[Patrick, John C.] Les larmes d'Icare
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[Patrick, John C.] Les larmes d'Icare
[Patrick, John C.] Les larmes d'Icare
[Patrick, John C.]
Les larmes d’Icare
Editions Kyklos 10 avril 2020
445 pages
Quatrième de couverture
1er octobre 1968, le cadavre d un homme d origine yougoslave est découvert dans la décharge publique d une commune des Yvelines. La France vient de connaître la révolte étudiante suivie d une crise sociale, contexte dans lequel l affaire Stevan Markovitch voit le jour. En cette étouffante fin de règne, une invraisemblable machination destinée à empêcher Georges Pompidou d accéder à la présidence de la République se met en place. Les principaux acteurs, agents secrets dévoyés, gaullistes orthodoxes haineux, figures du show-business, malfrats du grand banditisme, tueurs sans états d âme, s affrontent au sein d un univers obscène où tous les coups sont permis. Des barricades de mai 68 aux coulisses politiques d une élection présidentielle, la descente aux enfers des hommes de l ombre, Sombart et Reuben, se poursuit.
Mon avis
Nous sommes à Paris, Île de la Cité, Lee venait de faire le tour de la Cathédrale Notre-Dame pour la seconde fois. Il était certain de ne pas être suivi . Néanmoins sa longue pratique de l’action clandestine l’incitait à prendre certaines précautions….. Ainsi commence le roman qui s’étend de 1967 à 1969, c’est un court laps de temps pour conter autant d’événements et connaître un grand nombre de personnages qu’ils soient réels ou fictifs. Car comme l’écrit Patrick John, ce roman est une œuvre de fiction qui s’appuie sur des événements historiques et qui mêle personnages réels et fictifs . Certains acteurs réels ont été utilisés fictivement. D’autres personnages, événements, dialogues relèvent de la pure invention, j’ai trouvé que c’était intéressant de le savoir, car je me suis posée beaucoup de questions sur Alain Delon. Dans un autre contexte, Norbert Dessange, lui est chargé de mission au ministère de la justice me semble tout à fait fictif ainsi que Andreas Di Mauro et bien d’autres, Quelques-autres sont réels mais souvent avec des faits fictifs. Un roman compliqué ou je me suis sentie perdue par le nombre d’antagonistes et d’évènements, espionnage et tentative de corruption en coulisse d’une élection présidentielle tout cela en de courts chapitres. Je pense que je ne suis pas très explicite sur le compte rendu de cette lecture, ce qui m’abstiens de le noter…..
Un grand merci aux Editions Klykos ainsi qu'aux responsables du partenariat
Les larmes d’Icare
Editions Kyklos 10 avril 2020
445 pages
Quatrième de couverture
1er octobre 1968, le cadavre d un homme d origine yougoslave est découvert dans la décharge publique d une commune des Yvelines. La France vient de connaître la révolte étudiante suivie d une crise sociale, contexte dans lequel l affaire Stevan Markovitch voit le jour. En cette étouffante fin de règne, une invraisemblable machination destinée à empêcher Georges Pompidou d accéder à la présidence de la République se met en place. Les principaux acteurs, agents secrets dévoyés, gaullistes orthodoxes haineux, figures du show-business, malfrats du grand banditisme, tueurs sans états d âme, s affrontent au sein d un univers obscène où tous les coups sont permis. Des barricades de mai 68 aux coulisses politiques d une élection présidentielle, la descente aux enfers des hommes de l ombre, Sombart et Reuben, se poursuit.
