[Suter, Martin] Small World
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[Suter, Martin] Small World
Titre : Small World
Auteur : Martin Suter
Broché : 359 pages
Éditeur : Points
1ère parution : 1997
ISBN : 978.2.7578.2139.8
Quatrième de couverture :
A 60 ans, Conrad Lang vit aux crochets d’une riche famille qui l’a recueilli enfant et l’emploie aujourd’hui comme gardien. Un soir, il met accidentellement le feu à leur villa. Ce sont les premiers symptômes d’un mal mystérieux, qui va avoir d’autres conséquences troublantes. Au fur et à mesure que sa mémoire proche est engloutie, des souvenirs que certains espéraient enfouis à tout jamais resurgissent peu à peu…
L’auteur :
Né en Suisse en 1948, publicitaire de formation, journaliste et scénariste, Martin Suter est l’auteur suisse vivant le plus lu dans le monde. Il est notamment l’auteur de Small World, La Face cachée de la lune, Un ami parfait, Lila, Lila, Le Diable de Milan, Le Dernier des Weynfeldt, Business class et Le Cuisinier. Small World a été adapté au cinéma par Bruno Chiche, sous le titre Je n’ai rien oublié en 2011.
Mon avis :
D’un côté, il y a une famille de riches industriles, les Koch, tenue d’une main de fer par la grand-mère Elvira. De l’autre côté, il y a Conrad, fils d’une ancienne employée de la famille Koch. Lorsque la mère de Conrad l’abandonne pour épouser un allemand pendant la 2nde guerre mondiale, Elvira le recueille et s’en occupe en même temps que son beau-fils, Thomas, du même âge que Conrad. Depuis toujours, Conrad fait donc partie de la famille, sans en être un membre à part entière. Lorsqu’à 63 ans (début du roman), Conrad met accidentellement le feu à la demeure dont il est le gardien pour le compte de la famille, Elvira lui fournit alors un appartement et l’argent de poche nécessaire pour subvenir à ses besoins. Apparaissent alors les premiers symptômes de la maladie qui commence à affecter Conrad et qui est en fait le personnage central de l’histoire : la maladie d’Alzheimer.
« Comme chez tous ces malades : de petits oublis, des distractions insignifiantes, des choses qu’on perd, des noms qu’on oublie, on a tout à coup du mal avec une carte de restaurant, on perd le sens de l’orientation, puis on ne reconnait plus des personnes que l’on connait bien, on oublie les noms des objets, on ne sait plus à quoi ils servent, on n’arrive plus à rien retenir, et l’on ne se souvient plus que de choses qui remontent très loin dans le temps. » (p298)
Conrad commence à perdre la mémoire, par oublier les choses récentes et à mélanger les souvenirs. Mais alors que les souvenirs récents disparaissent, ceux du passé ressurgissent, ce qui n’est pas pour plaire à Elvira, car chacun sait que les grandes familles ont toujours des secrets à cacher.
« Plus l’on devient vieux, plus le passé se rapproche. » (p61)
Sur fond d’intrigue et de secrets de famille, ce roman nous présente donc la maladie d’Alzheimer telle que ceux qui en souffrent et leurs proches la ressentent.
« A la fin, Rosemarie renonça à le corriger. Elle apprit à se fondre dans des souvenirs qui n’étaient pas les siens. » (p137)
« Simone Koch ne disparut pas de la vie de Conrad. Au contraire, elle décida de faire tout son possible pour qu’il ne disparaisse pas de la sienne. » (p229)
La maladie n’est pas montrée à l’aide de grandes descriptions scientifiques. En effet, au fur et à mesure des progrès de la maladie, les événements passés et présents se mélangent dans le récit comme dans la mémoire de Conrad. Le lecteur plonge ainsi complètement dans l’esprit de Conrad et ressent la confusion qui y est présente.
« Alors, après quelques secondes, il plongeait dans un autre temps qui, à en juger par l’expression de son visage, avait dû être plus heureux. » (p193)
Grâce à ce livre, j’ai personnellement appris beaucoup au sujet de la maladie d’Alzheimer, ce qui reste à mon sens le but premier de ce livre. En effet, l’intrigue qui sert le récit est un peu convenue et se devine assez facilement. La description de la maladie est juste et sans excès. Le récit est aisé, fluide et donne envie de continuer ce livre d’autant plus que le personnage de Conrad est très attachant : on voudrait tellement pouvoir l’aider à se souvenir. Une très belle lecture pour ma part.
