[Dostoïevski, Fiodor] Roman en neuf lettres
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[Dostoïevski, Fiodor] Roman en neuf lettres
Roman en neuf lettres
Fiodor Dostoïevski
La Logeuse et autres nouvelles
Editions Bibebook
Traduction E. Halpérine-Kaminsky
1845
22 pages
978-2-8247-1355-7
Fiodor Dostoïevski
La Logeuse et autres nouvelles
Editions Bibebook
Traduction E. Halpérine-Kaminsky
1845
22 pages
978-2-8247-1355-7
Résumé de l’éditeur :
Dans cette nouvelle - tout à fait mineure dans l'oeuvre de l'auteur, et même d'une qualité assez «moyenne»... - deux joueurs de cartes s'unissent pour extorquer de l'argent à un jeune homme riche, Eugène.
Mon avis :
J’ai plutôt apprécié cette nouvelle d’une forme inusitée sur un texte court, épistolaire.
Les deux expéditeurs s’envoient des courriers car ils ne parviennent pas à se rencontrer dans leur société habituelle, semblant aller de rendez-vous manqué en rendez-vous manqué. Tous deux sont mariés de fraîche date et ont un jeune enfant, ou sont sur le point d’en avoir un. Le premier à écrire, Petre Ivanovitch, évoque à mots couverts une affaire dont ils doivent discuter de vive voix, et se plaint d’un certain Eugène, un jeune homme qui semble s’incruster chez lui. Il ne parle pas de jouer aux cartes, mais il semble que l’affaire convenue avec Ivan Petrovitch, son ami et destinataire de ses lettres – on notera la subtile inversion des patronymes, suggérant peut-être que tous deux sont deux faces d’une même pièce de monnaie – soit liée au jeu et à la personne d’Eugène.
Petre garde un ton chaleureux et enjoué, tout en s’excusant de ne jamais être là, alors qu’Ivan est nettement moins patient et s’énerve, pour finir par menacer Petre, qui, semble-t-il, s’est joué de lui financièrement. L’affaire se soldera par un double échange de « preuves », où le lecteur constatera que leur destin est davantage croisé qu’il n’y paraît…
Le sujet est léger, mais la forme épistolaire le met bien en valeur : Dostoïevski parvient en peu de lettres à donner un caractère à chacun des auteurs, à évoquer et rendre réelle la vie qu’ils peuvent avoir (notamment Petre, qui a une longueur d’avance dans la roublardise). Le fond de l’affaire convenue entre les deux hommes n’est toutefois pas très clair, je ne sais pas si j’aurais deviné vraiment de quoi il s’agissait sans l’indication du résumé de l’éditeur ; toutefois, le rôle véritable d’Eugène, qui s’en sort bien malgré ce qu’on décide de lui dans son dos, apparaît on ne peut plus clairement à la fin, et on termine cette nouvelle avec le sourire. (4/5)
Citation :
« Je viens chez vous le matin, espérant vous trouver, et sans imiter certains individus qui cherchent les gens Dieu sait où, au lieu d’aller tout simplement les demander chez eux à une heure convenable. Et vous n’êtes pas là ! Je ne sais ce qui me retient de vous dire toutes vos vérités.» (Lettre 4, Ivan Petrovitch à Petre Ivanovitch, page 320).
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