[Camus, Albert] L'étranger
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Re: [Camus, Albert] L'étranger
j'ai lu ce roman il y a un an et demi , et j'ai beaucoup aimé.
j'aimerais bien le relire.
j'aimerais bien le relire.
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
je possède toujours ce livre dans ma bibliothèque et j 'arrive pas a le lire j'ai déjà lu la chute un livre que je n'ai pas trop apprécié chose qui m'a pas encouragé de lire plus de livre de camus
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
Je me permets de rectifier le début de la critique d'Ansault, la première phrase du roman est encore plus terrible: "Aujourd'hui, maman est morte" Et si on n'est pas déjà assommé, la seconde est terrible: "Ou peut-être hier, je ne sais pas." C'est encore plus violent que d'écrire "Hier maman est morte", non?
C'est tout l'art de Camus dans ce premier roman (terminé en 1940, paru en 1942, ce n'est pas anodin): soit il est tellement sonné par ce deuil qu'il vit comme un vrai zombi, plus rien n'a de sens ni d'importance, soit la vie n'a réellement pas de sens puisqu'elle aboutit à la mort.
Cette absurdité de la vie est rendue palpable par le style "roman américain" que Camus adopte: phrases très courtes, récit au passé composé ou au présent, style plat, alors que Camus est plutôt spontanément lyrique (lire les nouvelles du recueil "Noces", c'est splendide), je pense que le style participe du malaise à la première lecture.
Un des intérêts de ce roman, outre qu'il pose en des termes très crus le problème de la peine de mort (comme Victor Hugo dans "le dernier jour d'un condamné" qu'il connaissait bien, on est à la place du condamné), Camus nous oblige à réfléchir sur le sens de notre vie: la mort rend la vie absurde (c'est développé sur le plan philosophique dans "le mythe de Sisyphe"), notre vie n'a aucun sens, donc c'est à chacun d'entre nous de trouver et donner un sens à sa vie.
Une réponse romanesque se trouve d'ailleurs dans "la Peste". Et en 1942, Camus était déjà dans la résistance... Son discours à la réception du Prix Nobel de littérature qu'il a reçu en 1957 va dans ce sens. C'est sans doute pour cela que "l'étranger" est un des romans français les plus traduits dans le monde, et le plus lu par les jeunes, lycéens et étudiants. Je pense que s'il était encore vivant, il aurait pu signer le pamphlet de Stephan Hessel "Indignez-vous"....
Camus est mort de façon "absurde" dans un accident de voiture alors qu'il devait rentrer en train à Paris.... C'était le 4 janvier 1960, c'est pour cela qu'il y a eu tant de commémorations l'an dernier, j'ai même pu revoir le film de Visconti avec Marcello Mastroianni dans le rôle de Meursault (meurt sot???), et acheter ses articles de journal, "Combat" en particulier, dans La Pléiade...
Comme vous le devinez, Camus est mon auteur préféré, j'ai quasiment tout lu de lui, et j'envie nos amis canadiens: les lois permettent de tout télécharger gratuitement maintenant, 50 ans après la mort d'un auteur, mais en France c'est 70 ans, il faut encore patienter.... J'ai lu ça dans "les Nouvelles Littéraire" du mois dernier.
Je vous invite à lire et relire Camus, très actuel aujourd'hui...
C'est tout l'art de Camus dans ce premier roman (terminé en 1940, paru en 1942, ce n'est pas anodin): soit il est tellement sonné par ce deuil qu'il vit comme un vrai zombi, plus rien n'a de sens ni d'importance, soit la vie n'a réellement pas de sens puisqu'elle aboutit à la mort.
Cette absurdité de la vie est rendue palpable par le style "roman américain" que Camus adopte: phrases très courtes, récit au passé composé ou au présent, style plat, alors que Camus est plutôt spontanément lyrique (lire les nouvelles du recueil "Noces", c'est splendide), je pense que le style participe du malaise à la première lecture.