Mon avis
Nous sommes à Paris, Île de la Cité, Lee venait de faire le tour de la Cathédrale Notre-Dame pour la seconde fois. Il était certain de ne pas être suivi . Néanmoins sa longue pratique de l’action clandestine l’incitait à prendre certaines précautions….. Ainsi commence le roman qui s’étend de 1967 à 1969, c’est un court laps de temps pour conter autant d’événements et connaître un grand nombre de personnages qu’ils soient réels ou fictifs. Car comme l’écrit Patrick John, ce roman est une œuvre de fiction qui s’appuie sur des événements historiques et qui mêle personnages réels et fictifs . Certains acteurs réels ont été utilisés fictivement. D’autres personnages, événements, dialogues relèvent de la pure invention, j’ai trouvé que c’était intéressant de le savoir, car je me suis posée beaucoup de questions sur Alain Delon. Dans un autre contexte, Norbert Dessange, lui est chargé de mission au ministère de la justice me semble tout à fait fictif ainsi que Andreas Di Mauro et bien d’autres, Quelques-autres sont réels mais souvent avec des faits fictifs. Un roman compliqué ou je me suis sentie perdue par le nombre d’antagonistes et d’évènements, espionnage et tentative de corruption en coulisse d’une élection présidentielle tout cela en de courts chapitres. Je pense que je ne suis pas très explicite sur le compte rendu de cette lecture, ce qui m’abstiens de le noter…..
Un grand merci aux Editions Klykos ainsi qu'aux responsables du partenariat
lalyre- Grand sage du forum
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Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Patrick, John C.] Les larmes d'Icare
Quelle lecture ardue ! Le nombre de personnage fictifs ou réels, connus ou non est phénoménal. A la page 350, de nouveaux personnages font encore leur apparition. A moins qu’ils ne soient déjà passés vite fait au préalable ; dans ce cas, je les ai oubliés tant il y en a. Idem pour les organisations et partis politiques. Comment s’y retrouver entre le SAC, l’OAS, le NTS, le LOK, le GRU, le KYP etc… Sans oublier le SDECE, l’IGPS, FO, l’OSS, la DST, et j’en passe, plus connus, mais ! Je comprends que Lalyre, lectrice belge se soit sentie perdue !
J’ai le même ressenti concernant une quantité d’actions énorme qui se succèdent dans des chapitres très courts. Pour chacun, l’auteur nous emmène dans un pays ou un lieu différent et décrit une opération d’espionnage, une poursuite, une arrestation sans que je puisse trouver un seul lien entre elles.
Et ainsi de suite jusqu’à la moitié du livre.
Sincèrement, si je ne m’étais pas engagée vis-à-vis du forum à lire et commenter ce roman, je n’en serais jamais venue à bout. Et ça aurait été dommage car c’est une lecture très enrichissante. J’ai commencé à accrocher à la page 200. A partir de là, les pages ont défilé sans heurt, je me suis passionnée pour ma lecture.
Comme c’est intéressant et instructif de découvrir cette partie de l’histoire de France que je ne connais pas du tout ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai postulé à ce partenariat : née en 1964, j’étais trop jeune en 1968 pour comprendre ce qui se passait. Et quand j’étais à l’école, cette période ne faisait pas encore partie de l’histoire. C’était encore de l’actualité. Je n’en sais donc pratiquement rien.
J’ai été vraiment fascinée de découvrir le rôle des services secrets et leur façon d’agir. Je me serais crue dans « les barbouzes » ou même « Le grand blond ». Ainsi, les films et romans d’espionnage ne sont simplement le produit d'imaginations débridées s'adressant à un public avide de sensationnel, ou plus simplement d'action. Je n’en reviens pas. Jusque là, je trouvais ces récits totalement délirants et voilà qu'on m'explique qu'ils sont en fait, très proches de la réalité.
Est-ce que ça se passe encore comme cela de nos jours M. Patrick ? Il n'y a aucune raison pour que ça ait changé, n'est-ce pas ? J’ai bien peur de douter de ce que je lirai dans la presse à l’avenir. Après cette lecture, je ne peux pas m’empêcher de me demander si tel président de la république a réellement rejoint sa maîtresse en scooter en semant ses garde du corps et si tel candidat à la présidence a réellement détourné des fonds publics. Que croire ?