Je remercie beaucoup les éditions Points , ainsi que Thot et toute l'équipe de Partage Lecture pour m'avoir fait découvrir ce livre en partenariat.
NB : J'espère que j'ai bien tout fait comme il faut. N'hésitez pas à prévenir s'il y a un souci
Dernière édition par chichie le Dim 22 Mai 2011 - 11:39, édité 1 fois
chichie- Membre connaisseur
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Date d'inscription : 08/04/2011
Re: [Suter, Martin] Small World
Belle critique .
J'ai ce livre dans ma LAL et ton avis me confirme que j'ai bien fait.
J'ai ce livre dans ma LAL et ton avis me confirme que j'ai bien fait.
Invité- Invité
Re: [Suter, Martin] Small World
chichie a écrit:
NB : J'espère que j'ai bien tout fait comme il faut. N'hésitez pas à prévenir s'il y a un souci
Aucun souci, Chichie : tu t'en est sortie comme un chef! Féliciatations : ton avis donne envie : je note
Invité- Invité
Re: [Suter, Martin] Small World
Merci Alexielle.
Et merci encore pour ce partenariat, j'ai passé un bon moment avec ce livre, et j'espère qu'il vous plaira également.
Et merci encore pour ce partenariat, j'ai passé un bon moment avec ce livre, et j'espère qu'il vous plaira également.
chichie- Membre connaisseur
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Nombre de messages : 363
Age : 42
Localisation : Angleterre
Date d'inscription : 08/04/2011
Re: [Suter, Martin] Small World
Bravo pour cette belle critique chichie, elle donne effectivement envie de découvrir cette lecture. Merci
Invité- Invité
Re: [Suter, Martin] Small World
j'ai adoré ce livre pour ma part, un voyage intéressant au cœur de la maladie et du respect de l'autre
Pinky- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Suter, Martin] Small World
Tout d'abord, un grand merci à Partage Lecture et Points pour cette belle découverte!
Je tiens à préciser que j'ai abordé ce roman sans a priori, n'ayant pas vu le film.
Je l'ai lu avec beaucoup de plaisir. Le style est agréable et sert parfaitement le but recherché par l'auteur. Les moindres faits et gestes de Conrad, ainsi que ses paroles, sont relatés de manière très précise. C'est quasiment un compte-rendu clinique mais ce n'est pas rébarbatif pour autant car les liens entre les personnages sont forts et donnent envie de continuer la route avec eux.
Par rapport à Conrad Lang, j'ai envie de dire qu'il apparaît comme étant le spécialiste des relations duelles. Il a finalement très peu de contacts sociaux et, n'aura entretenu, tout au long de sa vie, que des rapports privilégiés avec une ou deux personnes à la fois: Thomas Koch, Annemarie, Ranjah et Simone. On le découvre d'une grande courtoisie, possédant beaucoup de savoir-vivre et une belle intelligence. Il est un peu le côté lumineux de ce milieu aisé près duquel il évolue, il en a les qualités sans être perverti par les bassesses qu'entraîne la richesse. On regrette sa condition "d'enfant gentiment recueilli" car elle ne lui a pas permis d'exprimer toutes ces compétences. On peste contre les lois de ce milieu argenté qui se protège en se cloisonnant.
J'ai trouvé l'intrigue bien menée. Martin Suter sait ménager le suspense et garder notre intérêt éveillé jusqu'au bout même si l'on pressent la vérité assez tôt.
J'ai également apprécié le choix de l'auteur de traiter de la maladie d'Alzheimer. C'est ce qui m'a poussée à participer à ce partenariat. J'ai trouvé l'idée originale. L'évolution des symptômes est très bien décrite, elle rend le personnage attachant, touchant. On souffre avec lui de sa déchéance. Par ailleurs, je trouve que l'auteur s'est attaché à garder sa dignité à Conrad et c'est important.
Là où je placerai un bémol, c'est dans le choix de l'auteur de parier sur une solution miracle. J'ai trouvé cela un peu dommage. Cela a enlevé le réalisme du texte et a un peu gâché mon plaisir. D'autant plus que Martin Suter avait auparavant réussi le défi de conserver des liens affectifs forts entre Conrad, Simone et Ranjah. Selon moi, le plus dur était fait et une fin plus triste mais normalement acceptée et attendue aurait mieux convenu.
Ce n'est donc pas un coup de coeur mais "small world" reste néanmoins un bon moment de lecture.
