[Orwell, George] 1984

même si nous ne vivons plus la même époque, il y a des peurs qui vont et viennent, c'est curieux comme ce pourquoi certains luttaient à une époque (connaître les faits et gestes de chacun, pas d'espace de liberté...) passe aujourd'hui comme une lettre à la poste (les caméras de surveillance, Internet, le portable... ce sont autant de traces que chacun laisse...) au nom de ...

il n'y a pas de honte Siana à avoir... la lecture est une rencontre

C'est marrant, moi j'avais vu les choses dans l'autre sens en le lisant : je me disais que c'était frappant comme il aurait pu être écrit de nos jours, alors qu'il date de plus de 60 ans.
Comme quoi l'interprétation et l'impression d'un livre change d'une personne à une autre. Il n'y a donc pas de honte à avoir Siana, en effet ^^ (surtout que je me souviens qu'il m'avait fallu m'accrocher au départ pour démarrer la lecture...)
Ceci dit, on change aussi avec le temps, et peut-être qu'en le relisant plus tard, je le trouverais vieilli... Et que toi, il t'intéressera, qui sait :-)

Oh attention je n'ai pas dis qu'il n'était pas intéressant mais je ne voyais pas avancer la lecture et j'avais l'impression de perdre du temps que j'aurais utilement alloué à d'autres livres. Je pense avoir, avec ces 270 pages, saisi une bonne partie de l'histoire.

1984 est le livre que j'ai le plus lu ; une bonne dizaine de fois en trente ans ; en vieillissant l'approche change et je découvre toujours un angle nouveau , il a été écrit après un voyage dans l'urss de staline , et il a porté le système à son paroxysme , cependant , hélas , on va à pas lents dans ce monde qu'il nous décrit , ce livre est naturellement à mettre en parallèle avec le meilleur des mondes de huxley , mais je le trouve supérieur ,
les deux tendent à l'asservissement de l'homme pour maintenir le pouvoir aux mains des mêmes dirigeants ; les procédés sont différents ; mais la finalité , les processus sont les mêmes ; dans un livre on contrôle l'homme par le malheur et la terreur , dans l'autre , par l'illusion factice d'un bonheur imposé

Ce qui m'avait le plus frappée était le travail autour de la langue, avec l'imposition de la Novlangue, etc. - en ceci, le point de vue est en effet très moderne car si, comme disait Hegel, "c'est dans les mots que nous pensons", le pouvoir sur le vocabulaire conduit directement au pouvoir sur les esprits et l'on voit bien, même dans des sociétés qui ne sont pas dictatoriales, comment chaque force politique cherche à imposer son propre lexique et à discréditer celui des autres (quand on entend parler de "droit-de-l'hommisme" par exemple).

je suis tout à fait d'accord avec toi , mina ; ce livre est , pour moi, un livre majeur du vingtième siècle

Je le commence demain ! j'espère que ce sera une bonne découverte !

Mon avis :

Publié en 1948, le roman se déroule d’après le narrateur en 1984. Winston est un citoyen de l’Océania, dont la capitale est Londres. Il travaille pour le gouvernement, au ministère de la Vérité, comme beaucoup de ses congénères. Né avant la création du Parti, il a connu, mais ne s’en souvient pas, la montée du révolutionnaire Big Brother. Aujourd’hui, il essaye de tenir un journal dans un monde dont les rênes sont tenues pas des tortionnaires, où l’esprit et la liberté de pensée sont bafoués. La vie ressemble à un univers réglementé à outrance, perpétuellement en guerre. Il nomme même le bureau dans lequel il travaille sa Cellule.

L’auteur n’hésite pas à faire la relation avec le nazisme de manière détournée, le communisme, le totalitarisme plus franchement et parfois, nous avons la sensation qu’il fait aussi le lien avec des grandes puissances capitalistes. Et même, plus d’un demi-siècle plus tard, la critique reste d’actualité. Nous sommes fichés comme le sont les citoyens dans ce roman.

L’écriture est réaliste et pénétrante. Il est facile de s’imprégner de l’atmosphère de terreur psychologique dans lequel vit ce personnage de Winston. Se poser des questions, toujours dans la crainte, de connaître les réponses pouvant vous faire basculer dans la folie, l’illégalité, la mort, est largement relater et expliquer dans ce roman. En trois parties, nous découvrons son quotidien ennuyant, toujours en manque de nourriture, de sommeil, ou d’objets aussi insignifiants qu’utiles comme des lames de rasoir, puis sa prise de conscience du pouvoir qu’il a sur lui mais aussi sur autrui, son recul par rapport au Parti et Big Brother, et enfin dans la dernière partie, son arrestation, son emprisonnement et les tortures qui s’ensuivent.