Je remercie vivement Partage Lecture et les éditions Kyklos de m’avoir offert ce roman déroutant. J’ai très envie de lire les deux tomes précédents. J’ai juste un peu peur de buter encore sur la première moitié…
J’ai le même ressenti concernant une quantité d’actions énorme qui se succèdent dans des chapitres très courts. Pour chacun, l’auteur nous emmène dans un pays ou un lieu différent et décrit une opération d’espionnage, une poursuite, une arrestation sans que je puisse trouver un seul lien entre elles.
Et ainsi de suite jusqu’à la moitié du livre.
Sincèrement, si je ne m’étais pas engagée vis-à-vis du forum à lire et commenter ce roman, je n’en serais jamais venue à bout. Et ça aurait été dommage car c’est une lecture très enrichissante. J’ai commencé à accrocher à la page 200. A partir de là, les pages ont défilé sans heurt, je me suis passionnée pour ma lecture.
Comme c’est intéressant et instructif de découvrir cette partie de l’histoire de France que je ne connais pas du tout ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai postulé à ce partenariat : née en 1964, j’étais trop jeune en 1968 pour comprendre ce qui se passait. Et quand j’étais à l’école, cette période ne faisait pas encore partie de l’histoire. C’était encore de l’actualité. Je n’en sais donc pratiquement rien.
J’ai été vraiment fascinée de découvrir le rôle des services secrets et leur façon d’agir. Je me serais crue dans « les barbouzes » ou même « Le grand blond ». Ainsi, les films et romans d’espionnage ne sont simplement le produit d'imaginations débridées s'adressant à un public avide de sensationnel, ou plus simplement d'action. Je n’en reviens pas. Jusque là, je trouvais ces récits totalement délirants et voilà qu'on m'explique qu'ils sont en fait, très proches de la réalité.
Est-ce que ça se passe encore comme cela de nos jours M. Patrick ? Il n'y a aucune raison pour que ça ait changé, n'est-ce pas ? J’ai bien peur de douter de ce que je lirai dans la presse à l’avenir. Après cette lecture, je ne peux pas m’empêcher de me demander si tel président de la république a réellement rejoint sa maîtresse en scooter en semant ses garde du corps et si tel candidat à la présidence a réellement détourné des fonds publics. Que croire ?
Je remercie vivement Partage Lecture et les éditions Kyklos de m’avoir offert ce roman déroutant. J’ai très envie de lire les deux tomes précédents. J’ai juste un peu peur de buter encore sur la première moitié…
Dernière édition par Pistou 117 le Jeu 11 Juin 2020 - 12:58, édité 2 fois
Pistou 117- Grand sage du forum
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Re: [Patrick, John C.] Les larmes d'Icare
Et bien bravo Pistou pour ce compte rendu, je dois dire que je fus incapable d'en écrire plus.... BravoPistou 117 a écrit:Quelle lecture ardue ! Le nombre de personnage fictifs ou réels, connus ou non est phénoménal. A la page 350, de nouveaux personnages font encore leur apparition. A moins qu’ils ne soient déjà passés vite fait au préalable ; dans ce cas, je les ai oubliés tant il y en a. Idem pour les organisations et partis politiques. Comment s’y retrouver entre le SAC, l’OAS, le NTS, le LOK, le GRU, le KYP etc… Sans oublier le SDECE, l’IGPS, FO, l’OSS, la DST, et j’en passe, plus connus, mais ! Je comprends que Christiane, lectrice belge se soit sentie perdue !
J’ai le même ressenti concernant une quantité d’actions énorme qui se succèdent dans des chapitres très courts. Pour chacun, l’auteur nous emmène dans un pays ou un lieu différent et décrit une opération d’espionnage, une poursuite, une arrestation sans que je puisse trouver un seul lien entre elles.
Et ainsi de suite jusqu’à la moitié du livre.