Je tiens à préciser que j'ai abordé ce roman sans a priori, n'ayant pas vu le film.
Je l'ai lu avec beaucoup de plaisir. Le style est agréable et sert parfaitement le but recherché par l'auteur. Les moindres faits et gestes de Conrad, ainsi que ses paroles, sont relatés de manière très précise. C'est quasiment un compte-rendu clinique mais ce n'est pas rébarbatif pour autant car les liens entre les personnages sont forts et donnent envie de continuer la route avec eux.
Par rapport à Conrad Lang, j'ai envie de dire qu'il apparaît comme étant le spécialiste des relations duelles. Il a finalement très peu de contacts sociaux et, n'aura entretenu, tout au long de sa vie, que des rapports privilégiés avec une ou deux personnes à la fois: Thomas Koch, Annemarie, Ranjah et Simone. On le découvre d'une grande courtoisie, possédant beaucoup de savoir-vivre et une belle intelligence. Il est un peu le côté lumineux de ce milieu aisé près duquel il évolue, il en a les qualités sans être perverti par les bassesses qu'entraîne la richesse. On regrette sa condition "d'enfant gentiment recueilli" car elle ne lui a pas permis d'exprimer toutes ces compétences. On peste contre les lois de ce milieu argenté qui se protège en se cloisonnant.
J'ai trouvé l'intrigue bien menée. Martin Suter sait ménager le suspense et garder notre intérêt éveillé jusqu'au bout même si l'on pressent la vérité assez tôt.
J'ai également apprécié le choix de l'auteur de traiter de la maladie d'Alzheimer. C'est ce qui m'a poussée à participer à ce partenariat. J'ai trouvé l'idée originale. L'évolution des symptômes est très bien décrite, elle rend le personnage attachant, touchant. On souffre avec lui de sa déchéance. Par ailleurs, je trouve que l'auteur s'est attaché à garder sa dignité à Conrad et c'est important.
Là où je placerai un bémol, c'est dans le choix de l'auteur de parier sur une solution miracle. J'ai trouvé cela un peu dommage. Cela a enlevé le réalisme du texte et a un peu gâché mon plaisir. D'autant plus que Martin Suter avait auparavant réussi le défi de conserver des liens affectifs forts entre Conrad, Simone et Ranjah. Selon moi, le plus dur était fait et une fin plus triste mais normalement acceptée et attendue aurait mieux convenu.
Ce n'est donc pas un coup de coeur mais "small world" reste néanmoins un bon moment de lecture.
Dernière édition par Véronique M. le Ven 27 Mai 2011 - 18:50, édité 1 fois (Raison : corrections)
Véronique M.- Grand sage du forum
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Re: [Suter, Martin] Small World
Avant de commencer, je tiens à remercier chaleureusement l'équipe Partage-lecture et les éditions Points pour ce très beau roman.
Mon avis :
Autant le dire d'entrée, ce livre est un coup de cœur : l'histoire de Conrad est vraiment touchante, elle montre à travers lui la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire que peut causer la maladie D'Alzeimer, mais aussi que l'on peut tout de même avoir des bribes d'un passé lointain. On peut donc constater que Martin Suter s'est bien renseigné sur le sujet de cette maladie en nous faisant part aussi d'informations assez intéressantes.
Au niveau de l'intrigue, elle est efficace puisque dès le début, on pressent un secret bien gardé autour de cette famille de haute bourgeoisie car la matriarche Elvira Senn ne veut pas que Conrad se souvienne du passé : Ses souvenirs pourraient-ils bouleverser la réputation de cette famille bourgeoise ?
Quant aux personnages, l'auteur a su nous les décrire finement avec des personnalités propres à chacun et dont leurs pensées sont voilées, bref ils sont très diversifiés.
Pour finir, c'est un très bon roman superbement bien écrit et bien construit avec une fin surprenante comprenant une bonne morale qui prouve que les personnes qui riaient de "Koni", auraient mieux fait de s'abstenir.
Extrait :
- Je suis tombée sur le papier qui te permet de retrouver notre appartement et de te souvenir de mon nom.
- Où ? avait-il demandé
- Dans le réfrigérateur.
Il rit. Mais comme cela, la glace était rompue. Il lui raconta tout. Tout ce dont il pouvait se souvenir.
Citations :
"Le tennis est un sport pour la vie entière, et quand on devient plus âgé, compter est aussi un excellent entraînement pour la mémoire."
"Celui qui creuse la tombe de l'autre s'y enterre lui-même."