Un des intérêts de ce roman, outre qu'il pose en des termes très crus le problème de la peine de mort (comme Victor Hugo dans "le dernier jour d'un condamné" qu'il connaissait bien, on est à la place du condamné), Camus nous oblige à réfléchir sur le sens de notre vie: la mort rend la vie absurde (c'est développé sur le plan philosophique dans "le mythe de Sisyphe"), notre vie n'a aucun sens, donc c'est à chacun d'entre nous de trouver et donner un sens à sa vie.
Une réponse romanesque se trouve d'ailleurs dans "la Peste". Et en 1942, Camus était déjà dans la résistance... Son discours à la réception du Prix Nobel de littérature qu'il a reçu en 1957 va dans ce sens. C'est sans doute pour cela que "l'étranger" est un des romans français les plus traduits dans le monde, et le plus lu par les jeunes, lycéens et étudiants. Je pense que s'il était encore vivant, il aurait pu signer le pamphlet de Stephan Hessel "Indignez-vous"....
Camus est mort de façon "absurde" dans un accident de voiture alors qu'il devait rentrer en train à Paris.... C'était le 4 janvier 1960, c'est pour cela qu'il y a eu tant de commémorations l'an dernier, j'ai même pu revoir le film de Visconti avec Marcello Mastroianni dans le rôle de Meursault (meurt sot???), et acheter ses articles de journal, "Combat" en particulier, dans La Pléiade...
Comme vous le devinez, Camus est mon auteur préféré, j'ai quasiment tout lu de lui, et j'envie nos amis canadiens: les lois permettent de tout télécharger gratuitement maintenant, 50 ans après la mort d'un auteur, mais en France c'est 70 ans, il faut encore patienter.... J'ai lu ça dans "les Nouvelles Littéraire" du mois dernier.
Je vous invite à lire et relire Camus, très actuel aujourd'hui...
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
Pour ma part je l'ai lu l'année dernière, à mon avis je n'ai pas compris la théorie de camus ni toutes les subtilités du livre parceque je n'ai... aucun souvenir. Bon, déjà c'était un livre obligatoire à lire et je n'étais pas très emballée pour commencer la lecture. Ensuite, l'histoire m'a un peu ennuyée, le héros m'a agacée je l'ai trouvé mou et pas attachant (oui je sais que c'est fait exprès, mais ce n'est pas pour autant que j'ai pris plus de plaisir à lire) du coup je ne pense pas le relire avant longtemps.
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
Exact... Je citais de mémoire... mais c'est vrai que c'est encore plus percutant ensuite.Fontaine a écrit:Je me permets de rectifier le début de la critique d'Ansault, la première phrase du roman est encore plus terrible: "Aujourd'hui, maman est morte" Et si on n'est pas déjà assommé, la seconde est terrible: "Ou peut-être hier, je ne sais pas." C'est encore plus violent que d'écrire "Hier maman est morte", non?
Brillant... j'adore...Fontaine a écrit:Meursault (meurt sot???)
Hum... du coup "Ansault"... An sot, En sot ???... Hum...
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
je l'ai lu contrainte et forcée pour mon bac de français, et le seul souvenir qu'il me laisse c'est un ennui profond !
je pense que je n'étais pas dans un état d'esprit pour comprendre ce roman, mais je n'ai vraiment pas envie de m'y remettre pour voir si j'adhère mieux à ce livre...
je pense que je n'étais pas dans un état d'esprit pour comprendre ce roman, mais je n'ai vraiment pas envie de m'y remettre pour voir si j'adhère mieux à ce livre...
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
C'est un livre....étrange. L'incapacité totale du personnage à s'émouvoir peut nous mettre un peu mal à l'aise, mais ne nous laisse jamais indifférents: Parfois il nous agace, parfois il nous fait un peu pitié, souvent il nous surprend... Le style très épuré fait ressortir encore davantage l'absence d'émotions du personnage. Ce n'est pas un coup de coeur pour moi, mais j'ai trouvé cette lecture intéressante.
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
Je viens de terminer ce livre. J'en avais tellement entendu parler, qu'il fallait impérativement le lire.
