[De Luca, Erri] Le jour avant le bonheur
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[De Luca, Erri] Le jour avant le bonheur
Titre : LE JOUR AVANT LE BONHEUR
Auteur : Erri De LUCA
Genre : Roman
Époque : Naples, dans l’immédiate après-guerre
Éditeur : Gallimard
Nb. de pages : 138
ISBN : 978-2-07-012484-8
Année de parution : 2010
4è de couverture
Nous sommes à Naples, dans l’immédiat après-guerre. Un jeune orphelin, qui deviendra plus tard le narrateur de ce livre, vit sous la protection du concierge,don Gaetano. Ce dernier est un homme généreux et très attaché au bien être du petit garçon, puis de l’adolescent. Il passe du temps avec lui, pour parler des années de guerre et de la libération de la ville par les Napolitains ou pour lui apprendre à jouer aux cartes. Il lui montre comment se rendre utile en effectuant de menus travaux et d’une certaine façon, l’initie à la sexualité en l’envoyant un soir chez une veuve habitant dans l’immeuble. Mais don Gaetano possède un autre don: il lit dans la pensée des gens,et il sait par conséquent que son jeune protégé reste hanté par l’image d’une jeune fille,entraperçue un jour derrière une vitre, quand par hasard, lors d’une partie de football dans la cour de l’immeuble. Quand la jeune fille revient des années plus tard, le narrateur aura plus que jamais besoin d’aide de do Gaetano....
Dans la veine de Montedidio, ce nouveau livre du romancier italien s’impose comme un très grand roman de formation et d’initiation
Quelques mots sur l'auteur
Erri De Luca es né à Naples en 1950 et vit à la campagne près de Rome. Aux éditions Gallimard ont paru notamment Montedidio , (2002 prix
Fémina étranger), Noyau d’olive ( 2004) ou encore Au nom de me mère (2006 ).
Amateur de Brassens et Dylan, il est aujourd’hui un des écrivains italiens les plus lus dans le monde.
De quoi est-il question dans ce livre
Le jeune narrateur de 13 ans apprend la vie à l’école de don Gaetano. Son père s’étant évanoui dans la nature et sa mère ne pouvant s’occuper de lui, elle l'a confié à Don Gaetano qui va “façonner” son éducation à sa manière. Tout le livre est imprégné de l’atmosphère particulière à la ville de Naples dans l’immédiate période “après-guerre”.
Pas à pas don Gaetano va le conduire vers la vie d’homme avec tout ce que ça implique, y compris les codes d’honneur. (Ne l’oublions pas, nous sommes en Italie, et à Naples de surcroît).
Mon ressenti
Pas facile d’exprimer mes impressions.
L’écriture est claire, toute l’histoire s’écoule comme une eau pure. mais attention, il y a des rochers qui affleurent au endroits où l’eau devient plus tumultueuse. On vit intensément cette initiation à la vie. Le vieux don Gaetano a une fameuse expérience derrière lui. C’est tout ce bagage qu’il va peu à peu distiller à l’enfant, puis à l’adolescent jusqu’à ce qu’il parvienne à l’âge d’homme et qu’il soit armé pour enfin voler de ses propres ailes.
On ne vole pas au ras des pâquerettes avec Erri de Luca. Il nous transporte à des altitudes rares.
Le décor n'est là qu'en toile de fond pour caractériser l'ambiance. C'est l'écriture de cette histoire qui fait tout le poids de ce livre.
Particulièrement remarqué
“Mon garçon, le temps n’est pas une montagne, un bois peut-être. Si tu as connu la feuille, tu reconnaîtras l’arbre. Si tu l’as regardée dans les yeux, tu la rencontreras. Même s’il s’est écoulé un bois de temps”. (p. 57)
“Le sang, c’est la vérité. Il ne dit pas de mensonges quand il sort et ne revient pas en arrière. C’est ainsi que doivent être les paroles, une fois dites, tu ne peux les retirer”. (p. 117)
“Par derrière, il posa une main sur mon épaule.
Tu es un homme maintenant, tu dois savoir ce qui te concerne.
Il sortit de sa poche un paquet (...)
- C’est pour toi, ouvre-le.
(...)
Je l’ouvris et je serrai le manche en os d’un couteau. (...)
Don Gaetano me demanda de l’ouvrir. La lame sortit facilement, sans effort. Elle était pointue.
Tu dois le garder sur toi, il doit rester avec toi. Il doit être pour toi comme un slip, sans lequel tu es tout nu. Ferme-le maintenant et mets-le dans ta poche.
(...)