Mon avis :
Autant le dire d'entrée, ce livre est un coup de cœur : l'histoire de Conrad est vraiment touchante, elle montre à travers lui la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire que peut causer la maladie D'Alzeimer, mais aussi que l'on peut tout de même avoir des bribes d'un passé lointain. On peut donc constater que Martin Suter s'est bien renseigné sur le sujet de cette maladie en nous faisant part aussi d'informations assez intéressantes.
Au niveau de l'intrigue, elle est efficace puisque dès le début, on pressent un secret bien gardé autour de cette famille de haute bourgeoisie car la matriarche Elvira Senn ne veut pas que Conrad se souvienne du passé : Ses souvenirs pourraient-ils bouleverser la réputation de cette famille bourgeoise ?
Quant aux personnages, l'auteur a su nous les décrire finement avec des personnalités propres à chacun et dont leurs pensées sont voilées, bref ils sont très diversifiés.
Pour finir, c'est un très bon roman superbement bien écrit et bien construit avec une fin surprenante comprenant une bonne morale qui prouve que les personnes qui riaient de "Koni", auraient mieux fait de s'abstenir.
Extrait :
- Je suis tombée sur le papier qui te permet de retrouver notre appartement et de te souvenir de mon nom.
- Où ? avait-il demandé
- Dans le réfrigérateur.
Il rit. Mais comme cela, la glace était rompue. Il lui raconta tout. Tout ce dont il pouvait se souvenir.
Citations :
"Le tennis est un sport pour la vie entière, et quand on devient plus âgé, compter est aussi un excellent entraînement pour la mémoire."
"Celui qui creuse la tombe de l'autre s'y enterre lui-même."
Invité- Invité
Re: [Suter, Martin] Small World
Ma critique: Le pouvoir de la mémoire a changé depuis cette lecture. Je me doutais bien que le fait de perdre tout doucement nos souvenirs, nos repères, nos habitudes doit paralyser l'individu. La personne se sent partir vers le néant, vers le vide. Ce qui est intéressant avec ce roman, c'est que l'entourage de la personne est exploité à son plein potentiel. Il n'y pas seulement la personne "malade" qui souffre, mais il y a aussi la famille, l'entourage. La personne aimée se "détériore" doucement, se perd et la famille perd cette personne aussi (l'entourage ne perd pas la mémoire...).Cette histoire est remplie d'émotions, de vécu, de fragilité. Elle raconte la vie de Conrad et les répercussions de la maladie sur son entourage, avec ces bons et mauvais côtés. Cette histoire nous guide doucement vers le chemin de la maladie de Conrad.
Il n'y a pas seulement la réalité de d’Alzheimer, mais il y a aussi une belle histoire qui l'entoure. Le personnage principal est très particulier, il nous surprend même à certains moments.
Je donne 3.5 grands-papas sur 5, car j'ai aimé ce roman, humain et terre à terre. Ce livre n'est pas un coup de cœur mais il m'a fait passer un bon moment de lecture. À mi-chemin entre le mystère et l'humanité, ce livre est à conseiller.
Merci à Partage lecture et à Points pour ce beau partenariat!
Il n'y a pas seulement la réalité de d’Alzheimer, mais il y a aussi une belle histoire qui l'entoure. Le personnage principal est très particulier, il nous surprend même à certains moments.
Je donne 3.5 grands-papas sur 5, car j'ai aimé ce roman, humain et terre à terre. Ce livre n'est pas un coup de cœur mais il m'a fait passer un bon moment de lecture. À mi-chemin entre le mystère et l'humanité, ce livre est à conseiller.
Merci à Partage lecture et à Points pour ce beau partenariat!
Invité- Invité
Re: [Suter, Martin] Small World
Tout d’abord, je tiens à m’excuser pour le retard de ma critique. Suite à la grève de la poste qui a touché ma région pendant plus de deux semaines, j’ai reçu le livre bien plus tard que prévu, à un moment où je n’avais alors pas une minute à moi (examens de mes élèves, corrections, conseils de classe, etc)... Par conséquent, je l’ai commencé plus tard et terminé que dernièrement.
Ensuite, je tiens à remercier les éditions Points pour ce roman, ainsi que le forum Partage lecture.