1984 est un roman visionnaire écrit après la seconde guerre mondiale, cynique, qui critique les sociétés oeuvrant pour le pouvoir d’une minorité et manoeuvrant les masses, mené par une écriture simple et efficace. Un classique qu’il faut lire, qui pose des références littéraires, reprises dans la littérature comme au cinéma. Un roman qui trace la ligne de conduite de dictature que le monde connaît encore et malheureusement connaîtra encore. A lire absolument…

Ca ne m'attire pas tellement ...

Ce livre terrible me fait penser tout a fait a 'L'archipel du Goulag'de Soljenitsyne. donc finalement très près de la triste Réalité.
Et maintenant, ne sommes nous pas 'fliqué' avec les écoutes même sur les portables et sur nos ordinateurs avec la loi 'Hadolpi'?

Ils n'ont pas attendu la loi Hadopi pour te fliquer.
Il faut se rendre compte qu'avec une CB, on sait tout de votre consommation, et qu'avec votre adresse IP, on connaît ce que vous faites sur le web... et ça, bien avant la loi Hadopi...

Je pense qu'il s'agit d'un de ces livres dont nous avons besoin de parler après lecture, de laisser passer quelques minutes afin de réfléchir sur le sens de tout ceci... Depuis le temps que je voulais le lire, qu'il me faisait languir dans ma bibliothèque, c'est maintenant chose faite.

Il m'a fait penser à Fahrenheit 451, décrivant une société sans doute encore pire où toute liberté est abolie, même celle de penser, et où la surveillance est constante. Comme dans ce livre, par ailleurs, les arts en général sont les premiers à en pâtir car ils permettent d'instaurer une réflexion dont le Parti ne veut pas. Il est effrayant de voir que même à son propre domicile, Winston ait besoin d'adopter un masque et ne puisse écrire sans se cacher. J'ai également trouvé très intéressant l'invention du novlangue car, quoi qu'en disent certains, les mots une grande importance, et manipuler le vocabulaire revient à manipuler les êtres humains. Dans notre société actuelle, je pense principalement à des termes employés par beaucoup de gens de mon âge qui montrent un manque de respect total pour tout ce qui est différent d'eux. En Océania, l'invention des mots n'est cependant pas si importante que la destruction d'autres.

Dire que cette société est à l'image de la notre? Oui...et non. Disons que nous ne sommes pas aussi surveillés, que nous avons encore la liberté d'être contre l'UMP au pouvoir en ce moment ... Cependant, nous sommes certes de plus en plus surveillés. La société décrite est sans conteste bien plus proche de celle de Staline ou d'Hitler que de la notre, et heureusement... Par contre, j'ai reconnu un élément de la société actuelle: la capacité qu'on les gens à devenir stupide pour rentrer dans le moule. Comme quoi, la science-fiction reflète souvent bien des choses existantes...

Je réfléchissais à quelque chose au début du livre, que pensez-vous de la femme dans l'oeuvre? La question n'est pas centrale, pas très développée, mais tout le reste a été très bien dit, je trouve. Je m'explique: cette réflexion a commencé à un moment où Winston disait ne pas aimer les femmes, se méfier d'elles, et, surtout, lorsqu'il disait vouloir violer Julia. A ce moment, j'ai pris conscience que les femmes n'avaient pas le beau rôle, et, en poursuivant ma lecture, j'ai noté quelques éléments comme le fait que lorsqu'O Brien s'adresse à Julia et Winston, il trouve presque logique que ce dernier parle pour les deux... Plein de petits éléments comme ça. Qu'en pensez-vous? Sur-interprétation féministe, ou non?

Pour conclure je pense qu'il s'agit d'un de ces livres à lire si l'on aime la bonne science-fiction qui fait réfléchir. La lecture est agréable en plus de faire réfléchir et les passages du livre, même s'ils coupent l'action, sont intéressants et nous permettent d'appréhender pleinement ce qu'est l'angsoc. Ce livre fut un coup de coeur pour moi, et j'avais quelques difficultés à interrompre ma lecture, au risque de passer pour une asociale.

très jolie critique Mounain

Merci louloute

Critique bien réfléchi. Merci

J'ai lu ce livre il a fort, fort longtemps, cela dit je ne peux toujours pas supporter d'avoir une webcam à la maison !

Comme je gardais un très bon souvenir de La Ferme des Animaux (du même auteur) j’ai décidé de m’attaquer à 1984. Je viens juste de le terminer et j’ai vraiment bien aimé. Là où la Ferme des Animaux utilise la métaphore pour faire une critique de la société, 1984 décrit avec précision une monde totalitaire où aucun échappatoire n’est possible.

Dès les premières pages j’ai eu l’impression d’être moi aussi aux côtés de Winston et de partager son impuissance. Curieusement, je n’ai lu ce livre que la nuit dans le silence de la maison pour me sentir en osmose avec l’atmosphère (mais bon je dois être un peu dérangée ^^) J’avoue quand même que certains passages sont un peu long (je pense au livre de Goldstein) mais au final cela enrichi l’histoire.

