[Borel, Vincent] Baptiste
2 participants
Page 1 sur 1
[ BOREL, Vincent ] Baptiste
[Borel, Vincent] Baptiste
BOREL, Vincent
Baptiste
Points/Seuil août 2010
478 Pages
Présentation de l'éditeur
1687. Monsieur de Lully vient de mourir. Depuis le Parnasse, celui qu'on a toujours appelé Baptiste entame le récit de sa vie.
Vincent Borel, auteur chez Actes Sud d'Un ruban noir et de Vie et mort d'ion crabe, tous deux textes d'inspiration très contemporaine, fait mine ici d'abandonner l'autofiction pour se glisser dans la peau du fils de meunier italien devenu grand ordonnateur des plaisirs de Louis XIV.
Le récit commence sur les bords de l'Arno, en 1632. Giambattista, le petit bouffon déluré trouve très vite en la personne de frère Bonaventure un maître de musique et un parfait initiateur au vice... italien. Remarquablement doué pour le violon, et sans grandes inhibitions, le jeune Baptiste se lance un jour de fête au Palais Pitti dans une brillante chaconne improvisée, qui lui valut d'être remarqué par un français de passage, chevalier de Malte et chargé par la Grande Mademoiselle de lui trouver un page qui lui apprendrait l'italien.
Baptiste fait l'affaire, et à quatorze ans le voilà en route pour Paris. Toujours enclin à des fantaisies peu goûtées par les musiciens en place, Italien de surcroît à une époque où il n'était pas bon de l'être en France, il ne tarde guère à être pris en grippe par les violons du roi. Commence pour lui une longue quête de l'intégration: il apprend le français, s'initie aux arcanes de la cour, fait profil bas, sert toujours la Grande Mademoiselle tout en louant son violon dans un Paris où se lève la Fronde. Son seul ami, et véritable mentor, qui deviendra son beau-père, est le musicien Michel Lambert. C'est pendant cette période que Baptiste rencontre l'amour en la personne du ténébreux Louis Couperin, en même temps que la débauche avec Tristan l'Hermite, d'Assoucy ou Saint-Amant, poètes impénitents qui officient au Singe en baptiste, le bien nommé cabaret. Après la représentation de l'Orfeo de Luigi Rossi au Palais-Royal, en 1647, Lully se faufile dans une somptueuse réception donnée chez Mazarin, et là encore tune brillante improvisation lui vaut pour longtemps la protection du cardinal.
Après la Fronde, le jeune page quitte sa maîtresse. Commence alors pour lui la conquête des honneurs, et du pouvoir. Maître à danser du roi pour le Ballet de la Nuit, le premier d'une longue série de divertissements, il obtient très vite, et très jeune - il a vingt et un ans an 1653 -, la charge de la musique instrumentale. De plus en plus proche du roi, toujours amoureux de Louis, il s'adonne à sa nouvelle vie d'aisance, achète une maison avec la tribu Lambert, obtient sa naturalisation et toutes les faveurs.
C'est avec la mort accidentelle de Louis Couperin que son destin va se radicaliser. Pour conjurer son immense peine, il se lance à corps perdu dans la musique et... la quête du pouvoir: après un mariage de convenance, il accumule les créations, les charges, l'argent, les ennemis. C'est pour aller toujours plus haut qu'il se brouille avec Molière, désireux comme lui d'obtenir le privilège de l'opéra. Lully en devient titulaire, et rien n'arrête sa course effrénée... jusqu'à ce que les intrigues, la fatigue, la maladie, et le tournant du règne, marqué par l'arrivée de la Maintenon, éloigne le souverain adulé des plaisirs mis en scène par le brillant Lully.
Ce parcours d'un enfant du siècle, le grand, Vincent Borel le met en scène avec fougue, avec verve, avec humour, et quand tombent les perruques, on ne peut s'empêcher de penser que c'est aussi de notre époque, et un peu de lui, qu'il nous parle.
Mon avis
Ce roman c'est le portrait de Monsieur de Lully surnommé Baptiste, très jeune il devient bouffon, est très vite initié aux vices,grâce à son culot il est embarqué au service de la Grande Mademoiselle,dans un milieu de courtisans ,de corps et de sexe,passionné de virevoltes amoureuses avec les hommes ,il devient le protègé du Roi Soleil et de Mazarin,le voila tout puissant, il devient surintendant de la musique ensuite directeur de l'Accadémie Royale et dans son orgueil se déclare le père de l'opèra français. Il y a de tout dans ce roman ou les intrigues se mêlent à la musique,aux ballets, aux ouvrages lyriques et pourtant que de perversion,de complots ,de tyrannie et de volupté et des personnages hauts en couleur. Tout cela écrit avec des phrases déliées,parfois acides mais toujours au plus près de la musique avec un zeste d'émotions.
Baptiste
Points/Seuil août 2010
478 Pages
Présentation de l'éditeur
1687. Monsieur de Lully vient de mourir. Depuis le Parnasse, celui qu'on a toujours appelé Baptiste entame le récit de sa vie.
