmes qui s'approchent de lui au suicide. Il
ne connaît pas la compassion, seule la haine le
guide.
Mais ainsi l'Histoire s'est écrite et ainsi il y eut la
création de l'Etat d'Israël. Ainsi, l'Europe restera
redevable à l'Amérique et les Prix Nobel y fleuriront plus que chez
nous.
Dans ce livre, Eric-Emmanuel Schmitt glisse des
réflexions sur l'amitié (lettre d'Adolf à ses deux compagnons
de guerre), sur la foi (discussions avec la soeur), sur l'art, sur
le Mal et la conscience du Mal. Autant de pistes de réflexion qui
enrichissent ce roman nous interpellent.
Dans cette édition, le journal de l'auteur permet de
préciser le lien entre la réalité et le roman
(antisémitisme et vie sexuelle d'Hitler, rôle du Docteur Forster. Il
précise l'objectif du livre qui est de prendre conscience que chaque
être humain peut devenir un "Hitler". Il est nécessaire
de reconnaître l'Autre si l'on ne veut pas tomber dans la folie du
Mal.
La construction du roman est très judicieuse car elle
permet d'alterner les deux vies en parallèle. Adolf H est
un être attachant. Sa destinée, quoique malheureuse nous permet de
croire qu'il y a une issue au Mal. Le personnage d'Hitler est très bien
décrit car au fil des pages le lecteur s'imprègne de sa
suffisance et comprend sans toutefois défendre son parcours.
" Un homme est fait de choix et de circonstances.
personne n'a de pouvoir sur les circonstances mais chacun
en a sur ses choix."
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
J'ai trouvé ce roman très adroit, très intelligent et très bien écrit.
C'est, à mon avis, un livre vraiment au-dessus du panier.
Je considère cet auteur comme l'un des tous meilleurs auteurs Français contemporains.
C'est, à mon avis, un livre vraiment au-dessus du panier.
Je considère cet auteur comme l'un des tous meilleurs auteurs Français contemporains.
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
Je suis en train de le lire et je trouve que le thème est accrocheur. Parce que beaucoup de personnes se sont déjà posé cette question: Et s'il avait été accepté aux Beaux-Arts?
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
Voici un livre qui m'a beaucoup plu .. J'ai beaucoup aimé le fait d'avoir un double personnage d'Hitler, un fictif et un réel .. En ce qui concerne Hitler, c'est un peu une sorte de biographie et je trouve que certains éléments, sont déroutants, c'est le moins qu'on puisse dire .. J'aime beaucoup le sujet de la Seconde Guerre Mondiale et je pense réellement qu'Hiltler est tout de même un peu un psychopathe .. Enfin, je vous le conseille, pour ceux qui aiment ce sujet
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
Mes impressions :
Avant de commencer le livre, je trouvais déjà le thème très intéressant. Il y a un certain nombre de personnes qui se sont déjà posé cette question : Et si Adolf Hitler avait été accepté à l’école des beaux-arts ?
Au début de l’histoire, je me suis pourtant dit qu’un évènement comme celui-là ne pouvait quand même pas changer la vie d’un homme, voire l’histoire du monde. Et pourtant.
L’auteur nous emmène donc dans la vie d’un seul et même homme, mais avec deux regards sur cette vie. Ce qu’elle a été réellement et ce qu’elle aurait pu être.
A la lecture des premières pages, on ne ressent pas de différence flagrante entre les deux personnages. C’est un seul et même homme et même après son acceptation aux beaux-arts, le changement n’est pas radical mais progressif et c’est ce qui donne un côté très naturel au livre.
Comme dit l’auteur, l’homme ne peut rien faire contre les circonstances mais il peut agir avec ses choix. Et cela reflète très bien ce qu’il écrit.
Au fond, il n’y a pas de grande différence entre les deux personnalités d’Hitler. Il y a d’un côté, un homme qui a décidé de faire face à ses difficultés, qui a tenté de résoudre ses problèmes. Un homme qui a pris en compte ses faiblesses pour tenter d’en faire une force. Tandis que de l’autre côté, il y a un homme qui a préféré nié tout ce qui n’allait pas dans sa vie, en tentant de faire bonne figure. Mais malheureusement le mal, s’il n’est pas exprimé, ronge.
Hitler était un homme égocentrique et mégalomane, toujours à la recherche de l’approbation des autres. Cependant, cette tendance cachait une peur de l’abandon. Il voulait absolument tout ce qu’il n’avait pas eu étant enfant. L’une des personnalités a trouvé sa satisfaction, la reconnaissance des autres dans la peinture tandis que l’autre s’est épanoui dans l’armée, pendant la guerre. Ils se ressemblent sur ce point, tous les deux ont eu besoin de s’accrocher très fort à quelque chose pour ne pas avoir l’impression que leur vie ne valait pas la peine.
Petit plus : le journal qu’a écrit Eric-Emmanuel Schmitt lors de la rédaction de ce livre. Je l’ai trouvé très intéressant car il a répondu à certaines questions que je me suis posée durant la lecture. Il nous fait part de ses sentiments face à ce sujet pas forcément facile. De ses amis, qui pour certains, ont essayé de le décourager d’écrire sur Hitler, de la place qu’ont pris ses personnages dans sa vie lors de l’écriture.