C’est un livre qui laisse une impression une fois terminé, cela permet de réfléchir sur notre monde actuel et sur les dérives possibles. En fait pour moi, ce livre sert surtout d’avertissement pour les temps futurs.

Cependant j’ai trouvé le Meilleur des Mondes beaucoup plus plausible. Si notre société devait dériver je la verrais bien plus ressembler au monde imaginé par Aldous Huxley. Mais cela ne m’a pas empêché de préférer 1984 (j’ai eu un peu de mal avec l’écriture d’Huxley, j’avoue…)

En conclusion, je pense que c’est bien de le lire une fois dans sa vie et de le garder dans un coin de sa tête au cas où… ;-)

J'ai lu 1984 car j'étais curieuse de connaitre le livre. J'avais vu le film en cours de français car nous étudions (ou étudiions?) l'utopie et la dystopie.

Je dois dire qu'on ne sort pas indemne de cette histoire. On ne peut s'empêcher de se poser la question: Et si ça arrivait? Et si ça nous arrivait?

Je ne sais trop que dire sur ce livre. Car honnêtement j'ai eu dur à le terminer. La partie où il lit le livre de Goldstein a été franchement ennuyeuse bien que très instructive. J'ai surtout aimé la partie qui suit. Beaucoup plus mouvementée mais surtout... sadique?

Une lecture à côté de laquelle il ne faut passer. Je crois que ça fait partie des livres qu'on doit lire au moins une fois dans sa vie.

Je ne suis pas encore très douée pour les critiques, surtout pour les livres que j'ai eu du mal à lire ^^

J'ai beaucoup aimé le style du livre, l'écriture et le thème en général.

heureusement rien n'est réaliste, je le vois plutôt comme une dénonciation de la pensée unique (qui est une tendance de notre société tout de même) qui est ici à son paroxysme; en arriver à abdiquer tout libre arbitre, les hommes sont finalement comme des robots, n'ont pas le droit d'avoir de sentiments à part aimer big brother...

je trouve ce roman très actuel malgré qu'il ait été écrit il y a maintenant 64 ans.

On est observé par la télécrans (quelle ville actuelle n'a pas ses caméras à tous les coins de rues, centres commerciaux, tout le monde est facilement repérable gràce à son téléphone portable..), le ministère de la pensée nous donne la voie à suivre ce qu'il est bien de faire, de dire, de penser, ce qu'il est mal(je pense à l'"ère sarkozy" dont nous sortons, une sorte finalement de big brother, omniprésent, omnipotent, adoré ou détesté, sorte de grand gourou qui donne des leçons de morale à tout le monde, et traite ses interlocuteurs avec condescendance), la peur des autres, la manipulation de l'opinion (par les médias et surtout la télévision grand gourou aussi de notre époque), le ministère de la paix qui s'occupe de faire la guerre pour des raisons oubliées (exemple de nos guerres "modernes" pour instaurer la paix telles en lybie, en afghanistan, en irak), le novlangue ou simplification de la langue à l'extrême, certes, mais qu'observe-t-on aujourd'hui? le parler SMS n'en est pas si loin...

bref j'ai vraiment aimé ce roman, Winston personnage atypique dans ce monde qui finalement sera brisé et d'ailleurs le roman s'arrête au moment où il est totalement converti.

hyoer pessimiste, mais si on garde à l'esprit que c'est une allégorie, on peut aussi se remettre en question et tout mettre en oeuvre pour garder son libre-arbitre, en luttant au quotidien...

Il faudrait que je le relise, mais je l'ai en anglais et il faudrait que je me motive, j'avais eu un peu de mal avec le vocabulaire quand je l'avais lu il y a plusieurs années.

J'ai lu ce livre, aux alentours de l'année 1984. Je ne sais plus quand exactement, à peu près au moment où le film est sorti.
Excellents tous les deux. La musique de Eurythmics, excellente également...

Bref, ça date tout ça, mais je me souviens encore bien de cette oeuvre marquante. A lire, je suis d'accord avec vous.

Vos critiques m'ont convaincues et je pense avoir bien fait en le commandant sur amazon hier

Il fait parti de mon Challenge lire en vacances

c'est mon premier livre de science-fiction et je suis plutôt...surprise!

J'ai eu beaucoup d'apriori mais ce roman m'a énormément plu.
L'imagination d'une telle société,de l'opression exercée..
La description du personnage est parfaite,ses actions,tout ce qu'il fait embellit le livre.

C'est un coup de coeur pour moi,cela me donne envie de lire plus de SF!

Merci Katiaaa pour ton avis il est dans mon challenge " grand explorateur "  

Je dois le lire pour le français ! Je posterai mon avis après