Et bien, je ne saurais trop quoi en dire... Je rejoins l'impression de Stella. C'est un livre étrange, qui pour ma part n'a pas été un coup de coeur. C'est une lecture incontournable, c'est indéniable. Ce style au phrasé court, où aucun mot n'est placé là "par hasard". Aucune description à rallonge et inutile. Camus va toujours à l'essentiel.
Le personnage de Meursault m'a souvent agacé à vrai dire ! Son détachement, ces "ça m'est égal" (phrase qui m'insupporte dans la vie ), son manque d'émotion... Peut-on dire d'humanité par moments ? Il est vraiment "étranger" au monde qui l'entoure. Meursault est tout simplement absurde, de même que les personnes qui forment sont entourage.
Je l'ai apprécié, oui. Mais pas plus.
Et bien, je ne saurais trop quoi en dire... Je rejoins l'impression de Stella. C'est un livre étrange, qui pour ma part n'a pas été un coup de coeur. C'est une lecture incontournable, c'est indéniable. Ce style au phrasé court, où aucun mot n'est placé là "par hasard". Aucune description à rallonge et inutile. Camus va toujours à l'essentiel.
Le personnage de Meursault m'a souvent agacé à vrai dire ! Son détachement, ces "ça m'est égal" (phrase qui m'insupporte dans la vie ), son manque d'émotion... Peut-on dire d'humanité par moments ? Il est vraiment "étranger" au monde qui l'entoure. Meursault est tout simplement absurde, de même que les personnes qui forment sont entourage.
Je l'ai apprécié, oui. Mais pas plus.
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
Je l'ai lu il y a très longtemps et mon souvenir est vague. Mais je me souviens parfaitement d'avoir été très impressionnée. Et un livre qui me prend aux trippes c'est toujours un coup de coeur.
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
J'adore! Malgré la fin tragique, la narration est captivante.
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
Mon avis :
L’étranger de Camus. Un titre qui hante les salles de classe, les cafés pleins d’étudiants désœuvrés, les cercles et les émissions littéraires. Un titre qui était tout, ou presque, ce que je connaissais du livre, un titre qui ne prend tout son sens qu’une fois le livre refermé.
La narration désincarnée traduit superbement le détachement du personnage principal. Un personnage qui restera, d’un bout à l’autre du récit, un mystère pour le lecteur. Les actions, les gestes, les sensations s’enchaînent sans que jamais la moindre émotion, la moindre pensée, n’interfère. Difficile de ressentir de la sympathie pour cet être incapable d'exprimer le plus petit sentiment, un être qui souffre de la chaleur, de la lumière, mais ne semble jamais ressentir ni colère, ni reconnaissance, ni peur. Difficile, donc, de ne pas comprendre la répugnance de ses juges, de ses jurés, même de son propre avocat, face à un homme qui en a tué un autre et qui n’en éprouve rien : ni remords, ni fierté. Rien. A tel point qu’il n’est même pas capable de mentir, de feindre, pour sauver sa peau.
Pourtant, difficile également de ne pas comprendre ce que ce jugement, cette condamnation à mort, a d’absurde et d’injuste. Car ce n’est pas pour ce crime que Meursault sera condamné, mais parce qu’il cristallise tous les préjugés et les a priori de ses semblables. Son comportement, de simplement étrange, devient suspect, criminel, à la lumière de son geste : un homme qui met sa mère à l’hospice, qui ne pleure pas à son enterrement, qui fréquente une femme pendant son deuil, qui fréquente un soi-disant souteneur, ne peut être qu’un monstre. Un monstre qui, un jour ou l'autre, perpétrera un crime véritablement odieux.
Ou comment l’étranger, étranger à lui-même, étranger aux autres, étranger aux conventions, peut devenir, à la faveur d’un geste, d’un événement tragique mais banal, l’ennemi. Un ennemi que l’on peut détester, harceler, tuer enfin, en une sorte de sacrifice qui dédouanera la société de n’avoir rien vu, de n’avoir rien fait. Meursault, d’ailleurs, comprend et exprime cette notion de sacrifice, son statut de victime expiatoire.
«Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine.»
En bref, une écriture sobre et brillante, des niveaux de lecture multiples, un récit profond.
