[Goby,Valentine] Qui touche mon corps je le tue

Je pourrais te répondre Mimi que cela reste un "roman".... mais je pense à plusieurs choses:
1) ces personnages ont existé
2) nous sommes "femmes" (je me demande si Loubhi par exemple ressent la douleur exprimée dans ce livre comme nous, c'est à dire comme si notre propre chair aurait pu souffrir)
3) le style volontairement dépouillé (même de ponctuation) cerne la souffrance et les sentiments, nous entraîne vers la douleur
4) c'est hyper condensé, la même histoire écrite plus longuement, avec des détails aurait fait moins mal...

j

La réponse est certainement en toi Mimi et elle fera peut-être jour lorsque tu ne l'attendras plus...

Ce que tu partages avec nous est très intéressant Cassiopée. Le rapport au corps comme je l'avais dit, reste la thématique dominante.
Nous aurons du pain sur la planche pendant le chat

Je rejoins l'avis de la majorité : les critiques et les discussion sont d'une richesse impressionnante, et je découvre en les lisant des facettes jusque là invisibles de ce texte.
En plus tous les échanges sont à la fois respectueux et, j'ose le dire, humbles : aucune tentative d'imposer son point de vue, aucun jugement sur le ressenti des autres. J'avoue que j'avais gardé des souvenirs bien plus désagréables de mes précédentes expériences sur d'autres forums. C'est d'autant plus remarquable que le sujet est délicat et sujet à controverse.
Merci Thot, de nous offrir un espace d'expression, et merci à tous d'avoir ouvert mon horizon sur vos points de vue.

Vivement le chat

chapeau bas Emma-Lise !!!!

en lisant toutes ces critiques cela me permet d'enrichir la compréhension que j'ai pu avoir de ce livre tellement troublant, tellement riche

Merci, Isis.
Je crois qu'effectivement ce livre, bien qu'il en ait inquiété plus d'un au début (moi comme les autres), nous a ouvert tout un monde de sujets passionnants à aborder en discussion. Il n'y a qu'à lire les avis des uns et des autres pour se rendre compte que l'indifférence n'est pas au rendez-vous... et c'est tant mieux.

Mon avis :
Je n'ai pas trop aimé ce livre. En effet, même si le sujet est prenant, ce livre très court est très difficile à suivre. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre l'histoire. J'aurai voulu savoir pourquoi les personnages en étaient arrivés là et je ne sais toujours pas trop... Le style d'écriture n'est pas assez fluide, du fait du peu de ponctuation, ce que je déteste et qui m'ennui. En bref, je me suis un peu ennuyé sur ce livre et je ne pense pas que j'en relirai de cet auteur.

Ahotep, ce sera intéressant que tu participes au chat, tu nous donneras un autre éclairage puisque ton ressenti semble moins à "fleur de peau" que ceux lus jusqu'à présent...

Hier, nous parlions d'âme et de corps, j'ai retrouvé cette citation:

Sans l'âme, le corps n'aurait pas de sentiment ; et sans le corps, l'âme n'aurait pas de sensations.
Rivarol

Merci, Cassopée pour cette citation.
Pour moi, elle résume ce que je pense : les deux sont indissociables; sur cette terre, ils n'ont pas de pouvoir d'existence l'un sans l'autre. Comment cela serait-il possible?
Ce sujet va peut-être se poser lors du chat... Ca risque de s'élever assez haut.

J'ai beaucoup apprécié ce "roman" pour son style justement ainsi que pour la distanciation entre les personnages et l'horreur qu'ils commettent ou sont supposés avoir commis du point de vue de la société.

Je n'ai saisi aucune violence dans ce récit bien au contraire, je le trouve emprunt d'humanité de bout en bout. Les personnages me sont apparus particulièrement touchants, embourbés dans leurs vies, dans leurs responsabilités, tâchant de faire au mieux bien que broyés par le système (familial ou politique) . Des personnages ordinaires soumis, surtout pour le bourreau et Marie, au point que celle-ci se dit que, finalement, elle a peut-être mérité cette mort. Seule Lucie trouve la force de s'échapper alors que c'est elle qui physiquement est la plus faible de par son avortement.
Humanité également du gardien, il ne faut pas l'oublier. L'écart entre l'être profond de ces personnages et leur fonction est gigantesque.


La seule difficulté que j'ai rencontrée a été vis-à-vis du narrateur. Où se situait-il par rapport à Lucie notamment ? Je suis très vite passée outre pour me délecter de ce récit effectivement dense mais dont je n'ai absolument pas remarqué la longueur des phrases...

Sinon, je dois bien admettre que même si j'ai énormément apprécié cette lecture, je n'en sors pas bousculée du tout . Par contre, l'auteur a réussi un excellent exercice de style en mettant ainsi au même niveau pour le lecteur :
une femme qui aurait pu être considérée comme une victime de l'avorteuse
la faiseuse d'anges elle-même
et son bourreau.

Bonjour tout le monde,

Je n'ai pas aimé ce livre du tout, je l'ai terminé parce que je tiens à participer au forum.

Je ne connaissais pas l'auteur mais je n'ai pas envie de la connaître plus.
Les trois personnages ont un petit côté touchant par moment et l'horreur qui les entoure est arrangeante pour les faire paraître humains. Par contre je trouve la façon dont l'auteur écrit leurs pensées trop brouillon, certains passages me font plus penser à une liste de mots qu'à une phrase construite.

Bonne journée.