Plein de petites informations, qui je trouve, aident à la compréhension du livre.
Livre que je conseille vivement, avant tout pour le thème abordé mais également pour l’écriture.
Avant de commencer le livre, je trouvais déjà le thème très intéressant. Il y a un certain nombre de personnes qui se sont déjà posé cette question : Et si Adolf Hitler avait été accepté à l’école des beaux-arts ?
Au début de l’histoire, je me suis pourtant dit qu’un évènement comme celui-là ne pouvait quand même pas changer la vie d’un homme, voire l’histoire du monde. Et pourtant.
L’auteur nous emmène donc dans la vie d’un seul et même homme, mais avec deux regards sur cette vie. Ce qu’elle a été réellement et ce qu’elle aurait pu être.
A la lecture des premières pages, on ne ressent pas de différence flagrante entre les deux personnages. C’est un seul et même homme et même après son acceptation aux beaux-arts, le changement n’est pas radical mais progressif et c’est ce qui donne un côté très naturel au livre.
Comme dit l’auteur, l’homme ne peut rien faire contre les circonstances mais il peut agir avec ses choix. Et cela reflète très bien ce qu’il écrit.
Au fond, il n’y a pas de grande différence entre les deux personnalités d’Hitler. Il y a d’un côté, un homme qui a décidé de faire face à ses difficultés, qui a tenté de résoudre ses problèmes. Un homme qui a pris en compte ses faiblesses pour tenter d’en faire une force. Tandis que de l’autre côté, il y a un homme qui a préféré nié tout ce qui n’allait pas dans sa vie, en tentant de faire bonne figure. Mais malheureusement le mal, s’il n’est pas exprimé, ronge.
Hitler était un homme égocentrique et mégalomane, toujours à la recherche de l’approbation des autres. Cependant, cette tendance cachait une peur de l’abandon. Il voulait absolument tout ce qu’il n’avait pas eu étant enfant. L’une des personnalités a trouvé sa satisfaction, la reconnaissance des autres dans la peinture tandis que l’autre s’est épanoui dans l’armée, pendant la guerre. Ils se ressemblent sur ce point, tous les deux ont eu besoin de s’accrocher très fort à quelque chose pour ne pas avoir l’impression que leur vie ne valait pas la peine.
Petit plus : le journal qu’a écrit Eric-Emmanuel Schmitt lors de la rédaction de ce livre. Je l’ai trouvé très intéressant car il a répondu à certaines questions que je me suis posée durant la lecture. Il nous fait part de ses sentiments face à ce sujet pas forcément facile. De ses amis, qui pour certains, ont essayé de le décourager d’écrire sur Hitler, de la place qu’ont pris ses personnages dans sa vie lors de l’écriture.
Plein de petites informations, qui je trouve, aident à la compréhension du livre.
Livre que je conseille vivement, avant tout pour le thème abordé mais également pour l’écriture.
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Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
J'ai beaucoup aimé ce roman pour l'idée traitée, le style d'écriture. Une fois rentré dans le livre je ne l'ai pas quitté.
Même si pour moi ce n'est pas le meilleur Schmitt que j'ai lu, je le recommande régulièrement.
Même si pour moi ce n'est pas le meilleur Schmitt que j'ai lu, je le recommande régulièrement.
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Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
FrançoisG a écrit:J'ai trouvé ce roman très adroit, très intelligent et très bien écrit.
C'est, à mon avis, un livre vraiment au-dessus du panier.
Je considère cet auteur comme l'un des tous meilleurs auteurs Français contemporains.
Je suis assez d'accord avec ça. Je ne peux pas dire que l'auteur soit aussi bon que ça car je n'ai rien lu d'autre de lui. Et puis j'ai trouvé tout de même que la toute fin de La part de l'autre était un peu rapide et bâclée. Mais sinon, effectivement, le roman m'a aussi semblé "très adroit, très intelligent et très bien écrit" et c'est un livre "vraiment au-dessus du panier" pour moi aussi. Sur un plan psychologique, je le trouve très bien fait.
Invité- Invité
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
Il est dans ma PAL...J'ai hâte de le lire!
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Genre littéraire préféré : Policier/Thriller/Scientifique/philosophique..Bref un peu de tout
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
Je viens de le commencer et je le trouve, déjà, intéressant! L'idée de narrer les deux histoires de Hitler m'a beaucoup plu!
Le fait qu'il soit recalé des beaux arts, qu'il perde son père, sa mère qu'il aimait tant, qu'il endure toutes ces peines...peuvent changer le cours du monde et faire de lui le "dictateur" qu'il était!
Je pense que de petites choses(circonstances, évènements, rencontres, entourage, fréquentation...) peuvent altérer notre vie et la changer définitivement!
Le fait qu'il soit recalé des beaux arts, qu'il perde son père, sa mère qu'il aimait tant, qu'il endure toutes ces peines...peuvent changer le cours du monde et faire de lui le "dictateur" qu'il était!
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Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La part de l'autre
J'ai également lu ce livre que je recommande.
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