Un classique à ne surtout pas négliger.Ma note : 8/10
L’étranger de Camus. Un titre qui hante les salles de classe, les cafés pleins d’étudiants désœuvrés, les cercles et les émissions littéraires. Un titre qui était tout, ou presque, ce que je connaissais du livre, un titre qui ne prend tout son sens qu’une fois le livre refermé.
La narration désincarnée traduit superbement le détachement du personnage principal. Un personnage qui restera, d’un bout à l’autre du récit, un mystère pour le lecteur. Les actions, les gestes, les sensations s’enchaînent sans que jamais la moindre émotion, la moindre pensée, n’interfère. Difficile de ressentir de la sympathie pour cet être incapable d'exprimer le plus petit sentiment, un être qui souffre de la chaleur, de la lumière, mais ne semble jamais ressentir ni colère, ni reconnaissance, ni peur. Difficile, donc, de ne pas comprendre la répugnance de ses juges, de ses jurés, même de son propre avocat, face à un homme qui en a tué un autre et qui n’en éprouve rien : ni remords, ni fierté. Rien. A tel point qu’il n’est même pas capable de mentir, de feindre, pour sauver sa peau.
Pourtant, difficile également de ne pas comprendre ce que ce jugement, cette condamnation à mort, a d’absurde et d’injuste. Car ce n’est pas pour ce crime que Meursault sera condamné, mais parce qu’il cristallise tous les préjugés et les a priori de ses semblables. Son comportement, de simplement étrange, devient suspect, criminel, à la lumière de son geste : un homme qui met sa mère à l’hospice, qui ne pleure pas à son enterrement, qui fréquente une femme pendant son deuil, qui fréquente un soi-disant souteneur, ne peut être qu’un monstre. Un monstre qui, un jour ou l'autre, perpétrera un crime véritablement odieux.
Ou comment l’étranger, étranger à lui-même, étranger aux autres, étranger aux conventions, peut devenir, à la faveur d’un geste, d’un événement tragique mais banal, l’ennemi. Un ennemi que l’on peut détester, harceler, tuer enfin, en une sorte de sacrifice qui dédouanera la société de n’avoir rien vu, de n’avoir rien fait. Meursault, d’ailleurs, comprend et exprime cette notion de sacrifice, son statut de victime expiatoire.
«Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine.»
En bref, une écriture sobre et brillante, des niveaux de lecture multiples, un récit profond.
Un classique à ne surtout pas négliger.
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
Ce livre est sûrement l'un de mes préférés, c'est un livre magnifique, écrit dans un style très simple et pourtant les sujets abordés sont très profond. Un roman puissant avec différents niveaux de lecture.
Et je tiens à signaler qu'il est interdit de penser autre chose à son sujet, sinon vous risquez d’être exécuté sur la place publique.
Et je tiens à signaler qu'il est interdit de penser autre chose à son sujet, sinon vous risquez d’être exécuté sur la place publique.
Sarfre- Grand expert du forum
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Re: [Camus, Albert] L'étranger
Très bel exercice sur la nature humaine. Les phrases sont courtes et très précises, très nettes. Ce qui est dit est ce qui est écrit. Un des sujets traîte du problème d'identification de la personne, jusqu'où cette personne est influençable.
Brillant et facile à lire.
Ma cote: 4/5
Brillant et facile à lire.
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Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Re: [Camus, Albert] L'étranger
Ado, j'ai lu et relu ce livre je ne sais combien de fois...Il faudrait que je le relise aujourd'hui pour savoir ce qui me fascinait comme ça, car j'ai oublié. Mais j'ai peur de ne pas retrouver cette fascination et d'être déçue, c'est que j'ai un peu vieilli voyez-vous...
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
Mouai... Pour ma part, je n'ai pas été touché par le personnage... J'avais plutôt envie de lui mettre des claques...
Je n'ai donc pas trop aimé...
Je n'ai donc pas trop aimé...
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
Je l'ai terminé hier soir et je vais certainement en garder un très bon souvenir. Au final je me suis demandé : A-t-il été juger pour le meurtre de l'arabe ou pour l'absurdité de ses sentiments ?