Sincèrement, si je ne m’étais pas engagée vis-à-vis du forum à lire et commenter ce roman, je n’en serais jamais venue à bout. Et ça aurait été dommage car c’est une lecture très enrichissante. J’ai commencé à accrocher à la page 200. A partir de là, les pages ont défilé sans heurt, je me suis passionnée pour ma lecture.
Comme c’est intéressant et instructif de découvrir cette partie de l’histoire de France que je ne connais pas du tout ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai postulé à ce partenariat : née en 1964, j’étais trop jeune en 1968 pour comprendre ce qui se passait. Et quand j’étais à l’école, cette période ne faisait pas encore partie de l’histoire. C’était encore de l’actualité. Je n’en sais donc pratiquement rien.
J’ai été vraiment fascinée de découvrir le rôle des services secrets et leur façon d’agir. Je me serais crue dans « les barbouzes » ou même « Le grand blond ». Ainsi, les films et romans d’espionnage ne sont pas une pure fiction. Je n’en reviens pas. Jusque là, je trouvais ces récits totalement délirants et voilà qu'on m'explique qu'ils sont en fait, très proches de la réalité.
Est-ce que ça se passe encore comme cela de nos jours M. Patrick ? Il n'y a aucune raison pour que ça ait changé, n'est-ce pas ? J’ai bien peur de douter de ce que je lirai dans la presse à l’avenir. Après cette lecture, je ne peux pas m’empêcher de me demander si tel président de la république a réellement rejoint sa maîtresse en scooter en semant ses garde du corps et si tel candidat à la présidence a réellement détourné des fonds publics. Que croire ?
Je remercie vivement Partage Lecture et les éditions Kyklos de m’avoir offert ce roman déroutant. J’ai très envie de lire les deux tomes précédents. J’ai juste un peu peur de buter encore sur la première moitié…
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Patrick, John C.] Les larmes d'Icare
John C. Patrick est définitvement une écrivain - enquêteur - scénariste de talent et grand créateur pour ses lecteurs de la mise en place d'un puzzle, parfois complexe, majeur de la V ème République, petites histoires, parfois sordides et grande Histoire. Des tréfonds de la fin de la Seconde Guerre Mondiale avec les Compagnons de la Libération, chers à De Gaulle, la Résistance, la montée des partis communistes et l'éternel combat entre les extrêmes droites, gauches contre les démocraties de tout poil, et celà au niveau européen puis mondial, c'est une nouvelle fresque grandeur majeure au sein de laquelle, nous sommes plongés... en apné.
Pour cet épisode de 446 pages, nos guides restent Sombart et Reubens, plongés dans un milieu interlope, les mouvements sociaux de mai 68 et où il n'y a pas d'enfants de coeur. Par la multiplicité de leurs contacts (militaires, RG, services secrets de tout poil, extrême gauche, extrême droite, officines officieuse et puissantes comme le SAC ou le SDECE) ils vont devoir en tête de cible sauver le soldat et néanmoins Premier Ministre Georges Pompidou.
Mai 68, la gestion et tentative de récupération plus ou moins violentes entre légalisme et SAC, la montée de la loge P2 en Italie, les premiers attentats palestiniens, la formation par l'URSS des éléments les plus prometteurs en devenir pour s'assurer l'emprise des pays comme la France, l'Italie, la RFA, l'Afrique et l'Amérique Latine à Cuba .... entre autres.
Dans ce volet, ce qui est plus que clairement démontré c'est la complicité volontaire ou non des milieux politiques, judiciaires, financiers, une gigantesque partie d'échec entre Est et Ouest pour attirer sous tel ou tel modèle une majorité de nations après la seconde guerre mondiale.
Essentiellement implanté et tourné sur le territoire français et mené tambour battant, ce roman mêlant fiction et géo politique met encore plus en exergue la capacité à deviner, réagir à l'avance ou contrer les stratégies de l'adversaire, en utilisant les mêmes méthodes, de Sombart et Reuben pour parfois aussi contrer leurs anciens amis et tenter de sauver un semblant de démocratie....ce qui doit être le sens de l'histoire.