Nous avons deux mondes différents en présence, deux classes sociales même : Conrad jeune garçon abandonné et la famille plutôt bourgeoise d’Elvira Koch qui l’a accueilli suite à la demande de son fils Thomas, du même âge que Conrad. Cette différence se ressent fortement dans le récit, dès les premières pages. D'autant plus que Conrad nous est présenté comme un être plus faible, assez solitaire, qui suscite une certaine pitié chez le lecteur, mais en même temps il est présenté comme un être digne (sans doute dû au fait qu'il veuille garder une certaine dignité face à la famille d'origine sociale plus élevée que lui et par respect de l'avoir élevé).
Je suis entrée directement dans le récit où l’on voit Conrad, plus âgé, qui met le feu accidentellement à la maison de vacances de la famille Koch. Mais quelques pages plus loin, j'ai un peu décroché. Pourtant, l’écriture est fluide. Malgré les nombreux détails, le texte n’est pas lourd. Je crois que l’intrigue manquait d’un petit je ne sais quoi car je sentais venir le thème du secret de famille... et je déteste lorsque des moments de l’intrigue sont prévisibles.
Puis la maladie apparait et prend place dans le roman, ce qui m’a plu. Je voulais en connaître davantage sur la maladie d'Alzheimer , c’est d’ailleurs la raison pour laquelle ce livre m’intéressait.
Bref, ce livre est loin d’être un coup de cœur pour moi, mais il reste un moment de lecture agréable et instructif.
Ensuite, je tiens à remercier les éditions Points pour ce roman, ainsi que le forum Partage lecture.
Nous avons deux mondes différents en présence, deux classes sociales même : Conrad jeune garçon abandonné et la famille plutôt bourgeoise d’Elvira Koch qui l’a accueilli suite à la demande de son fils Thomas, du même âge que Conrad. Cette différence se ressent fortement dans le récit, dès les premières pages. D'autant plus que Conrad nous est présenté comme un être plus faible, assez solitaire, qui suscite une certaine pitié chez le lecteur, mais en même temps il est présenté comme un être digne (sans doute dû au fait qu'il veuille garder une certaine dignité face à la famille d'origine sociale plus élevée que lui et par respect de l'avoir élevé).
Je suis entrée directement dans le récit où l’on voit Conrad, plus âgé, qui met le feu accidentellement à la maison de vacances de la famille Koch. Mais quelques pages plus loin, j'ai un peu décroché. Pourtant, l’écriture est fluide. Malgré les nombreux détails, le texte n’est pas lourd. Je crois que l’intrigue manquait d’un petit je ne sais quoi car je sentais venir le thème du secret de famille... et je déteste lorsque des moments de l’intrigue sont prévisibles.
Puis la maladie apparait et prend place dans le roman, ce qui m’a plu. Je voulais en connaître davantage sur la maladie d'Alzheimer , c’est d’ailleurs la raison pour laquelle ce livre m’intéressait.
Bref, ce livre est loin d’être un coup de cœur pour moi, mais il reste un moment de lecture agréable et instructif.
Invité- Invité
Re: [Suter, Martin] Small World
Quelle belle lecture! C'est la première fois que lis un livre qui aborde le sujet de la maladie d'Alzheimer et qui me permet en même temps de découvrir les symptômes et les suites qu'entraine cette maladie.
Je suis tombée sous le charme de Conrad, un homme attachant, simple et raffiné qui a vécu sa vie en parallèle de sa famille d'accueil. Pas tout à fait intégré, pas tout à fait repoussé.
C'est un roman qui me donne envie de découvrir d'autres livres de cet auteur.
Je suis tombée sous le charme de Conrad, un homme attachant, simple et raffiné qui a vécu sa vie en parallèle de sa famille d'accueil. Pas tout à fait intégré, pas tout à fait repoussé.
C'est un roman qui me donne envie de découvrir d'autres livres de cet auteur.
Invité- Invité
Re: [Suter, Martin] Small World
Mon avis :
Etrange relation que celle qui unit depuis son enfance Conrad Lang, 60 ans, à la riche famille Koch. Une maladresse de ce dernier, gardien de la villa crétoise de la famille, en causera l’incendie. Plutôt que d’être mis à la porte, ce qui aurait semblé normal après pareille faute, Conrad continue à être pris en charge par Elvira, matriarche du clan, et se retrouve nourri-logé-blanchi aux frais de celle-ci. Comme s’il fallait protéger Conrad, à moins que ce ne soit pour mieux le surveiller…
Conrad vit donc sa petite vie sans se soucier de rien. Mais la belle histoire s’assombrit lorsque ses troubles de la mémoire et du comportement deviennent plus fréquents et plus profonds, et s’arrête quand tombe le couperet du diagnostic : Alzheimer.