Vincent Borel, auteur chez Actes Sud d'Un ruban noir et de Vie et mort d'ion crabe, tous deux textes d'inspiration très contemporaine, fait mine ici d'abandonner l'autofiction pour se glisser dans la peau du fils de meunier italien devenu grand ordonnateur des plaisirs de Louis XIV.
Le récit commence sur les bords de l'Arno, en 1632. Giambattista, le petit bouffon déluré trouve très vite en la personne de frère Bonaventure un maître de musique et un parfait initiateur au vice... italien. Remarquablement doué pour le violon, et sans grandes inhibitions, le jeune Baptiste se lance un jour de fête au Palais Pitti dans une brillante chaconne improvisée, qui lui valut d'être remarqué par un français de passage, chevalier de Malte et chargé par la Grande Mademoiselle de lui trouver un page qui lui apprendrait l'italien.
Baptiste fait l'affaire, et à quatorze ans le voilà en route pour Paris. Toujours enclin à des fantaisies peu goûtées par les musiciens en place, Italien de surcroît à une époque où il n'était pas bon de l'être en France, il ne tarde guère à être pris en grippe par les violons du roi. Commence pour lui une longue quête de l'intégration: il apprend le français, s'initie aux arcanes de la cour, fait profil bas, sert toujours la Grande Mademoiselle tout en louant son violon dans un Paris où se lève la Fronde. Son seul ami, et véritable mentor, qui deviendra son beau-père, est le musicien Michel Lambert. C'est pendant cette période que Baptiste rencontre l'amour en la personne du ténébreux Louis Couperin, en même temps que la débauche avec Tristan l'Hermite, d'Assoucy ou Saint-Amant, poètes impénitents qui officient au Singe en baptiste, le bien nommé cabaret. Après la représentation de l'Orfeo de Luigi Rossi au Palais-Royal, en 1647, Lully se faufile dans une somptueuse réception donnée chez Mazarin, et là encore tune brillante improvisation lui vaut pour longtemps la protection du cardinal.
Après la Fronde, le jeune page quitte sa maîtresse. Commence alors pour lui la conquête des honneurs, et du pouvoir. Maître à danser du roi pour le Ballet de la Nuit, le premier d'une longue série de divertissements, il obtient très vite, et très jeune - il a vingt et un ans an 1653 -, la charge de la musique instrumentale. De plus en plus proche du roi, toujours amoureux de Louis, il s'adonne à sa nouvelle vie d'aisance, achète une maison avec la tribu Lambert, obtient sa naturalisation et toutes les faveurs.
C'est avec la mort accidentelle de Louis Couperin que son destin va se radicaliser. Pour conjurer son immense peine, il se lance à corps perdu dans la musique et... la quête du pouvoir: après un mariage de convenance, il accumule les créations, les charges, l'argent, les ennemis. C'est pour aller toujours plus haut qu'il se brouille avec Molière, désireux comme lui d'obtenir le privilège de l'opéra. Lully en devient titulaire, et rien n'arrête sa course effrénée... jusqu'à ce que les intrigues, la fatigue, la maladie, et le tournant du règne, marqué par l'arrivée de la Maintenon, éloigne le souverain adulé des plaisirs mis en scène par le brillant Lully.
Ce parcours d'un enfant du siècle, le grand, Vincent Borel le met en scène avec fougue, avec verve, avec humour, et quand tombent les perruques, on ne peut s'empêcher de penser que c'est aussi de notre époque, et un peu de lui, qu'il nous parle.
Mon avis
Ce roman c'est le portrait de Monsieur de Lully surnommé Baptiste, très jeune il devient bouffon, est très vite initié aux vices,grâce à son culot il est embarqué au service de la Grande Mademoiselle,dans un milieu de courtisans ,de corps et de sexe,passionné de virevoltes amoureuses avec les hommes ,il devient le protègé du Roi Soleil et de Mazarin,le voila tout puissant, il devient surintendant de la musique ensuite directeur de l'Accadémie Royale et dans son orgueil se déclare le père de l'opèra français. Il y a de tout dans ce roman ou les intrigues se mêlent à la musique,aux ballets, aux ouvrages lyriques et pourtant que de perversion,de complots ,de tyrannie et de volupté et des personnages hauts en couleur. Tout cela écrit avec des phrases déliées,parfois acides mais toujours au plus près de la musique avec un zeste d'émotions.
lalyre- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 9607
Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Borel, Vincent] Baptiste
merci Lalyre pour cette passionnante histoire
Pinky- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 8580
Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Sujets similaires
» [Borel, Vincent] Richard W.
» [Borel, Vincent] Antoine et Isabelle
» [Points] Antoine et Isabelle de Vincent Borel
» [Del Amo, Jean-Baptiste] Le Sel
» [Naudet, Jean-Baptiste] La blessure
» [Borel, Vincent] Antoine et Isabelle
» [Points] Antoine et Isabelle de Vincent Borel
» [Del Amo, Jean-Baptiste] Le Sel
» [Naudet, Jean-Baptiste] La blessure
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|