Certes, comme souvent dans ses livres, l'auteur fournit une multitude de noms de personnages, d'officines et de pistes, ce qui fait qu'il faut vraiment suivre le récit mais ce qui rend crédible cette oeuvre c'est le mélange des genres, de personnages fictifs, d'événements réels et de personnalités réelles que le lecteur connait (De Gaulle, Pompidou, Chirac, Poher, Couve de Murville, Pasque, Marciani ou Foccart) mais aussi Nixon, la French connection de par leur proximité chronologique avec le lectorat.
En tout cas à l'issue de cette lecture, il est clair que j'attends avec impatience le dernier volet de cette Quadrilogie et que même si ces livres peuvent se lire indépendant l'un de l'autre, je pense me replonger dans la relecture de Moïra et la découverte de Styx Station.
Pour cet épisode de 446 pages, nos guides restent Sombart et Reubens, plongés dans un milieu interlope, les mouvements sociaux de mai 68 et où il n'y a pas d'enfants de coeur. Par la multiplicité de leurs contacts (militaires, RG, services secrets de tout poil, extrême gauche, extrême droite, officines officieuse et puissantes comme le SAC ou le SDECE) ils vont devoir en tête de cible sauver le soldat et néanmoins Premier Ministre Georges Pompidou.
Mai 68, la gestion et tentative de récupération plus ou moins violentes entre légalisme et SAC, la montée de la loge P2 en Italie, les premiers attentats palestiniens, la formation par l'URSS des éléments les plus prometteurs en devenir pour s'assurer l'emprise des pays comme la France, l'Italie, la RFA, l'Afrique et l'Amérique Latine à Cuba .... entre autres.
Dans ce volet, ce qui est plus que clairement démontré c'est la complicité volontaire ou non des milieux politiques, judiciaires, financiers, une gigantesque partie d'échec entre Est et Ouest pour attirer sous tel ou tel modèle une majorité de nations après la seconde guerre mondiale.
Essentiellement implanté et tourné sur le territoire français et mené tambour battant, ce roman mêlant fiction et géo politique met encore plus en exergue la capacité à deviner, réagir à l'avance ou contrer les stratégies de l'adversaire, en utilisant les mêmes méthodes, de Sombart et Reuben pour parfois aussi contrer leurs anciens amis et tenter de sauver un semblant de démocratie....ce qui doit être le sens de l'histoire.
Certes, comme souvent dans ses livres, l'auteur fournit une multitude de noms de personnages, d'officines et de pistes, ce qui fait qu'il faut vraiment suivre le récit mais ce qui rend crédible cette oeuvre c'est le mélange des genres, de personnages fictifs, d'événements réels et de personnalités réelles que le lecteur connait (De Gaulle, Pompidou, Chirac, Poher, Couve de Murville, Pasque, Marciani ou Foccart) mais aussi Nixon, la French connection de par leur proximité chronologique avec le lectorat.
En tout cas à l'issue de cette lecture, il est clair que j'attends avec impatience le dernier volet de cette Quadrilogie et que même si ces livres peuvent se lire indépendant l'un de l'autre, je pense me replonger dans la relecture de Moïra et la découverte de Styx Station.
