[Olafsdottir, Audur Ava] Rosa candida

Voilà! 

Tu penseras quand même à le ramasser pour le ranger ?!   

Ne t'inquiète pas, il appartient à la Médiathèque, je ne manquerai pas de leur rendre!  

Lu dans le cadre du challenge PL 2013/2014

Je dois avouer que j'ai failli laisser tomber, j'ai eu beaucoup de mal avec l'écriture au début, je lisais quelques pages et le reposais. 
Et la magie a enfin opéré et je suis entrée dans l'histoire. Difficile de dire ce que j'ai aimé, certaines belles phrases sûrement et des personnages relativement modernes tout en étant hors du temps. J'aurais aimé une illustration de cette roseraie.
Je vote apprécié.

Merci Nisa pour ta critique   

Traduit de l' islandais par Catherine Eyjolfsson.
Quel joli voyage que celui que je fis en compagnie d'Arnljótur, ce jeune homme de 22ans.
Il laisse derrière lui son père, il a avec lui une relation plutôt tendre, et s' ils ne sont pas d' accord sur l' avenir de "Lobbi"( surnom affectueux donné à Arnljótur par son père), on sent beaucoup de tendresse entre-eux. Il laisse aussi un frère jumeau, handicapé mental, qui vit en institution. Il laisse aussi la serre de sa maman, morte dans un accident et dont le dernier réflexe est d' appeler sa famille et de dire à son fils de ne pas s' inquiéter ).
Il part pour devenir horticulteur, pour redonner vie à la roseraie d' un monastère et avec lui il porte son trésor: des boutures de roses à huit pétales, création de sa mère.
C' est dans la serre de sa maman que notre héros narrateur et Anna une camarade concevront, sans amour, juste par désir, une petite fille.
J' ai de suite aimé la façon dont il assume sa paternité.
Notre héros est jeune, à peine sorti de l' adolescence, et nous ne voyons que son point de vue.
Mais on sent déjà tout l' amour qu'il porte à cette enfant.
Les circonstances feront que Anna et Flora Sol viendront le rejoindre et partager quelques semaines avec lui près du monastère.

Je n' ai pas particulièrement aimé le style, mais j' ai aimé l' histoire.

Les lectures de Joëlle

Rosa Candida est une lecture que je n’ai que très moyennement apprécié. Les personnages sont sympas, notamment le frère Thomas, et la passion qu’Arnljotur se découvre pour sa fille est touchante, mais dans l’ensemble je n’ai pas été conquise par cette lecture. J’ai trouvé le récit long et ennuyeux, jusqu’à l’arrivée d’un petit rayon de soleil : Flora Sol.   

J'ai lu ce roman sur ma liseuse par petits bouts le soir, et à aucun moment je n'ai vraiment été happée par ma lecture.
Arnljotur quitte son foyer, encore sous le coup du deuil de sa mère dont il était très proche. Il a une petite fille d'une aventure d'un soir, un père âgé qui s'inquiète de lui et un jumeau handicapé.
Il part pour redonner au jardin mythique d'un monastère la magnifique roseraie qu'il y avait autrefois. Bercé par les souvenirs de sa mère au parfum de terreau et de leurs confidences silencieuses dans la serre il nous parle de lui et de ses obsessions.

J'ai eu vraiment beaucoup de mal à m'attacher à ce personnage. Il a fallu qu'Anna, la mère de son enfant lui annonce qu'il devrait garder sa fille pendant quelques semaines pour que sa vie soit chamboulée et que je trouve davantage d'intérêt à ma lecture.
J'ai apprécié qu'il ne rejette à aucun moment ses responsabilités et que loin de tout il mette tout en place pour les accueillir correctement.
Il m'est apparu sympathique dès qu'il a été moins tourné vers lui et j'ai apprécié cette partie du roman même si la fin m'a laissé un petit goût d'inachevé.

Je ne suis pas sûre d'avoir tout saisi de la symbolique contenue dans ce roman mais je l'ai apprécié. Il me laisse comme un parfum de rose...une impression de délicatesse.
Étonnant ce jeune homme dont on suit le passage de l'adolescence à l'âge adulte. De la relation avec sa mère à celle avec les femmes puis avec sa fille en passant par son rapport à son corps. Le rapport à la vie et à la mort est également central.
L'histoire est simple mais empreinte de poésie. Il se passe finalement peu de choses au point de vue purement événementiel mais le contenu est tellement riche. Riche en expériences humaines, spirituelles et sensorielles.
J'ai envie de dire que l'on reprend confiance en l'humain après avoir ce livre. Autant d'empathie et de bienveillance sont encore possibles...

Je l'ai lu il y a quelques années et j'en garde un bon souvenir, ce jeune homme qui part à la découverte d'un jardin d'un monastère et le fait revivre et apprend à vivre lui même. Un beau livre.

Je viens seulement de le découvrir, et j'avoue avoir été surprise ...
Dans ce roman, il ne faut pas s'attendre à vivre une aventure avec de nombreux rebondissements, tout se déroule avec une extrême douceur, un sentiment de pudeur, de respect, de grâce. J'ai été surprise par la finesse de l' analyse des différents degrés d' amour : le personnage principal a reçu tout l'amour dont un enfant peut avoir besoin pour grandir, de ses parents, de son frère jumeau, et parvenu à l'âge adulte, il se découvre source d' amour à son tour, pour son bébé, puis vis à vis de la mère de son enfant. En lisant ce roman, on assiste à la maturation de Lobbi, qui ne savait que se nourrir de l'amour de ses proches, jusqu'à la naissance de sa fille, qui le fait éclore (comme une rose longtemps chérie dans une serre), et enfin lui offre la capacité d' en donner.

Un roman empreint d'une grande douceur et de sensibilité.
L'histoire est très contemplative, malgré une longue traversée en voiture et de multiples rebondissements, ce n'est pas un livre "d'actions" mais de faits et d'acceptation.

La fin m'a cependant un peu surprise.. je crois que j'aurais aimé une fin plus "happy end"