Conrad est interné à l’hôpital, où il dépérit. Simone, épouse du petit-fils d’Elvira, secouant la déprime où elle s’enfonce depuis son mariage, prend les choses en mains et forcera Elvira à accepter d’installer Conrad et toute une unité de soins dans une annexe de la villa.
Peu à peu, Conrad progresse, ses souvenirs les plus anciens lui reviennent, provoquant une joie authentique chez Simone et l’équipe de soins dévouée, et une inquiétude agitée chez Elvira…
J’ai acheté ce livre sur la foi de la 4ème de couverture et d’un macaron proclamant qu’il s’agissait d’un des 10 meilleurs romans des années 2000. J’ignore si c’est le cas, n’ayant pas lu toute la production littéraire de ces 10 dernières années . Mais j’ai trouvé la 4ème un brin excessive : « mal mystérieux », « tambour battant », « originalité redoutable »…Mouais…
J’ai néanmoins apprécié le livre, qui m’a marquée, parce que le souffle de cette épouvantable maladie rôde dans mon entourage. Le cheminement de la maladie, ses phases, les conséquences sur l’entourage du malade, … tout cela fait l’objet d’une description précise, claire, implacablement médicale mais non dépourvue d’empathie, et sûrement pas ennuyeuse. J’ignore si la « guérison » de la fin du roman relève du domaine du possible ou de celui de la magie, mais je ne suis pas médecin.
Roman bien écrit, agréable à lire, même si pas toujours « confortable » (pour moi en tout cas), Small World est le récit d’un lourd secret de famille enfoui dans la mémoire de Conrad, qui remontera par bribes à la surface, paradoxalement à la « faveur » (oserais-je le dire) de la progression de la maladie d’Alzheimer, cette voleuse de souvenirs…Il fallait y penser…
Etrange relation que celle qui unit depuis son enfance Conrad Lang, 60 ans, à la riche famille Koch. Une maladresse de ce dernier, gardien de la villa crétoise de la famille, en causera l’incendie. Plutôt que d’être mis à la porte, ce qui aurait semblé normal après pareille faute, Conrad continue à être pris en charge par Elvira, matriarche du clan, et se retrouve nourri-logé-blanchi aux frais de celle-ci. Comme s’il fallait protéger Conrad, à moins que ce ne soit pour mieux le surveiller…
Conrad vit donc sa petite vie sans se soucier de rien. Mais la belle histoire s’assombrit lorsque ses troubles de la mémoire et du comportement deviennent plus fréquents et plus profonds, et s’arrête quand tombe le couperet du diagnostic : Alzheimer.
Conrad est interné à l’hôpital, où il dépérit. Simone, épouse du petit-fils d’Elvira, secouant la déprime où elle s’enfonce depuis son mariage, prend les choses en mains et forcera Elvira à accepter d’installer Conrad et toute une unité de soins dans une annexe de la villa.
Peu à peu, Conrad progresse, ses souvenirs les plus anciens lui reviennent, provoquant une joie authentique chez Simone et l’équipe de soins dévouée, et une inquiétude agitée chez Elvira…
J’ai acheté ce livre sur la foi de la 4ème de couverture et d’un macaron proclamant qu’il s’agissait d’un des 10 meilleurs romans des années 2000. J’ignore si c’est le cas, n’ayant pas lu toute la production littéraire de ces 10 dernières années . Mais j’ai trouvé la 4ème un brin excessive : « mal mystérieux », « tambour battant », « originalité redoutable »…Mouais…
J’ai néanmoins apprécié le livre, qui m’a marquée, parce que le souffle de cette épouvantable maladie rôde dans mon entourage. Le cheminement de la maladie, ses phases, les conséquences sur l’entourage du malade, … tout cela fait l’objet d’une description précise, claire, implacablement médicale mais non dépourvue d’empathie, et sûrement pas ennuyeuse. J’ignore si la « guérison » de la fin du roman relève du domaine du possible ou de celui de la magie, mais je ne suis pas médecin.
Roman bien écrit, agréable à lire, même si pas toujours « confortable » (pour moi en tout cas), Small World est le récit d’un lourd secret de famille enfoui dans la mémoire de Conrad, qui remontera par bribes à la surface, paradoxalement à la « faveur » (oserais-je le dire) de la progression de la maladie d’Alzheimer, cette voleuse de souvenirs…Il fallait y penser…
Invité- Invité
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