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
Bon bah, j'ai lu de l'Albert Camus parce que je me disais que ce serait bien pour ma culture générale. C'est pas mal, l'écriture est précise, on sent bien le côté engagé de l'auteur en voulant conter une réalité, celle de l'Algérie française.
Au-delà de ce respect que j'ai pour l'oeuvre, ça ne me branche pas plus que ça. Mais voilà, j'ai lu du Camus, quoi.
Au-delà de ce respect que j'ai pour l'oeuvre, ça ne me branche pas plus que ça. Mais voilà, j'ai lu du Camus, quoi.
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
J'ai trouvé que ce roman manquait de profondeur. En tous cas je n'ai pas été touchée outre mesure.
Le style de Camus et l'histoire me sont un peu passés au dessus...
Idem quand j'ai lu La Peste. Je ne dois pas être sur la même longueur d'ondes de Camus. Je ne suis pas fan de cet auteur.
Le style de Camus et l'histoire me sont un peu passés au dessus...
Idem quand j'ai lu La Peste. Je ne dois pas être sur la même longueur d'ondes de Camus. Je ne suis pas fan de cet auteur.
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
Ce livre me clarifie la notion de l'absurde, quand je le ferme un profond dégout me plonge dans une situation de malaise. Ainsi je sais que l'écrivain a voulu communiquer sa vision du monde de manière totalement sincère. Quelle joie de me replonger dans cette optique du monde qui me rend heureux et malheureux à la fois !
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
J'ai bien aimé ce livre. Au début du roman, le héro ( si on peut l'appeler héro) est complètemant fermé à la vie, il vit parcequ'il faut vivre. Puis au fur et à mesure, il s'ouvre à cette vie, il y prends goût. Il aime une femme, il a un ami,... Je me suis même pris espérer qu'il soit libéré et non condamné...
Enfin bref, j'ai aimé ce livre et je le conseille, mais il faut faire attention, il faut être assez ouvert à la conception de la vie de Camus ( qui n'est pas la meilleure, c'est le cas de le dire ).
Enfin bref, j'ai aimé ce livre et je le conseille, mais il faut faire attention, il faut être assez ouvert à la conception de la vie de Camus ( qui n'est pas la meilleure, c'est le cas de le dire ).
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
Nicotsar, je dois dire que c'est exactement la même impression que m'a donné le livre la première fois, soit il y a deux ans. Mais je peux te dire que plus tu vas lire ses livres, plus tu comprendras sa véritable conception. Il faut aussi prendre en compte que ce livre relève du cycle de l'absurde, en d'autres termes tous ses écrits qui font partie de ce cycle sont très sombres, c'est sans doute pour cela que tu l'as interprété ainsi. En gros sa phiosophie c'est l'acceptation et la jouissance de ce qui est acceptable, et la révolte contre l'inacceptable (la mort, le vide du cœur, le nihilisme).
C'est donc très naturel que ce livre nous apparaisse comme étant pessimiste car il ne fait qu'éclaircir ce qu'est l'absurde, mais après Camus a écrit d'autres livres qui donnent une solution à cela (heureusement) !!
C'est donc très naturel que ce livre nous apparaisse comme étant pessimiste car il ne fait qu'éclaircir ce qu'est l'absurde, mais après Camus a écrit d'autres livres qui donnent une solution à cela (heureusement) !!
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
Oui c'est bien vrai. J'ai vu cela en cours l'année dernière. Et heureusement qu'il donne une solution pas comme Becket qui lui n'en donne aucune et qui a une vison qui s'approche beaucoup de celle de Camus.
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] L'étranger
Euh !
Pour tout vous dire, je n’ai pas accroché cette fois-ci.
Je dis cette fois-ci car je compte bien le relire et essayer de comprendre et de rentrer dedans.
Pour tout vous dire, je n’ai pas accroché cette fois-ci.
Je dis cette fois-ci car je compte bien le relire et essayer de comprendre et de rentrer dedans.