Le moment venu, tu offriras un couteau à un jeune garçon et ainsi tu seras quitte. Mon premier couteau m’a été donné par un matelot qui l’avait laissé par terre après une bagarre. Je l’ai ramassé, je le lui ai rendu, il me l’a laissé” (pp.103/104)
Auteur : Erri De LUCA
Genre : Roman
Époque : Naples, dans l’immédiate après-guerre
Éditeur : Gallimard
Nb. de pages : 138
ISBN : 978-2-07-012484-8
Année de parution : 2010
4è de couverture
Nous sommes à Naples, dans l’immédiat après-guerre. Un jeune orphelin, qui deviendra plus tard le narrateur de ce livre, vit sous la protection du concierge,don Gaetano. Ce dernier est un homme généreux et très attaché au bien être du petit garçon, puis de l’adolescent. Il passe du temps avec lui, pour parler des années de guerre et de la libération de la ville par les Napolitains ou pour lui apprendre à jouer aux cartes. Il lui montre comment se rendre utile en effectuant de menus travaux et d’une certaine façon, l’initie à la sexualité en l’envoyant un soir chez une veuve habitant dans l’immeuble. Mais don Gaetano possède un autre don: il lit dans la pensée des gens,et il sait par conséquent que son jeune protégé reste hanté par l’image d’une jeune fille,entraperçue un jour derrière une vitre, quand par hasard, lors d’une partie de football dans la cour de l’immeuble. Quand la jeune fille revient des années plus tard, le narrateur aura plus que jamais besoin d’aide de do Gaetano....
Dans la veine de Montedidio, ce nouveau livre du romancier italien s’impose comme un très grand roman de formation et d’initiation
Quelques mots sur l'auteur
Erri De Luca es né à Naples en 1950 et vit à la campagne près de Rome. Aux éditions Gallimard ont paru notamment Montedidio , (2002 prix
Fémina étranger), Noyau d’olive ( 2004) ou encore Au nom de me mère (2006 ).
Amateur de Brassens et Dylan, il est aujourd’hui un des écrivains italiens les plus lus dans le monde.
De quoi est-il question dans ce livre
Le jeune narrateur de 13 ans apprend la vie à l’école de don Gaetano. Son père s’étant évanoui dans la nature et sa mère ne pouvant s’occuper de lui, elle l'a confié à Don Gaetano qui va “façonner” son éducation à sa manière. Tout le livre est imprégné de l’atmosphère particulière à la ville de Naples dans l’immédiate période “après-guerre”.
Pas à pas don Gaetano va le conduire vers la vie d’homme avec tout ce que ça implique, y compris les codes d’honneur. (Ne l’oublions pas, nous sommes en Italie, et à Naples de surcroît).
Mon ressenti
Pas facile d’exprimer mes impressions.
L’écriture est claire, toute l’histoire s’écoule comme une eau pure. mais attention, il y a des rochers qui affleurent au endroits où l’eau devient plus tumultueuse. On vit intensément cette initiation à la vie. Le vieux don Gaetano a une fameuse expérience derrière lui. C’est tout ce bagage qu’il va peu à peu distiller à l’enfant, puis à l’adolescent jusqu’à ce qu’il parvienne à l’âge d’homme et qu’il soit armé pour enfin voler de ses propres ailes.
On ne vole pas au ras des pâquerettes avec Erri de Luca. Il nous transporte à des altitudes rares.
Le décor n'est là qu'en toile de fond pour caractériser l'ambiance. C'est l'écriture de cette histoire qui fait tout le poids de ce livre.
Particulièrement remarqué
“Mon garçon, le temps n’est pas une montagne, un bois peut-être. Si tu as connu la feuille, tu reconnaîtras l’arbre. Si tu l’as regardée dans les yeux, tu la rencontreras. Même s’il s’est écoulé un bois de temps”. (p. 57)
“Le sang, c’est la vérité. Il ne dit pas de mensonges quand il sort et ne revient pas en arrière. C’est ainsi que doivent être les paroles, une fois dites, tu ne peux les retirer”. (p. 117)
“Par derrière, il posa une main sur mon épaule.
Tu es un homme maintenant, tu dois savoir ce qui te concerne.
Il sortit de sa poche un paquet (...)
- C’est pour toi, ouvre-le.
(...)
Je l’ouvris et je serrai le manche en os d’un couteau. (...)
Don Gaetano me demanda de l’ouvrir. La lame sortit facilement, sans effort. Elle était pointue.
Tu dois le garder sur toi, il doit rester avec toi. Il doit être pour toi comme un slip, sans lequel tu es tout nu. Ferme-le maintenant et mets-le dans ta poche.
(...)
Le moment venu, tu offriras un couteau à un jeune garçon et ainsi tu seras quitte. Mon premier couteau m’a été donné par un matelot qui l’avait laissé par terre après une bagarre. Je l’ai ramassé, je le lui ai rendu, il me l’a laissé” (pp.103/104)
Dernière édition par Thot le Ven 15 Oct 2010 - 11:45, édité 1 fois (Raison : correction titre)
Christiane 38- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 2665
Age : 86
Localisation : . Saint Gérard (Mettet)
Emploi/loisirs : Retraitée,couture, jardinage,dessin.
Genre littéraire préféré : Histoire.Romans.
Date d'inscription : 06/09/2010
Re: [De Luca, Erri] Le jour avant le bonheur
Merci Christiane. Ton ressenti pour ce livre donne vraiment envie de découvrir l'histoire et l'auteur.
Invité- Invité
Re: [De Luca, Erri] Le jour avant le bonheur
J'avoue ne pas avoir lu ta critique personnelle (je ne les lis jamais avant de lire le livre, pour ne pas être influencée), mais le résumé me plaît. Je le rajoute à ma LàL.
Re: [De Luca, Erri] Le jour avant le bonheur
De lucca est pour moi le meilleur auteur italien...le bonheur,c est quoi,vivre certains moments ou l attente et l espoir de ces moments???
Invité- Invité
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