[Jahouel, Pascal] Sous-pression

Titre : Sous-pression
Auteur : Pascal Jahouel
éditeur : édition Lajouanie
Nombre de pages : 227

Présentation de l’éditeur :

Bertrand-Hilaire Lejeune, dit B H L, officier de police en délicatesse avec sa hiérarchie pour avoir quelque peu contrevenu aux usages dans la maison poulaga est envoyé en mission au Havre pour enquêter sur la mort très très curieuse d’un honorable médecin, victime d’un accident de plongée. A peine arrivé dans la place notre héros découvre un nouveau cadavre, puis un autre… et ne tarde pas à réaliser que les victimes, deux médecins, se connaissaient et partageaient jadis une passion : la voile. Ce goût pour la navigation – en eaux troubles ? – est-il la clé du mystère ? L’Angleterre n’est pas si loin et de nombreux clandestins tentent chaque jour de s’y rendre par tous les moyens.

Mon avis :

Rien ne va plus pour BHL au début. Non, je ne vous parle pas du philosophe, je vous parle du policier, Bertrand Hilaire Lejeune (note : les initiales de mon parrain sont BAL… alors….). Il est en rupture, il est en crise, il a quitté la police, il a démissionné, et sa démission traine bizarrement dans le tiroir de son supérieur. BHL, comme toute personne dans son état, est donc retourné chez ses parents, au Havre, et tant pis pour ce que ses parents pensent de lui, tant pis pour ce que son grand frère pense de lui. C’était sans compter sur Chassevent, son supérieur, qui n’a pas dit son dernier mot, qui lui remet le pied à l’étrier, et le « prête » au commissariat du Havre pour enquêter sur la disparition d’un ophtalmologiste, adepte de la plongée sous-marine. Comme si cela ne suffisait pas, un autre médecin disparaît à son tour, plongeant encore plus dans l’affliction le médecin de famille des Lejeune, qui connaissait bien ces deux collègues.
Amis du politiquement correct, de l’aseptisé, passez votre chemin. Ce qui fait l’intérêt premier de ce roman, c’est la langue dans laquelle elle est écrite. BHL, le narrateur, ne prend aucune précaution oratoire, dit toujours ce qu’il pense, et le dit de manière particulièrement imagée. A ses risques et périls, parfois. Il fustige également ceux qui miment le langage des autres – voir son fameux médecin de famille, qui parle un simili patois normand, et s’adresse à lui à la troisième personne, au point que BHL lui met les points sur les « il ». Oui, cela dépote, et l’on comprend pourquoi BHL ne se sent pas à sa place, dans notre époque du politiquement correct, du politiquement parlé.
Ce qu’il découvrira ? Ce n’est pas joli joli. Et pourquoi cela devrait l’être ? Un meurtre est rarement beau, propre et correct. Ce qu’ont fait les victimes non plus, mais eux vivaient très bien ce qu’ils ont fait.

Merci Sharon pour ta critique, je le note, il me parait drôle, j'aime quand c'est politiquement incorrect   

Je t'en prie Louloute !
C'est totalement politiquement incorrect ! Le personnage principal est aussi le narrateur, alors...