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Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Patrick, John C.] Les larmes d'Icare
Mon avis
Lire John C. Patrick n’est pas anodin, il faut accepter de prendre du temps pour une lecture qui est exigeante, complexe, enrichissante et qui pousse chaque lecteur à aller plus loin, à approfondir ce qui est présenté. Cet écrivain mêle avec brio personnages fictifs et réels, événements imaginaires ou ayant existé. A ses côtés, on revisite l’histoire, on a une autre interprétation de faits passés et on se questionne vraiment. Et si certaines choses étaient vraies ? Pas seulement des rumeurs, des « on dit » ? Qui aurait eu intérêt à passer tout cela sous silence ? Lorsque je le lis, je suis encore plus intimement persuadée qu’à nous pauvres citoyens lambdas, les politiques, les médias, ne disent que ce qu’ils souhaitent dévoiler. Le reste ? Soit on nous ne le cache, soit on nous en donne une version édulcorée, soit c’est évoqué brièvement, si vite et de façon tellement superficiel que le lendemain, on l’a oublié sauf si on décide de creuser plus loin que la surface….
Creuser ? C’est ce que fait l’auteur, il nous entraîne entre 1967 et 1969, lorsque, notamment, en 1968, les étudiants s’agitent, s’organisent en groupes, emmenés par, entre autres éléments perturbateurs, Daniel Cohn-Bendit. La tension est sous-jacente, certains la minimisent, d’autres surveillent ou s’inquiètent. En parallèle, le Général de Gaulle, au pouvoir, est fragilisé par cette révolution qui couve. Le couple de Georges Pompidou, son premier ministre, qui vise sans doute la présidence, est secoué par des rumeurs assassines… Rien n’est aisé ni pour les uns ni pour les autres. Et que dire des hommes de l’ombre, parfois en lien avec la CIA (Central Intelligence Agency, agence de renseignements des Etats-Unis) qui veulent mettre leur nez dans tout cela, en influençant, au besoin, les hommes politiques français pour faire basculer ou pas ceux qui sont en place, voire éliminer ceux qui dérangent ?
C’est une gigantesque partie d’échecs qui se déroule sous nos yeux, entre Est et Ouest. Afrique, Europe, Amérique, tous sont concernés. Comme sur l’échiquier, les pions sont nombreux (et il faut rester attentif pour ne pas se perdre entre les différents protagonistes, lieux, réseaux….). Tous les coups sont permis pour arriver à échec et mat. Il peut y avoir du bluff, du mensonge, des coups doubles, des tactiques avec ou sans résultat à plus ou moins longue échéance. Mais tout est parfaitement orchestré, réfléchi. On ne peut pas dire que c’est manichéen, tous les acteurs peuvent avoir quelque chose à se reprocher, par exemple les méthodes peu orthodoxes pour pister, ou faire parler, voire évincer ceux dont ils pensent qu’ils n’ont rien à faire dans leur paysage ou leur accointance avec des individus pas nets, bordeline.
L’écriture est très visuelle, il n’y a pas de fioriture inutile, on vit les scènes, on les voit se dérouler sous nos yeux. Les dialogues donnent du rythme, évitent une trop grande lassitude face à ce contenu très riche. Le style est prenant, surtout une fois les cent premières pages tournées, on est alors en immersion. On voyage, on s’accroche, on ne lâche ni les uns ni les autres. Pour ma part, ce sont Reuben et Sombart qui ont ma préférence. J’aime leur caractère combatif, leur ironie face à la difficulté, leur volonté de réussir les missions qui leur sont confiées.
Roman d’espionnage, historique, sociétal, policier ? Un peu tout ça et c’est ce qui est intéressant, car il y a de multiples aspects.
Roman d’hommes, ça c’est sûr, car les femmes ne sont guère présentes.
Je suis fascinée par la propension qu’à John C. Patrick à agencer avec doigté, intelligence, son récit et les propos de ceux qu’il fait exister. Je pense que chaque livre représente une somme d’heures de travail que je n’imagine même pas.
Ce recueil est le troisième d’une série de quatre. Je vais attendre le dernier avec impatience.
NB : Je suis certaine qu’adapté en séries, ce serait captivant.