Eiger- Grand sage du forum
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Localisation : 47
Date d'inscription : 16/02/2016
Re: [Camus, Albert] L'étranger
J'ai commencé cette lecture tout en étant un peu dubitative. Si on connait pas ou très mal la philosophie de vie de l'auteur et son style alors il est difficile de bien " saisir " son oeuvre littéraire. C'est ainsi que je me suis retrouvée à faire des recherches sur le web pour trouver des analyses sur ce court roman qui pourtant mériterait des heures et des heures de méditation. Sur quoi ? Le sens de la vie. Ou plutôt sur son " non-sens ". Je crois pas personnellement que l'auteur voulait juste nous distraire un peu en nous narrant la vie , de façon froide et totalement détachée , d'un homme qui en faisant les mauvais choix au mauvais endroit et au mauvais moment ( ce qui entraînera sa mort ). Dès le début du récit, l'auteur insiste sur " la chaleur, le soleil " qui étouffe tout, qui éclaire tout... et qui sera en quelque sorte la cause du dérapage de notre anti-héros.
Plus effrayant, je trouve que ce personnage est là encore bien contemporain. C'est un peu un " homme-mouton ", il suit les autres, sans vraiment réfléchir, réponds ce qu'on attends de lui ( mais restera fidèle à son idée de l'absurdité de l'existence des choses ). Il vit sa vie au jour le jour. Il est détaché de tout. Et il n'en est pas malheureux. Est ce quelque part on peut le lui reprocher ? C'est une philosophie de vie, d'aborder la vie là encore. Une idée qui semble vraiment importante pour l'auteur-philosophe qu'était Camus. Avec l'idée de " l'homme mouton " , j'avais l'envie d'évoquer l'instinct grégaire du personnage et de faire un lien avec notre société qui se contente également de suivre les autres en société sans réfléchir pour s'intégrer et vit également uniquement souvent de l'instant présent mais j'ai peur de m'égarer un peu dans ma critique...
Le procès est affreux. Il le subit, de façon passive mais à la fois on sent une pointe d'indignation. On parle de lui comme s'il n'était pas présent, on le tient volontairement exclu car étant juger " trop différent ". Quoi de pire que d'être entouré par tous ces gens qui vous jugent sans pitié et font comme si vous ne représentez rien à la fois ?
Les émotions refoulées du personnage ressortiront face à sa dernière entrevue avec l'aumônier, un passage assez bouleversant et émouvant.
Un livre à lire au moins une fois parce que déjà c'est un classique , il se lit bien tout en étant vraiment court et perso je ne suis pas restée insensible à la plume de l'auteur.
Je vote : apprécié
Plus effrayant, je trouve que ce personnage est là encore bien contemporain. C'est un peu un " homme-mouton ", il suit les autres, sans vraiment réfléchir, réponds ce qu'on attends de lui ( mais restera fidèle à son idée de l'absurdité de l'existence des choses ). Il vit sa vie au jour le jour. Il est détaché de tout. Et il n'en est pas malheureux. Est ce quelque part on peut le lui reprocher ? C'est une philosophie de vie, d'aborder la vie là encore. Une idée qui semble vraiment importante pour l'auteur-philosophe qu'était Camus. Avec l'idée de " l'homme mouton " , j'avais l'envie d'évoquer l'instinct grégaire du personnage et de faire un lien avec notre société qui se contente également de suivre les autres en société sans réfléchir pour s'intégrer et vit également uniquement souvent de l'instant présent mais j'ai peur de m'égarer un peu dans ma critique...
Le procès est affreux. Il le subit, de façon passive mais à la fois on sent une pointe d'indignation. On parle de lui comme s'il n'était pas présent, on le tient volontairement exclu car étant juger " trop différent ". Quoi de pire que d'être entouré par tous ces gens qui vous jugent sans pitié et font comme si vous ne représentez rien à la fois ?
Les émotions refoulées du personnage ressortiront face à sa dernière entrevue avec l'aumônier, un passage assez bouleversant et émouvant.
Un livre à lire au moins une fois parce que déjà c'est un classique , il se lit bien tout en étant vraiment court et perso je ne suis pas restée insensible à la plume de l'auteur.
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Hortensia- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Tout ! ( sauf la poésie )
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