Je n'ai pas apprécié ce livre.
J'ai eu du mal à aller jusqu'au bout de ma lecture, pourtant l'avortement et la peine de mort sont des sujets qui ne laissent pas indifférent.
Je n'ai pas été "touchée" par les personnages et leurs descriptions étaient plutôt confuses à mon sens. J'avais l'impression de lire des bouts de textes sans vraiment de liens entre eux et j'ai été décue car même si je n'aurais jamais lu ce livre s'il n'avait pas fait l'objet de la lecture commune, j'en attendais "plus".
Je ne renouvellerai pas l'expérience avec cette auteur.

Je viens voir vos avis pour la première fois alors que je n'ai pas fini le livre car j'ai du mal à avancer, justement. Je n'avais pas ouvert ce sujet pour éviter toute influence et c'est donc sans aucun préjugé que j'ai commancé le livre, ne sachant pas du tout à quoi m'attendre.
Le style m'a vraiment déroutée dès le départ, mais les circonstances m'ont plus ou moins forcée à continuer. J'ai réussi à suivre pendant le temps où j'ai été concentrée sur le livre, mais depuis que j'ai dû m'arrêter, impossible de reprendre, je n'y arrive plus...
Je vais essayer de persévérer encore, mais je dois avouer que je n'en ai pas très envie... :7<:

Il vaut mieux peut-être faire une bonne pause et le reprendre dans une semaine, le temps de digérer...enfin, tu fais comme tu le sens!

Tu as raison, c'est ce que je vais faire Cassiopée, merci

Sans lecture commune, je ne pense pas que j'aurais été chercher ce livre.
A la lecture du titre, je pensais que le sujet serait tout autre.
Ce livre me laisse un peu perplexe.
Trois personnages liés à la mort de façon différentes.
L'histoire se passe en période trouble, la deuxième guerre mondiale.
Lucie L. qui s'avorte, car son mari est parti pour le STO, et elle ne sait quand et si il reviendra. Elle ne se sent pas le courage d'élever cet enfant seule. Si son mari demande, elle dira elle a fait une fausse couche.
Marie G. faiseuse d'anges, qui pense libérer et rendre service à ses femmes qu'elle avorte parfois dans de terribles souffrances.
Henri D. le bourreau, le seul qui a le droit de donner la mort, mais lui éprouve des remords a ôté la vie, il aimerait vivre autrement.

Le style d'écriture, des phrases longues rendent la lecture difficile.

Voici (enfin) mon avis :

Mon avis :
Les mots écrits par Valentine Goby nous entraînent dans une farandole lugubre. Trois vies, trois êtres humains, un homme, deux femmes, leurs destins sont liés.

J'ai extrêmement apprécié cette lecture, en fait "Qui touche à mon corps je le tue" est un coup de coeur. J'ai découvert un auteur et continuerais à la lire.

Ce roman fait parti des livres qui vous enchaînent lors de la lecture, qui vous plonge dans la vie et surtout dans les pensées les plus profondes des protagonistes.

J'ai eu parfois les larmes aux yeux en lisant ces faits si durs, des mots qui tombent tel un couperet !

Lucie, Marie et Henri sont si maltraités par la vie, ils se croisent dans la mort, la douleur et le désespoir.

Ce livre est terriblement noir, aucune lueur d'espoir. Une société qui condamne, un arrière plan historique cruel.

"Qui touche à mon corps je le tue" est divisé en cinq partie : l'aube, midi, 16 heures, 22 heures, l'aube. Le livre se déroule donc sur vingt-quatre heures, il se clôturera par l'aube fatidique que Lucie espère, que Marie redoute et que Henri appréhende.

J'ai particulièrement aimé, non, j'ai adoré le style de l'auteur. Les phrases longues mettent tellement en évidence la douleur morale et physique de chacun.

J'ai aimé la manière dont l'auteur a su retranscrire les différentes douleurs , les trois douleurs qui appartiennent à son propre personnage.

Cette lecture a été très forte émotionnellement et un excellent moment de lecture.

Une lecture douloureuse qui nous immerge au tréfond de l'âme humaine. Ce livre qui n'est que douleur et il est passionnant.

Ma note 10/10

Merci à Partage Lecture pour cette grande découverte littéraire. J'ai hâte de pouvoir discuter avec vous de ce livre dans le chat !!!
J'avais hésité à participer à cette lecture commune mais vos avis contradictoires ont éveillé ma curiosité et je ne le regrette pas !

Bonsoir
J'ai finir de livre ce livre. Et j'avoue que j'ai pas trop aimé.
Je n'ai pas aimé le style d'écritude de l'auteur. En effet, les phrases sont trop longues, sans ponctuation. Et en plus la jeunesse des personnages se ressemblent et je m' y suis perdue, j'avoue. Je pense que l'histoire aurait été plus profonde si l'auteur s'était attardée plus sur le ressenti des personnages.
Ce qui était intéressant est de voir l'impact que peut avoir une éducation et l'enfance sur la psychologie de l'adulte. Et l'auteur aurait dû le développer plus. Valentine Goby, à mon sens, s'est trop servi de "faits" psychlogiques mais ne les a pas approfondis. Et c'est ce qui manque à l'histoire. Elle a joué sur l'utilisation de mots assez crus pour décrire un fait assez dur : l'avortement.

En conclusion, je n'ai pas aimé ce livre et le style de l'auteur ne me donne pas envie d'en lire d'autres. Pourtant si l'auteur avait moins usé des clishés psychologiques en s'appuyant plus sur l'émotionnel des personnages, il aurait pu être plus attrayant.

On en discute en chat prochainement ou à la rentrée ?

Idéalement avant la rentrée. On réfléchira ensemble à une date ce week-end

O.K merci

Autre livre de Valentine Goby "Des corps en silence"....