Lire John C. Patrick n’est pas anodin, il faut accepter de prendre du temps pour une lecture qui est exigeante, complexe, enrichissante et qui pousse chaque lecteur à aller plus loin, à approfondir ce qui est présenté. Cet écrivain mêle avec brio personnages fictifs et réels, événements imaginaires ou ayant existé. A ses côtés, on revisite l’histoire, on a une autre interprétation de faits passés et on se questionne vraiment. Et si certaines choses étaient vraies ? Pas seulement des rumeurs, des « on dit » ? Qui aurait eu intérêt à passer tout cela sous silence ? Lorsque je le lis, je suis encore plus intimement persuadée qu’à nous pauvres citoyens lambdas, les politiques, les médias, ne disent que ce qu’ils souhaitent dévoiler. Le reste ? Soit on nous ne le cache, soit on nous en donne une version édulcorée, soit c’est évoqué brièvement, si vite et de façon tellement superficiel que le lendemain, on l’a oublié sauf si on décide de creuser plus loin que la surface….
Creuser ? C’est ce que fait l’auteur, il nous entraîne entre 1967 et 1969, lorsque, notamment, en 1968, les étudiants s’agitent, s’organisent en groupes, emmenés par, entre autres éléments perturbateurs, Daniel Cohn-Bendit. La tension est sous-jacente, certains la minimisent, d’autres surveillent ou s’inquiètent. En parallèle, le Général de Gaulle, au pouvoir, est fragilisé par cette révolution qui couve. Le couple de Georges Pompidou, son premier ministre, qui vise sans doute la présidence, est secoué par des rumeurs assassines… Rien n’est aisé ni pour les uns ni pour les autres. Et que dire des hommes de l’ombre, parfois en lien avec la CIA (Central Intelligence Agency, agence de renseignements des Etats-Unis) qui veulent mettre leur nez dans tout cela, en influençant, au besoin, les hommes politiques français pour faire basculer ou pas ceux qui sont en place, voire éliminer ceux qui dérangent ?
C’est une gigantesque partie d’échecs qui se déroule sous nos yeux, entre Est et Ouest. Afrique, Europe, Amérique, tous sont concernés. Comme sur l’échiquier, les pions sont nombreux (et il faut rester attentif pour ne pas se perdre entre les différents protagonistes, lieux, réseaux….). Tous les coups sont permis pour arriver à échec et mat. Il peut y avoir du bluff, du mensonge, des coups doubles, des tactiques avec ou sans résultat à plus ou moins longue échéance. Mais tout est parfaitement orchestré, réfléchi. On ne peut pas dire que c’est manichéen, tous les acteurs peuvent avoir quelque chose à se reprocher, par exemple les méthodes peu orthodoxes pour pister, ou faire parler, voire évincer ceux dont ils pensent qu’ils n’ont rien à faire dans leur paysage ou leur accointance avec des individus pas nets, bordeline.
L’écriture est très visuelle, il n’y a pas de fioriture inutile, on vit les scènes, on les voit se dérouler sous nos yeux. Les dialogues donnent du rythme, évitent une trop grande lassitude face à ce contenu très riche. Le style est prenant, surtout une fois les cent premières pages tournées, on est alors en immersion. On voyage, on s’accroche, on ne lâche ni les uns ni les autres. Pour ma part, ce sont Reuben et Sombart qui ont ma préférence. J’aime leur caractère combatif, leur ironie face à la difficulté, leur volonté de réussir les missions qui leur sont confiées.
Roman d’espionnage, historique, sociétal, policier ? Un peu tout ça et c’est ce qui est intéressant, car il y a de multiples aspects.
Roman d’hommes, ça c’est sûr, car les femmes ne sont guère présentes.
Je suis fascinée par la propension qu’à John C. Patrick à agencer avec doigté, intelligence, son récit et les propos de ceux qu’il fait exister. Je pense que chaque livre représente une somme d’heures de travail que je n’imagine même pas.
Ce recueil est le troisième d’une série de quatre. Je vais attendre le dernier avec impatience.
NB : Je suis certaine qu’adapté en séries, ce serait captivant.
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