[Thuy, Kim] Man

Auteure: Kim Thuy
Titre: Man
Roman
Époque contemporaine
Éditeur: Une édition du Club Québec Loisirs Inc.
145 pages
ISBN 978-2-89666-242-5

Quatrième de couverture

« Maman et moi, nous ne nous ressemblons pas. Elle est petite, et moi je suis grande. Elle a le teint foncé, et moi j’ai la peau des poupées françaises. Elle a un trou dans le mollet, et moi j’ai un trou dans le cœur. »

Mon appréciation


(Kim Thuy, "Man")

Mãn! Que dire de Mãn.

Pour ma part j'ai adoré, un beau 4/5

C'est un très bon livre à lire emmitouflé dans une couverture avec un bon café (ou thé)

Une belle histoire sur l'amour sous toutes ces coutumes. Celui qu'on porte à nos amis, à notre amour, nos enfants, nos parents.

J'ai bien aimé les mots en marge des pages qui sont tous des mots qui n'existaient pas avant que les Français arrivent au Vietnam. C'est un petit bout d'histoire que l'on découvre au fil des pages.

Bonne lecture à ceux qui vont ce laissé tenté!

Joliment dit Mongolou!

Toujours agréable de savoir ce que d'autres en pensent. Merci.

Avis et commentaires :

Déjà émouvante dans son précédent livre qui nous l'a fait découvrir ; "RU" c'est avec un certain plaisir que je souhaitais lire son nouveau livre même si la thématique de la cuisine reprise ,ici, me faisait craindre un moindre intérêt dans sa lecture.
Je reconnais que je m'étais laissé fourvoyer par ma première impression car à la fermeture de ce livre léger de 143 pages, je confirme que je suis fan de Kim Thûy et cela sous la forme originale choisie comme la brièveté des chapitres. La forme, c'est la reprise de mot ou d'expression vietnamienne en exergue (vocabulaire de tous les jours et culinaires) riche en évocation de souvenirs qui leur sont liés.

On suit la narratrice dans la seconde partie de sa vie, celle de son arrivée, de son installation au Québec dans le cadre d'un mariage arrangé mais avec toujours une pincée de souvenirs de sa vie de réfugiée et de victime de la guerre du Vietnam. C'est par le biais de la préparation des plats que son mari et elle vont créer un restaurant vietnamien de renom que le lecteur rencontre une galerie de portraits de proches de ce couple, qui chacun, à sa manière ou par son talent vont jouer une rôle éminent dans leur vie. Ces proches, devenus membres, à part entière, des membres de la famille de la narratrice, aidant ainsi la narratrice à se guérir de son passé et à aller de l'avant. C'est son expertise de la cuisine vietnamienne, acquise par la mise en place des recettes ancestrales et les conseils de la mère que les liens vont se créer, un cercle de très proches se créer et se bâtir sur le long terme.

On peut parler, ici, aussi de résilience mais aussi de nouvelles mises en danger de la narratrice quand après vingt ans de mariage et deux enfants, la narratrice découvre l'amour, un autre amour, auprès d'un français.

Un livre court, documenté à tout point de vue (culinaire, mœurs, fêtes et culture vietnamienne) et fort, le tout assaisonné à la renaissance, la résilience et l'amour. Une plume toujours de qualité et sans excès de pathos....

A découvrir absolument.

Pour assurer son avenir, Mãn, jeune vietnamienne, est mariée à un Vietnamien restaurateur qu’elle suit au Canada. Petit à petit ses talents culinaires lui assurent une sécurité financière ; elle vit une vie de labeur, de petites joies. Elle, dont le prénom signifie «Parfaitement comblée » ou « A qui il ne reste plus rien à désirer », ne cherche pas plus loin. Son amitié avec Julie, le succès de son livre de cuisine « La palanche » la mettra sous les projecteurs des télévisions. C’est au cours d’un déplacement promotionnel en France qu’elle découvrira l’Amour et l’éveil des sens.
C’est enfoncer une porte ouverte que de dire que les mentalités vietnamienne et, ici, canadiennes sont fortement différentes. Mãn en fait la découverte avec les difficultés inhérentes à toute transplantation. Elle se doit d’être « docile » avec son mari, travailleuse… mais regardons de notre côté et, la différence peut être infime quelque fois.
Mãn nous parle de tout cela, de sa vie au Canada, de sa découverte de la vie occidentale et son ouverture à la magie de la cuisine et de l’Amour.
Ceci expliqué, c’est un livre, lu d’une seule traite, très agréable à lire, je n’ai pas boudé mon plaisir, mais il ne laissera pas une très grande trace dans ma mémoire.

Avec ce roman Kim Thuy nous plonge dans les souvenirs de la narratrice à travers les parfums du Vietnam.
Kim Thuy a une très belle plume, toute en finesse, elle livre par petites touches savamment dosées le Vietnam, puis le très accueillant et chaleureux Montréal (Canada).

La narratrice cuisine pour le restaurant de son mari, pour elle, chaque recette est une histoire, une bribe de son passé et de celui de sa mère, elle en fait un à la fois car « les souvenirs sont douloureux et l’émotion pourrait déborder des limites de l’assiette. »
Peu à peu, la narratrice ouvre son esprit et son cœur à la vie.

C’est le deuxième roman que je lis de cet auteur, à chaque roman elle nous fait découvrir un peu plus le Vietnam, son histoire difficile, mais aussi sa culture et toute sa splendeur.

C’est un très beau coup de cœur.

Un très beau roman, agréable à lire et quel talent de conteuse que cette auteure ! je vote très apprécié